Jean Marre en piste pour l’Atlantique !
Le jeune navigateur Jean Marre, originaire de Saint-Germain-en-Laye, prendra le départ de la deuxième étape de la Mini Transat Eurochef vendredi. Le skipper du voilier de série « Sport dans la Ville – Time for The Planet » est huitième au classement général provisoire après le rocambolesque acte 1 entre Les Sables d’Olonne et Santa-Cruz aux Canaries. Direction Saint-François en Guadeloupe avec l’ambition affichée d’arriver au bout de sa première traversée de l’Atlantique en solitaire et en compétition et, pourquoi pas, d’accrocher un top 10 ; ce qui serait une belle victoire !
- De quoi as-tu occupé ton temps lors de ces trois semaines d’escale canarienne ?
J’ai eu, comme d’habitude, beaucoup de difficultés à reprendre mes esprits suite à l’intense première étape. Il m’a fallu une semaine pour récupérer. J’ai passé pas mal de temps avec les concurrents. Nous avons visité l’île de la Palma. J’ai aussi et évidemment préparé mon voilier pour la deuxième étape. Une pluie de cendre s’est abattue sur nos voiliers au ponton. Elle venait de l’éruption volcanique qui sévit depuis quelques semaines et qui fait beaucoup de mal à la population. Je pense à elle. 8000 personnes ont été déplacées à cause de leur maison détruite. Cela rend un peu futile notre histoire !
En tout cas, je vais m’atteler cette semaine à continuer à laver mon bateau et à démonter le plus possible de pièces mécaniques comme les winchs car la poussière peut faire des ravages.
- Le jury de la Mini Transat a accordé une bonification de 24 heures à 80 concurrents suite à leur escale lors de la première étape. Qu’en penses-tu ?
C’est, à mon avis, la décision la moins pire. La plupart des concurrents est satisfait. Cela remet certains dans le jeu. Les écarts avec le premier sont importants à partir du quatrième au classement général mais il peut se passer de nombreuses choses sur cette deuxième étape et on verra les meilleurs à l’arrivée, j’en suis certain. Je ne m’occupe pas de trop de cette histoire. Je ne joue pas vraiment la victoire. Mon projet est nouveau. J’ai commencé la course au large il y a peu. Mon souhait est d’arriver en Guadeloupe dans les meilleures conditions. Je suis, tout de même, compétiteur et j’ai bien remarqué que la quatrième place n’est pas si loin et que, dans le même temps, le 12ème est également proche de moi en temps. Tout est donc possible ! J’ai appris sur l’acte 1. Je sais là où je dois m’améliorer. Je dois être plus constant dans mon effort, me concentrer dans mes prises de décision notamment dans les phases où je ne suis pas à l’aise à savoir le petit temps.
- As-tu une vision de la météo à venir après le départ vendredi ?
Pour l’instant, c’est un peu n’importe quoi. Les alizés ne sont pas en place. Il est possible que l’on connaisse trois jours de molle dès le début de l’étape. C’est la cata ! Je pense que cette deuxième étape sera très longue, plus de 15 jours de navigation. J’ai hâte de m’y remettre et d’aller au bout de mon aventure. Je me sens tellement bien sur l’océan !