Sport responsable : le sport autrement
La remise des trophées du Sport responsable a eu lieu le 15 décembre 2016 au CNOSF à Paris. Le jury des trophées du Sport responsable, présidé par Sébastien Chabal, a rendu son verdict. Les vainqueurs sont l’école du mouvement dans la catégorie « accessibilité », l’amicale de Villeuneuve-la-Garenne dans la catégorie « mixité », le club olympique Rouézien dans la catégorie « santé et sécurité », les écuries de la Grangette dans la catégorie « éco-responsabilité », Marseille Nord handball dans la catégorie « insertion et reconversion », AS Corbeil – Essonne « Fair Play », lames de joie dans la catégorie « autres structures ». Le coup de cœur des internautes est attribué à la fédération française de triathlon. La démarche Sport responsable, initiée par Generali France, fête, cette année, ses cinq ans avec plus de mille clubs labellisés. Elle met en valeur les initiatives exemplaires de structures sportives en adéquation avec les sept points de la charte du Sport responsable.
Sébastien Chabal, président du jury des trophées du Sport responsable : « 311 structures sportives ont répondu cette année à l’appel du Sport responsable dans 42 disciplines. 13 fédérations sont signataires de la charte du Sport responsable. Cette démarche, qui fête, cette année, ses cinq ans est une réussite. Je tiens à féliciter l’ensemble des clubs qui ont répondu présents et qui quotidiennement permette la pratique du sport autrement par des initiatives exemplaires. Il n’a pas été facile pour le jury de sélectionner sept structures mais nous y sommes arrivés. Elles sortent notamment du lot car elles mettent en place des actions sur plusieurs points de la charte du Sport responsable. Rendez-vous en 2017, rejoignez-nous ! »
Marie-Christine Lanne, directrice en charge de la communication et des engagements sociétaux : « Promouvoir la responsabilité sociale et environnementale sur les terrains sportifs auprès des millions de pratiquants permettra au fil des ans d’essaimer les comportements responsables et de réduire le niveau de risques dans la Société. C’est au cœur de notre mission d’assureur. Les trophées du Sport responsable fêtent, cette année, cinq ans d’existence. Cette dynamique qui s’amplifie, signe du succès du concept, permet de mettre en avant les bonnes pratiques en faveur de l’égalité des chances, les réflexes santé et sécurité, la protection de l’environnement et la reconversion des sportifs. Bravo aux vainqueurs et aux 311 structures sportives à avoir répondu à l’appel de Generali. Merci à Sébastien Chabal qui a parfaitement succédé à Zinedine Zidane. Generali est fier de soutenir l’initiative de Chabal Sport Citoyen qui permet à de nombreux sportifs en France de pratiquer sur des terrains multi-sports écoconcus, avec une démarche pédagogique citoyenne pour les jeunes générations. »
Marie-Edith Tassan, présidente de l’Ecole du Mouvement (Nord), vainqueur dans la catégorie « accessibilité » : « Nous nous adressons à tous à l’Ecole du Mouvement. Dès 18 mois, plus de 150 petits bouts participent à nos jeux de motricité. C’est très important dans notre dispositif de développer l’enfant et le socialiser. Ensuite de 5 à 6 ans, nous commençons à proposer la pratique du volley-ball afin que les enfants de 8 ans puissent totalement intégrer nos cours de volley. Nous agissons également en faveur des handicapés. Dans plusieurs communes des environs de Lys-lez-Lannoy, nous avons effectué un audit des clubs capables de recevoir des non valides. Nous avons mis ensuite les clubs et les sportifs en relation et nous continuons à les accompagner. Chaque mardi, nous avons une session de volley-assis. 5 stagiaires de l’Edhec nous aident actuellement à l’organisation d’un tournoi international de volley-assis. Enfin, nous avons fait du sport santé une priorité. Ainsi, des personnes âgées autonomes et non autonomes pratiquent le volley ou d’autres activités vivifiantes. C’est une joie pour l’Ecole du mouvement de recevoir un trophée des mains d’un grand champion comme Sébastien Chabal. L’initiative de Generali, à travers la démarche Sport responsable, est excellente. »
Joris Rougier, directeur de l’amicale de Villeneuve-La-Garenne, club Omnisports (Ile-de-France), vainqueur dans la catégorie « mixité » : « Nous sommes sur un territoire ou la mixité culturelle et sociale est forte. 20 communautés se côtoient. Pour certaines filles, il est difficile de pratiquer une activité sportive. Nous les encourageons quotidiennement à venir rejoindre notre club Omnisports en sensibilisant les parents dès l’école maternelle. 75 % des licenciés dans notre section cyclisme sont des femmes. Nous avons aussi beaucoup de jeunes filles qui pratiquent le volley-ball. Depuis deux ans, nous avons monté une équipe de football féminine de 14 à 16 ans. De plus, au-delà de la mixité, notre rôle est de rendre accessible le sport à tous. C’est le cas à Villeneuve-La-Garenne avec des cours de 3 à 80 ans. J’ajoute que l’Amicale est présidée par une femme, Laurence Coronio. C’est un réel plaisir de gagner le trophée du Sport responsable dans la catégorie « mixité ». C’est un grand encouragement pour nous. »
Ludovic Robidas, responsable du Club Olympique Rouézien (Maine et Loire), vainqueur dans la catégorie « santé et sécurité » : « Nous sommes un club omnisport désormais assez reconnu sur la thématique du sport santé au niveau local, régional et national. L’activité physique est un prétexte pour nous afin de créer un lien social entre nos pratiquants. Nous sommes devenus une grande famille dont le leitmotiv est la solidarité.. Notre objectif est de donner du bonheur, voire des sourires dans les regards. Ainsi, nous allons à la rencontre de tous les publics afin de leur proposer de nous rejoindre sans leur mettre de pression. Nous nous adressons à des enfants, des adolescents, des adultes de 18 ans à pas d’âges qu’ils soient valides ou non, isolés ou pas. Cette année, nous avons reçu l’un des prix des talents de la Sarthe. »
Véronique Bouchet, directrice des Ecuries de la Grangette (Aude), vainqueur dans la catégorie « éco-responsabilité » : « Nous sommes partenaires de la ligue protectrice des oiseaux. Nous nous engageons sur nos 20 hectares à protéger notre site et à interdire la chasse sans oublier l’absence totale de pesticides. D’autre part, notre fournisseur d’énergie est ENERCOOP. L’ensemble de notre électricité provient d’énergies renouvelables. Nous disposons de panneaux photovoltaïques, d’un chauffage au bois et aux granules. Nos produits d’entretien sont éco-labellisés et évidemment nous faisons du trisélectifs. Dans le cadre de nos activités, nous intégrons un programme éco-responsable dans notre pédagogie : pas de brutalité avec les poneys, une sensibilisation à l’environnement à travers la prise de conscience des espaces verts ou encore un potager dont s’occupent les enfants. »
Marion Ricardo, pôle développement Marseille Nord Handball, vainqueur dans la catégorie « insertion et reconversion » : « C’est mon grand-père qui a fondé cette structure. J’essaie de pérenniser son action. Nous agissons auprès d’enfants de 6 à 16 ans dans les 13, 14, 15, 16 et 3èmearrondissements de Marseille et plus précisément dans les cités de la solidarité, kallisté, le castelas, fond-vert… Nous sommes un club de handball qui a des initiatives à caractère social. Les enfants des quartiers populaires n’ont pas toujours un accès au sport où ils ne souhaitent pas se rendre dans une structure sociale ; alors nous allons vers eux en organisant des activités sportives, comme le handball, dans la rue ou dans des espaces publics. Concrètement, nous avons 9 éducateurs qui proposent la pratique d’un sport deux fois par semaine pendant deux heures. Les jeunes ne s’inscrivent pas et ils viennent un peu quand ils veulent. On parle plus d’un système d’adhésion. Afin de les fidéliser, nous apposons des affiches un peu partout et nous travaillons avec certaines écoles. L’idée est de proposer une pratique de qualité. Enfin, chaque année, nous organisons une course d’orientation afin de créer une mixité inter-quartier. A ce jour, 4 000 jeunes sont concernés. »
Bruno Chamont, responsable AS Corbeil – Essonne Tennis de Table (Ile-de-France), vainqueur dans la catégorie « Esprit sportif » : « Pour se développer un club sportif comme le nôtre doit impérativement s’ouvrir au plus grand nombre. Depuis plusieurs années, nous proposons la pratique du tennis de table dans 17 écoles primaires notamment auprès de jeunes de quartiers difficiles. Nous installons notre matériel comme des mini-tables et un éducateur spécialisé. 1 200 jeunes sont concernés. A la fin de chaque année, nous organisons un rassemblement, une finale, afin de réunir tout le monde autour d’un moment convivial. Nous agissons également pour les jeunes filles et les femmes. Au niveau national, seulement 17 % de femmes pratiquent le tennis de table, au niveau départemental 12 %. Dans notre club, 45 filles jouent au tennis de table sur 160 licenciés. Nous nous appuyons sur les écoles primaires afin de convaincre les mamans des enfants de nous rejoindre et nous organisons des portes ouvertes avec une découverte de notre activité et un repas en commun. Autre volet de la charte du Sport responsable que nous traitons : le développement durable puisque le tri selectif est de mise chez nous. Nous recyclons aussi du vieux matériel. Enfin, nous motivons nos jeunes à avoir des projets totalement créés par eux même comme des rencontres à l’étranger avec des villes jumelées. »
Jean-Marc Lamblin, responsable de Lames de joie (Pas-de-Calais), vainqueur dans la catégorie « autres structures » : « A l’époque, j’étais président de la table ronde de Berck. Chaque année, nous mettons en place une action caritative. Je n’avais pas envie de soutenir une grande cause mais plutôt un micro projet. J’ai rencontré alors le professeur Frédéric Charlaté qui m’a parlé de la nécessité pour certains enfants amputés de faire du sport. La prothèse ne suffit pas pour la pratique sportive. Ces enfants ont besoin, comme pour Oscar Pistorius, de lames en carbone pour courir. Ces dernières ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale et sont chères. Nous avons donc décidé, en nous appuyant sur la Fondation Opale, de financer un maximum de lames. Comme un instrument de musique, ces lames en carbone sont prêtées car elles ont une durée de vie importante. Les enfants amputés peuvent donc bénéficier d’un prêt et ensuite donner leurs lames à un autre. Pour l’instant, nous avons financé, grâce à des dons et des ventes de gaufres et autres sur le terrain, 5 lames. Nous comptons aller plus loin et ne pas se cantonner aux enfants des Hauts-de-France. Lames de joie s’adressent à tous. Etre les lauréats de la catégorie « autres structures » des trophées du Sport responsable va nous donner encore plus de force pour continuer à inviter le plus grand nombre à nous faire des dons et permettent ainsi aux enfants amputés de pratiquer leur sport comme les valides… »