Première Transat, pour une première qualification au Vendée Globe !
Sam Goodchild débutera mercredi sa saison IMOCA, avec pour prélude à son premier Vendée Globe, sa première transat en solitaire de l’année, la New-York Vendée Les Sables, aux intenses senteurs Sablaises. Le skipper VULNERABLE va additionner les milles nécessaires à sa qualification définitive à cette circumnavigation de tous ses rêves. Il va aussi s’attacher à retrouver tous ses réflexes de navigateur solitaire, dans la droite ligne de la remarquable saison 2023 qui l’a porté en tête du championnat IMOCA. Toujours aussi maitre de lui-même, imperméable à toute forme de pression, le Britannique endosse avec flegme une casaque d’outsider qui le fait sourire, tant sa vérité propre réside dans sa capacité à s’enfermer dans la bulle de ses certitudes, rétif au doute et autres sentiments toxiques à la performance.
Une route météo peu commune…
« Pas de pression particulière quant à ma qualification. Je dois rajouter quelques milles à mon total actuel et cela ne me préoccupe pas outre mesure. J’ai surtout grand hâte de partir naviguer, en solitaire, sur l’océan. » explique avec désinvolture « Cool hand Sam ». Le skipper de VULNERABLE, le plan Verdier de 2019 profite d’un estival séjour New Yorkais pour entrer avec calme et concentration dans son premier rendez-vous océanique de l’année, ayant, à l’instar de son compagnon d’écurie Thomas Ruyant, choisi de faire l’impasse sur The Transat en mai. « Le bateau est arrivé en parfaite condition à New York. Mes équipes ont fait un travail exemplaire lors du convoyage. Le bateau est dans une configuration solitaire, et n’a nécessité aucun travail de fonds à New York. Même l’avitaillement a été fait, en partie à New York, l’autre à partir de produits maison. Cette Transat constitue un exercice très intéressant en termes de route météo. On va naviguer dans le sens des grands systèmes météos, ce qui n’exclue pas quelques transitions. Il y a des zones d’exclusion aux glaces et aux cétacés qui influent sur nos choix de route, mais le jeu consistera pour chacun des 29 concurrents à accrocher une dépression descendue d’Amérique du Nord, et de la chevaucher le plus longtemps possible vers l’Europe. Facteurs contrariant, les mouvements des grands courants Américains, Gulfe Stream et du Labrador, qui nous vaudront certainement quelques perturbations en chemin, en plus des inévitables et légendaires brumes et brouillards sous Terre Neuve. »
Une ligne de départ quasi-virtuelle !
Autre curiosité et de taille de cette transat d’Ouest en Est, la ligne de départ, mouillée virtuellement à quelques 100 milles dans l’Est de l’embouchure de l’Hudson. « Cela va être un moment particulier, puisque la ligne est figurée virtuellement sur une heure GPS. Certes, elle sera très longue, mais il n’y aura pas de bateau comité pour la matérialiser. Ce sera sur nos écrans que nous jugerons du passage de ligne, avec une balise haute fréquence pour assurer le Comité de course du bon franchissement de ligne de chaque concurrent. »
Un bateau abouti et au meilleur de sa préparation, un skipper surmotivé, un plateau de très haut niveau, 3 600 milles d’Atlantique à traverser, et une arrivée dans la ville symbole du Vendée Globe. Pas mal pour lancer la saison d’un Sam Goodchild désormais installé parmi les coureurs qui comptent dans la très élitiste classe IMOCA.