Aux côtés de ses partenaires le groupe IDEC, le CIC, Wipro et Richard Mille, l’équipe de The Famous Project a procédé ce jour, vendredi 31 mai, à la mise à l’eau du Maxi trimaran IDEC SPORT à Vannes, devant le chantier Multiplast, constructeur du trimaran géant en 2006. Au terme de 5 mois de travail, le légendaire voilier triple vainqueur de la Route du Rhum et détenteur depuis 2017 du Trophée Jules Verne, a retrouvé son élément naturel, son mât, ses voiles, et rejoint La Trinité-sur-Mer. La capitaine Alexia Barrier va pouvoir s’approprier en douceur et progressivement le géant de 32 mètres. Un été studieux s’avance, qu’Alexia et son équipe mettront à profit pour affiner la mise au point du bateau, tout en poursuivant la subtile sélection de l’équipage pour tenter l’aventure du record du Trophée Jules Verne en 2025.
Une nouvelle page se tourne ainsi pour Alexia Barrier, appelée à prendre physiquement cette fois la barre de son rêve ultime, une tentative contre le record du Trophée Jules Verne avec un équipage 100% féminin. Elle a porté son dévolu sur le bateau tenant du titre depuis 2017, le Maxi trimaran IDEC SPORT que Francis Joyon et seulement 5 hommes d’équipage avaient mené au firmament des records océaniques, avec ce temps qui confère aujourd’hui au mythe, 40 jours, 23 heures et 30 minutes pour tourner autour de la planète via les trois grands caps (Bonne Espérance, Leeuwin et Horn). Le voilier mis à l’eau en juin 2006, sous les couleurs de Groupama, a grandement mérité une inspection en profondeur et ultra détaillée. « Nous avons mis le bateau totalement à nu » explique Alexia. « Coques, cloisons, bras et mât ont été minutieusement inspectés, à la recherche de la moindre faiblesse, de la moindre trace de vieillissement. Accastillage, gréement dormant et courant, tout a été démonté et vérifié dans les plus infimes détails. », précise Eric Lamy, ancien membre du Groupama Sailing Team, qui connait parfaitement le navire, a conduit les travaux en compagnie de 8 personnes. « Tout ce qui devait être changé l’a été, dans la limite de nos budgets » poursuit la navigatrice antiboise. « Avec sa nouvelle déco signée Jean-Baptiste Epron, le bateau semble avoir retrouvé une seconde jeunesse. »
C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’équipe de The Famous Project et Alexia. Apprivoiser le géant, en trouver les clés et les secrets, pour son équipage féminin cela prendra du temps et nécessitera de nombreuses navigations. Sélectionner les bons profils pour l’accompagner fait actuellement l’objet, d’une minutieuse campagne de recrutement. « Il n’y a pas pénurie de talents féminins dans la voile » martèle Alexia, « IDEC SPORT est ouvert sur le monde et à toutes les navigatrices qui osent leurs rêves. Notre projet est NO Limit ! »
Mots des partenaires
Daniel Baal, président du CIC : « Lorsque nous nous sommes engagés aux côtés d’Alexia Barrier en tant que partenaire fondateur de The Famous Project, l’équipe ne comptait qu’une poignée de professionnels engagés dans cette aventure et un bateau d’entrainement. La mise à l’eau du trimaran IDEC SPORT marque aujourd’hui une étape importante qui va permettre à cet équipage 100 % féminin de s’attaquer au mythique Trophée Jules Verne et se préparer à relever un défi sportif unique. »
Patrice Lafargue, Président du groupe IDEC : « Nous sommes très heureux que l’histoire du maxi-trimaran IDEC SPORT, ce bateau de légende, puisse se poursuivre avec ce nouveau défi de Trophée Jules Verne 100 % féminin, mené par Alexia Barrier. Cette aventure humaine exceptionnelle, riche en valeurs telles que le dépassement de soi, la passion, la solidarité et l’esprit d’équipe, incarne parfaitement les principes et les aspirations du Groupe IDEC. En soutenant ce projet audacieux, nous réaffirmons notre engagement envers l’excellence et l’innovation, tout en promouvant des initiatives qui repoussent les limites et inspirent par leur audace, leur détermination et leur résilience. Ce défi représente non seulement une course contre le temps, mais aussi une véritable célébration des valeurs humaines et sportives qui nous animent au quotidien. C’est une occasion unique de démontrer notre soutien aux femmes dans les sports extrêmes et de valoriser l’égalité des chances, la diversité et l’inclusion, des valeurs fondamentales qui sont au cœur de notre entreprise. »
Wipro et Richard Mille se joignent à l’équipe de The Famous Project et ses co-partenaires pour célébrer cette étape importante dans la préparation du trophée Jules Verne.
Le skipper Britannique de VULNERABLE Sam Goodchild s’est installé hier dans un fauteuil qu’il connait, bien celui de troisième d’une course transatlantique majeure. On se souvient que lors de l’exercice 2023 du championnat IMOCA, il était, lors de chacune des 4 courses au programme, monté sur la troisième marche du podium. Bien calé « dans la roue » de son camarade d’écurie Thomas Ruyant, il suit depuis 24 heures une route efficace plein Est, à belle allure travers à un flux Nord de plus en plus tonique. Il devra, après avoir contourné le sud de la zone de protection des cétacés des Açores, serrer davantage le vent, et entamer un pénible et redouté épisode de près pour orienter progressivement son étrave vers le cap Finisterre et la France. ETA Les Sables : lundi 10 juin ?
Thursday 6 June 2024
Sam holds his rank
The British skipper of VULNERABLE Sam Goodchild , settled yesterday into a position he knows well, that of third in a major transatlantic race. One may remember that during the 2023 IMOCA championship, he finished third in each of the 4 races on the programme. Closing on his Team mate Thomas Ruyant, he has been following an efficient course due east for the past 24 hours, making good speed through an increasingly brisk northerly flow. After rounding the south of the Azores biodiversity protection zone, he will get into a rougher breeze and begin a painful and dreaded upwind spell to gradually turn his bow towards Cape Finisterre and France. ETA Les Sables: Monday 10 June ?
Mercredi 5 juin 2024
VULNERABLE, 4ème à mi parcours
Un peu par choix, beaucoup par contrainte, VULNERABLE et Sam Goodchild attaquent en ce 7ème jour de mer, le contournement de la zone d’exclusion des baleines autour de l’archipel des Açores. Une route certes pas envisagée au départ de New York, mais que les circonstances météos ont imposé aux solitaires. Sam a tiré avec beaucoup d’à propos, parti des belles conditions de navigation des dernières 24 heures, glissant au portant et sur mer plate avec une belle efficacité pour s’emparer ce matin d’une très provisoire 4ème place, à vue de Thomas Ruyant sur l’autre VULNERABLE. Il se prépare désormais à une succession d’allures et configurations météos très diverses, avant de pointer son étrave vers les Sables d’Olonne. Le contournement des Açores par le Sud se fera via une zone de transition peu ventée après un épisode de reaching, et se concluera par une longue phase au près, dans de la mer et du vent soutenu. Un profil de course que Sam, toujours aussi affable et serein, aborde avec le sang froid et la distance émotionnelle qu’on lui connait, et qui sont aussi sa marque de fabrique.
Sam Goodchild
« On est au Sud un peu par choix et beaucoup par contrainte. Le vent qu’on avait n’était pas celui de nos fichiers, et on a un peu subi, à cause de ce fameux front qui a dicté ce choix de route. Il y a une dépression qui se creuse sur les Açores. On va passer près de l’archipel. On attend du vent fort et de la mer. On est au portant au jourd’hui mais on a une zone de transition au sud des Açores. Il restera ensuite 1 000 milles au près. J’aime bien aller vite. C’est intéressant d’être au contact avec Jérémi, Seb et Thomas. On soigne les réglages, surtout sur mer plate. Le vent monte, la mer se forme et cela deviendra plus difficile de faire marcher le bateau, aller vite sans planter dans les vagues. »
Mardi 4 juin 2024
Passionnément déconcertante!
En son 6ème jour de course, la New York Vendée offre le déconcertant visage d’une flotte éparpillée du confins de l’Atlantique Nord aux Açores. Trois groupes tentent de déchiffrer la meilleure trajectoire vers Les Sables d’Olonne, encore distante ce matin pour les leaders de plus de 1 300 milles. Les leaders échappés il y a 48 heures derrière un front aussi rétif que velu, ne suivent désormais plus le même destin. Si l’échappée belle continue pour Charlie Dalin (MACIF -Santé Prévoyance), la trajectoire plein Nord de Boris Herrmann (Malizia Seaesplorer) loin dans l’est de Terre Neuve, a ravivé les espoirs de leurs poursuivants. Scindés en deux groupes distincts, les solitaires aux appétits retrouvés doivent cependant se torturer les méninges pour trouver la meilleure voie face aux vents d’Est en circulation sur leur route Vendéenne. Sam et son VULNERABLE ne manquent certes pas de motivation, « coincés » entre Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) à bâbord, et Jérémi Beyou (Charal) sur tribord, avec son compagnon d’écurie Thomas Ruyant à portée VHF sous son vent. Au terme du 6ème jour de course, bien malin qui pourrait désigner les dauphins d’un Charlie Dalin intouchable dans l’esprit de chacun. Revenus sur une route désormais rapprochante, les solitaires partisans contraints du Sud se reprennent à y croire. ils vont chercher à se rapprocher aujourd’hui de l’archipel des Açores où un régime d’Est Nord Est leur imposera un nouvel exercice dans cette transat de toutes les configurations, celui du près.
Tuesday 4 June 2024
Passionately disconcerting!
In its 6th day of racing, the New York Vendée is showing the disconcerting face of a fleet scattered from the farthest horizons of the North Atlantic to the Azores. Three groups are trying to decipher the best course towards Les Sables d’Olonne, this morning still over 1,300 miles away for the leaders. The leaders who escaped 48 hours ago behind a retiree front are no longer following the same destiny. While Charlie Dalin (MACIF -Santé Prévoyance) continues to make good his breakaway, Boris Herrmann’s (Malizia Seaesplorer) trajectory due north a long way east of Newfoundland has rekindled the hopes of those chasing after him. Split into two separate groups, the solo sailors with their new-found appetites are struggling to find the best route in the face of the easterly winds circulating on their Vendée route. Sam and his VULNERABLE are certainly not lacking in motivation, stuck between Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) to port, and Jérémi Beyou (Charal) to starboard, with his stable mate Thomas Ruyant within VHF range to leeward of him. At the end of the 6th day of racing, it’s hard to say who will be the runner-up to the untouchable Charlie Dalin. Back on a route that is now closing in, the solo sailors forced to head south are starting to believe again in their chances. Today, they will be looking to get closer to the Azores archipelago, where an ENE’ly pattern will force them into a new exercise in this transatlantic race of all configurations, upwind sailing.
Lundi 3 juin,
2 élus et 26 recalés…
Si en course au large, rien n’est jamais tout à fait joué avant le franchissement de la ligne d’arrivée, force est de constater en ce 5ème jour de course que dès hier matin les Dieux Eole et Neptune avaient choisi leurs lauréats. Ils ont jeté leur dévolu sur l’Allemand Boris Herrmann (Malizia- Seaexplorer) et sur le Havrais Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), « autorisés » à se glisser sous une barrière de péage, matérialisée par un vaste front actif ,avant qu’elle ne se referme devant les étraves des 26 autres concurrents. Sam Goodchild et son VULNERABLE cherchent depuis, sur une voie très éloignée de la route directe, un passage leur permettant à la fois de se sortir de conditions de navigation impropres à la glisse et à la vitesse, et de progresser enfin avec un gain significatif vers la Vendée et Les Sables d’Olonne. Les écarts en faveur du duo échappé ne cessent de croitre, et c’est bien pour le gain de la 3ème place que les 26 solitaires « laissés pour compte », vont désormais se battre. 5ème ce matin, Sam a en ligne de mire Jérémi Beyou (Charal) et évolue désormais à la latitude des Açores, à 2 000 milles de l’arrivée. Il sait ne pas en avoir terminé avec les difficultés de cette étrange transat et que de nouvelles zones de transition sont à négocier, avant d’entamer, au près, des épisodes plus ventés. Le nez dans les nuages, souvent hors de son cockpit à observer courants et masses d’air, Sam et ses compagnons d’infortune délaissent souvent leurs outils informatiques pour naviguer, un peu à l’ancienne mode, au ressenti et au feeling. Une configuration qui ne déplait pas à notre British qui jamais ne boude son plaisir d’être en mer.
Sam Goodchild :
« Les prévisions changent toutes les douze heures et on n’a jamais tout à fait ce qui était annoncé. Le Golfe Stream ne nous a pas permis d’avancer comme nous le souhaitions et de suivre nos routages. On n’a pas pu rejoindre le front qui a continué d’avancer devant nous vers l’Est. C’est difficile de trouver le bon choix de voiles. »
Monday 3 June 2024
2 elected and 26 rejected…
In ocean racing, nothing is ever completely decided until the finish line is crossed, but on this 5th day of the race, it seems like, as early as yesterday morning, the gods Aeolus and Neptune had chosen their winners. They set their sights on Germany’s Boris Herrmann (Malizia- Seaexplorer) and Le Havre’s Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), who were ‘authorised’ to slip under a toll barrier, materialised by a vast active front, before it closed in on the bows of the 26 other competitors. Since then, Sam Goodchild and his VULNERABLE have been looking for a route, a long way from the direct course, which will enable them to escape rough sailing conditions, unsuitable for speed and gliding, and to finally make significant headway towards the Vendée and Les Sables d’Olonne. The gaps in favour of the escaped duo are widening by the hour, and the 26 solo sailors ‘left behind’ will now be fighting it out for 3rd place. 5th this morning, Sam has Jérémi Beyou (Charal) in his sights and is now sailing at the latitude of the Azores, 2,000 miles from the finish. He knows that he is not done with the difficulties of this strange transatlantic race and that there are new transition zones to negotiate, before the upwind sections of the race get into their stride. With his nose in the clouds, often outside his cockpit observing currents and air masses, Sam and his fellow sailors often abandon their computer tools to sail, a bit in old-fashioned ways, by feel and gut feeling. A configuration that does not displease our British sailor, who never shies away from the pleasure of being at sea.
Sam Goodchild:
“The forecasts change every twelve hours and we never quite get what was predicted. The Gulf Stream didn’t allow us to make as much headway as we’d hoped and follow our routing. We weren’t able to join the front, which continued to move eastwards ahead of us. It’s difficult to find the right choice of sails. »
Dimanche 2 juin 2024
Regroupements…
Conséquence attendue du rapprochement de la flotte d’un centre dépressionnaire et ses vents erratiques, un certain regroupement aux avant-postes est observé ce matin, après 3 jours et demi de course. Sam Goodchild voit revenir dans son tableau arrière nombre de concurrents, tandis que l’élastique des écarts s’est de nouveau tendu, à l’avantage des leaders, premiers non seulement à retrouver un vent plus stable et plus soutenu, mais surtout en capacité d’orienter leur étrave vers la route directe, avec un maximum d’efficacité en termes de gain sur la route. Ce n’était pas encore le cas pour le VULNERABLE du Britannique de l’écurie TRRacing pointé ce matin à près de 80 milles du leader Boris Herrmann (Malizia Seaexplorer) lancé a plus de 17 noeuds sur la route directe. Ciel bouché, mer creusée, vent instable, la New York Vendée affiche un jour bien éloigné des physionomies envisagées. Peu de répit pour les solitaires qui, à l’instar de Sam, attendent les vents de Sud soutenus pour espérer pouvoir enfin, avec une vitesse stabilisée, retrouver leurs rythmes de navigateur solitaire.
Sam Goodchild :
« Je ne suis pas surpris du rythme de la course, Je n’en attendais pas moins de mes camarades de jeu qui vont très vite. La météo est instable au possible, et il n’est pas facile de trouver le bon passage autour du centre de la dépression. Le vent ne reste pas stable très longtemps et il faut manoeuvrer en permanence. Difficile de dormir dans ces conditions, de 15 à 25 noeuds de vent en quelques minutes. Quelques grains aussi. J’essaie de rattraper let de contourner le centre de la dep. C’est intéressant. Je suis content de mon placement sur l’eau. J’ai du mal à faire le même cap que les autres, n’ayant plus la bonne voile. J’ai eu du mal à trouver le sommeil et à bien m’alimenter. J’espère que dans le vent mieux soutenu, je parviendrai à faire quelques vraies siestes. »
Sunday 2 June 2024
Bunching up…
The expected consequence of the fleet’s approach to a low-pressure centre and its erratic winds is a certain regrouping at the front this morning, after 3 and a half days of racing. Sam Goodchild is seeing a number of competitors piling up to his rear, while the elastic of the gaps has tightened once again, to the advantage of the leaders, first not only to find a more stable and steady wind, but above all able to direct their bows on a direct course, with maximum efficiency in terms of gains along the way. This was not yet the case for the VULNERABLE of the British sailor from TRRacing Team, clocked up this morning nearly 80 miles behind the leader Boris Herrmann (Malizia Seaexplorer), who was making over 17 knots on the direct route. Cloudy skies, deep seas, unstable winds, the New York Vendée appears far removed from the physiognomy envisaged. There’s little respite for the solo sailors who, like Sam, are waiting for the steady southerly winds so that they can finally get back into their solo sailing rhythm at a steady speed.
Sam Goodchild:
“I’m not surprised by the pace of the race. I expected no less from my fellow competitors, who are going very fast. The weather is as unstable as it gets and it’s not easy to find the right passage around the centre of the low. The wind doesn’t stay steady for very long and you have to manoeuvre constantly. It’s hard to sleep in these conditions, with 15 to 25 knots of wind in just a few minutes. A few squalls too. I’m trying to catch up and get around the centre of the low. It’s interesting. I’m happy with my position on the water. I’m finding it hard to rest and feed properly. Maybe when the wind picks up a more steady pace…. »
Saturday June1st 2024
The calm before…
The 28 solo sailors in the New York Vendée, who set off from the United States last Wednesday, are discovering with some surprise the rather unusual face of the Atlantic Ocean at this time of year. There is no question of large depressions descending from Labrador, but rather ridges of high pressure to deal with, the prelude to a rapid strengthening of the wind from the South. The solo skippers finished off an interesting sprint yesterday evening, which they also used to position themselves for the crossing of the ridge of high pressure which complicated and enlivened their night. Changes of course and sail combinations kept them busy, as they were unsure of the wisdom of their choice of route. Boris Herrmann (Malizia Seaexpolore), once a strong leader, has left his N° 1 ranking to Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) to leeward of him, while Sam Davies (Initiatives Coeur) is attempting a passage to the south. Sam Goodchild, 25 miles from the leader, in a more conservative mode is pursuing an intermediate route under the low-pressure centre developing beneath Newfoundland. Strong Southerly winds are kicking in to the east of this trough and the first to jump in will find a fast pace on the direct route. The sea remains favourable for working the magic of the foils, at least until the next slowing down envisaged in the heart of the Atlantic and foreshadowed by a new ridge of high pressure. To the whims of the ocean, the solo sailors are responding with a fine display of energy on deck, and imagination at the chart table to make the most of this decidedly uncooperative weather…
Samedi 1er juin 2024
Le calme avant…
Les 28 concurrents de la New York Vendée, partis des Etats-Unis mercredi dernier, découvrent avec un peu d’étonnement le visage assez inhabituel de l’océan Atlantique en cette saison. De grosses dépressions descendues du Labrador, il n’est pas question, mais plutôt de dorsales anticycloniques à gérer, préludes à des renforcements rapides d’un vent venu.. du Sud. Les solitaires en ont terminé hier au soir avec un intéressant sprint de vitesse pure, qu’ils ont aussi mis à profit pour se placer en vue du franchissement de la dorsale qui est venue compliquer et animer leur nuit. Changements de caps et de combinaisons de voiles les occupent, dans l’incertitude du bien fondé de leurs choix de route. Boris Herrmann (Malizia Seaexpolore), longtemps leader à laisser son siège à Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) sous son vent, tandis que Sam Davies (Initiatives Coeur) tente un passage par le Sud. Sam Goodchild, à 25 milles du leader, évite de tenter le diable et poursuit une voie intermédiaire sous le centre dépressionnaire en voie de développement sous Terre-Neuve. De forts vents de secteur Sud s’activent à l’Est de se creux et le premier à s’y jeter retrouvera une allure rapide sur la route directe. La mer demeure propice à faire parler la magie des foils, au moins jusqu’au prochain ralentissement envisagé au coeur de l’Atlantique et préfiguré par une nouvelle dorsale. Aux caprices de l’océan, les solitaires répondent par une belle débauche d’énergie sur le pont, et d’imagination à la table à cartes pour tirer le meilleur d’une météo décidément peu coopérative…
Vendredi 31 mai 2024,
Garder la cadence
Journée bien chargée que celle de Sam Goodchild hier. Le skipper Britannique du plan Verdier VULNERABLE a dû, à au moins deux reprises, mettre sa course entre parenthèses, pour gérer de menus soucis techniques hélas très chronophage. Réparation sur sa grande voile d’avant déchirée, puis un peu de mécanique moteur ont scandé sa journée. Dans le même temps, le groupe de tête, auquel il appartient toujours ce matin, allongeait la foulée dans un bon flux de Nord, certes instable en direction mais propice cependant à jouer avec les angles les plus favorables à la vitesse des foilers. En tête depuis le passage à la marque obligée dénommée « share the ocean », l‘allemand Boris Herrmann ne semble précisément pas d’humeur à « partage quoi que ce soit. Il imprime un rythme soutenu à la course et donne clairement le ton. Les solitaires sont pied au plancher, aiguillonnés par la faiblesse des écarts, et par cette course contre la montre et l’établissement devant leurs étraves d’une dorsale anticyclonique sous Terre Neuve, qui risque dès ce soir de leur barrer la route vers des vents portant de Sud Ouest. Toute le monde cravache et Sam peut se matin se féliciter de demeurer au contact du petit groupe de 6 IMOCAS légèrement détachés du gros du peloton sous son vent et sur une route plus Sud. Les foilers mangent encore aujourd’hui leur pain blanc, mer plate et allures favorables aux décollages des coques. Priorité encore aujourd’hui à la vitesse avant le franchissement plus stratégique de la dorsale.
Keeping up the pace
Sam Goodchild had a busy day yesterday. The British skipper of the Verdier design VULNERABLE had to put his race on hold on at least two occasions to deal with some minor technical issues, which unfortunately took up a lot of time. Repairs to his torn headsail, followed by a little engine work, were the order of the day. At the same time, the leading group, to which he still belongs this morning, was pushing hard in a good northerly flow, yet unstable but nonetheless interesting to playing with the most favourable angles for the foilers. In the lead since passing the obligatory ‘share the ocean’ mark, Germany’s Boris Herrmann doesn’t seem to be in the mood to ‘share anything’. He is setting a steady pace for the race and clearly setting the tone. The solo sailors are pushing hard, spurred on by the narrowness of the gaps, and by this race against the clock and the establishment ahead of their bows high pressure ridge under Newfoundland, which is likely to block their route to downwind SW’ly winds later on this evening. Everyone is on attack mode, and Sam can congratulate himself on remaining in contact with the small group of 6 IMOCAS slightly detached from the main pack to leeward of him and on a more southerly course. The foilers are still enjoying favorable conditions today, with flat seas and great sailing and foiling angles. The priority today is still speed before the more strategic crossing of the ridge of high pressure.
Sam Goodchild:
“A busy day. The first night was very sporty with the wind changing all the time. Then there was this tear in the quad (large gennaker). A lot of energy spent on small repairs. The frontrunners go very fast and with these little setbacks, I couldn’t keep up the pace. Otherwise all’s well. I didn’t sleep much and didn’t eat much. I’m going to make up for it.”
Jeudi 30 mai,
Sam Goodchild et la polyvalence
Départ hier soir 20 heures de la New York Vendée, course en solitaire longue de 3 200 milles depuis le large de Long Island, en direction des Sables d’Olonne. Des 28 concurrents lancés à petite allure sur une ligne de départ virtuelle, Sam Goodchild peut se targuer d’une excellente entrée en matière, parfaitement dans le timing GPS de la procédure inhabituelle de ce lancement de course. Il privilégie depuis un placement de son VULNERABLE au vent de la flotte, le plus à l’Ouest. Son plan Verdier de 2019 si parfaitement optimisé qu’il semble taillé pour le profil de cette édition de la transat d’Ouest en Est. Point de grandes dépressions à chevaucher le plus longtemps possible pour les solitaires, mais un panaché de toutes les allures, du petit temps du départ, à un épisode de portant vite bloqué par la présence en Atlantique d’une vaste dorsale anticyclonique, à peine bousculée par un train de dépression positionné très Sud et qui va contraindre un contournement par le Nord aux allures proches du lit du vent. Un mix de régîmes de vents qui pourrait faire les affaires du champion du monde IMOCA en titre. Sam délaisse pour l’heure le classement général, évoluant loin de la route directe d’où sont relevés les classements. Sa route météo lui impose de nombreuses manoeuvres et virements de bord et le Britannique espère bien toucher avant ses camarades de jeu le Sud Ouest attendu du côté de la marque de parcours virtuellement positionnée ce matin quelques 120 milles dans son Sud Est.
Thursday 30 May 2024
Sam Goodchild and versatility
The start of the New York Vendée, a 3,200 mile solo race off Long Island, bound for Les Sables d’Olonne, was given at 8pm yesterday evening. Of the 28 competitors set off at a slow pace along a virtual start line, Sam Goodchild can claim an excellent start, perfectly in line with the GPS timing of the unusual procedure for this race launch. Since then, he has favoured placing his IMOCA VULNERABLE to windward of the fleet, the furthest to the west. His 2019 Verdier design is so perfectly optimised that she seems to have been cut out for the profile of this edition of the transatlantic race from west to east. There will be no major lows for the solo sailors to straddle on, but a mix of all boat speed, from light airs at the start, to a downwind episode quickly blocked by the presence in the Atlantic of a vast ridge of high pressure, barely disturbed by a train of lows positioned way South, which will force them to round to the North in upwind conditions. A mix of wind regimes which could do the reigning Imoca world champion some good. For the time being, Sam is leaving the general ranking to the side, as he is sailing far from the direct route from which the rankings are drawn up. His weather route is forcing him to make a lot of manoeuvres and tack changes, and the Briton is hoping to reach the expected SW’ly before his fellow competitors, close to the course mark virtually positioned this morning some 120 miles to his SE.
After a break of five months to recharge his batteries, and for his boat to complete its winter re-fit, the British IMOCA star Sam Goodchild returns to competition this week at the start of a solo transatlantic race.
Alongside 29 other IMOCA skippers, Goodchild, at the helm of VULNERABLE, will take on the daunting challenge of the 3,600-nautical mile New York Vendée-Les Sables d’Olonne race, which promises to be a fast and furious dash across the north Atlantic.
The west-east transat is the final qualifier for this year’s Vendée Globe and the last big offshore test before the “Everest of the Seas” sets sail from Les Sables d’Olonne in November, when Goodchild makes his debut on the solo round-the-world course.
For the British skipper, who sails alongside Thomas Ruyant in the Lorient-based TR Racing team, this is quite a return to competition after an astonishing first year in IMOCA in 2023. During that season Goodchild took part in The Ocean Race and then compiled four consecutive third place finishes in his first four races in the class to become IMOCA Globe Series Champion.
The ever-modest and understated 34-year-old British skipper, who lives with his French wife and two children in Brittany, is aware that even though his boat is no longer at the very leading edge in terms of its age, he has quite a record to live up to.
“Yeah definitely, I can feel the pressure of expectation a bit, but it’s more from myself than anyone else,” he said in New York, relaxing after completing an early morning run in Central Park with other members of the TR Racing team. “There’s no one outside saying ‘yes Sam, you’ve gotta do what you did last time.’ But, for sure, in a way, the 2023 season set a bit of a precedent.”
Reflecting on his constant presence on the podium, which included third place in the two-handed Transat Jacques Vabre alongside co-skipper Antoine Koch, Goodchild added: “We knew we were punching above our weight last year, and we were helped out by other boats having issues one way or another. So there are no illusions as to where our – or my – place in the fleet is. But that doesn’t stop me from enjoying finishing third…”
In preparation for the start of this race, Goodchild and Ruyant’s boats were delivered to New York by members of the TR Racing technical and shore team. This allowed both skippers to sit out The Transat CIC race, part of a strategy to ensure they are fresh and properly rested for the challenge of the Vendée Globe in the autumn.
It also means both skippers are fully charged up for this race. Same time last year Sam sailed west-east across the Atlantic as part of the crew of Holcim-PRB in last year’s Ocean Race, when that team set a remarkable outright monohull 24-hour distance record of 640 miles. He knows this can be a blisteringly fast downwind thrash, which is likely to see the 2016 winning time – nine days and 16 hours set by Jérémie Beyou – broken.
“A year ago we broke the 24-hour record on basically the same course on an IMOCA so yes, this could be a pretty fast and impressive ride. That was a five or six-day transat, before the finishing section into Denmark and, OK, we were fully-crewed, but this race has also got the potential to be pretty impressive,” said Goodchild.
Under the qualification rules for the Vendée Globe, Goodchild needs to complete the first 860 miles of this race to make absolutely certain of his place on the startline in November, so he may hold back a bit in the early stages. “The first two or three days I might have to bear that in mind, depending on the conditions, but once I’m past that 860-odd miles threshold, I can chill out a bit more,” he said.
Goodchild’s VULNERABLE – the 2019-vintage Guillame Verdier foiler, formerly LinkedOut and For The Planet – is in excellent condition. For its skipper, this race is all about one last chance to settle in, in solo mode, for the big one in November.
“I want to feel that we are in a good place for the Vendée basically,” explained Goodchild. “I want to be comfortable on board, comfortable with the sails and just be comfortable on my own and managing sleep and food and nutrition. My aim is to use this race, not quite as a dry run for the Vendée Globe, but to feel as comfortable as possible so the next time I go for a big offshore – which will be the Vendée Globe – everything is as prepared as can be.”
In terms of his rivals, on a mainly downwind course that is likely to feature one or more low pressure systems driving the fleet eastwards, Goodchild is well aware that Yoann Richomme is currently setting the benchmark after two consecutive race wins.
“I think for most people in the fleet his performance has not at all been a surprise, given his sailing CV, his team and his boat,” he said of the Paprec Arkéa skipper. “He’s got a pretty deadly combo, so it’s not a massive surprise to see him up there. But I think we’ll see Thomas Ruyant back up at the front too, alongside Charlie Dalin (Macif Sante Prévoyance) as well, while I’ll be there to get in the way,” he noted laughing.
This is the first race under the new VULNERABLE identity, with both TR Racing boats sailing under the same name, a first in IMOCA. It’s a unique campaign devised by Alexandre Fayeulle, founder and president of Advens, a European flagship in cyber security, founding and title partner of TR Racing.
Goodchild is fully behind the new concept. “Alexandre is an ambitious person who has always tried to think outside the box and do things differently,” he said. “He’s been very successful at that, whether it’s been in business or with his sailing projects.
“The vulnerable idea is bringing together all the vulnerabilities of the planet, of our boats, of us as people and our vulnerability in terms of cyber security online. So it brings all that together under the same umbrella and with the tagline ‘embrace your vulnerability.’ It’s about putting it all in the forefront of our minds and not sweeping it under the carpet, embracing them and making them a strength.”
Goodchild added that the decision to name the team’s two boats the same has already proved a big talking point in world sailing and within the IMOCA class. “That’s mission accomplished,” he said. “If you’ve got everyone talking about the boats and their names and what that means, then that’s the whole idea, isn’t it?”
Sam Goodchild débutera mercredi sa saison IMOCA, avec pour prélude à son premier Vendée Globe, sa première transat en solitaire de l’année, la New-York Vendée Les Sables, aux intenses senteurs Sablaises. Le skipper VULNERABLE va additionner les milles nécessaires à sa qualification définitive à cette circumnavigation de tous ses rêves. Il va aussi s’attacher à retrouver tous ses réflexes de navigateur solitaire, dans la droite ligne de la remarquable saison 2023 qui l’a porté en tête du championnat IMOCA. Toujours aussi maitre de lui-même, imperméable à toute forme de pression, le Britannique endosse avec flegme une casaque d’outsider qui le fait sourire, tant sa vérité propre réside dans sa capacité à s’enfermer dans la bulle de ses certitudes, rétif au doute et autres sentiments toxiques à la performance.
Une route météo peu commune…
« Pas de pression particulière quant à ma qualification. Je dois rajouter quelques milles à mon total actuel et cela ne me préoccupe pas outre mesure. J’ai surtout grand hâte de partir naviguer, en solitaire, sur l’océan. » explique avec désinvolture « Cool hand Sam ». Le skipper de VULNERABLE, le plan Verdier de 2019 profite d’un estival séjour New Yorkais pour entrer avec calme et concentration dans son premier rendez-vous océanique de l’année, ayant, à l’instar de son compagnon d’écurie Thomas Ruyant, choisi de faire l’impasse sur The Transat en mai. « Le bateau est arrivé en parfaite condition à New York. Mes équipes ont fait un travail exemplaire lors du convoyage. Le bateau est dans une configuration solitaire, et n’a nécessité aucun travail de fonds à New York. Même l’avitaillement a été fait, en partie à New York, l’autre à partir de produits maison. Cette Transat constitue un exercice très intéressant en termes de route météo. On va naviguer dans le sens des grands systèmes météos, ce qui n’exclue pas quelques transitions. Il y a des zones d’exclusion aux glaces et aux cétacés qui influent sur nos choix de route, mais le jeu consistera pour chacun des 29 concurrents à accrocher une dépression descendue d’Amérique du Nord, et de la chevaucher le plus longtemps possible vers l’Europe. Facteurs contrariant, les mouvements des grands courants Américains, Gulfe Stream et du Labrador, qui nous vaudront certainement quelques perturbations en chemin, en plus des inévitables et légendaires brumes et brouillards sous Terre Neuve. »
Une ligne de départ quasi-virtuelle !
Autre curiosité et de taille de cette transat d’Ouest en Est, la ligne de départ, mouillée virtuellement à quelques 100 milles dans l’Est de l’embouchure de l’Hudson. « Cela va être un moment particulier, puisque la ligne est figurée virtuellement sur une heure GPS. Certes, elle sera très longue, mais il n’y aura pas de bateau comité pour la matérialiser. Ce sera sur nos écrans que nous jugerons du passage de ligne, avec une balise haute fréquence pour assurer le Comité de course du bon franchissement de ligne de chaque concurrent. »
Un bateau abouti et au meilleur de sa préparation, un skipper surmotivé, un plateau de très haut niveau, 3 600 milles d’Atlantique à traverser, et une arrivée dans la ville symbole du Vendée Globe. Pas mal pour lancer la saison d’un Sam Goodchild désormais installé parmi les coureurs qui comptent dans la très élitiste classe IMOCA.
Thomas Ruyant ouvre sa si importante saison 2024, celle qui culminera le 10 novembre prochain avec le départ de la 10ème édition du Vendée Globe, par un format de course transatlantique parfaitement dans ses préférences. 3 600 milles nautiques d’océan Atlantique, à disputer d’Ouest en Est depuis New York City, avec une arrivée jugée aux Sables d’Olonne, où le skipper Dunkerquois de l’IMOCA VULNERABLE, accéléré par Advens, donne rendez-vous aux amoureux du tour du monde en solitaire à la voile et sans escale. Une transat en forme de sprint pour les monocoques de 18,28 mètres, prompts à dévorer les vastes espaces océaniques pour peu que l’habituel jeu des dépressions venues du Groenland se mette en place, et propulse en une grosse semaine les solitaires vers les rivages Vendéens. A quelques jours du départ, Thomas entre sereinement dans cet état d’esprit si particulier aux navigateurs solitaires au très long cours. Il va renouer avec cette complicité si exclusive qu’il entretient avec son bateau, et réciter la partition singulière de l’homme de mer en quête d’harmonie entre performance et science du marin.
43 ans à New York !
Profiter d’une ville escale comme New York n’est pas si habituel dans la vie d’un marin. Thomas Ruyant et les 28 autres protagonistes de la New York – Vendée deuxième du nom se laissent volontiers conquérir par le charme de la ville qui ne dort jamais. Un peu de sport, des Relations Publiques, une once de tourisme, et Thomas cède petit à petit à l’appel de ses fichiers météos, à son imaginaire déjà tout entier tourné vers les scenarii à venir de la transat. « Je commence inconsciemment à répéter mentalement mes gammes, envisager mes manoeuvres, changements de voiles, choix de routes… » avoue le Skipper du plan Koch-Finot Conq de 2023, qui a fêté dans la mégalopole Américaine ses 43 ans.
Une transat au demeurant très complète
Car si elle annoncé comme majoritairement marquée du sceau des allures portatives, cette course du Nouveau vers le Vieux monde recèle nombre de pièges et de spécificités propices à rebondissements. « On voit à ce jour qu’il existe au milieu de l’Atlantique des zones de transition. Le printemps est particulièrement chaud actuellement sur la Nouvelle Angleterre, et les trains de dépressions annoncés ne sont pas clairement au rendez-vous. De nombreux cas de figure sont encore à envisager pour les premiers jours de course » souligne Thomas. « Le courant du Labrador va rafraîchir l’atmosphère, et si le vent se cale au Nord Est à l’approche du continent Européen, ce ne sera pas une transat de tout repos, mais froide et avec du près à l’arrivée. Rien n’est encore totalement défini, mais c’est bien un exercice très complet qui nous est proposé, sous forme de sprint débridé. »
Thomas sera officiellement qualifié pour le Vendée Globe dès son franchissement de cette étrange ligne virtuelle qui préfigurera le départ de la New York-Vendée, quelques 100 milles dans le Sud Est de l’embouchure de l’Hudson. « Personne sur l’eau, pas de bateau comité, juste 29 solitaires… » C’est bien l’esprit libre qu’il pourra donner libre court à ses désirs de grands espaces, de course débridée et de compétition exacerbée, aiguillonnée par une concurrence plus aguerrie que jamais. « Tout ce que j’aime! ».
Si les dernières données de l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) révèlent une diminution de la consommation de drogues et d’alcool chez les jeunes ces dernières années, il reste important de ne pas céder à un optimisme excessif et de maintenir les efforts de prévention et d’accompagnement des jeunes en difficulté et de leur entourage. D’autant plus que d’autres formes d’addictions comportementales, liées aux écrans, aux jeux en ligne et d’argent, etc., sont en forte hausse.
Dans ce contexte, le fonds de dotation « Nos Épaules et Vos Ailes », GPMA, l’assureur Generali et la Médicale ont lancé pour la 17ème édition de l’opération de mécénat Atout Soleil un appel à projets baptisé « Génération Zéro Addiction ». Il vise à soutenir les associations qui œuvrent pour prévenir les conduites addictives, qui aident les jeunes sujets à des dépendances à se soigner et à se libérer durablement de leurs addictions, et qui apportent un soutien et des solutions à leurs familles.
Pourquoi cette thématique ?
Des expérimentations précoces : un phénomène à ne pas minimiser
L’adolescence est une période particulière où les jeunes cherchent à s’émanciper des figures parentales et à tester leurs limites. Il n’est donc pas surprenant d’observer une consommation de substances psychoactives assez précoce chez les jeunes, liée à la curiosité, au mimétisme et aux modes du groupe. Selon l’OFDT, 5,3% des collégiens de 4ème et 3ème déclarent avoir consommé du cannabis en 2022. Chez les lycéens, ce chiffre grimpe à 31,2%, indiquant une banalisation inquiétante de cette drogue. L’alcool n’est pas en reste, avec des épisodes de binge drinking (alcoolisation excessive sur une courte période) touchant 14,6% des collégiens et 34,5% des lycéens.
Addictions sans produits : un nouveau défi
Au-delà des substances psychoactives, les addictions comportementales (écrans, réseaux sociaux, jeux en ligne, etc.) préoccupent également les experts en santé publique. Un récent sondage Ipsos révèle que les 7-12 ans passent plus de 9 heures par semaine sur internet, tandis que les 13-19 ans consacrent près de 18 heures aux jeux vidéo et à la télévision. La fin de l’adolescence est aussi une période propice à l’expérimentation de jeux comme les paris sportifs, qui leurs sont pourtant interdits. L’OFDT souligne notamment qu’environ un joueur de 17 ans sur dix, risque de développer une addiction aux jeux d’argent et de hasard, en raison d’une pratique précoce régulière.
Des impacts sur la santé des jeunes à long terme
L’adolescence est une période critique du développement cérébral, particulièrement sensible aux effets délétères des substances psychoactives. Les recherches en imagerie médicale ont montré que pendant cette période le cerveau apprend des schémas réactionnels précis, par exemple que la cigarette détend ou que l’alcool renforce la confiance en soi. Commencer à boire au début de l’adolescence multiplie par dix le risque de devenir alcoolo-dépendant à l’âge adulte.
S’évader dans l’univers virtuel des réseaux sociaux et des jeux en ligne et de hasard peut, à haute dose, être aussi nocif que de consommer des substances illicites. En effet, ces pratiques encouragent la production de dopamine, une molécule associée au plaisir et à la récompense. Ce « circuit de la récompense » ainsi stimulé pousse les utilisateurs à en vouloir toujours plus, générant un cycle addictif similaire à celui des drogues. Ces jeunes présentent des troubles du sommeil, des sautes d’humeur qui auront un impact à long terme sur leur santé mentale et physique, ainsi que sur leur réussite scolaire.
Un appel à projets pour soutenir des initiatives innovantes
Atout Soleil invite les associations qui agissent pour prévenir les conduites addictives et accompagner les jeunes vers leur reconstruction et soutenir leur entourage à soumettre leurs projets avant le 28 juin.
Ces projets devront s’inscrire dans un ou plusieurs des trois axes ci-dessous :
AXE 1. LUTTER CONTRE LES PRATIQUES ADDICTIVES DES PLUS JEUNES
Offrir aux parents des lieux d’écoute et d’aide à la parentalité pour les informer sur les pratiques addictives et leur donner les outils pour faire face aux pratiques addictives de leurs enfants.
Mener des projets de prévention des collégiens, des lycéens et des étudiants pour leur faire adopter des comportements responsables et des choix favorables à leur santé.
Une attention particulière sera portée aux projets proposant une approche innovante, ludique, favorisant l’implication des jeunes (jeux, théâtre, forums, etc.)
Favoriser un environnement protecteur en réalisant des actions de prévention en milieu festif, estudiantin…
AXE 2. RECONNAÎTRE L’ADDICTION ET SE SOIGNER
Faciliter l’accès ou l’adhésion aux parcours de soins des jeunes, notamment les plus vulnérables, grâce à des solutions innovantes (numériques, etc.)
Outiller et soutenir les pratiques des professionnels (santé, social, éducatif, etc.) pour repérer et orienter les jeunes dès les premiers usages problématiques de produits ou d’écrans/jeux et promouvoir des actions incluant leur entourage (parents, fratries, proches, etc.)
Soutenir et accompagner les familles et l’entourage de l’usager et développer des programmes de soutien à la parentalité
AXE 3. SE LIBÉRER DES ADDICTIONS ET SE PROJETER DANS L’AVENIR
Proposer des lieux d’hébergements/lieux ouverts aux adolescents et jeunes adultes qui leur permettent de retrouver un rythme de vie et de reprendre confiance en eux
Développer des activités (sportives, artistiques, sociales, psychocorporelles) permettant aux jeunes de renforcer leur capacité à agir, à améliorer leur santé mentale et à rompre avec des environnements de vie influençant positivement la pratique de conduites addictives
A VOS AGENDAS
28 juin : clôture de l’appel à projet
24 septembre : jury Atout Soleil
3 décembre : cérémonie de remise des prix
Désormais qualifié pour le Vendée Globe après avoir pris il y a quelques semaines le départ de The Transat CIC, cinquième de cette même course entre Lorient et New York, Maxime Sorel aborde sa deuxième traversée de l’Atlantique en solitaire de l’année, la New York – Vendée qui partira de la big apple dans deux jours, avec beaucoup d’envie et la ferme intention de continuer sa préparation pour son deuxième Tour du Monde. Un peu plus d’un an après avoir gravi l’Everest, Maxime est bien dans son ciré de navigateur et se délecte des navigations en solitaire qu’il adore.
Maxime Sorel : « J’ai hâte d’y retourner. J’ai hâte d’avoir les conditions que l’on espère avoir à savoir du portant. J’ai hâte de tester un maximum de choses, de naviguer, de me faire plaisir sur l’eau, de valider encore pas mal de points techniques pour le Vendée Globe. Nous avons été contents du travail accompli sur la transat – aller. Nous sommes dans une bonne ambiance et une excellente dynamique pour la New York – Vendée à venir et pour le Vendée Globe.
On va essayer d’aller plus loin dans les détails sur le retour en France qui débute dans deux jours. Je vais faire un peu comme sur The Transat CIC. Je vais partir pareil sans me faire de plan sur la comète en naviguant comme j’aime, sans trop regarder les autres et en étant maître de mes décisions. Je souhaite faire de belles traces. On verra à mi-parcours ou j’en suis au niveau classement et pourquoi pas encore le top 5 même si le niveau sera encore plus relevé que sur The Transat.
La pause a été courte et intense entre l’arrivée de notre première course de la saison et la le départ de la New York – Vendée. Nous avons beaucoup travaillé sur V and B – Monbana – Mayenne et on ne sera pas totalement à 100% techniquement sur la New York – Vendée avec notre foil tribord diminué mais je pars très en forme. Sur cette compétition à destination des Sables d’Olonne, nous allons être poussés par les dépressions. En 2016, il y avait eu deux options au Nord et au Sud qui s’étaient regroupés à la fin. Il peut y avoir plusieurs sortes de schémas météorologiques et des conditions pas toujours cool. Globalement, la mer ne sera pas aussi forte qu’à l’aller. Nous allons tester le bateau dans d’autres configurations.
En tout cas et avant de reprendre la mer, j’ai été ravi d’être à Newport dans un premier temps puis à New York. Les Américains ont une autre manière de vivre. Cela a été un bon stage de cohésion pour toute l’équipe et nos partenaires qui nous ont retrouvé ces derniers jours. Je suis fier de ma team et de chacun d’entre eux. »
Cap sur le fameux chenal des Sables d’Olonne, 3600 milles au programme !
La navigatrice Alexia Barrier procédera le 31 mai prochain à la mise à l’eau du Maxi trimaran IDEC SPORT. Avec l’aide du designer-navigateur bien connu Jean Baptiste Epron, elle a choisi pour nouvelle robe du voilier, une déco très graphique, en accord avec ses partenaires principaux le Groupe Idec, la banque CIC, Wipro et également Richard Mille, tout en conservant les étraves rouges d’IDEC SPORT, toujours détenteur depuis 2017 du record du Trophée Jules Verne, challenge ultime du projet 100% féminin d’Alexia. Un défi qu’a su relever Jean Baptiste, pour atténuer la rude masculinité du voilier, en soulignant la féminité du projet, tout en respectant la personnalité du bateau.
L’élégance des Classiques
« Ce bateau est viril et très masculin. Les formes de visage choisies pour habiller les voiles, tendent à suggérer l’essence très féminine du projet d’Alexia » explique Jean-Baptiste Epron. Le designer très recherché par les acteurs de la course au large a une vraie histoire avec ce bateau, dont il avait dès sa conception signé la livrée, aux couleurs de son premier partenaire Groupama, puis des deux sponsors suivants, la Banque Populaire et le Groupe Idec. Le maxi trimaran triple vainqueur de la Route du Rhum sous ces trois différentes couleurs tient une place à part dans l’imaginaire de Jean-Baptiste. « J’adore ce bateau. Il a l’élégance des yachts classiques. II est le témoin de toute une génération de multicoques d’avant les bateaux volants, sorte de synthèse de ce qu’étaient les trimarans ORMA. Il n’a pas de lignes très marquées, signe d’une très grande liberté architecturale de son cabinet créateur VPLP. Il respire la douceur, sentiment feint en vérité, quand on connait sa fureur dans la brise. »
Une déco qui raconte une histoire…
« Jean-Baptiste Epron est l’artiste des bateaux par excellence » souligne Alexia. « Je lui ai fait entièrement confiance. Nos partenaires, le groupe Idec, le CIC et Wipro ont tous adhéré à l’histoire que nous raconte Jean-Baptiste avec ces visages esquissés dans nos voiles, et ces codes couleurs sur fond noir. Il s’agit de raconter une histoire, de solidarité, d’aventure commune. Mais Jean-Baptiste n’a pas voulu « sur féminiser » le projet, car il pense avec raison qu’à terme, les femmes sur de telles aventures, ne seront plus une exception, mais la règle évidente. Il a aussi su trouver les codes couleurs qui renvoient à nos trois partenaires, avec ce clin d’oeil au record du Trophée Jules Verne établi par Francis Joyon sous les couleurs rouges d’IDEC SPORT, maintenus sur nos étraves, comme une marque de respect pour ce trimaran de légende. »
Alexia va rejoindre la Bretagne dès cette fin de semaine, pour participer et superviser la fin du long chantier de remise en forme du géant entrepris chez Multiplast à Vannes, sous le regard avisé d’Eric Lamy. 15 personnes oeuvrent sans relâche à donner au bateau lancé en 2006 une énième jeunesse. Suite à sa mise à l’eau, IDEC SPORT ralliera La Trinité sur Mer pour ses ultimes mises au point, avant les premières navigations tests programmées fin juin, les premiers entrainements en juillet, et le convoyage en septembre vers la Méditerranée.
Thomas Ruyant et VULNERABLE devraient en finir demain à l’aube avec cette New York Vendée truffée d’imprévus et de surprises météos. Jérémie Beyou et son Charal décidément très à l’aise dès qu’il s’agit de serrer le vent, se sont échappés et devraient, sauf surprise, s’octroyer la nuit prochaine le gain de la troisième place. Thomas va jusqu’au bout tenter de résister aux assauts de Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), dont le décalage à son vent lui offre un meilleur angle aux flux de secteur Nord. Bien calé sur la route directe, Seb tire sur sa barre et accélère au reaching quand Thomas peine à une allure plus lofée. VULNERABLE devrait se présenter sur la ligne d’arrivée demain matin au terme de quasiment 12 jours de Transat durant laquelle son skipper ne se sera qu’épisodiquement fait plaisir au portant. Un exercice cependant riche d’enseignements que tous les acteurs de TR Racing et les experts d’Advens vont ces prochaines semaines disséquer et analyser, en se projetant cette fois dans le schéma ultime et extrême d’un tour du monde en solitaire et sans escale.
Dimanche 9 juin,
En ballotage pour la 3ème place
Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) s’est adjugé hier soir la victoire dans la New York Vendée. Il a su capitaliser de belle manière son in extremis passage du front qui a irrémédiablement, et dès le 4ème jour de course, éliminé l’ensemble de ses adversaires. Tous, sauf un , l’Allemand Boris Herrmann attendu ce soir en Vendée, qui pourra se targuer d’avoir profité loin dans son option Nord d’allures rapides et portatives quand tous les autres protagonistes de l’épreuve auront majoritairement navigué contre le vent. Reste donc à octroyer, demain soir ou mardi matin, la troisième place du podium. C’est Jérémie Beyou (Charal) qui est ce matin en ballotage favorable. Son plan Manuard a déjà prouvé sa redoutable efficacité au près et Jérémie en fait depuis les Açores la démonstration. Avec une quarantaine de milles de retard, Thomas Ruyant et VULNERABLE ne peuvent guère compter sur un bouleversement météo pour se refaire. Le vent est au Nord Nord Est et va y demeurer jusqu’à la ligne d’arrivée, avec seulement quelques variations en force et en direction à se mettre sous l’étrave. Thomas s’attache donc à clore sa deuxième transat en solitaire à bord de son plan Koch Finot Conq proprement, accumulant les enseignements en vue de son grand pari de la fin de l’année, le Vendée Globe.
Samedi 8 juin,
Louvoyage Ibérique
10 jours de course dans cette transatlantique New York Vendée aux improbables tournures. Le leader Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) progresse au louvoyage, en tirant des bords de près à l’entrée du golfe de Gascogne, riche d’un joli matelas d’avance qu’il a su entretenir depuis sa prise de pouvoir du 3 juin dernier. Boris Herrmann touche les bénéficies d’une option Nord qui l’a vu tutoyer les 57 degrés de latitude Nord. Il est depuis 24 heures l’unique solitaire à profiter d’allures portantes. Les prétendants à la dernière marche du podium, comme l’intégralité du reste de la flotte, se font secouer face au vent de Nord Est pour les plus sudistes, d’Est pour les autres. Thomas Ruyant, quelques 15 milles sous le vent de Jérémie Beyou (Charal) est encore en mesure de jouer ce podium. Avantage Beyou ce matin, en situation de contrôle. Les prochains virements de bord seront décisifs.
Vendredi 7 juin,
Speed tests Atlantique
Thomas Ruyant et VULNERABLE ont entamé peu avant minuit hier au soir, la remontée de l’Atlantique au large du Portugal, laissant loin dans l’Ouest l’archipel des Açores. Ils ont perdu leur compagnon de route et d’écurie Sam Goodchild, victime d’un démâtage. Thomas trouve sans surprise en Jérémie Beyou (Charal), l’adversaire idéal pour jauger et peaufiner les performances de son plan Koch Finot-Conq aux allures de près. Les deux hommes naviguent bord à bord, et Jérémie, en glissant cette nuit au vent de Thomas, s’est emparé de la deuxième place d’un classement toujours outrageusement dominé par Charlie Dalin. Le skipper de MACIF Prévoyance Santé, bien que moins rapide que ses adversaires ces dernières 24 heures, dispose toujours de 280 milles d’avance sur ses dauphins. Thomas Ruyant, à son corps défendant peut-être, se voit en ce 9ème jour de course proposé d’épuisantes sessions de navigation au plus près du lit du vent. La proximité immédiate du voilier de Jérémie, reconnu pour son aisance à cette allure, constitue un intéressant repère et le speed test en cours permet, à n’en pas douter, à Thomas de progresser toujours et encore dans ce domaine. Une nouvelle journée d’inconfort de brutalité s’avance, au près dans un vent de Nord Est tonique, et sur une mer dégradée plus on s’approche du Portugal. La progression vers le golfe de Gascogne se fera à coups de petits décalages qui pourraient engager Thomas et Jérémie dans un exercice proche du match race. Le scenario inattendu de la New York Vendée n’a certainement pas fini de nous surprendre.
Jeudi 6 juin 2024
La Transat la plus longue…
8 jours déjà que les 20 solitaires de la New York Vendée ont quitté les Etats Unis. L’intouchable leader Charlie Dalin (MACIF Prévoyance Santé) est encore à 900 miles du but. Loin derrière, en son Sud et Ouest, ses adversaires se déchirent en une quête de trajectoires les plus favorables vers une Europe qui se refuse obstinément, arc boutée derrière des trains de dépression qui transforment ce qui devait être une cavalcade au portant, en une harassante escalade d’abruptes talus dépressionnaires aux plus près du vent.
Thomas Ruyant et son VULNERABLE vont poursuivre toute la journée le contournement par le Sud de la zone de protection de la diversité des Açores. Ils se sont hissés hier à la faveur d’une belle journée de glisse sur la seconde marche du podium, aiguillonnés par leur camarade d’écurie Sam Goodchild, cramponné à son tableau arrière. L’heure du près s’avance, une allure pour laquelle le plan Koch Finot Conq de 2023 n’a pas précisément été dessiné. Totalement en phase avec sa course et sa vie de solitaire, Thomas dispose pourtant des armes pour défendre âprement son classement lors de la remontée vers les côtes du Portugal. Il devra batailler ferme face à un impressionnant groupe de 7 poursuivants, tous donnés au départ comme vainqueurs potentiels.
Thomas Ruyant :
« On est en position pour faire un podium avec Sam. On va avoir maintenant beaucoup, beaucoup de près et j’espère que l’on arrivera à tenir la cadence de Charal (Jérémie Beyou) qui va bien à cette allure qui est un peu moins faite pour mon voilier. Le bateau est nickel. J’ai mis un peu de temps à entrer dans ma course mais là je suis totalement dans le rythme. Le passage du front a été un moment difficile de la course. Je pensais l’avoir passé et être en mesure d’être avec Charlie mais le front m’a rattrapé. Cela s’est joué à rien. C’est comme ça. Je n’ai pas dormi beaucoup la nuit dernière. J’ai récupéré ce matin. Sam est dans mon tableau arrière actuellement, je le vois. C’est très intéressant d’avoir des bateaux autour de moi pour faire des speed tests et en vue du Vendée Globe.”
Mercredi 5 juin 2024
Thomas se place !
Thomas Ruyant et son VULNERABLE ont retrouvé cette nuit, au terme d’une jolie empoignade avec leurs compagnons de route Jérémi Beyou (Charal), Seb Simon (Groupe Dubreuil) et Sam Goodchild (VULNERABLE) une petite place sur le très provisoire podium de la New-York Les Sables. Le voile tombe sur le 7ème jour d’une course totalement folle, à l’imprévisible scenario qui laisse grand ouverte la porte du suspens, dans le sillage d’un Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) certes ralenti, mais solidement accroché au fauteuil de leader. Restent trois choix de route en concurrence ; celui un peu étonnant de Boris Herrmann, toujours pointé en deuxième position mais isolé et, oserions nous dire, un peu perdu dans son contournement d’un centre dépressionnaire par 53 ° de latitude Nord. Plus de 500 milles en son Sud, James Harayda ouvre au près, une voie intermédiaire à pas moins de 13 concurrents. Le reste de la flotte est donc emmenée ce matin par Thomas au niveau des Açores. Transat au portant avait-on annoncé, et c’est bien ces allures rapides pour lesquelles son plan Koch-Finot Conq a été dessiné que le Dunkerquois cherche, au sud de l’archipel Portugais, quitte à effectuer un grand détour par le sud de la zone de protection de la bio diversité. Une dépression s ‘y renforce dans l’Est de ce secteur et Thomas et ses compagnons de route, au premier rang desquels son camarade d’écurie Sam Goodchild, y voient une belle opportunité d’allonger la foulée vers les rivages portugais. Route longue et portative au Sud, plus poche de l’ortho mais au près au Nord, les jeux sont faits, à 1 500 milles de l’arrivée aux Sables d’Olonne.
Mardi 4 juin 2024
Décalages….
L’étrangeté des schémas météos qui règnent en Atlantique Nord en ce printemps conduit les solitaires de la New York Vendée à des choix de route extrêmes. Ceux ci se matérialisent sur l’échiquier océanique par d’impressionnants écarts en latitude. Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer), longtemps leader, évolue ce matin par plus de 51° de latitude Nord. (Par comparaison le Titanic a coulé par 41° Nord!). Il cherche dans l’ouest d’un anticyclone une solution “culottée » pour revenir vers l’Europe et faisait ce matin l’admiration étonnée de son « pote » Thomas Ruyant. Le skipper de VULNERABLE a, lui, retrouvé glisse et bonne allure quelques… 960 milles en son Sud, à la latitude du détroit de Gibraltar! La route du Dunkerquois et de son redoutable groupe où figurent quelques « clients » du calibre de Jérémi Beyou (Charal), Samantha Davie (Initiatives Coeur) ou Johann Richomme (Paprec Arkea) pour ne citer qu’eux, va flirter avec l’archipel des Açores et sa vaste zone interdite à la navigation dans cette New York Vendée, protection de la bio diversité oblige. Avec un Malizia en errance Labradorienne, nombreux sont, à l‘instar de Thomas, les coureurs à de nouveau rêver à un podium, Charlie Dalin semblant ce matin définitivement inaccessible, avec ses 470 miles d’avance sur le groupe sudiste, et autant sur un groupe intermédiaire. Désormais bien entré dans sa course, mieux en jambe et en maitrise de sa gestion du rythme de vie en solitaire, Ruyant se prend à y croire et laisse imperceptiblement son esprit de chasseur et de compétiteur l’envahir….
Thomas Ruyant
“Belle journée hier. Je suis un peu revenu sur les 4-5 bateaux qui me précèdent, après une nuit pas très rapide, avec une mauvaise combinaison de voiles. Je prends bien mes marques à bord. Ca m’a pris du temps mais je trouve des astuce qui me serviront pour le Vendée Globe. Il y a de bonnes conditions de glisse, un peu plus de vent que prévu. On va passer proche des Açores. Charlie est bien parti mais pour la deuxième place, tout est encore possible. Boris suit une option intéressante, mais osée. Je me vois arriver vers le 11 après midi.”
Lundi 3 juin 2024
La barrière d’un véritable passage à niveaux préfiguré par un vaste front en évolution au travers de l’Atlantique demeure obstinément baissée devant le gros de la flotte de la New York Vendée. Seuls deux bateaux, Malizia Seaexplorer de Boris Herrmann, et MACIF Santé Prévoyance de Charlie Dalin sont parvenus à se glisser en son Est. Ces deux marins cavalent depuis dans des vents soutenus sur une route efficace au Nord Est, et engrangent heure après heure les milles, portant ce matin leur avance sur le gros des troupes à plus de 250 milles. L’addition est donc salée pour les infortunés toujours aux prises en ce 5ème jour de course avec le contournement du front. Régime double peine pour Thomas Ruyant et son VULNERABLE, confrontés depuis 36 heures à d’infectes conditions de navigation, qui le contraignent à subir les éléments, et des choix de route absolument pas choisis, ainsi qu’il le décrivait hier :
« Pas simple cette transat. Mer compliquée avec le Golfe Stream. On a buté dans le front toute la journée d’hier. Charlie et Boris on réussi à traverser sur une route plus nord. Derrière le front, il y a des zones peu ventées, et le front continue d’avancer et on n’arrive pas à le traverser. C’était violent sur une mer casse bateaux, très pénible, pas propice à la vitesse… »
VULNERABLE a, dans ces conditions où préserver le bateau était souvent l’ordre du jour, rétrogradé à la 7ème place, au contact d’un gruppetto d’une dizaine de coureurs contraints de chercher sur une route au Sud Est, à 90° de la trajectoire directe, un très relatif salut. Boris Herrman et Charlie Dalin évoluent désormais dans un autre système météo sur un large boulevard, tandis que Thomas et consort cherchent toujours leur voie sur des chemins de traverse. L’addition, déjà salée, n’a pas fini d’enfler.
Dimanche 2 juin 2024,
Gulf Stream destructeur !
A l’instar de ses compagnons de route aux avant-postes de la new York Vendée, Thomas Ruyant se fraie un chemin bien chaotique en limite du centre dépressionnaire en fuite devant l’étrave de son VULNERABLE et face à un Gulf Stream qui lui barre la route, 4 à 5 nœuds de courant de face.
Il bataille dans des vents instables qui imposent à son foiler d’incessants changements de rythmes et de vitesses. En s’éloignant cette nuit de la route directe, il a lâché quelques milles à ses adversaires directs, accusant ce matin 70 de milles de retard sur les leaders ex aequo Boris Herrmann (Malizia -Seaexplorer) et Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance).
Des écarts qui se défont selon les caps choisis pour rallier au mieux des flux annoncés de Sud Sud Est propices à revenir rapidement sur la route orthodromique. Patience et sang-froid sont les ingrédients du jour dans l’exaspérant cocktail proposé, quand la multiplication des efforts sur le pont aux réglages et changements de voiles ne se concrétisent au final que par un faible gain sur la route. Thomas ne franchira que ce matin la barre des 1 000 milles parcourus, sur les 3 200 à franchir, après 3 jours et demi de mer.
Thomas Ruyant :
« C’est vraiment une course atypique. Etonnant de traverser dans ce sens ! Rien ne ressemble à ce que l’on imaginait. Déjà, cet étrange départ nous a mis dans une humeur très différente de celle de nos habituels début de course. Et les enchaînements météos que nous connaissons depuis sont vraiment déconcertants. Je ne peux pas dire que j’ai trouvé mon rythme de course. Mes phases de sommeil et de récupération sont réduites au minimum. Il faut constamment veiller aux oscillations du vent, en force comme en direction et les variations de vent sont brutales et imprévisibles. C’est pourquoi on ne peut se permettre de se relaxer. Il faut à tout moment être prêt à renvoyer ou réduire la toile. Le courant du Gulf Stream n’est pas fait pour arranger les situations. On essaie de ne pas trop y rentrer car la mer y devient vite mauvaise, et perturbe les bons réglages du bateau. Nous poursuivons le centre dépressionnaire qu’il nous faut traverser mais qui s’éloigne devant mon étrave. On va trouver du vent fort derrière, et un nouveau schéma de course va s’ouvrir… »
Samedi 1er juin 2024
Coup de frein
Le ralentissement envisagé de la flotte sous Terre-Neuve a débuté sans grande surprise hier soir pour les leaders de la New-York Vendée, avec l’entrée dans cette zone de haute pression peu ventée, premier péage sur la route de l’Europe. Chacun avait anticipé son point de traversée de cette langue de calmes en voie de comblement et l’heure est ce matin aux premières sentences. L’Allemand Boris Herrmann (Malizia Seaexplorer) auteur d’un remarquable début de course doit céder à Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) le leadership provisoire, mieux inspiré quelques 30 milles sous son vent. VULNERABLE de Thomas Ruyant a choisi une trajectoire similaire à celle du leader, imité en cela par ses deux prédécesseurs, Nico Lunven (Holcim PRB) et Jérémi Beyou (Charal). Un choix qui le porte à la 5ème place ce matin, avec un déficit de 13 milles au comptage effectué par rapport à la route directe. Comme le craignait le Dunkerquois la veille du départ à l’analyse de cette situation météo inhabituelle en Atlantique, les écarts demeurent faibles entre les protagonistes, et ce ralentissement observé tout au long de la nuit favorise le regroupement de la flotte. Question du jour : qui de la route sud empruntée par Samantha Davies (Initiatives Coeurs), ou de la route nord de Boris, espacée de plus de 100 milles, repartira le premier avec l’arrivée de flux de secteur Nord Nord Est? La route plus « conservatrice » suivie par VULNERABLE permettra t’elle de rallier les forts vents de Sud observés plus loin en Atlantique et propices à retrouver des vitesses dignes de ces étonnants foilers de la Classe IMOCA? C’est tout l’objet de cette quatrième journée de transat qui s’avance.
Vendredi 31 mai 2024
Les favoris au rendez vous
Pas moins de 7 IMOCAS, dernière ou avant dernière génération parfaitement optimisés impriment, depuis le passage à la marque « share the ocean », un rythme tonique à la transat. Ils trouvent dans un bon flux d’Ouest Nord Ouest tout le carburant nécessaire pour lâcher les chevaux et allonger la foulée. Charlie Dalin (Macif Santé prévoyance), ayant volé la vedette à l’Allemand Boris Herrmann (Malizia Seaexplorer)) ouvre la marche en costaud au vent d’un groupe qui comprend tous les favoris identifiés de cette transat vers la Vendée et les Sables d’Olonne. Thomas Ruyant s’y est fait une place à une dizaine de miles du leader, légèrement décalé sous le vent et tient la cadence endiablée des foilers. A l’évidence, nul ne veut rater le train des flux de Sud Ouest établis sous Terre Neuve, promesses de longues et belles cavalcades aux allures portatives, sur un Atlantique à l’humeur modéré et qu’aucune dépression n’a encore bouleversé. Des conditions typées pour VULNERABLE, et Thomas ne s’économise guère pour jouer au mieux sa partition, dans l’incertitude d’une deuxième partie de course peut-être moins favorable. Chacun soigne sa trajectoire dans la perspective d’une zone de transition à venir avec des vents de secteur Sud Ouest soutenus. Un empannage en aile de mouette permettra à tous ces protagonistes de poursuivre leur belle progression vers l’Est. La course de vitesse pure va se prolonger aujourd’hui. Les solitaires tirent sur leur machine, souvent au détriment du sommeil et de la nourriture. Les écarts sont ténus. La pression énorme.
Jeudi 30 mai,
Pour tous les goûts
Drôle de départ hier soir 20 heures, au milieu de nulle part, au large de Long Island, pour les 28 solitaires de la New York Vendée. Point de bateau comité, et une direction de course bien au chaud dans un bureau New Yorkais. Les navigateurs, GPS à l’appui, ont eux-mêmes géré leur compte à rebours pour franchir dans les règles une ligne de départ virtuelle. Sous un grand soleil et dans un vent plus que modéré d’Ouest Sud Ouest, ils sont entrés avec appétit dans leur dernier grand rendez-vous océanique avant le Vendée Globe (Départ 10 novembre.) Une partie hautement stratégique débutait alors, avec pour premier objectif un point de passage obligé marqué virtuellement quelques 173 milles dans leur Sud Est. Un détour bien volontiers admis par tous puisqu’il permet de s’éloigner d’une large bande de mer très fréquentée au plus près des côtes américaines par des cétacés de toutes sortes. C’est donc au près et au petit trot que Thomas et ses 27 concurrents entament leur périple de 3 200 milles théoriques. Des allures sur mer plate pour lesquelles le plan Koch-Finot Conq VULNERABLE n’a pas vraiment été conçu. Thomas soigne donc son placement, plutôt au vent du gros des troupes. Il entame en vérité sa deuxième nuit en mer, après cet étonnant stand by d’avant course hier. La flotte demeure très groupée, et les voiliers à dérives droites, dont aucun foil ne vient, en trainant dans l’eau, ralentir la marche, occupent les premières places, à la faveur de route au plus près de la route directe. L’épisode de près dans les petits airs va se prolonger toute la journée et c’est avec envie que les solitaires vont lorgner vers la marque à laisser à bâbord. Elle marquera l’entrée dans un flux de Sud Sud Est plus soutenu, favorable après un nouvel empannage salvateur, à enfin allonger la foulée. Thomas attend ce prometteur épisode avec impatience, car il fournira à son VULNERABLE le type de carburant qui lui sied. Cette Transat New York Vendée en offre décidément pour tous les gouts. Puis qu’à cette phase de portant, succéderont phases de transition, et longue épreuve au près pour se rapprocher de la vieille Europe. Point de record en vue dans ces circonstances, mais plutôt une course hachée, loin des scénarios habituellement envisagés en la présence de fortes dépressions descendues du Groenland. Celles-ci évoluent pour l’heure du côté des Açores, et vont offrir en leur façade Nord, des vents forts et contraires pour rallier Les Sables d’Olonne.
Samedi 18 mai 17h00, l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton skippé par Thibaut Vauchel-Camus, vainqueur de la dernière Transat Jacques Vabre, a été baptisé à Saint-Malo. Il portera les couleurs des 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques et de la nouvelle Fondation France Sclérose En Plaques pour la 12ème année consécutive avec l’appui notamment des Groupes Delanchy et Magellim et de nombreux partenaires. Dès le 23 mai, Thibaut Vauchel-Camus, accompagné de Tom Laperche, Axelle Pillain, Laurent Gourmelon, Julien Deniel et Antoine Gautier, prendra le départ du premier acte des Ocean Fifty Series à la maison, à Saint-Malo, au port des Sablons. Neuf équipages Ocean Fifty s’affronteront sur des parcours construits et sur un parcours côtier. En parallèle, fidèle à ses habitudes, le Défi Voile Solidaires En Peloton, fera naviguer des patients les 24 et 25 mai à bord de voiliers de croisière et pour suivre le show des trimarans de 50 pieds.
Thibaut Vauchel-Camus : « Cela fait 9 mois que je navigue sur le nouveau Solidaires En Peloton. Nous n’avons pas eu vraiment le temps de l’honorer car 2023 a été dense sur l’eau. C’est chose faite devant notre famille de supporters, nos partenaires et une marraine et deux parrains de choix que sont Lou Hellin, Victorien Erussard et Bernard Gentric. Il était important que l’on puisse le célébrer. Je commence un peu à croire à l’énergie d’un baptême. Un bateau n’est pas un simple objet, il a une âme et une histoire ! Ce baptême est survenu peu après le dévoilement de la Fondation France Sclérose En Plaques qui réunit trois entités qui œuvraient pour cette cause. Il est bon de tous se fédérer contre la Sclérose en Plaques et enfin nous avons un organisme qui a le nom de la SEP ce qui est vraiment plus percutant. Nous enchaînons dès jeudi à Saint-Malo avec le premier acte des Ocean Fifty Séries. Nous sommes le dernier vainqueur d’un Grand Prix à Saint-Quay-Portrieux l’an passé, nous sommes censés être bons dès ce premier acte ! L’objectif est comme d’habitude de prendre du plaisir et de naviguer proprement. La performance viendra avec. Je vais profiter des compétences d’Axelle Pillain, Antoine Gautier, Julien Deniel, Laurent Gourmelon, le responsable technique du projet, et Tom Laperche. J’ai navigué avec Tom en 2018 en flying phantom. Nous avons fait aussi Monaco – Lorient en 2020. Il est bon, il est agréable et il est motivé, il est vainqueur d’une Solitaire du Figaro et il a emmagasiné beaucoup d’expérience ces derniers temps avec François Gabart et à bord de l’ultime SVR – Lazartigue. »
Bernard Gentric, Fondateur de la marque Solidaires En Peloton :« Nous avons vécu il y a quelques jours une journée historique avec la création de la Fondation France Sclérose En Plaques qui va permettre de parler de notre cause d’une seule voix. Je suis très heureux ce jour de baptiser le nouveau voilier de Thibaut à nos couleurs. Le Défi Voile Sclérose En Plaques est un formidable ambassadeur des 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques et de la recherche contre cette maladie. Bon vent à toute l’équipe pour cette nouvelle campagne et surtout n’oubliez pas la Sclérose En Plaques n’est pas contagieuse, Solidaires En Peloton l’est ! »
La liste de l’équipage Solidaires En Peloton à Saint-Malo :
CÔTIERS :
Thibaut Vauchel-Camus
Tom Laperche
Axelle Pillain
ACT I SAINT-MALO du 22 au 26 mai
INSHORES : jeudi et vendredi avec 3 ou 4 manches
LONG CÔTIERS : samedi et dimanche.
Mercredi 22 mai – 17h00 : Ouverture officielle du village avec un stand Solidaires En Peloton
Dimanche 26 mai – 16h00 : Remise des prix
Rallye des patients :
Vendredi 24 mai embarquement de 8 patients à bord de voiliers monocoques pour suivre les manches
Samedi 25 mai embarquement de 20 patients ( dont 5 fauteuils roulants à bord d’EPHATA, le catamaran d’Emeraude Voile Solidaires pour suivre le départ du long côtier de 9h à 12h)
Caractéristiques techniques de Solidaires En Peloton :
Numéro de voile : 120000
Longueur : 15,24 m
Largeur : 15,20 m
Tirant d’air : 23,77 m
Tirant d’eau : 3,5 m
Surface de voiles au près : 180 m2
Surface de voiles au portant : 270 m2
Architectes : Romaric Neyhousser
Constructeur : Lalou-Multi
Année de lancement : 2020
Les neuf équipages présents lors de l’Acte 1 des Ocean Fifty Series
Luke BERRY – Le Rire Médecin-Lamotte
Laurent BOURGUÈS – Mon Bonnet Rose (ex- French Touch Oceans Club)
Fabrice CAHIERC – Realites
Francesca CLAPCICH – Upwind by MerConcept (ex Les P’tits Doudous)
Baptiste HULIN – Viabilis Océans
Erwan LE ROUX – Koesio
Matthieu PERRAUT – Inter Invest (ex-Solidaires En Peloton 2023)
Sébastien ROGUES – Primonial
Thibaut VAUCHEL-CAMUS – Solidaires En Peloton
The key concept underpinning the creation and philosophy of Thomas Ruyant Racing is the notion of working together.
It’s the idea that the interaction between two elements – in this case, two boats and two skippers – can give rise to a whole that is greater than the sum of its parts.
That’s why the buzzword around TR Racing at its base in Lorient on the French Brittany coast is “synergy.”
In a set-up that is unique in the IMOCA Class, two of the most talented skippers in solo ocean racing, the French veteran Thomas Ruyant and the British newcomer Sam Goodchild, are combining their talents sailing two boats from the same racing team.
While Ruyant campaigns his new Antoine Koch/Finot Conq-designed foiler (formerly known as For People), Goodchild is running Ruyant’s old IMOCA, the 2019-vintage Guillaume Verdier-designed rocketship formerly named LinkedOut and For The Planet.
They are supported by a 30-strong team of professionals and specialists – or “ultra-specialists” as Ruyant calls them – and while the team prepares as one, Ruyant and Goodchild race hard against each other on the ocean.
Indeed this autumn they will both start in the Vendée Globe solo round-the-world race with podium credentials; Ruyant, 42, will be looking to improve on his sixth place last time, while Goodchild, 34, will be making his debut.
Thomas Gavériaux, the Chief Executive Officer of TR Racing, says the choice to switch into a team in January 2023 was based on a collective conviction of just how powerful an arrangement a two-boat set-up could be. And, he argues, the early results have more than justified that belief.
“The first place it is paying off is in the results,” said Gavériaux. “The first season with TR Racing running two boats produced seven podiums out of 15 possibles. It was two victories for Thomas, five podiums for Sam and not forgetting the IMOCA Globe Series Championship for Sam, which also reflected his participation in The Ocean Race.”
From a management perspective, Gavériaux says the creation of the team broke new ground and imagined a new way of working in a fleet that has only ever seen skippers and their shore crews prepare largely on their own. “IMOCA is a culture where teams tend to be built around one individual – that’s the history of the Class,” he explained. “Then suddenly you are asking people, who have devoted most of their career to working for a one-man-band, to realise that the world is wiser when it’s wider.”
Team-building and sharing a common goal were important early objectives at TR Racing, which is backed by Advens. “We were relying a lot on the ability of the different members of the team to have confidence in each other to the point where they were happy to share their different experiences. They all come from different backgrounds and with different levels of expertise in various fields,” added Gavériaux. “The result is that we now have a pretty good collection of highly-skilled individuals that have engaged in this process with all the reasonable questions and doubts to start off with, but who have very quickly realised that this actually works.”
While there is a five-strong dedicated shore team for each boat, the rest of TR Racing’s staff is spread across both sides of the boatshed and includes design office specialists, performance analysts, technical and composite specialists, plus staff employed in administration, accounting and management functions.
Setting up a team like this depends critically on key individuals working together and buying into the philosophy. In Ruyant and Goodchild, Gavériaux has found that chemistry as the team looks to develop and optimise its newest boat, while maintaining Goodchild’s IMOCA as an immaculately-prepared reference. “When they started talking about the team and what it could achieve, both Sam and Thomas were 300% aligned and that’s key to making sure the rest of the group has followed on,” said Gavériaux.
Perhaps the biggest single benefit of a two-boat team is the opportunity it creates for comparative testing on the water and TR Racing is imbued with the principle that, almost invariably, if one boat goes out sailing so does the other. The team uses two-boat testing to evaluate new components, to evaluate new set-ups on board and to compare performance in a host of other ways. Gavériaux says this arrangement is so effective and time-efficient, it means that “every hour we spend on the water is worth three.”
Ruyant says the two-boat element has meant that he has been able to develop and optimise his new IMOCA far quicker than he would have done had he been working on his own. But he makes the point that it is not just about comparing numbers and data.
“We set the framework and there is a lot of openness and sharing,” says the skipper who won both last year’s Bermudes 1000 Race and the Transat Jacques Vabre (TJV). “So it’s not just the team sharing information and ideas with Sam, there’s obviously also a lot of input from him too. He’s sailed on a lot of different boats, particularly multihulls, and he’s had experience in The Ocean Race. So we are feeding off each other and the technical teams too, so that’s a big plus.”
Goodchild describes the two-boat element and working together as a “massive” difference. “In the IMOCA Class now-a-days, going sailing is quite rare, so being able to line-up against each other, and validate performance choices fairly quickly, is a lot easier with two boats on the water,” he said. “If we want to test something and go number-crunching, we will see how a component works on one boat and then see which is faster – you draw conclusions a lot quicker.”
Both Ruyant and Goodchild say that one big team of specialists working on two boats means there are usually more people in the room than would be the case in a single-boat set-up, when it comes to solving a problem and looking for solutions.
“It’s more people around the same table with more ideas and you can bounce ideas off them, though you’ve still got to make a decision in the end,” said Goodchild. Ruyant agrees: “The more people there are, the more brain-storming there is and the more exchanges there are, so there’s a lot of internal problem-solving and creativity.”
Ruyant and Gavériaux say the TR Racing set-up is highly cost-efficient, especially when it comes to the shoreside functions. “There are genuine economies of scale,” explained Ruyant. “We use the same team base to prepare all year round, and we have shared logistics, shared communications, shared partners and shared tools too. All of which adds up to considerable savings. I think that two separate projects like ours would obviously cost a lot more.”
One risk of two boats and two skippers working under the same roof is that the competitive element between them can be compromised, something that is often seen in Formula 1 teams where one driver becomes the leader. In TR Racing that is not the case, as Ruyant makes clear.
“Of course there is this exchange of ideas and sharing, which is well-organised within the team, but it’s clear that once that startline is crossed, then for me, Sam will remain a competitor like any other,” he said.
For Goodchild, the benefits of sailing a fully-optimised and battle-hardened boat, which has won big races (including the Route du Rhum and the TJV), while working with a team and skipper in Ruyant who has enormous experience in the IMOCA Class, adds up to a dream package.
“From my side of things, this year it will be my first Vendée Globe and to be able to take that on from inside the structure of what was already a winning team is a massive benefit and massive advantage,” he said. “The structure of TR Racing definitely looks like a strength to me, and if you look at the results last year, you couldn’t really have hoped for much better.”
Ruyant has no doubt that TR Racing has been on the right track as it has developed from a successful one-boat team into a bigger outfit that, in Goodchild, has given an opportunity in IMOCA to one of the brightest young stars in the sport.
“This two-boat team is something new in ocean racing and in IMOCA racing,” he said. “But we like to do things differently and try out different ways of operating. These are methods we see in other sports, like motor racing, for example. If it’s well structured and well-organised, it works and that’s the case for us.”
Le kayakiste Maxime Beaumont, soutenu par la Banque Populaire du Nord, a obtenu son ticket pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Le boulonnais participera aux épreuves de Vaires-sur-Marne en individuel sur 1000 mètres. C’est la quatrième participation consécutive du vice-champion Olympique de Rio aux Jeux. Elle récompense la pugnacité à très haut niveau de Maxime depuis toujours. A 42 ans, le nordiste s’apprête à écrire une nouvelle page de sa fabuleuse carrière au long cours.
Maxime Beaumont : « C’est un grand bonheur et une fierté de participer à mes quatrième Jeux, de représenter mon pays à la maison ! Ma performance en Coupe du Monde dernièrement avec une 7ème place en K1 est arrivée au bon moment. Je bascule dès maintenant dans ma préparation spécifique au K1 1000. Je vais enchaîner les stages et le championnat d’Europe mi-juin en K1 500 et 1000 qui me permettra de savoir où j’en suis techniquement. »
Un peu plus d’une semaine après son arrivée en majesté dans le Vieux-Port de Marseille et le convoyage de la Flamme Olympique de Paris 2024 entre Athènes et Marseille par les 16 jeunes éclaireurs sélectionnés par les Caisses d’Epargne en régions, le Belem arrive à Palma de Majorque. La Fondation Belem Caisse d’Epargne a repris son activité fondatrice : embarquer à bord du trois-mâts tous ceux qui veulent expérimenter la vie en équipage en totale immersion. Destination Palma, Almeria, Cadix, Lexoes, Santander en mai et début juin puis retour en France sur la côte Atlantique avec des escales très attendues à La Rochelle pour ses fêtes maritimes du 20 au 23 juin puis Bordeaux fête le vin du 27 au 30 juin.
Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem Caisse d’Epargne : « Quelle aventure ! Au cours de ces 12 jours de navigation entre Athènes et Marseille avec la Flamme Olympique, les 16 jeunes éclaireurs ont constitué un équipage joyeux, bienveillant, curieux de tout… un rêve éveillé où chacun a apporté sa contribution et s’est ouvert à l’autre. Je retiens le rythme si particulier de la vie embarquée, la vie communautaire, le partage très fort que nous avons eu avec les 16 jeunes éclaireurs, le très grand professionnalisme de notre équipage durant cette longue navigation, des décors fabuleux avec le passage du canal de Corinthe, le détroit de Messine, le Stromboli en activité, la Corse et une arrivée très spectaculaire à Marseille avec une superbe parade et un show à la hauteur du Belem à notre arrivée. Je tiens à remercier tous les acteurs de cet événement à commencer par les Caisses d’Epargne, notre mécène, avec qui nous avons monté cette opération. Je pense aussi aux autorités grecques et françaises qui nous ont accompagnés et évidemment Paris 2024. Nous voguons à nouveau à travers les océans actuellement et avons repris nos séjours de navigation ouverts à tous. Nous nous préparons à plusieurs grands événements en 2024 dont la Rochelle, Bordeaux et Brest. Les jeunes nous ont prouvé que le Belem était fait pour eux et je peux dire que la Fondation a clairement la volonté de s’ouvrir encore plus à la jeunesse. »
In the history of the IMOCA Class there have been few skippers who have completed a debut year to rival that of Sam Goodchild, who achieved five consecutive podium finishes in his first five races and became the 2023 IMOCA Globe Series Champion.
But who is this modest 34-year-old Englishman? A sailor who will start his first Vendée Globe in November in a proven 2019-vintage boat (the former LinkedOut) that will give him podium chances on the round-the-world course, if not an outside chance of winning, something no British sailor has yet achieved?
Goodchild had an unconventional upbringing, spending much of his childhood living aboard yachts with his parents in the Caribbean islands, an experience that has given him an extraordinary affinity with the sea and with boats. In fact if you talk to those who knew him as a teenager they say the young Goodchild was obsessed with the sea and sailing from an early age.
Charles Darbyshire, the founder of the Artemis Academy in Cowes which trained young British solo racers – Goodchild among them – says Goodchild was focused on the sea to the exclusion of everything else.
“His love was the water and sailing and that’s how we got to know him,” said Darbyshire. “What I remember of him at that time was he couldn’t actually talk about anything other than on-the-water activities – there was almost nothing more to him.”
David Bickerton, who mentored Goodchild during his teenage years when the young British sailor was at boarding school in Britain, jokes that Goodchild “grew up sleeping on the chart table” and had been on yachts “since the year dot.” He says, as a result, Goodchild is probably happier on the sea than on land and developed an unusual affinity with boats.
“He had phenomenal balance – the best I’ve ever seen,” says Bickerton. “He could walk around the boat without any need to hold on – it was extraordinary and something I’ve never seen in anyone else.”
Having lived variously on the Caribbean island of Grenada, the Isles of Scilly and in the Cornish port of Falmouth, Goodchild knows what it is to be an outsider. “My whole life, I’ve been a foreigner,” he jokes. “When I was in England, I was the kid from the Caribbean, and when I was in the Caribbean I was the kid from England. Now I’m in France, I’m the guy from England.”
Goodchild completed his school studies with A-Levels in Maths, Physics and Design & Technology, but turned down university, where he might have studied engineering, in favour of a life on the sea. In doing so, he rejected advice from his parents and others that he should get a degree and then go sailing. “I was pretty stubborn-minded about it,” he said. “I was probably a little over the top, but I discovered this world of sailing and it was something I wanted to do. Why would I look somewhere else when I’d already found it?”
Goodchild’s early experience on the water was dominated by dinghy sailing and match racing, a discipline at which he excelled, becoming the best skipper in his age group in Britain. But his real interest was in offshore racing and after gaining experience with Alex Thomson’s team and then working as a preparateur for Mike Golding, he set as his career goal taking part in the Vendée Globe.
But it has been a long journey to IMOCA as Goodchild gained experience, honed his skills and awaited the right opportunity. He completed four seasons in the Solitaire du Figaro, alongside several years racing Class 40s. He crewed on a wide range of big multihulls, including the MOD 70, Phaedo3, and the maxi-trimaran Spindrift, and then returned to the Figaro in 2020 when he threatened to become the first British winner of that event before being undone by a windless final race. He went on to win the Ocean Fifty Pro Tour in 2021 and continued sailing in that class until selected to race alongside Thomas Ruyant in the TR Racing team last year. It proved an epic first season in IMOCA that saw Goodchild sail a massive number of miles, starting with crewing on Holcim-PRB in The Ocean Race and finishing third in each of the five IMOCA races, among them the Transat Jacques Vabre (with Antoine Koch) and the Retour à la Base.
What we have learnt over the years is that Goodchild is a tough and determined competitor with an excellent temperament for top-level sport. Starting with an upbringing that nurtured his natural talent he has matured into a methodical, competent and competitive racer. Throughout he’s maintained a laser-like focus on the Vendée Globe, moving to France, learning French and working hard to master all the disciplines that that race requires.
Brian Thompson, the British skipper of Phaedo3, has sailed thousands of miles offshore with Goodchild and says he has never wavered in his Vendée Globe ambitions. And Thompson has seen him improve in all areas over the years. “He’s the same person as when I first met him 10 years ago, but just with far more skills and confidence – he’s the complete package,” said Thomspon. “He doesn’t make mistakes and is always focused on doing a good job on board and looking at the big picture as well. He will be aware of what we are trying to do navigationally and he is a very good driver.”
Thompson says Goodchild has never stopped learning. “He’s very intelligent and really thinks about his sailing, so he doesn’t get backed into a corner where he has to panic or rush things. He does it all in the right order and doesn’t miss out a step and then get into trouble later.”
Goodchild has had his fair share of setbacks, for example when possible crew selections have not materialised, when he was dismasted in the Route du Rhum in Class 40s and when he suffered a nasty head injury on board his Ocean Fifty, Leyton, at the start of the last Route du Rhum. But he has weathered these storms, aided by a nicely-balanced temperament.
“I think he hides the lows well, or manages them well, and I don’t think he has the highs,” said Darbyshire. “The kinds of things that wear other people down have not had the same effect on him. He accepts them but doesn’t let them knock him.”
Bickerton says Goodchild takes losses and reverses and uses them to work out how to improve, rather than dwelling on them in a negative way. “He doesn’t always get great results and when things do go wrong, he works out why and how to avoid it in the future, rather than flinging stuff overboard or shouting and screaming,” he said.
In the latter respect Bickerton adds that Goodchild plays a competitive game but never strays into intimidating tactics or trying to destabilise an opponent. “He is very, very competitive and absolutely determined to do very well, essentially win. But Sam is not going to be nasty. He will not be like that and I think people like him. He will be very good and make sure he does the best he can to win but he won’t cross that line,” he said.
If you ask Goodchild about his strengths, you get an idea of how modest he is despite all that he has achieved. “That’s never an easy question to answer,” he says laughing. “If I had to pick something out it would probably be being an all-rounder. I can’t think of anything which I’m really good at, but I can’t think of anything that I’m completely useless at either.”
And his weakness? He says weather and navigation is still an area he wants to strengthen, having done a lot of sailing in big multihulls when the routing was often done on shore by dedicated professional meteorologists. But there is another thing he highlights: “One of my biggest weaknesses is I want everything done as quickly as possible. I think definitely on a Vendée Globe you sometimes slow down a bit – you do things once, slowly and well…”
In terms of his evolution to the elite level, Goodchild says that after his first Figaro experiences, the years he spent on big multihulls with the likes of Thompson, Thomas Coville or Yann Guichard and their crews gave him the experience and learnings he needed. He was thrilled to come back to the Figaro in 2020 and find that he was able to mix it with some of the best sailors in the sport, an experience that re-fired his ambition for the Vendée Globe.
“I have sailed with a bunch of people who are legends of the sport and I’ve seen a bit more and learnt a bit more how they operate, and that helps in terms of realising I am capable of doing this and that a Vendée Globe is something I am capable of. It’s not going to be easy or straightforward, but I don’t go into it wondering if I am capable of it. It’s just about how well I can do it and whether I can make it to the finish and keep the whole project in one piece,” he explained.
Goodchild says being a team leader within TR Racing is a big challenge which is taking some getting used to. But, he says, with the support of the whole team and his French wife Julie – with whom he has a seven-year-old step-daughter and a two-year-old daughter – he could not be happier with the build-up to his first Vendée Globe. “There are always points for improvement and things I could spend more time on, do better and work harder on. But I feel for a first Vendée Globe, I couldn’t really hope to be better prepared to be honest,” he said.
Looking in from the outside, what we can expect to see is a man who keeps it all under control and does not give too much away whatever the trials and tribulations he goes through. Thompson reckons he has an excellent chance of winning the Vendée Globe against the best IMOCA skippers in newer boats and, if he does, Goodchild will stay cool as always.
“Yeah, if Sam wins the Vendée he won’t be any different after that – somewhere deep inside there will be a sense of accomplishment, but we won’t really know about it,” said Thompson.
Il y a plus de 10 ans, j’avais participé à la démarche Sport responsable impulsée par Generali et présidée par Zinedine Zidane puis Sébastien Chabal. A cet époque déjà, les projets portés montraient à quel point le Sport était un sacré facteur de réinsertion et de motivation pour tous et notamment pour les personnes les plus démunies.
La suite …
Le défi Voile Solidaires En Peloton qui, à travers un voilier de compétition skippé par Thibaut Vauchel-Camus, met en avant les 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques, les projets du navigateur Thomas Ruyant et son partenaire Advens avec LinkedOut, we sail for People and Planet, le Réseau Entourage et Team for the Planet et maintenant ses deux voiliers Vulnerable, nom d’une grande campagne à venir pour le prochain Vendée Globe, les engagements de Perrine Laffont et Stève Stievenart pour l’environnement, l’association Lames de Joie, Maxime Sorel, parrain national de Vaincre la Mucoviscidose, la mixité prônée par Isabelle Joschke, un équipage 100% féminin mené par Alexia Barrier, The Famous Project, … m’ont permis d’acter réellement que le sport dans toutes ses composantes, amateur et professionnel, est porteur de valeurs si puissantes qu’il peut contribuer à créer une chaîne de solidarité auprès du plus grand nombre.
L’épopée que je viens de vivre à bord du Belem avec 16 jeunes éclaireurs sélectionnés par les Caisses d’Epargne en région et le transport de la Flamme Olympique entre Athènes et Marseille, m’a définitivement convaincu. Sport et Sociétal sont inséparables, indispensables.
En 2024, la donne a changé. On ne peut plus parler de Sport sans l’associer à des actions concrètes pour l’autre ou pour la Planète et cela doit devenir une raison d’être dans le sponsoring global.
Il est vraiment le temps de changer de logiciel, donner du sens aux performances et voir le Sport avant tout comme un vecteur d’inclusion, comme un moyen d’engager le plus grand nombre au service des personnes les plus fragilisées par la vie et pour préserver notre environnement.
Chez TB Press Impact, c’est notre marque de fabrique et nous souhaitons amplifier, dans les années qui viennent, nos actions Sport et Sociétal.
Quelle aventure ! Les quatorze jeunes éclaireurs sélectionnés par chacune des Caisses d’Epargne régionales pour leur sens de l’engagement et les valeurs qu’ils portent abordent la fin d’une navigation de 12 jours entre le Pirée en Grèce et Marseille à bord du trois-mâts Belem pour ramener en France la Flamme Olympique de Paris 2024. Demain à 11h00, Le Belem et les Jeunes Eclaireurs seront accompagnés par une myriade de bateaux pour une grande parade sur le plan d’eau de la cité phocéenne. Ils entreront ensuite en « majesté » dans le Vieux-Port de Marseille à 19h00 précises.
Une incroyable aventure pour les Jeunes Eclaireurs
Ils n’ont pas de mots assez forts pour décrire ce qu’ils viennent de vivre durant les 12 jours de navigation, entre le Pirée et Marseille, pour apporter en France la Flamme Olympique de Paris 2024, symbole de solidarité et de fraternité entre les pays. Il faut dire que ce périple en haute mer était une grande première mondiale puisque jamais la célèbre Flamme n’avait été convoyée par la mer dans le pays hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques. Il faut dire également que cette navigation a été haute en couleurs géographiques et a infusé un collectif qui s’est montré fort, soudé et solidaire au quotidien tout au long du voyage. De véritables ressources qui avaient permis aux Jeunes Eclaireurs de s’illustrer lors des stages de navigation organisés par les Caisses d’Epargne et les associations qui les accompagnent dans le domaine de l’insertion et d’être sélectionnés pour vivre une aventure extraordinaire à bord du navire de la Fondation Belem Caisse d’Epargne, monument historique, dernier trois-mâts barque d’Europe.
Une navigation collective, solidaire et engagée
Le départ du Pirée était fort en émotions avec la montée de la Flamme à bord du Belem, portée par Tony Estanguet, Président du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, aux côtés de Nicolas Namias, Président du directoire du Groupe BPCE, et Amélie Oudéa–Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques de France. Les quatorze jeunes éclaireurs Caisse d’Epargne et le commandant du Belem, Aymeric Gibet, recevaient la Flamme, pourvue de sa lanterne, avec de larges sourires et beaucoup de concentration face à la mission qui leur était confiée de l’acheminer jusqu’à l’hexagone.
La suite en mer fut belle, très belle : passage du majestueux canal de Corinthe et du détroit de Méssine entre l’Italie et la Sicile, observation des éruptions régulières du volcan Stromboli, vue magnifique sur l’île italienne de Montecristo et la Corse, navigations intenses dans la tempête Tyrrhénienne, prises de quarts pour les jeunes, participation active à la vie du bord entre les manœuvres, le nettoyage, le service des repas et de nombreux ateliers dispensés par les membres de l’équipage. Une aventure historique et inoubliable pour ces Jeunes.
Un 8 mai exceptionnel à Marseille
Place à la fête demain avec une parade de 1024 bateaux et plus de 150 000 personnes attendues afin d’assister à l’arrivée du Belem et de la Flamme. Ce sera alors le début d’une nouvelle aventure, le Relais de la Flamme Olympique dont Caisse d’Epargne est le Parrain officiel, avec 68 jours de fête sur tout le territoire et les Outre-mer, jusqu’à la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet prochain.
Ils ont dit :
Pour Jacques-Olivier Hurbal, directeur du Développement Caisse d’Epargne : « Caisse d’Epargne se réjouit d’être l’un des principaux acteurs du Prologue du Relais de la Flamme de Paris 2024 et d’apporter la magie des Jeux en France avec le Trois-Mâts Belem dont elle est mécène. Durant cet incroyable voyage, les 14 jeunes des territoires des Caisses d’Epargne ont eu le privilège de ramener la Flamme à Marseille et de vivre une aventure humaine et collective. Ces jeunes éclaireurs, ambassadeurs de leur région, ont symbolisé tout l’engagement de la marque en faveur de la jeunesse et de l’inclusion et ont su faire rêver les Français. »
Zabih Yaqbee, Caisse d’Epargne, Aquitaine Poitou-Charentes :« Cette aventure a augmenté ma fierté et ma confiance. Je suis trop content. Cela m’a donné beaucoup d’émotions. Je n’avais jamais vécu ça dans ma vie. Avant, je pensais qu’aux mauvais côtés de ma vie, maintenant cela a changé. »
Shawn Caillet, Caisse d’Epargne Auvergne Limousin :« Ce périple a été incroyable. J’ai découvert de beaux paysages. J’ai aimé ces 12 jours en mer. J’avais des camarades très sympathiques. Cela m’a apporté de la joie. »
Noémie Olejniezak, Caisse d’Epargne Bourgogne Franche – Comté :« Que c’était beau ! J’ai pris de l’expérience, du savoir-vivre et l’idée qu’il faut s’entraider. »
Eleonor Budak, Caisse d’Epargne Bretagne Pays de la Loire :« C’est difficile de définir cette aventure en trois mots mais je dis : magique, unique et authentique. Sur le plan personnel, cette navigation m’a donné de la confiance en moi et de la patience. »
Yassine Nassah, Caisse d’Epargne CEPAC :« C’est un rêve que j’ai découvert et que j’ai réalisé, voilà ce que je peux dire pour définir cette navigation de 12 jours. Cette aventure m’a apporté une ouverture d’esprit et appris à connaître des personnes merveilleuses. Cela m’a permis de savoir ce que je voulais faire. Je veux découvrir le monde. »
Manon Guariglia – Marseille, Caisse d’Epargne Côte d’Azur :« J’ai été émerveillée par ce périple entre le Pirée et Marseille. La force de la nature m’a impressionnée. La complicité entre nous m’a aussi marquée. Mon vivre ensemble s’est amélioré et je veux poursuivre cette vie en collectivité, pourquoi pas en colocation. Je me demande même si je ne vais pas tenter un diplôme dans la marine afin de remonter sur un bateau et revivre ce genre d’expérience. »
Nathan Leverd, Caisse d’Epargne Grand Est Europe :« Magnifique ! Nous avons vu des paysages incroyables. Cette navigation avec la Flamme Olympique de Paris 2024 m’a tenu à cœur et cela a été un honneur d’aller au bout de cette aventure. Cette expérience m’a grandi. »
Clara Labruyère, Caisse d’Epargne Hauts de France :« Incroyable et relaxant définissent cette navigation de 12 jours pour moi. Mes angoisses se sont dissipées pendant le séjour et j’ai trouvé ça trop cool. Je me sens très chanceuse. Cette expérience restera à jamais dans ma mémoire. J’ai pris de la confiance en moi. Cela m’a appris à parler et à sortir du lot. Maintenant, j’ai une voix. Je me sens mieux dans mon corps et dans ma tête après ce périple. »
Hugo Girbal, Caisse d’Epargne Ile-de-France :« C’est un peu tôt pour dire ce que cette longue navigation avec la Flamme Olympique m’a apporté mais les rencontres ont été importantes pour moi. Cette aventure a été complétement inoubliable pour moi. »
Chloé Marques, Caisse d’Epargne Languedoc – Roussillon :« Inouï, inoubliable et à refaire, c’est ma façon de définir le transport de la Flamme Olympique à bord du Belem. Cela me donne des idées pour mon avenir. Je souhaite être navigatrice et dans un premier temps devenir matelot comme sur le Belem ».
Lucas Desrues, Caisse d’Epargne Loire – Centre :« Incroyable, unique et inoubliable cette navigation avec la Flamme ! Je me suis ouvert aux gens, moi le timide et le réservé. Je suis moins dans mon coin. »
Steven Etcheverry, Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées :« Le Belem est un monument historique que nous avons eu la chance de découvrir. Cela a été très précieux d’échanger avec les autres jeunes. On est tous très fiers de représenter nos régions et de participer à cet événement. Notre collectif est très fort. J’ai pris goût au bateau et à la mer alors pourquoi pas être serveur dans la Marine. »
Nathan Le Normand, Caisse d’Epargne Normandie :« C’est l’aventure d’une vie ce que nous venons de vivre et beaucoup de belles rencontres. Cette épopée m’a apporté de l’expérience pour ma future carrière, de la maturité et le goût de l’aventure. »
Thomas Tacnet, Caisse d’Epargne Rhône Alpes :« Les rencontres avec toutes les personnes à bord ont été très intéressantes. Nous nous sommes construits une vie de famille au fil des jours. Cela m’a apporté des valeurs, de la cohésion et du savoir-faire. Merci aux Caisses d’Epargne. »
À propos de Caisse d’Epargne
Les 15 Caisses d’Epargne sont des banques coopératives au service de leur région. Avec 17,2 millions de clients (dont 4,4 millions de sociétaires), elles accompagnent toutes les clientèles : particuliers, professionnels, entreprises, acteurs de l’économie sociale, institutions et collectivités locales. Elles privilégient le meilleur niveau de service dans tous les domaines : collecte et gestion de l’épargne, versement des crédits, équipements en moyens de paiement, gestion de patrimoine, projets immobiliers, assurances. Les Caisses d’Epargne font partie du Groupe BPCE, 2e groupe bancaire en France.
Il l’a fait ! Maxime Sorel a passé la ligne d’arrivée de The Transat CIC à la cinquième place ce jour à 5h00 du matin (heure française) au très grand large de New York. Le skipper du voilier V and B – Monbana – Mayenne, malgré une avarie de foil à tribord ce lundi en fin de journée et une lutte acharnée pour le top 3, aura mis 8 jours 15 heures 34 minutes et 3 secondes pour parcourir les 3 218.84 milles entre Lorient et la big apple à la moyenne de 15.51 nœuds.
Le navigateur, parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose, réalise une grande performance à la vue du plateau XXL au départ de la compétition et d’une concurrence toujours plus forte. C’est une formidable préparation pour le grand objectif de la saison à savoir pour Maxime le départ de son deuxième Vendée Globe le 10 novembre prochain. Ce résultat probant est la récompense d’un travail acharné de Maxime et son équipe depuis la mise à l’eau de V and B – Monbana – Mayenne fin juin 2022. Cette cinquième position exprime la force et la détermination de Maxime qui depuis, quelques années, s’est obnubilé à franchir de nombreux caps physiques et mentaux pour se mettre en situation de grande performance, l’ascension de l’Everest, il y a un an, est passé par là ! Entretien…
1/ Cette cinquième place est une parfaite réalisation. Quel est ton sentiment ?
C’était carrément dur ! 8 jours, c’est tellement rapide ! On va tellement vite. Je me suis forcément pris au jeu du classement comme à chaque fois. J’ai réussi à être aux avant-postes, à revenir avant de me faire distancer, à revenir encore jusqu’à pouvoir, 10 heures avant l’arrivée, peut-être prendre la 3e place. Ça aurait été la cerise sur le gâteau. J’ai pris une option Sud, c’était un gros risque, mais si je ne tentais pas je ne pouvais pas espérer faire le podium. Je me suis retrouvé dans une zone sans vent, mais j’ai tenté un truc. Globalement, je suis hyper satisfait d’avoir tenu la dragée à des cadors de la Classe IMOCA. Je l’avais fait un peu sur la Route du Rhum, mais il y avait beaucoup moins de concurrents. Là, il y avait quasiment tout le monde. Je suis content, fier du travail de mon équipe.
2/ Peux-tu revenir sur le déroulé de ta course, The Transat CIC ?
J’ai eu du mal à me mettre dedans, partir sur une transat aussi engagée… et en fait le départ a été plutôt cool, j’étais dans le match tout de suite, on a tous joué dans les cailloux des Glénan, et ça a bien lancé la course. Après il y a eu le sud de l’Irlande, avec une mer défoncée… puis on a enchaîné plein de systèmes hyper vite. À chaque fois je me suis laissé surprendre par les conditions aussi rudes. On a connu beaucoup de zones de vent fort avec beaucoup de mer. Le Gulf Stream c’est quand même un truc de dingue… les odeurs de mer sont différentes, les comportements des poissons… J’ai touché un OFNI proche de l’arrivée, mais ce n’est pas grave, on va essayer de réparer ou de trouver une solution pour la Transat retour.
3/ Cette performance est le fruit de choix probants depuis la mise à l’eau de V and B – Monbana – Mayenne. Peux-tu nous en parler ?
V and B – Monbana – Mayenne est un super bateau ! Ces dernières années, on a fait 2 chantiers de structure, ça nous a coûté beaucoup de temps, mais on a ultra fiabilisé notre IMOCA. Prendre le départ d’une course comme celle-ci seulement 1 mois après la mise à l’eau c’était un challenge, et réussir à finir la course avec l’engagement que j’y ai mis, c’est une vraie réussite. Franchement c’est génial d’avoir fait cette course, dans ces conditions, pour valider autant de points techniques. Ce sont des conditions bien pires que ce que l’on va retrouver sur le Vendée Globe. Il y a plein de choses que je n’avais pas encore faites, comme aller chercher le centre d’une dépression ou contourner une dépression vers le Nord.
C’était très riche en enseignements. Je suis hyper content de ce que l’on a produit et des vitesses que j’ai pu faire. On a un potentiel hyper important et c’est super chouette pour une petite équipe comme la nôtre de voir que l’on tient la cadence. On a travaillé avec un acousticien pour faire évoluer le bruit du bateau, c’est beaucoup plus confortable. Mon matelas est aussi hyper confortable. On a vraiment gagné pour améliorer la vie à bord. Je me sens de mieux en mieux sur le bateau. Je suis de plus en plus à l’aise même dans le gros temps.
4/ The Transat CIC s’est joué beaucoup au portant. On imagine que c’est une bonne préparation pour ton prochain Tour du Monde ?
J’ai adoré le parcours et ce qu’on y a rencontré : du près, mais aussi du portant, donc c’est top parce que je ne pensais pas qu’on allait travailler autant de choses sur cette route nord. J’aime naviguer en équipage, mais je me rends compte que je suis beaucoup plus à l’aise en solitaire. Tout est fluide ! Et les résultats ne sont à priori pas mauvais… C’est sûr que cette course est méga engagée ! Pour la première fois, on a fait une course super utile pour préparer le Vendée Globe.
5/ Quelle est la suite pour toi à New York avec la New York – Vendée qui arrive très vite, départ le 29 mai ?
C’est un arrêt au stand ! Une course se termine, mais dans quelques jours c’est une autre qui commence. Je vais passer la semaine à travailler avec l’équipe technique sur le bateau et ensuite vais prendre un peu de temps pour faire du trail et visiter New York en amoureux puis avec les partenaires. C’est une course contre la montre qui débute pour notre équipe avant le départ de la New York – Vendée.
Thomas Ruyant et son plan Koch-Finot Conq de 2023 et Sam Goodchild à bord de son foiler Verdier de 2019 quitteront cet après-midi leur base Lorientaise, destination New York et le site de départ de la transat en solitaire New-York – Vendée, dont le départ sera donné mercredi 29 mai prochain. Plus qu’un convoyage, c’est à un véritable vol d’essais que les deux marins souhaitent se livrer, dans le prolongement de leur préparation collective du printemps, quand chaque expérience, chaque leçon et comptes rendus obtenus en navigation de conserve sont analysés et partagés en équipe, pour le plus grand bénéfice commun.
Une Transat en deux temps
Temps fort de la préparation au Vendée Globe, cette double traversée de l’Atlantique au programme printanier des foilers VULNERABLE est, au sein de l’équipe de TR Racing placées sous la férule de Thomas Gavériaux, abordée de la plus pragmatique, scientifique des manières. La traversée d’Est en Ouest qui débutera lundi de Lorient, sera ainsi scindée en deux tronçons, de la Bretagne à Lisbonne, puis de la capitale Portugaise à la « grosse pomme ». Les deux Imocas vont à loisir se « tirer la bourre », et emmagasiner au large et en mode « performance » un nombre considérable de datas qui seront en temps réel disséqués, décortiqués par les ingénieurs du Team, pour alimenter cette inextinguible soif de performance des deux skippers. Les deux prétendants au Vendée Globe, pour maximaliser cette quête d’optimisation, ne partiront pas seul sur l’Atlantique. Thomas sera accompagné de Morgan Lagravière et du navigateur – architecte Antoine Koch, tandis que Sam embarquera Benjamin Ferron et Paul Médinger, autant d’experts en capacité de trouver, toujours et encore les clés de la performance, quelles que soient les conditions.
Thomas et Sam débarqueront à Lisbonne, « weather permitting », remplacés respectivement par Pierre Denjean et Emilien De Broc sur le bateau de Thomas, et Robin Salmon, Boat Captain du plan Verdier et Alexis Aveline sur le VULNERABLE de Sam. Les deux skippers du Team accéléré par Advens, s’inscrivent ainsi dans cette logique savamment dosée de quête de la performance et de ménagement des hommes, qui préside à leur préparation pour l’objectif ultime de cette campagne, le Vendée Globe.
Sam Goodchild :
« Il est important de se donner du temps pour peaufiner notre approche du Vendée Globe » explique Sam Goodchild. « Après de nombreuses et enrichissantes navigations à la journée depuis nos mises à l’eau respectives, Thomas et moi allons pouvoir mettre la barre un peu plus haut en allant naviguer, toujours de conserve, au large et sur la durée. En embarquant les techniciens du Team, le gain en performance sera augmenté, et les leçons encore plus bénéfiques, tant les regards extérieurs de nos équipes seront pertinents. Voiles, réglages, comportements du bateau dans des conditions variées de mer et de vent… autant de secteurs qui seront passés au crible de leurs expertises. »
Thomas Ruyant :
« La confrontation entre deux bateaux performants est véritablement le « plus » du Team TR Racing. Nous tirons le maximum de cet incroyable avantage que nous procure la logique de Team telle qu’elle existe depuis longtemps en Formule 1 automobile. Nous allons optimiser et exacerber cette logique en navigant en équipage. L’occasion d’embarquer nos marins-ingénieurs qui pourront in situ appliquer leurs observations dans tous les compartiments du jeu. De nombreux speed tests sont au programme d’ici Lisbonne, et si la météo veut bien jouer le jeu en nous procurant un maximum de configurations, nous devrions beaucoup apprendre de cette traversée d’Est en Ouest vers New York. »