Perrine Laffont : et après ?
La pétillante Perrine Laffont a marqué l’année sportive avec sa médaille d’Or aux Jeux Olympiques de Pyeongchang en Corée du Sud en ski de bosses, suivi d’un globe de Cristal couronnant sa saison en Coupe du Monde. L’athlète occitane, 19 ans, originaire du pays d’Olmes, se prépare actuellement pour la prochaine Coupe du Monde où elle réserve quelques surprises à sa concurrence. Interview d’une skieuse pas comme les autres…
1) Comment s’est passée ton année après ton médiatique titre Olympique ?
Ma vie n’a pas vraiment changé. Je suis toujours autant focus sur le ski de bosses. J’ai senti, tout de même, après mes trois titres aux Jeux Olympiques, en Coupe du Monde et sur les championnats de France que le regard des gens avait changé à mon égard. Je me fais souvent arrêter dans la rue. C’est plutôt marrant et je dois dire que je m’arrête discuter avec plaisir car tout le monde est positif avec moi. Par contre, je dois faire un peu plus attention à mon image quand je suis à l’extérieur ! Tout s’est passé très vite avec cette médaille olympique. J’ai repris mes études en IUT de commerce à Annecy et j’ai combiné les heures de cours avec les sollicitations médiatiques et celles de mes partenaires. Dès la mi-mai, j’ai repris l’entraînement par de la préparation physique et puis en juin, je me suis focalisée sur un stage acrobatique afin de travailler de nouvelles figures.
2) Peux-tu nous en dire un peu plus sur ces nouveaux sauts ?
C’est un nouveau défi que je me suis fixé, à savoir changer mon style dans les airs ! Je vais donc passer cette année, et dès la première épreuve de la Coupe du Monde début décembre, du 360 et backcross à un backcross cork7 à savoir un 720 la tête en bas et avec les skis croisés. Cet été, à Tignes, j’ai beaucoup travaillé ce saut tout en continuant évidemment mes travaux en ski notamment sur la vitesse dans les bosses. Pour l’instant, et même s’il y a encore du travail et des détails, je suis contente car cette figure passe en entraînement et désormais en compétition puisque je l’ai réalisé en Australie dernièrement. Nous n’allons pas être beaucoup de filles à réaliser ce saut lors de la prochaine Coupe du Monde. C’est un défi supplémentaire pour moi.
3) Quel est ton programme à venir et tes objectifs ?
En octobre et en novembre, je continue l’entraînement avec l’Equipe de France de ski de bosses et les entraîneurs Ludovic Didier et Lionel Levray notamment à Tignes, en novembre, et puis début décembre ce sera le début de la Coupe du Monde. J’ai des objectifs ambitieux sur cette Coupe du Monde même si je pars un peu dans l’inconnu avec ce nouveau run et ce nouveau saut.