L’enfant de la Route du Rhum
Thibaut Vauchel-Camus est l’un des navigateurs, au départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, qui possède une histoire forte avec cette mythique transatlantique. Surnommé le Maloupéen, il a vécu en Guadeloupe jusqu’à ses 20 ans et parle le créole. Il habite désormais à Cancale, au niveau de la ligne de départ ! Né en 1978, l’année de la création de la course, “l’enfant de la Route du Rhum” séchait les cours pour demander des autographes à Florence Arthaud, Laurent Bourgnon, Philippe Poupon… Thibaut part de la maison pour arriver dans son île de coeur !
Deuxième en 2014 en Class40, troisième en 2018 en Ocean Fifty, Thibaut est à chaque fois accueilli avec une ferveur guadeloupéenne inoubliable. A nouveau à bord du trimaran bleu Solidaires En Peloton – ARSEP, il entend bien aborder la compétition pour la gagne mais pas que ! Entretien…
- Peux-tu nous parler de ton attachement à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe ?
C’est la première course au large que j’ai découverte quand j’étais en Guadeloupe. J’ai une passion viscérale pour cette épreuve. C’est la transat en solitaire par excellence, notre graal. Le hasard de la vie, après de nombreuses années passées en Guadeloupe, m’a fait venir à Cancale, juste à côté de Saint-Malo. J’ai un attachement fort pour cette ville bretonne et j’aime la Guadeloupe profondément. C’est un peu un événement de territoires pour moi.
- Quels sont tes objectifs sur cette transat ?
100% des vainqueurs passent la ligne d’arrivée ! Je souhaite déjà terminer l’épreuve mais c’est clair que je mets actuellement tous les moyens pour remporter cette édition. J’ai aussi l’ambition de la partager un maximum avec les patients atteints de la Sclérose En Plaques, la Fondation ARSEP, toutes les personnes qui suivent de près le projet et évidemment mes partenaires. Nous allons vivre quelque chose d’incroyable.
- Tu connais bien les zones de départ et d’arrivée mais comment ça se passe entre les deux ?
C’est la traversée de l’Atlantique Nord sans passages obligés. Après un départ qui peut être mouvementé car les conditions automnales peuvent être musclées, toniques voire violentes, nous irons vers l’anticyclone des Açores qui nous laissera normalement un peu de répit. Cette zone de transition sera à négocier au mieux avec mon routeur Vincent Riou. Ensuite, nous rêvons tous d’alizés établis qui engendreront des situations de grandes vitesses au portant, toutes voiles dehors, au surf ! En solo, nous pouvons à ce moment de la course être à plus de 20 nœuds de moyenne longtemps et atteindre des pointes à 30 nœuds voire plus.
- Tu fêtes, avec ton équipe, les 10 ans du Défi Voile Solidaires En Peloton. C’est assez rare une telle longévité. Quels sont les ingrédients de la réussite de ton modèle de sponsoring ?
Le succès de ce beau projet est l’esprit que nous avons insufflé depuis le début, à savoir donner de la visibilité à des patients qui n’en ont pas et partager un maximum avec tous. Les encouragements de mes partenaires Delanchy Transports, la Foncière Magellan, B&B Hotels, Sanofi…, des proches et des patients surtout sont très puissants pour moi et sont l’âme de notre défi. Nous nous serrons les coudes ensemble !
- Plus anecdotiquement parlant, que rêves-tu pour ton arrivée à Pointe-à-Pitre ?
Je rêve de pouvoir accueillir tous mes concurrents Ocean Fifty au ponton (rires). Je rêve de partager avec la Guadeloupe mon histoire et de transmettre de bonnes valeurs. L’école du nautisme en Guadeloupe est excellente. Mon parcours l’atteste. J’espère donner des idées aux jeunes guadeloupéens !
A venir :
- 21 septembre : présentation des skippers à Paris
- 23-24 septembre : sorties en mer patients / partenaires / presse
- 25 oct au 6 nov : village de course de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, présence d’un stand Solidaires En Peloton
- 6 nov : départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe