Une année à 100 à l’heure pour Solidaires En Peloton – ARSEP
10 000 milles parcourus, 400 personnes embarquées dont 120 patients atteints de la Sclérose En Plaques dans le cadre du SEPtour, le record SNSM en Multi50, une victoire sur la DRHeam Cup, des Grands Prix…, l’année 2020 de Solidaires En Peloton – ARSEP, mené par Thibaut Vauchel-Camus, a été riche en événements, en émotions et en embruns. Entretien avec Thibaut…
- Alors ce SEPtour, un concentré d’émotions ?
Oh oui ! Le SEPtour a été l’occasion de partager avec les patients atteints de la Sclérose En Plaques et avec nos partenaires des bons moments de navigation dans toutes les conditions météorologiques. Il a été aussi un bon moyen de faire du repérage pour la classe Multi50 : explorer de nouveaux plans d’eau, rencontrer de nouveaux visages… Puis le contexte COVID a un peu renforcé le plaisir de venir se dé-confiner en mer et a intensifié les émotions ! Cette expérience a été très riche et en complète adéquation avec nos objectifs sportifs et solidaires.
- Que retiens-tu de ton année sportive ?
Cette année, qui a été tronquée sportivement par la crise sanitaire, nous a permis de naviguer différemment avec notre trimaran. Nous avons enchaîné les sprints hauturiers en équipage et poussé la machine dans ses retranchements. Pour finir, nous nous entraînons assez peu dans une saison normale. Là, nous avons étudié pas mal de sujets liés à la performance. J’ai été heureux aussi d’embarquer des cadors de la course au large comme Billy Besson, Anthony Marchand, Louis Viat, Corentin Douguet, Antoine Joubert et des personnalités comme François Hollande, Michael Gregorio ou encore Laurent Ruquier.
- Tu utilises ton Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP comme un trimaran de plage. Tu as multiplié les sorties en 2020. Est-ce si facile ?
Nous avons de plus en plus d’expérience à bord de Solidaires En Peloton – ARSEP. C’est en forgeant que l’on devient forgeron. Nous sommes de plus en plus à l’aise pour faire le show, s’offrir de belles sensations et révéler le super compromis des Multi50 à savoir : performance, voilier « tout terrain » et maniabilité.
- Ton voilier est désormais en chantier à Lorient. Quels sont les objectifs techniques de l’hiver ?
Nous allons réviser et inspecter l’ensemble du trimaran, chasser encore du poids aussi. L’idée est également d’optimiser certains systèmes. Nous changeons le mât et la bôme et nous remplaçons certaines voiles d’origine.
- Quel sera ton programme en 2021 ?
Nous prévoyons une mise à l’eau fin mars afin d’être opérationnel fin avril pour attaquer la saison. La Classe MULTI50 travaille sur un projet de circuit de 4 Grands Prix avec une communication innovante. Il y aura aussi et évidemment la Transat Jacques Vabre qui sera notre objectif majeur en 2021, sans oublier les compétitions multi-classes.
- Tes partenaires seront-ils encore présents en 2021 pour mettre en avant la recherche contre la Sclérose En Plaques ?
Nous avons 50% de nos partenaires qui continuent. Nous cherchons activement l’autre moitié. Le fait que certains ne reconduisent pas leur engagement est autant lié aux conséquences économiques de la crise sanitaire qu’aux stratégies de communication.
Nous les remercions d’avoir partagé avec nous une aventure humaine incroyable, et sommes, avec toute la communauté des patients, très reconnaissants d’avoir été de véritables partenaires solidaires. Quant à ceux qui nous ont garanti de leur soutien pour un nouveau cycle, c’est extrêmement gratifiant et motivant !
Notre Défi Voile Solidaires En Peloton n’a pas fini de voguer sur les océans et de porter les couleurs des patients atteints de la Sclérose En Plaques. Le budget recherché, tenant compte des investissements nécessaires à la performance du bateau est de 400 000 €HT. A bon entendeur !