Maxime Sorel, du Class40 à l’IMOCA
Après cinq années passées sur le circuit des Class40 avec, à la clé, de nombreux succès parmi lesquels une première place dans la Rolex Fastnet Race puis une éclatante victoire dans la Transat Jacques Vabre, Maxime Sorel change désormais de dimension. Le skipper Cancalais, toujours fort du soutien du réseau de franchise V and B, fait cette année son entrée sur le circuit des IMOCA avec, en ligne de mire, le Vendée Globe 2020-2021. Son but : apprendre encore et toujours, vivre de nouvelles sensations et partager intensément de belles aventures avec ses partenaires, V and B bien sûr, mais aussi tous ceux qui l’accompagnent au sein du projet Sailing Together, ainsi que l’association Vaincre la Mucoviscidose dont il porte fièrement les couleurs.
« Montrer que rien n’est impossible » : tel est le crédo de Maxime Sorel qui n’a eu de cesse de le démontrer ces dernières années. De fait, si cet ingénieur en génie civil a découvert la course au large sur le tard, il a su gravir les échelons un à un jusqu’à se hisser au plus haut-niveau sur le circuit des Class40 à la force de sa détermination, de son audace et de son travail. Pour preuve, dès sa première saison sur le support, en 2014, il termine premier Class40 Vintage de la mythique Route du Rhum – Destination Guadeloupe avant de signer une belle deuxième place dans la Transat Jacques Vabre l’année suivante à la barre d’un Mach 40.3 flambant neuf. Et si l’année 2016, entachée par quelques coups durs, n’est pas à la hauteur de ses ambitions, elle lui permet cependant de rebondir plus loin et plus haut dès 2017, avec de nombreux podiums mais aussi et surtout deux belles victoires dans la prestigieuse Rolex Fastnet Race puis dans la célèbre Transat Jacques Vabre. Et si la dernière édition de la Route du Rhum, en novembre dernier, ne lui a pas permis d’assurer son rôle de favori jusqu’au bout, la faute à un démâtage, elle n’a fait que renforcer sa volonté et celle de son partenaire V and B, l’un et l’autre étant animés par la soif de nouveaux défis et le refus de se reposer sur leurs acquis. « Après une expérience de cinq années en Class40, je souhaite me donner les moyens d’aller plus loin et de m’ouvrir à de nouveaux horizons, non seulement pour moi mais aussi pour tous ceux qui m’accompagnent depuis mes débuts en course au large », annonce Maxime Sorel dont le projet prend désormais des couleurs d’aventure avec un challenge de taille : le Vendée Globe 2020-2021.
Fiabiliser sans révolutionner
Pour ce nouveau pari, le marin Cancalais et l’ensemble de ses partenaires ont fait le choix d’acquérir l’ex Souffle du Nord pour Le Projet Imagine, le 60 pieds IMOCA conçu en 2007 par le cabinet VPLP et Guillaume Verdier, assurément l’un des précurseurs de cette génération de bateaux légers, planants et maniables en solitaire. « Début janvier, le bateau est entré au chantier Kaïros de Roland Jourdain, à Concarneau. Dans un premier temps, nous avons procédé au démontage complet (accastillage, moteur, câbles électriques…) avant d’attaquer la préparation d’avant peinture sur la coque, le pont et une partie de la cellule de vie. Celle-ci a démarré la semaine dernière et devrait durer encore une semaine avant que nous puissions entamer le remontage, une phase toujours un peu critique même si nous avons beaucoup travaillé en amont en ce sens et que c’est toujours une étape importante pour bien comprendre et bien connaître la machine », indique Maxime qui n’a, certes, pas apporté d’évolutions majeures sur sa nouvelle monture, son budget actuel ne le permettant pas, mais qui prend soin d’y apporter sa « patte ». « Quelques aménagements ont été revus, comme le placement de la table à cartes, par exemple. Parallèlement, mon équipe et moi travaillons d’ores et déjà avec les voiliers puisque nous avons prévu de remplacer intégralement le jeu de voiles dans les deux années à venir. C’est passionnant autant qu’intéressant. Ça me rappelle clairement mon premier métier, ingénieur en génie civil, mis à part que cette fois on coule de la résine et non du béton », s’amuse le skipper qui a naturellement pris ses quartiers dans le sud Finistère pour suivre au plus près le chantier.
Un incroyable tremplin et la recherche de partenaires
« Je sais que la marche est haute entre un 40 pieds et un 60 pieds. J’ai bien conscience de tout ce qu’il y a à apprendre sur un support de ce type, que ce soit en termes de navigation, de logistique et d’organisation générale, mais c’est un défi fantastique et un incroyable tremplin. Défis, enjeux et aventures seront sans conteste les trois maîtres-mots de ces deux prochaines saisons », note Maxime dont le bateau prendra le nom de V and B – Sailing Together en attendant le partenaire qui prendra le co-naming du projet avec le réseau de franchise V and B présent dans 185 villes en France, pour vivre, lui aussi, des moments d’exception sur le prochain Vendée Globe, mais pas seulement. De fait, si Maxime Sorel a pour objectif principal le tour du monde dans deux ans, il participera à l’ensemble des courses du calendrier de la classe IMOCA 2019 et 2020 afin d’engranger les milles et de prendre au mieux son bateau en main avant de se jeter dans le grand bain. « Comme je l’ai déjà dit, le but est d’apprendre et d’avancer. Pour cela, j’ambitionne de passer un maximum de temps sur l’eau sans oublier de poursuivre avec acharnement mon engagement avec Vaincre la Mucoviscidose pour porter plus haut encore le message des patients et de l’association nationale », a souligné le skipper de V and B – Sailing Together qui n’a assurément pas fini de faire parler de lui.