Saison « record » pour la Fondation Belem !

Trois questions à Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem suite à la saison de navigation 2019 du trois-mâts Belem…

  1. Quel est le bilan 2019 de la Fondation Belem ?

Il est excellent. 1 100 navigants ont participé aux 24 navigations que nous avions programmées cette année. Le taux de remplissage est exceptionnel. Nous avons également accueilli 58 000 visiteurs lors des 14 escales du Belem, un peu partout dans les ports français et européens, un record pour ce musée itinérant allant à la rencontre de son public ! Le Belem plaît de plus en plus. Notre modèle fonctionne à merveille. L’authenticité du monument et la solidarité d’un équipage parlent à beaucoup de personnes en recherche d’engagement et de sens. Le Belem, c’est dans l’air du temps !  Les visites et navigations que l’on propose répondent aux attentes des gens, à savoir, allier l’histoire, la mer, l’expérience, l’aventure et de belles destinations. Nos navigations pour tous remportent toujours un vrai succès. Notre clientèle se renouvelle sans cesse. C’est vraiment bon signe pour l’avenir de la Fondation Belem qui s’inscrit dans un monde en perpétuel changement.
Plusieurs temps forts ont marqué la saison 2019, comme le démarrage de la saison en fanfare à Port-Vendres, les belles escales méditerranéennes, notre passage à Nantes pour la seconde édition de Débord de Loire, l’incroyable Armada de Rouen, les 2 étapes de la Tall Ship Regatta sans oublier les grandes navigations du Belem en Scandinavie, en Grande-Bretagne… Le Belem a parcouru la moitié d’un Tour du Monde en nombre de milles ! Il va maintenant être entretenu cet hiver à Nantes ou 6 000 visiteurs se sont déjà pressés pour le visiter début novembre !

  1. Justement, comment va se dérouler l’hivernage du Belem ?

Jusqu’en mars 2020, le Belem va se refaire une beauté. Il sera amarré au Ponton Belem, quai de la Fosse, à Nantes. Nous menons un programme d’entretien important comme chaque hiver : le Belem se doit d’être extrêmement bien entretenu pour accueillir jusqu’à 2.000 personnes en mer chaque saison. Entre 5 et 8 marins, hommes et femmes de notre équipage, seront sur le pont. Il reprendra la mer le 1er avril 2020.

  1. Le Nautic de Paris sera, comme chaque année, un moment important pour la Fondation, pourquoi et quelles sont les nouveautés pour cette édition du salon parisien ? 

La Fondation Belem regroupe une très petite équipe. Nous n’avons pas de boutique physique, uniquement une vitrine virtuelle :  le site officiel de la Fondation Belem, tout refait à neuf avec de très belles images vidéo. Cela reste très digital, alors que le Belem est avant tout une aventure humaine. Le Nautic est le meilleur moyen pour nous de rencontrer les amoureux du Belem et tous ceux qui souhaitent embarquer. C’est un temps de rencontre avec l’équipage, d’échange et de partage d’expérience. De nombreux bénévoles, tous fans du Belem, animent le stand, s’y donne rendez-vous et témoignent si bien qu’ils donnent envie aux nouveaux de tenter l’expérience Belem. C’est contagieux, l’enthousiasme et la passion …Le Nautic de Paris est le temps fort commercial de la Fondation Belem : nous y dévoilerons notre très attendu programme de navigation 2020 concocté dans le plus grand secret…. Et cerise sur le gâteau, la carte des navigations 2020 sera animée en motion design pour une mise en scène graphique des 27 parcours inédits…. De quoi faire perdre la raison aux amoureux du Belem qui en redemandent chaque année : 20% des navigants de l’année s’inscrivent durant les 10 jours du salon. Cette année, nous allons également diffuser notre nouveau film où Manon embarque pour la première fois à bord du trois-mâts Belem :  une expérience inédite de 8 jours en mer entre le Danemark et la Suède

Retrouvez la Fondation Belem au Nautic de Paris : stand H1D3
#ilovebelem

Atout Soleil 2019 : « Des épaules et des ailes pour accompagner les enfants »

I love you, dad! Handsome young man at home with his little cute girl are having fun together. Happy Father’s Day!

Lancée en 2007, l’opération de mécénat Atout Soleil permet aux associations qui le souhaitent de soutenir des projets innovants en faveur d’un public fragilisé. Cette année, en lien avec la mission que s’est donnée Generali, à travers sa fondation THSN (The Human Safety Net), d’aider les familles défavorisées de France via un programme d’aide à la parentalité, le thème « Des épaules et des ailes pour accompagner les enfants » a naturellement été proposé pour le prix Atout Soleil. Au total, 70 projets ont été présentés par les parrains Generali. Un jury, composé d’experts, de professionnels de la santé et de personnalités extérieures, a alors sélectionné quinze associations qui seront récompensées le 10 décembre prochain, date à laquelle sera par ailleurs dévoilé le lauréat du prix « The Human Safety Net pour les Familles », accordé par Generali.

Les six premières années de l’enfant : les plus importantes

Proposer un accompagnement à certaines initiatives en faveur de l’égalité des chances : telle est la vocation de l’appel à projet « Atout Soleil ». Quinze associations ont été choisies pour leur engagement sur ces thématiques familiales, la qualité de leur programme de suivi, la force de leur ancrage local et leur capacité à collaborer avec entreprises et associations, sur le territoire national. « La parentalité, ou fonction parentale, peut se définir comme l’ensemble des façons d’être et de vivre son rôle de parent. C’est un processus qui associe plusieurs dimensions (matérielle, culturelle, sociale…) afin d’assurer le soin et le développement de l’enfant. Les années de la naissance à la fin de l’école primaire sont décisives pour les enfants puisque c’est durant cette période qu’ils acquièrent leurs principales fonctions cognitives et motrices », explique Jean-Marc Darras, Secrétaire GPMA (Groupement Prévoyance Maladie Accident).

Solidarité et entraide

« Les associations choisies proposent des lieux de rencontre ouverts aux parents et à leurs enfants (espaces, maisons, crèches), des ateliers d’accompagnement des parents (gestion du budget familial, nutrition…), des activités favorisant les échanges entre parents et avec les enfants (animations, sorties ludo-éducatives, événements culturels) ainsi que la possibilité offerte à des bénévoles de s’engager (soutien scolaire, lecture, informatique…) », souligne le représentant de GPMA, acteur s’appuyant sur les intermédiaires d’assurance en portant des valeurs de solidarité et d’entraide. Des valeurs chères à son partenaire historique Generali, fier que cette opération de mécénat Atout Soleil, la 13e du nom, soit portée par ses réseaux de distribution impliqués en tant que parrains et récompensés avec leurs associations le 10 décembre prochain, salle Wagram, à Paris.

Nouveauté : le prix « The Human Safety Net pour les Familles »

« Ces 15 associations (voir détails ci-après) vont être primées pour l’intérêt de leur projet, l’efficacité de leurs actions ou le caractère innovant de leur approche. Elle se verront attribuer une dotation financière mais aussi proposer un accompagnement, avec notamment trois ateliers sur des thèmes utiles (nouveau plan comptable, design thinking et animations d’une communauté sur les réseaux sociaux. Toutefois, la grande nouveauté cette année est le prix « The Human Safety Net pour les Familles » », précise le Secrétaire GPMA. Celui-ci sera attribué à l’un des lauréats Atout Soleil dont l’objectif est de soutenir des enfants âgés de 0 à 6 ans, issus de familles vulnérables, en accompagnant leurs parents. « L’association à  qui sera décerné ce nouveau prix bénéficiera d’une dotation distribuée par GPMA puis d’un accompagnement de l’équipe The Human Safety Net pour apporter une expertise aux organismes soutenus, mais aussi de l’appui de collaborateurs de Generali », termine Jean-Marc Darras précisant que l’action de mécénat Atout Soleil soutenue par Generali, qui a, par le passé, abordé des thématiques relatives au handicap ou à la maladie entre autres, affiche depuis deux ans, une thématique privilégiant les actions liées à la parentalité, à l’enfance et à l’adolescence. Son objectif avoué : favoriser l’égalité des chances pour les enfants défavorisés.

Une première Transat instructive pour V and B – Mayenne

Salvador de Bahia, Maxime Sorel et Guillaume Le Brec ont coupé la ligne d’arrivée de leur Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre ce jour à 4 heures du matin en 16ème position. Le duo du voilier IMOCA V and B – Mayenne réalise une belle performance sur cette route du Café 2019. Il aura couru après les milles et le temps tout au long de sa traversée de l’Atlantique suite à son escale technique malheureuse survenue à Brest peu après le départ de la compétition le 27 octobre.

Maxime Sorel, originaire de Cancale, parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose, a franchi une étape dans sa préparation au Vendée Globe 2020. La période de découverte de son nouveau monocoque « dragon » est terminée et Maxime va désormais pouvoir se préparer sereinement à une saison 2020 hallucinante en termes de navigation avec des participations à The Transat CIC, la New York – Vendée et au Tour du Monde en solitaire et sans escale.

Maxime Sorel : « Si on nous avait dit avant de repartir de Brest suite à notre escale technique, vous allez finir 16ème au classement général IMOCA et 5ème des voiliers à dérives droites à Salvador, nous ne l’aurions pas cru. Et pourtant, c’est ce que nous venons de réaliser. C’est une belle satisfaction. Par rapport à d’autres concurrents, nous avons parcouru moins de milles. Nous avons fait de la vitesse sur la route. Je pense que cela a été la bonne stratégie. C’est en tout cas comme ça que nous sommes revenus dans le match. Notre pot-au-noir a été laborieux mais moins que nos adversaires directs. Ensuite, nous n’avons rien lâché jusqu’à la fin. Notre 16ème position est assez cohérente par rapport à là ou nous en sommes dans notre projet. Je termine cette Transat Jacques Vabre en me disant que collectivement nous avons effectué une sacrée année 2019. Tous les voyants sont au vert. Je me sens bien à bord de V and B – Mayenne, je commence à maîtriser la machine et nous avons fondé un super défi. Les objectifs sont remplis ! En une année, nous avons démontré que nous avons notre place au sein de la classe IMOCA. Nous sommes un petit projet qui est solide et qui fait du bruit. Merci à l’ensemble de nos partenaires, merci à tous nos supporters et une grande pensée à tous les patients atteints de la mucoviscidose ».

Guillaume Le Brec : « Je dois avouer que le nouveau départ de Brest a été difficile. C’était une première pour moi de repartir en course après une escale technique de cette ampleur. J’ai mis un peu de temps à me remotiver, à me remettre dans la compétition. Il fallait retrouver une raison, remettre également notre stratégie à plat. C’est revenu au fur à mesure, au fil des milles… Au final, je suis très content car notre trace est belle sur cette Transat Jacques Vabre. Dans l’ensemble, nous faisons une belle navigation. Je retiens notamment notre contournement de l’anticyclone   qui s’est bien déroulé. J’ai beaucoup apprécié ces 15 jours de mer avec Maxime et cela a été un plaisir de mettre ma pierre à l’édifice de V and B – Mayenne. Maxime connaît parfaitement son bateau désormais et je suis certain qu’il va faire une belle saison 2020 puis un super Vendée Globe. Nous allons pouvoir maintenant nous reposer car la fatigue nerveuse a été forte sur les deux à trois derniers jours de navigation au contact. » 

Une saison accomplie en IMOCA

Le passage de la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre est synonyme d’un travail accompli pour Maxime Sorel. Le skipper de V and B – Mayenne, accompagné tout au long de la saison par Guillaume Le Brec et une équipe solide, rend en effet une belle copie pour sa première année dans la grande classe des IMOCA, les voiliers du Vendée Globe. 5ème lors de la course en Solo, la Bermudes 1000 Race, auteur d’un convoyage formateur de la Bretagne à Marseille, au départ de la Rolex Fastnet Race… Maxime a accumulé les milles afin d’appréhender au mieux son plan VPLP – Verdier 2007. D’autre part, le navigateur – entrepreneur a consolidé son budget en accueillant le département de la Mayenne en juillet au côté son partenaire historique, V and B. Parallèlement, le club d’entreprises Sailing Together continue à se renforcer avec l’arrivée de nouveaux partenaires essentiels à la vie du projet. Ainsi tous les feux sont au vert pour la suite des opérations véliques de V and B – Mayenne et notamment sa qualification au prochain Vendée Globe.

Flash back sur la Transat de Maxime et Guillaume et leur « remontada » !

La Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre de Maxime Sorel et Guillaume Le Brec a été difficile quasi d’entrée de jeu. Après un départ prudent du Havre et de la baie de Seine le 27 octobre, le tandem a rapidement connu un souci technique majeur à bord de V and B – Mayenne avec le tirant d’outrigger bâbord endommagé. Un possible démâtage étant la conséquence directe de cette avarie, Maxime et Guillaume décidaient alors de faire route vers Brest afin de réparer. Au bout de quelques heures de travail acharné de l’équipe technique de l’IMOCA et à un bel élan de solidarité du Team Actual, Highfield, Sodebo, Blewstub et Jean-Philippe JOLY, V and B – Mayenne pouvait repartir en mer.

Bon dernier, le tandem du voilier vert et noir entrait alors dans une nouvelle course mentalement pas simple à absorber ! Mais, à force de réglages, d’opiniâtreté, de réflexions stratégiques, V and B – Mayenne revenait dans la partie en trouvant un juste milieu sur la route vers le Brésil ne plongeant pas réellement trop à l’ouest et à l’est en vue de contourner une dépression.

Une stratégie et une tactique payante puisque la doublette, début novembre, réussissait à recoller au peloton et à même grappiller des positions au classement général. Le 2 novembre, de 27ème le matin, V and B – Mayenne passait 23ème le soir. Au portant entre Madère et les Canaries, Maxime et Guillaume faisaient parler la poudre et engloutissaient les milles à des moyennes de 20 nœuds, démontrant leurs capacités à repousser dans ses retranchements leur machine à vent.

La suite, toujours au portant dans un vent médium alizéen, souriait aux navigateurs qui un peu avant l’archipel du Cap-Vert s’emparaient de la 18ème place pour ne quasiment pas la quitter jusqu’à la fin de cette Transat. Malgré un pot-au-noir sacrément dur à décrypter cette année, le duo a pu lâcher les chevaux sans frustration aucune dans les alizés du Sud-Est permettant de livrer un duel d’anthologie avec Giancarlo Pedote et Anthony Marchand. De quoi se remémorer, l’arrivée et la victoire en Class40 de Maxime, il y a deux ans après un bord à bord acharné avec le deuxième de la course, le long des côtes brésiliennes.

Maxime Sorel, aidé de Guillaume Le Brec, est sur la bonne voie et sera, sans conteste, un compétiteur – aventurier à surveiller en 2020 et 2021 autour de la planète.

La belle copie d’Advens for Cybersecurity

C’est une copie sans faille apparente que viennent de rendre ce soir à Salvador de Bahia Thomas Ruyant et Antoine Koch, le duo de skipper du tout nouvel Imoca Advens for Cybersecurity. 8 semaines, et 8 semaines seulement après sa mise à l’eau, le plan Verdier signe une 4ème place dans sa toute première transat majeure. Au-delà des chiffres, classements et positions, le binôme marins-bateau a éclaboussé l’épreuve de sa constance au plus haut niveau, quelles que soient les conditions de mer et de course. Au près, dans les phases de transition, dans le gros temps, et dans les puissantes conditions d’alizé, Advens for Cybersecurity s’est souvent montré à l’égal, voire supérieur à l’épouvantail de la course, Charal et ses mois d’optimisation. Thomas et Antoine applaudissent ce soir leurs valeureux et méritoires vainqueurs. Ils ont, dans l’adversité et le manque de fortune, validé nombre de points névralgiques sur le potentiel de leur monocoque d’une génération qui bouscule les savoir faires tangibles de la navigation hauturière. La technologie mise au point avec intelligence par toute l’équipe de TR Racing, l’écurie de course au large dirigée par Thomas, a été exploitée avec une rare lucidité doublée d’une admirable abnégation par le tandem inédit Ruyant-Koch, qui a su aller au-delà de la légitime appréhension de l’inconnu pour révéler, valoriser, exploiter mille après mille les qualités si bien nées de leur monocoque conçu pour le Vendée Globe.

29ème à la pointe de Bretagne

On a peine à se le remémorer, mais en ce lundi 28 octobre, Advens for Cybersecurity entre bon dernier en Atlantique, ayant tout juste recollé au peloton suite à un arrêt de 4 heures à Cherbourg, rendu impératif par la défaillance de leurs vérins de pilotes automatiques. Alors que les leaders initient déjà les premiers choix tactiques qui s’avèreront déterminants pour l’issue même de la course, Thomas et Antoine doivent digérer et négocier un déficit déjà comptabilisé à plus de 130 milles. Les deux compères optent dans un premier temps pour cette route à l’Ouest, que les édiles de la course au large annoncent alors comme porteuses de belles espérances à l’Ouest d’un vaste centre anticyclonique paressant au large des Açores. Mais les deux hommes ont des doutes, et trois jours après le départ, ils se ravisent et décident de plonger plein Sud en pariant sur la rapide évacuation vers l’Est d’une vaste dorsale alanguie sur Madère. De leur position les moins engagée vers l’Ouest, ils tirent là un premier bénéfice qui leur permet au terme d’une première semaine de course éprouvante pour les hommes et pour le matériel, de se placer en tête du deuxième peloton d’une flotte scindée en deux. Les partisans du Sud sont en effet les premiers à toucher les alizés au large du Maroc, et tandis que Advens for Cybersecurity se débat avec les miasmes de l’anticyclone, ils accélèrent aux allures portantes dans le sud Canarien.

Une journée à 521 milles !

On ne donne alors pas cher des espoirs du duo Ruyant-Koch, et un Top 10 semble un objectif raisonnable. C’est pourtant à ce moment  crucial de la course que le bateau bleu azur va de tonitruante manière se rappeler aux bons souvenirs des observateurs. Vitesse, trajectoires, placement… au prix d’une concentration mais aussi d’une résilience étonnante et sur un bateau devenu shaker pour marin hauturier, Advens for Cybersecurity affole les chronos, allonge la foulée au gré du renforcement de l’alizé. Entre le dimanche 3 et le lundi 4 octobre, Thomas et Antoine signent la plus belle performance de cette Transat, 521 miles parcourus en 24 heures à 22,30 noeuds de moyenne. En clair, on parle bien là de vitesses en permanence centrées autour des… 25 noeuds! A l’approche du Cap Vert, les deux hommes sont 11 ème, au nez et la barbe des partisans de l’Ouest. Reste à bousculer les leaders !

Un sprint d’anthologie pour tutoyer le podium

Thomas et Antoine vont s’y employer de belle manière durant la deuxième semaine de course. Le pot au noir les y attend avec une virulence, et une impitoyable immobilité qui coutera la victoire finale à un duo Beyou-Pratt (Charal), pourtant ultra dominateur. Advens for Cybersecurity a choisi une route à l’Est, sans certitude autre que celle de savoir bénéficier, une fois sortie des vicissitudes de cette Zone de Convergence Intertropicale, d’un angle au vent des plus favorable à leur foiler. Au bout de 36 heures d’espoirs déçus, ils parviennent à sortir du pot et à sentir les effets de l’alizé de Sud Est. Au près débridé, à 70° du vent, Advens for Cybersecurity piaffe, s’ébroue, avant de s’envoler. Il est une nouvelle fois le plus rapide de la flotte et va en un millier de milles, reprendre pas moins de 4 places à des voiliers pourtant parfaitement aboutis et, à l’exception peut-être de l’infortuné Arkea Paprec privé de ses deux foils, au maximum de leurs potentiels.

La Transat de toutes les satisfactions !

14 jours après le départ du Havre, 10 ans après son triomphe ici même à Bahia en Mini 6,50, et après deux quatrièmes places signées en Imoca avec Boris Hermann (2017) et Adrien Hardy (2015), Thomas Ruyant, également vainqueur de la Route du Rhum en Clmass40 et de la Transat AG2R La Mondiale, vient recevoir les lauriers d’une nouvelle place au pied du podium. Associé cette année à Antoine Koch, membre à part entière de son Team et engagé dans la construction du bateau, Thomas peut légitimement placer ce résultat dans son escarcelle à succès, tant l’enjeu et le pari de départ étaient osés, et tant ce résultat comble au delà de toutes espérances les aspirations les plus folles de son Team et de son partenaire Advens, leader français de la cybersecurité. L’équipe va désormais se concentrer sur deux grandes saisons à venir avec l’enchaînement de The Transat CIC, New-York / Vendée et le Tour du Monde en solitaire et sans escale.

Ils ont dit :

Thomas Ruyant : « C’est de loin ma meilleure 4ème place à Bahia ! (Après 2015 et 2017 ndlr). Cette course a été énorme, avec de multiples rebondissements. Prendre dans ces conditions une quatrième place, pour notre première course, même pas la 10ème sortie du bateau depuis sa mise à l’eau, face à un tel plateau…. Nous sommes vraiment heureux ! Nous avons effectué une superbe remontée. C’était très excitant. Cela s’est fait petit à petit. Plus on avançait, et plus on comprenait le mode d’emploi du bateau, et plus on accélérait. On a bien navigué avec Antoine ! C’est une belle récompense, pour toute l’équipe, Laurent Bourguès, le partenaire Advens et son fondateur Alexandre Fayeulle, nos investisseurs, nos supporters… Je suis content pour eux ! Le bateau a un potentiel fantastique. Il est super exigeant ! il demande une attention de tous les instants ! Il veut aller vite en permanence. Il faut être avec lui pour répondre à toutes ses demandes de réglages pour aller toujours plus vite. En double, on a au fil de la course trouvé les manettes, le mode d’emploi. Il me tarde à présent d’écrire le manuel en solitaire. On va commencer dans 10 jours avec le convoyage retour en solo. Ce sera forcément plus compliqué, mais à un an du Vendée Globe, on va y aller progressivement, par paliers, avec toute l’équipe pour trouver ce nouveau mode de fonctionnement en solitaire. Cette Transat Jacques Vabre a été une aventure humaine passionnante. Antoine a été le co-skipper que j’attendais, très grand marin, analyste pertinent de la technique du bateau. J’ai beaucoup appris à son contact. »

Antoine Koch : « Je me suis éclaté ! Avec Thomas, on a su rester dans notre rythme de course, quelles que soient les aléas rencontrés. On est passé très progressivement en mode course, en poussant avec régularité le curseur de la performance. Le bateau est en lui-même une émulation permanente. Il faut constamment trouver les bons réglages, et il répond instantanément dans un sens comme dans l’autre. Mais quand ça marche…. C’est hallucinant. Le potentiel de vitesse est incroyable ! C’est une navigation terriblement engagée, toujours ! Le bateau décolle très vite. A la limite, je dirai que c’est aux allures de près qu’il est le plus confortable ! c’est dire ! Au portant et au reaching il accélère en permanence, sous l’eau ! Il y a du stress, de la très haute tension ! Nous allons travailler désormais à le rendre plus humain ! Sur le plan personnel, je suis ravi de cette expérience maritime partagée avec Thomas, et sur le plan professionnel, c’est génial de pourvoir expérimenter sur l’eau toutes les idées empiriques d’un bureau d’étude ; je suis ce soir doublement heureux ! »

Alexandre Fayeulle, Pdg Advens for Cybersecurity : « Cette course aura été passionnante à vivre du début à la fin … Nous sommes très heureux, chez Advens, d’être associés à ce bateau si performant et à cette équipe Thomas Ruyant Racing si soudée autour du projet !
Cette Transat Jacques Vabre a permis de confirmer le potentiel extraordinaire de notre bateau Advens for Cybersecurity, les objectifs que nous nous étions fixés sont plus que remplis. Ce bateau est très bien né, on sent qu’il est en avance, et nous sommes très fiers de le voir réaliser ces performances fantastiques, les meilleures de la flotte, après seulement quelques semaines de navigation. Cette transat aura aussi permis de démontrer, à ceux qui le découvrent, tout le talent de Thomas, couplé à celui d’Antoine, et je les remercie sincèrement tous les 2 pour avoir porté si admirablement nos couleurs et nos valeurs sur cette 1ère transatlantique pour Advens for Cybersecurity. Ils sont d’excellents ambassadeurs de notre marque et de notre projet d’entreprise ! 
Nous poursuivrons bien évidemment l’aventure en 2020, et plus loin encore. Nous sommes remplis d’espoirs et gonflés d’ambitions pour le prochain Vendée Globe… Les 15 mois qui arrivent vont être très excitants à vivre, mais aussi très inspirants pour toute la communauté Advens, et tous les partenaires qui embarqueront avec nous et Thomas dans ce projet. Ensemble et en avance, à la conquête du Vendée Globe 2020 ! »

Axel Allétru, un homme hors du commun au départ du Paris Dakar

Le dimanche 5 janvier 2020, le jeune lillois de 29 ans Axel Allétru prendra le départ du Paris Dakar, un rêve éveillé pour ce fondu de mécanique. Axel Allétru a une histoire pas comme les autres. Champion de BMX lors de son enfance puis grand espoir français et mondial du motocross, Axel chute en 2010. Ce grave accident le plonge dans le calvaire de la paraplégie. Mais rien n’est impossible pour le nordiste et après de nombreux efforts, il réussit à remarcher. Une véritable renaissance qu’il mettra au service du sport et de la natation ou il excellera (12 titres de Champion de France natation handisport). Athlète de haut niveau, brillant conférencier, Axel revient à ses premières amours et se lance un grand défi, le Paris Dakar en SSV.

Un Paris Dakar pour inspirer

« Nous pouvons tous y arriver ! Relever nos défis personnels face à nos difficultés » déclare Axel Allétru. « C’est le message que j’essaie de passer depuis quelques années et suite à mon accident, ma rééducation… Je suis fier de prendre le départ du Paris Dakar afin d’inspirer le plus grand nombre et je souhaite partager mon aventure et pousser un maximum de personnes à aller au bout de leurs rêves. #jepeux2020 mettra en avant toutes ces aventures partagées… »

La compétition avec les valides

Au-delà du message, Axel et son co-pilote, François Beguin, ont de véritables objectifs sportifs sur ce Paris Dakar 2020 qu’ils vont courir dans la catégorie SSV. « Après les JO de RIO en 2016, je voulais me lancer un nouveau challenge, je voulais retrouver mon premier amour le sport mécanique ainsi que le goût des compétitions avec les valides » enchaîne Axel. « L’émergence forte du SSV m’a donné des idées et j’ai d’ailleurs remporté en 2018 une épreuve devant tous les valides, gagnant les cinq manches. C’est à partir de ce moment que j’ai sérieusement pensé au Paris Dakar. Il a fallu trouver des budgets, j’en cherche encore d’ailleurs mais je suis certain maintenant d’être sur la ligne de départ de mon premier Paris Dakar. L’objectif principal est de terminer l’épreuve mais l’appétit vient en mangeant et si nous avons l’occasion de performer, on ne se privera pas au fur et à mesure des étapes. »

La récupération, un maître-mot

Car Axel va devoir surmonter au fil du rallye quelques difficultés inhérentes à ses faiblesses physiques. « A mon avis, mon Paris Dakar sera 3 à 4 fois plus dur que le Paris Dakar d’un valide. En course, nous avons adapté notre SSV mais je ne vais pas pouvoir beaucoup aider François si nous avons des soucis techniques. De plus, la chaleur, le fait de ne pas avoir toute ma mobilité seront sans aucun doute des contraintes. Hors course, à chaque étape, il va falloir que je récupère et ce n’est pas simple pour moi de marcher dans le sable, je ne parle même pas du fauteuil roulant ! Cela sera un grand challenge. »
L’expérience engrangée sur le rallye du Maroc au printemps est un plus pour le champion qui sera accompagné d’un kiné tout au long du rallye imaginé par Thierry Sabine et qui se courra pour la première fois en Arabie Saoudite au départ de Riyadh. « Je suis persuadé que je vais réussir. L’idée est d’être tranquille entre chaque étape, enchaîner avec mes 1h30 de récupération réalisée avec mon kiné, ne pas perdre d’énergie. Nous serons 80 SSV sur ce Paris Dakar, cela va être extraordinaire à vivre. » #jepeux2020

Transat Jacques Vabre

Très, très belle semaine médiatique au départ de la Transat Jacques Vabre pour l’Agence TB Press … Merci à nos clients pour leur confiance… Je pense notamment à Advens, V and B – Mayenne et Solidaires En Peloton – ARSEP… Plusieurs retombées qualitatives… TB Press était également sur les réseaux sociaux : belles audiences !

 

I LOVE BELEM

Laurent Voulzy 
« Est-ce un de mes ancêtres corsaires qui m’a transmis cette attirance pour la mer et les grands voiliers, ou bien ceux qui sont nés et ont vécu dans les Caraïbes ? C’est peut-être tout simplement l’apparition d’un trois-mâts qui surgit soudain voguant vers notre siècle qui me donne une telle émotion.
J’ai vécu cette apparition lointaine, alors que je naviguais sur un esquif entre Quiberon et Belle-Ile en Mer, et puis j’ai approché, impressionné et intimidé, le majestueux Belem ;
Depuis, j’ai donné son nom à mon plus récent album inspiré par le Brésil, parce qu’il y a là-bas la ville de Belem, parce qu’il y a à Lisbonne la tour de Belem, construite à la Renaissance, parce qu’il y a une forêt grandiose où je vais me perdre parfois, dans la province du Perche, parce que le Belem a navigué autrefois entre la Bretagne et les Antilles, deux pays qui me sont chers,
Parce que le Belem me fait rêver. »  

Didier Decoin de l’académie Goncourt
« Le Belem en majesté, le Belem en admiration, le Belem en mémoire, le Belem en magie, le Belem en  charme fou, ce Belem dont l’histoire traverse plus d’un siècle de celle des hommes. »

Patrick Poivre d’Arvor, écrivain de marine
« Jamais un navire n’aura éveillé en moi autant d’images et de récits. Il est une source inépuisable d’inspiration. Il appelle au large et à la rêverie. Il raconte notre grande histoire commune, jonchée de départs, d’aventures, de hasards, de bonheurs et de drames avec pour terrain de jeu central la mer démesurée, à la fois belle et effrayante, enivrante et menaçante.»

Yann Queffelec, écrivain de marine
« A quoi rêve le Belem ? C’est notre rêve pardi, qu’il va filant au gré des instants et des mers. Autant de passagers, autant d’imaginations en voyage, autant de Belem différents dont chacun est vrai. Tels sont les navires inspirés que l’on fait siens en montant à bord. »

Stéphane Bern
« Joyau de notre patrimoine maritime, le Belem est le dernier trois-mâts barque français qui, à l’instar de nos fragiles cathédrales, est resté fidèle à sa vocation d’origine, car construit en 1896, il navigue toujours sur les flots bleus portant superbement les couleurs de la France. Monument historique classé en 1984, il ne se contente pas de rappeler le souvenir du commerce du cacao vers le Brésil à la fin du XIXème siècle, il est un musée vivant, fleuron des grands rassemblements de vieux gréements, qui permet à tous de s’initier à l’art complexe de la navigation traditionnelle qui consiste à manier quelque mille mètres carrés de voiles. Je me souviens encore de ma fierté toute patriotique de voir défiler le Belem sur la Tamise, le 3 juin 2012, lorsque je commentai pour la télévision le jubilé de diamant de la reine Elizabeth II d’Angleterre. »

Stephan Delaux, adjoint au maire de Bordeaux
« Je suis amoureux du Belem. Il a une âme très forte. Il fait partie du patrimoine national français, c’est le plus ancien et le premier navire à être classé monument historique. Il est aussi le premier, en octobre 2003, à être venu faire entendre sa sirène pour annoncer le renouveau du Port de Bordeaux et de ses quais. Avec Alain Juppé, nous avons voulu réinventer ces images des beaux voiliers au cœur de notre ville. Depuis beaucoup l’ont suivi… lui, il est chez lui ! »

Jean-Louis Etienne, explorateur
« Quand vous êtes sur le pont du Belem, en pleine mer, il n’y a plus rien. Ce vide se remplit de ce que vous avez en vous. Vous êtes face à vous-même et vous ressentez ce vide. C’est la force de la mer. Elle est un miroir. Vous vous émerveillez de petites choses et vous expérimentez la solitude qui est l’espace même de l’inventivité. C’est la magie du Belem.»

Jean Arondel, Président de la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne
« Le Belem, c’est un peu comme le Livret A, il fait partie du patrimoine des français. Les Caisses d’Epargne sont fières d’avoir sauvé de la disparition à jamais ce joyau du patrimoine maritime qui a conquis le cœur de tous les français. »

La voilerie All Purpose au coeur de la Mini Transat

Pogo Foiler, 09 September, 2019. Navigation,

Le 22 septembre au large de La Rochelle, 90 marins – solitaires seront au départ de la Mini Transat – La Boulangère, direction La Martinique en passant par Gran Canaria. La voilerie All Purpose sera comme à son habitude de la partie pour cette traversée de l’Atlantique unique car sans assistance, sans communication avec la terre et qui se court à bord de petits voiliers de 6 mètres 50. Plus de 20% de la flotte a fait appel à l’expertise de la voilerie située à Carnac afin de l’équiper.

All Purpose et la Mini Transat, c’est une histoire d’amour. Depuis 2003, la voilerie bretonne, membre du groupement All Purpose qui dispose de sept voileries en France, équipe les Mini 6.50. Il faut dire que le responsable du bureau d’étude, Rémi Aubrun, est un aficionado de la classe Mini et qu’il a régulièrement participé avec brio aux compétitions de cette dernière dont la Mini Transat 2017. Alors, la marque a toujours été à la pointe de l’innovation dans la construction des voiles des Mini et surtout au chevet des coureurs, enchaînant tests sur l’eau, débriefing, retouches si nécessaire afin d’être au plus proche des acteurs et de leurs projets souvent disparates sur la Mini Transat. Certains sont, en effet, au départ pour l’aventure et d’autres ont pour objectif la performance au sens stricte du terme.

Amélie Grassi, 100% All Purpose

Amélie Grassi sera de la partie le 22 septembre. Elle est montée en puissance au fil de sa préparation au point d’enchaîner les podiums en voilier de série. A bord de son Pogo 3 « Action Enfance », la jeune navigatrice rochelaise souhaite entrer dans le top 5 au classement général. « J’y vais pour performer » déclare-t-elle franchement. « L’idée est de ne pas être très loin du podium en série. Cela ne sera pas simple car au moins 10 skippers sont en capacité d’être dans le top 5. Ma rencontre avec All Purpose a été assez naturelle. Nous nous sommes tout de suite entendus avec Rémi Aubrun. Il m’a mise immédiatement en confiance. Il est très à l’écoute. L’année dernière, nous avons développé un grand gennaker qui a rapidement fait ses preuves. Nous disposons cette année d’un jeu de voiles performant et qui est adapté à mon Pogo 3. Bref, je suis ravie de notre collaboration. »

Un gennaker sans câble qui fait des émules

Le gennaker sans câble « made in All Purpose » a fait des ravages auprès des marins. « A la place de mettre un câble anti-torsion dans le guindant, le câble est laminé directement dans la membrane » explique Fred Moreau, responsable commercial et associé. « Du coup, nous avons gagné du poids et cela donne surtout une voile d’avant plus polyvalente avec un guindant qui part plus vers l’avant du bateau. C’est une nouvelle technologie que nous développons désormais pour tous les supports, des Mini en passant par les Imoca et les Figaro Bénéteau 3. »

Entre autres, All Purpose arme également Vincent Mathieu, vainqueur de la Transgascogne en série à bord de « l’Occitane en Provence », Pierre Le Roy, Nicolas d’Estais et Tanguy Bouroullec en proto qui sera au départ sur son voilier à foils signé Guillaume Verdier. « Le Mini 6.50 est un excellent banc d’essai pour All Purpose et la Classe est très attachante » conclut Rémi Aubrun.

PHOTOS YANN RIOU Polaryse

La rentrée de Perrine Laffont

La skieuse ariégeoise est rentrée le week-end dernier d’une longue session d’entraînement en Australie avec l’Equipe de France de ski de bosses et attaque les trois mois qui la séparent du début de la Coupe du Monde avec beaucoup d’envie et toujours le sourire. Interview…
  1. Comment s’est déroulée cette session australienne ?
Nous y sommes restés trois semaines. A notre arrivée, la piste de bosses n’était pas prête. Nous en avons profité pour nous entraîner au saut. Mes D Spin sont bien passés. Ensuite, nous avons skié et nous avons travaillé la technique sur une piste intéressante à cette époque de l’année. Nous avons enfin participé aux championnats australiens ou ça s’est plutôt bien passé pour moi puisque je termine deuxième en simple et deuxième en mixte avec Jules Escobar. Ce team event mixte m’a plu. Je pense même que cette formule pourrait faire son entrée aux Jeux Olympiques (voir vlog ci-dessous). C’est très ludique.
  1. Quel est ton programme à suivre ?
L’idée est de se préparer physiquement tout au long du mois de septembre à Albertville et peut-être à Paris. Ensuite, nous allons à Zermatt en Suisse pour refaire de la pratique sur les skis mais cela dépendra des conditions. En novembre, on pense aller en Suède et puis cela sera le début de la Coupe du Monde le 7 décembre à Ruka en Finlande. En tout cas, je me sens bien mentalement et physiquement pour attaquer une nouvelle saison.
  1. Les vacances t’ont-elles permis de décrocher ?
En juin, nous avons travaillé les sauts au lac Léman puis le ski en juillet à Tignes. J’ai ensuite pris deux semaines de congés à la maison. Elles m’ont permis de me ressourcer et de penser à autre chose que le ski et l’entraînement. Même si on n’arrête jamais vraiment la préparation physique en vacances, cela m’a fait le plus grand bien.

Advens avec Thomas Ruyant et Antoine Koch sur la Transat Jacques Vabre 2019 !

Thomas Ruyant procédera fin août à Lorient, à la mise à l’eau de son Imoca à foils construit en Italie chez Persico sur plans Verdier. Cet avènement si attendu constituera pour Thomas et son équipe « All Star », où officient des personnalités reconnues dans leurs domaines d’excellence comme Laurent Bourguès, Marcus Hutchinson, François Pernelle ou Antoine Koch, la fin du long et passionnant chapitre de la conception et de la fabrication d’un prototype Hi Tech destiné à briller lors du prochain Vendée Globe. Il exposera aussi de manière très concrète l’histoire passionnément humaine qui préside à l’éclosion du projet sportif de Thomas, celle d’une complicité liée lors du dernier Vendée Globe entre le navigateur Nordiste et Alexandre Fayeulle, chef d’entreprise lui aussi ancré dans les Hauts de France, et qui a choisi avec intelligence, discernement et vision, de lier le développement de son entreprise pourtant déjà leader dans la cybersécurité, à la vie et au destin d’un voilier cinglant autour du monde.

Advens premier de cordée

Née de l’élan solidaire du « Souffle du Nord », (le projet de Thomas Ruyant qui rassemblait en 2016 plus de 180 entreprises Nordistes), l’amicale complicité qui lie le skipper Dunkerquois à Alexandre Fayeulle, Pdg d’Advens, leader Français de la cybersécurité, donne aujourd’hui naissance à un voilier Imoca de la dernière génération. Advens sera ainsi le partenaire titre de Thomas Ruyant durant la Transat Jacques Vabre à l’automne, et s’effacera partiellement en 2020 au profit d’un partenaire principal toujours à définir pour le Vendée Globe. Advens est engagée dans la durée aux côtés de Thomas, mais souhaite partager l’aventure avec une ou plusieurs entreprises se reconnaissant dans la dynamique impulsée depuis deux ans déjà par le skipper Nordiste et son équipe. Le nom du bateau est ainsi toujours à prendre, disponible pour un partenaire titre de 2020 à 2022.

Une histoire de coups de foudre…

« Cette histoire est une histoire de coeur, et d’une succession de coups de foudre » explique Alexandre Fayeulle. « Le premier est lié au Vendée Globe, que je découvre dans le cadre du Souffle du Nord en 2015. J’ai une passion pour les Défis, pour l’Aventure et les belles histoires collectives, et le Vendée Globe incarne tout cela. Le Souffle du Nord donnait du sens à l’enthousiasme du Vendée Globe. Le deuxième coup de foudre, c’est avec Thomas lui-même que je l’ai reçu, un marin que je rencontre deux mois avant le départ du Vendée Globe. Lui aussi incarne l’Aventure, l’audace, la prise de décision, mais avec un côté profondément humain. Le troisième coup au coeur, c’est le moment du départ de la course aux Sables d’Olonne. L’association Thomas – Vendée Globe suscite une émotion énorme, bouleversante, un attachement irrésistible. Je décide à ce moment précis de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider Thomas à un jour gagner le Vendée Globe. Et lorsqu’au retour il décide de monter un  projet entrepreneurial au sein de TR Racing, je m’investis à ses côtés. Ma société Advens l’accompagne dès le départ, et le coup de foudre devient collectif au sein de mes collaborateurs. »

Entrer dans le coeur des gens

« Cette aventure humaine, sportive et entrepreneuriale répond parfaitement aux enjeux de développement d’Advens. » poursuit Alexandre. «  Notre société emploie actuellement 200 personnes, et le marché de la cybersécurité est en pleine explosion. Il nous faudra à court terme 500 collaborateurs. Thomas et son projet  constituent un formidable vecteur d’activation et de motivation pour nous aider à recruter et fidéliser les meilleurs dans notre domaine car ce projet touche au coeur, à l’enthousiasme et à l’émotion. Nos collaborateurs se reconnaissent en Thomas, en ses valeurs et en sa démarche.

Il nous faut ensuite développer notre notoriété sur un marché planétaire. L’esprit de conquête qui anime Advens est parfaitement illustré par la démarche de Thomas et par la course au large. On avance ensemble! Thomas est un chef d’entreprise. Il s’entoure des meilleurs mais demeure seul face à sa destinée. Je me retrouve totalement dans ce qu’il vit. On construit, on évolue, on avance, seul responsable, et entouré des meilleurs. Audace, esprit d’équipe et d’entreprise, les valeurs d’Advens sont incarnées par ce projet. Cette aventure, nous la partageons naturellement avec nos clients qui basculent avec nous dans une aventure hors norme, forte en capital sympathie. »

Sensibiliser à la sécurité numérique

« Advens porte des messages forts en matière de sensibilisation à la sécurité numérique. Les enjeux de la cybersécurité sont immenses, et Advens s’adresse aussi au grand public, qui doit, à l’instar des organismes  gouvernementaux ou des grandes entreprises, aussi être sensibilisé aux risques liés à l’envahissement du numérique dans notre vie de tous les jours. Le projet de Thomas va ainsi véhiculer nos messages avec  « Advens for cybersecurity », et faire rayonner notre métier auprès du plus grand nombre. »

L’entreprise au service des hommes.

« Enfin, et ce n’est pas la moindre des motivations, je crois profondément à l’exemplarité de l’entreprise en matière de protection de notre environnement. Nos collaborateurs, nos prospects sont de plus en plus sensibles au rôle que l’entreprise peut et doit jouer dans la préservation de notre monde. Il nous faut être exemplaire. »

S’entourer des meilleurs ; Antoine Koch pour co-skipper sur la Transat Jacques Vabre

Déterminé dès la fin quelque peu précipitée de son Vendée Globe en 2016 à rebondir sur un projet potentiellement gagnant, Thomas a cherché d’emblée à s’entourer d’une équipe d’exception. La gageure était de taille ; placer aux postes clés les meilleurs en phase avec non seulement ses idées, mais avec sa personnalité et sa manière de concevoir la course au large, dans la complicité et la confiance. Le choix de Laurent Bourguès à la technique s’est imposé d’emblée. « Laurent est totalement en charge de l’aspect technique de notre projet. Il choisit les hommes, organise les équipes, résout les problèmes liés à la conception, la construction et la mise au point. »

Ruyant s’entoure ainsi d’alter ego. « Marcus Hutchinson est mon double à terre. Il est mon directeur de projet, un administratif pragmatique, homme de gestion, d’anticipation et de programmation, doté d’une incroyable expérience sportive et internationale. »

Antoine Koch, marin et architecte.

Avec l’architecte Guillaume Verdier, le courant est passé naturellement. Restait à trouver l’interlocuteur technique idéal pour construire un bateau en bonne intelligence. « J’ai connu Antoine Koch à l’époque de mes navigations sur Malizia avec Boris Herrmann, un bateau qu’Antoine avait conçut à l’époque du team Gitana. Antoine est un architecte doublé d’un marin, ou l’inverse… Il parle la même langue que Guillaume Verdier. Il a ainsi pu se projeter sur la conception des appendices, et du jeu de voile. Les foilers exigent désormais des voiles très semblables à celles que l’on utilise sur les multicoques, et Antoine est un spécialiste du multi. Il sera tout naturellement mon co skipper sur la Transat Jacques Vabre à l‘automne, pour ses qualités d’homme de mer, et pour m’aider à la compréhension du bateau. Notre défi est plus que jamais en action. Un grand merci à Advens et Alexandre Fayeulle pour leurs soutiens constants. Notre équipe TR Racing est totalement tournée vers nos objectifs sportifs et sur la recherche d’un ou plusieurs partenaires pour aller encore plus loin en 2020, 2021 et 2022.»

 

 

De la déception mais un contrat rempli

Alexis Loison, skipper du Figaro 3 RŽgion Normandie, ˆ lÕentrainement avant sa participation ˆ la Solitaire Hurgo Le Figaro 2019, le 25 mai 2019, photo © Jean-Marie LIOT

La 50e édition de la Solitaire Urgo Le Figaro s’annonçait hors-normes avec un plateau unique, un parcours atypique et l’arrivée du tout nouveau Figaro Bénéteau 3. Elle s’est révélée hallucinante avec une météo complètement folle qui a distribué et rebattu en grand les cartes un certain nombre de fois, en témoigne le parcours d’Alexis Loison. Le skipper de Région Normandie, qui a d’emblée écopé de plus de 8h30 de retard sur le leader après une mauvaise option lourdement payée dans la première étape, s’est ensuite complètement relancé dans le match après un coup d’enfer aux abords de l’île d’Aurigny dans la troisième manche avant de voir ses espoirs de podium (et même de victoire) s’effondrer dans les derniers milles de l’ultime round. Au final, le Cherbourgeois ne manque la troisième place que de 17 petites minutes. Dérisoire après trois semaines de mer et 2000 milles parcourus entre Nantes, Kinsale, Roscoff et Dieppe. Si la déception est palpable chez le marin, celui-ci signe toutefois une très belle 5e place au classement général, son meilleur résultat sur l’épreuve depuis son arrivée sur le circuit.

« J’ai gros à gagner et gros à perdre, mais je suis prêt à jouer », avait lancé Alexis Loison avant le départ de la quatrième et dernière manche de la Solitaire Urgo Le Figaro. Le skipper de Région Normandie, qui occupait alors la 3e place au classement provisoire, pouvait tout aussi bien aller chercher la victoire que sortir du Top 10 à l’issue de ce dernier acte de 500 milles entre Roscoff et Dieppe via la Grande Basse de Portsall, Wolf Rock, Owers et Saint-Marcouf. Une ultime étape qui n’a, certes, pas ressemblé aux trois autres, mais qui a connu moultes rebondissements, des nouveaux départs et un nombre de changement de leaders conséquent. Alexis Loison a indiscutablement fait partie des grands animateurs de ce dernier round, menant les débats un long moment et enroulant en tête le phare de Wolf Rock, avant de connaitre des derniers milles plus difficiles et de boucler le parcours en 25e position, à trois quart d’heures du vainqueur, Éric Péron, mais surtout une poignée de minutes derrière Anthony Marchand et Corentin Douguet qui lui passent, de ce fait, devant au général. « Ça pique surtout ça m’est un peu tombé dessus comme ça. J’ai eu la sensation de bien maîtriser les 4/5 de l’étape, voire très bien et puis voilà… », explique Alexis qui rétrograde donc à la 5e place au classement, manquant le podium pour à peine 17 petites minutes. « C’est dur à vivre, c’est sûr, et en même temps, je me dis que je viens quand même de faire dans les cinq de ce Figaro. Un Top 5, c’était l’objectif de départ puisque je voulais améliorer mon meilleur score. Le contrat est rempli au final, mais c’est la manière qu’il aurait fallu un peu affiner, même si le résultat est évidemment top », détaille le navigateur normand qui, pour mémoire, avait terminé deux fois sixième de l’épreuve, en 2015 puis en 2016.

Déjà prêt à revenir plus fort

« Cette Solitaire a été dingue et faire cinquième de cette édition, ce n’est pas rien. J’améliore mon score, mais aussi ma façon de naviguer. Je montre vraiment que je suis ultra présent. Il ne manque pas grand-chose pour l’emporter et c’est à ça que je m’accroche aussi, parce qu’au final, je n’ai jamais été aussi proche », commente le skipper qui a navigué avec panache lors de ces trois dernières semaines puisque sur l’ensemble des quatre étapes courues, il a toujours mené au moins une fois. « J’ai ma façon de faire. Cela fait que parfois je me prends des revers un peu puissants, mais cela paie aussi quand ça passe. Je ne vais pas changer ma façon de naviguer, même si des petits ajustements sont nécessaires, notamment dans le registre du mental, même si j’ai fait un gros travail là-dessus. Je suis satisfait du boulot qui a été fait ces derniers mois, maintenant, on en découvre tous les jours. Je suis content de la façon dont je me suis entouré, que ce soit avec le Pôle Finistère Course au Large, avec Dominic Vittet pour la météo ou avec tous techniciens qui ont passé le bateau en revue pour la performance, le matelotage et le reste. Tous des gens avec lesquels j’avais vraiment envie de travailler ont tous répondu présents et de ça je suis très content », a ajouté Alexis d’ores et déjà prêt à revenir plus fort, et à enfin se hisser sur ce podium qui lui tend les bras, toujours avec le soutien de la Région Normandie, de Custo Pol et du Groupe FIVA.

Ils ont dit :

Hervé Morin, Président de la Région Normandie : « C’est une grande satisfaction de voir Alexis jouer les premiers rôles dans cette Solitaire du Figaro. C’est que nous espérions en faisant évoluer notre dispositif « Talent Normand » et en investissant dans un bateau. Alexis répond pleinement à nos espoirs et même au-delà ! Au travers de ses résultats, c’est toute la filière nautique normande qui est rassemblée et valorisée : l’excellence de la formation, la qualité des services et des plans d’eau, les savoir-faire des entreprises et de l’industrie, le dynamisme et le volontarisme des territoires normands »

Géry Trentesaux, Président de Géry Trentesaux Investissements : « Toute l’équipe de Courrier a suivi la course d’Alexis. Cette 50e édition de la Solitaire a été incroyable, d’abord de par des conditions météo, avec un manque de stabilité du vent sur un mois comme on en a rarement vu. La course n’a, de fait, pas été évidente. Des leaders ont pris une raclée et des challengers ont fait des prouesses. Une vingtaine de Figaristes sont d’un niveau excellent et dix d’entre eux peuvent gagner des étapes. Yoann Richomme, qui avait déjà fait forte impression sur la Route du Rhum, a une nouvelle fois été très impressionnant. Pour sa part, Alexis a fait un très beau Figaro et il manque de peu le podium. La voile est ainsi. C’est un jeu, avec du vent, des courants, des algues… Je le félicite néanmoins pour sa belle performance. »

Yannick Vergez, Président du Groupe FIVA : « Alexis manque le podium de peu. C’est décevant pour lui, évidemment. Jusqu’alors, il avait terminé plusieurs fois 6e. La victoire d’étape lui a échappée dans la manche n°3 alors qu’il l’avait dominée de A à Z. Il n’a pas eu trop de chance avec les algues à Ouessant et les minutes qu’il a concédées là à Anthony Marchand et Gildas Mahé sont probablement celles qui font la différence au bout du compte. Il méritait ce podium qu’il vise depuis un petit bout de temps, mais il y arrivera une prochaine fois. La Solitaire est toujours intéressante et cette année, je dois dire que ça a été vraiment passionnant. Le summum même, d’autant que les images de mer qui nous sont parvenues, je pense notamment à celles du passage d’Aurigny, ont été extraordinaires. »

Perrine Laffont s’entraîne

Depuis le 20 mai et après une pause nécessaire, Perrine Laffont, auteure d’une saison magique auréolée par un gros Globe de Cristal et un titre de Championne du Monde en parallèle, a repris le chemin de l’entraînement. Au programme : musculation, cyclisme, stage militaire, water jump, trampoline…

« Je n’ai pas chômé depuis la mi-mai » déclare la jeune ariégeoise de 20 ans. « Nous avons débuté, avec l’équipe de France de ski de bosses et la Fédération Française de ski, par une semaine de préparation physique à Albertville et du vélo. J’ai commencé assez léger en musculation avec un peu de squatt et une gamme d’athlétisme. En parallèle, j’ai pédalé autour du lac d’Annecy, des sessions d’une heure et trente minutes, pas beaucoup plus. » Perrine a pris la route ensuite pour la Bretagne et Vannes dans le Morbihan ou elle a participé à un stage « commando ». « Je viens d’intégrer l’équipe de France militaire de ski pour mon plus grand bonheur. C’est un honneur pour moi. Du coup, j’ai eu le droit à une semaine intensive avec des parcours du combattant, des missions nocturnes, peu de sommeil, le rationnement de la nourriture… C’était dur physiquement mais j’ai beaucoup aimé les valeurs transmises pendant cette semaine et l’échange avec les militaires de profession a été très riche. »

De retour en Savoie pour ses études, la championne a travaillé ses figures en pratiquant le water jump soit un tremplin, de vieux skis et le lac ! « L’eau était froide ce qui ne m’a pas plu » plaisante-t-elle. « Ce stage a bien marché pour moi. J’ai testé une nouvelle figure : le DSpin Miout à savoir attraper le ski gauche avec la main tout en exécutant la figure. Cela m’a donné des idées pour la saison prochaine ! »

L’équipe de France s’est également entraîné en salle sur des trampolines. « Et puis, entre temps, j’ai continué à étudier. Dans le cadre de mon DUT technico-commercial, je dois d’ailleurs rendre un mémoire très bientôt. »

La suite des opérations pour Perrine : un stage de ski fin juin sur le glacier de val d’Isère, des bosses début juillet sur le glacier de Tignes et un peu de frissons à venir avec une petite session de voiture avec le maître Sébastien Loeb.

Clara Dumard repart à l’assaut du record du passage du Nord-Ouest

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Après une première tentative réalisée durant l’été 2018 mais finalement avortée à cause des glaces qui ont bloqué les principaux chenaux de l’espace maritime compris entre le détroit de Davis et la baie de Baffin à l’est puis la mer de Beaufort à l’ouest – cause immédiate du dérèglement climatique -, Clara Dumard repart à assaut du Grand Nord. A partir du 30 juin prochain, la jeune navigatrice va, en effet, remettre le cap sur l’Arctique, avec toujours cette ambition d’établir le record du passage du Nord-Ouest. Un défi qu’elle relèvera de nouveau sans assistance et uniquement à la voile sur Sun Fast 37, toujours accompagnée par son père, Christian, et évidemment forte des enseignements tirés de sa première expérience.

« L’été 2018 a été un grand tournant dans ma vie sur le plan personnel et professionnel. Plus que jamais je souhaite repartir naviguer en Arctique », relate Clara Dumard. La jeune femme, plus déterminée que jamais, repart donc dans le Grand Nord avec l’ambition d’établir le record du passage du Nord-Ouest à la voile « Si nous réussissons, ça sera le premier temps de référence homologué par le WSSRC sur ce parcours situé entre le Groenland et le Détroit de Béring, en Alaska », précise Clara rappelant que depuis le premier passage de cette zone réalisé en 1906 par l’explorateur norvégien Roald Amundsen, aucun des 260 bateaux à l’avoir franchi ne l’a fait à la voile sans escale et sans assistance. « L’an passé, nous nous sommes retrouvés bloqués par les glaces à cause du dérèglement climatique. Pour la première fois, la vieille banquise située au nord-ouest du Groënland a fondu à deux reprises. Ces plaques, plus dures que la nouvelle banquise, ont bloqué pour la première fois les principaux chenaux du passage du nord-ouest », souligne Clara qui a grandi en écoutant les récits de son père, Christian, consultant météo et routeur sur les plus prestigieuses courses au large, fan de Willy de Roos (premier plaisancier à avoir franchi le passage du Nord-Ouest). « Finalement, de ne pas être parvenus à aller au bout de notre projet la première fois est un mal pour un bien. Aujourd’hui, pour cette nouvelle tentative, nous savons logiquement davantage à quoi nous attendre, chaque jour, en 2018, nous ayant apporté son lot de découvertes. Nous avons notamment tissé des liens forts avec les gens sur place, mais aussi appris à mieux connaître la glace. Nous savons désormais mieux anticiper ses lignes et ses vitesses de déplacements, et c’est indiscutablement un atout. Par ailleurs, la bonne nouvelle c’est qu’a priori, les glaces ont beaucoup fondu cette année et que le passage et plus libre que l’an passé à la même époque. Cela peut évidemment rapidement changer avec l’arrivée d’un gros coup de froid mais c’est encourageant », note Clara Dumard qui sait aussi désormais que, dans le cas où la route serait de nouveau bloquée, d’autres alternatives sont possibles le long de la côte Groenlandaise.

Le réchauffement climatique : des conséquences concrètes

Sa première expérience, forte de plus 9000 milles dont 5000 en Arctique en ne naviguant qu’à la voile au-delà du cercle polaire, lui a toutefois apporté bien d’autres enseignements qui sauront être un avantage lors de cette nouvelle tentative. « L’été dernier, on a souvent hésité à sortir le spi lorsqu’il y avait des glaces. On s’est montré très précautionneux mais on a compris qu’à certains moments, il est envisageable d’aller un peu plus vite et de vraiment se faire plaisir sur la navigation. Cette fois, on va donc faire preuve d’un peu plus d’audace d’autant qu’on connait nettement mieux le bateau, un Sun Fast 37 baptisé « Happy Trip » que l’on sait très manœuvrant et que l’on a particulièrement bichonné ces derniers mois en ajoutant une éolienne puis un panneau solaire. Que du mieux ! », s’enthousiasme la navigatrice qui déplore toutefois les conséquences visibles du dérèglement climatique dont elle a été le témoin. « Cela peut paraître contradictoire pour certains d’entendre que les glaces nous ont bloqué le passage l’an dernier alors que l’on parle de réchauffement climatique », regrette Clara, bien consciente que la fonte des glaces au Groenland a été multipliée par quatre entre 2003 et 2013. Un phénomène, qui entraîne la hausse du niveau des mers, et qui est désormais perceptible. « Lorsque l’on est sur place, on remarque que les vallées glacières sont complètement vides et que très peu de glaciers arrivent jusqu’à la mer », commente l’étudiante qui, après quatre années de pharmacie, reprendra un Mastère 2 Entrepreneuriat à l’ESCP Paris. « Ce que j’ai trouvé inquiétant également, c’est que nous n’avons croisé aucune veilles plaques de banquise lors de notre première tentative », ajoute Clara. Les principales difficultés de son défi ? « Elles restent les mêmes que l’année dernière. Il va falloir faire preuve de patience et de vigilance. Le bateau est en fibre de verre et le lieu, pas encore très bien cartographié. Il faut toujours garder en tête le fait que l’on évolue dans l’un des endroits les plus hostiles de la planète et qu’une petite erreur peut vite devenir une catastrophe », assure Clara Dumard, fin prête pour mener à terme son projet. Un défi entre père et fille unique qui (re)prendra forme le 30 juin au départ de la Trinité-sur-Mer. Clara rejoindra alors directement le Groenland si les conditions le permettent ou effectuera un stop en Islande si le mauvais temps gronde, avant de remonter tranquillement jusqu’à Nuuk, puis de se lancer à l’assaut du record au début du mois d’août.

Qu’apporte la performance en croisière ?

Le 27 mai 2016, J 112E J Composites
Photo © Jean-Marie LIOT

Contrairement aux idées reçues, un voilier rapide offre bien des avantages lorsque l’on part en vacances en couple ou en famille. Sécurité, manœuvrabilité sans effort, et plaisir de naviguer même dans les petits airs sont autant d’atouts appréciables voire indispensables pour que les vacances sur l’eau se déroulent sans anicroches, contrairement à la navigation sur un bateau plus lourd, avec moins de stabilité de lest et un plan de pont plutôt étudié pour le farniente que pour la manœuvre. Voici en quatre points pourquoi un croiseur performant demeure le meilleur choix pour naviguer sereinement.

Plus de sécurité

« Entre Malte et l’île italienne de Lampedusa, nous avons rencontré 40 nœuds de vent sur une mer très hachée. J’étais bien content d’être sur un voilier au sens marin avec de la profondeur de quille et un cockpit étudié pour manœuvrer rapidement. » raconte Thierry Douillard, régatier et coureur au large, également grand adepte de la croisière en famille chaque été. Pour s’échapper d’un fort coup de vent, un bateau performant doté d’un tirant d’eau raisonnable (1,90 m), d’un accastillage bien dimensionné et positionné de telle manière que l’on manœuvre sans effort est gage de sécurité. « J’ai loué pendant des années des voiliers conçus pour le mouillage, non pour la navigation. Dans le vent fort au près, impossible d’arriver au but, il nous a fallu plusieurs fois rebrousser chemin, c’est à vous dégoûter de naviguer à la voile ! » confie Gilles Mendiboure, propriétaire d’un J122 Elegance, basé en Méditerranée et construit chez J Composites aux Sables d’Olonne.

 

Plus de plaisir en navigation

Derrière ces voiliers de croisière dits performants se cache un travail minutieux de la part des architectes et du bureau d’études sur le rapport poids-puissance, gage du meilleur équilibre possible. A la barre les sensations sont garanties : de la finesse, de la précision, une étrave hors de l’eau qui répond à la moindre sollicitation du gouvernail, des réactions saines dans les surventes, bref un immense plaisir de naviguer à la voile ! « Je navigue souvent seul sur mon bateau et j’aime sentir que les réglages servent à quelque chose. Le bateau a du répondant. Je ne fais que du cabotage d’île en île, j’aime l’idée d’aller d’un endroit à un autre à la voile avec une garde-robe bien réglée. » sourit Gilles Mendiboure. Et Thierry Douillard d’ajouter : « Plan de pont ergonomique conçu pour régler ses voiles et pensé pour la manœuvre comme les prises de ris, palan d’écoute de grand-voile bien placé, c’est tout ça un bateau marin, c’est le plaisir de la voile. Et c’est plus confortable pour tout le monde à bord, moins dur pour l’équipage. »

 

Des milles plus vite avalés

Le plaisir de la croisière n’est-il pas dans la découverte d’une île inconnue, d’un mouillage solitaire, d’un port étranger ? Que ce soit sur une longue traversée où un plus petit parcours, aller vite sur l’eau permet de profiter d’autant plus de l’escale. « J’ai mis 5 petites heures pas plus tard qu’hier pour faire 30 milles. Au près dans 18 nœuds de vent, le bateau a affiché 7 nœuds de moyenne. Que demander de plus ! » raconte Gilles. A 30° du vent apparent à la vitesse moyenne de 7 nœuds, ou à 55° à 4,5 nœuds, la croisière n’est pas du tout la même. « Les 50 cm de tirant d’eau en plus sur ces voiliers performants se ressentent énormément en navigation et finalement sont peu gênants au mouillage surtout si l’on navigue en Méditerranée. 1,50 m et 1,90 m cela ne change rien au moment de jeter l’ancre et c’est le jour et la nuit en navigation ! » explique Thierry Douillard.

 

Moins de moteur

A bord de ces voiliers performants pas de « commodes Louis XVI » mais des emménagements suffisants, et surtout un souci de répartition du poids, comme les réservoirs d’eau et de gasoil généralement placés proches du centre de gravité. Ajoutez à cela un matériau de construction rigide et léger, et vous obtiendrez une unité vivante qui démarre au moindre souffle d’air. Les bateaux performants aiment le petit temps ! Gilles Mendiboure le confirme : « En trois ans alors que je navigue 6 mois de l’année, je n’ai fait que 120 h de moteur. Ce dernier me sert finalement qu’à sortir et rentrer au port. » Moins de moteur, moins de bruit, toujours plus de plaisir sous voiles !

 

Vous l’aurez compris, pour le cabotage ou les grandes traversées, un voilier performant n’a finalement que des avantages, à moins de vouloir naviguer dans des rias ou des zones de faible profondeur. L’essence même de la navigation est respectée sur ces unités de croisière sur lesquelles les constructeurs travaillent de plus en plus sur l’habitabilité. L’équation performance = moins de confort, n’est plus vrai. Alors pourquoi s’en priver quand on aime la voile, la vraie ?

 

 

 

 

 

 

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Le Belem, de retour à Nantes !

photo de Aymeric Gibet Commandant du Belem

Nantes est son port d’attache, son port de cœur. Le Belem a été construit en 1896 dans les chantiers Dubigeon à Nantes. Le trois-mâts sera de nouveau à Nantes du 23 au 26 mai à l’occasion de Débord de Loire, l’événement qui mêle nautisme et artistique de Nantes à Saint-Nazaire en passant par différentes villes ligériennes. Le 25 mai, Le Belem, 123 ans et l’Hermione, la réplique du marquis de La Fayette, seront les stars d’une parade nautique qui rassemblera tous types d’embarcation sur la Loire pour le plus grand plaisir des spectateurs mais également du commandant nantais du Belem, Aymeric Gibet.

« Je suis le premier commandant nantais du Belem depuis 1914 » insiste le capitaine Aymeric. « J’ai un très bon souvenir de la première édition de Débord de Loire en 2016. C’était ma première année à ce poste et j’avais été très heureux que les nantais et les ligériens se retrouvent autour de la Loire pour une belle fête. Cette année, avec l’Hermione qui sera également présent, le Belem sera un grand acteur de la manifestation. J’ai hâte d’y être et de représenter notre trois-mâts nantais. Il y a une vraie fraîcheur autour de cet événement. »

Aymeric Gibet, made in Nantes

Il aura 39 ans lors de Débord de Loire. Aymeric Gibet est l’un des deux commandants du Belem et est né à Nantes. « J’ai habité toute mon enfance et mon adolescence entre Nantes et Saint-Nazaire à Chaumes en Retz. Ma mère était assistance sociale et mon père travaillait au port autonome de Nantes. » Naturellement, le bac en poche, le jeune Gibet décide d’épouser la Marine Marchande comme son papa. « J’ai fait une préparation à Cancale puis j’ai étudié à Marseille. J’ai ensuite embarqué à bord de bateaux de la Brittany Ferries et de la compagnie du Ponant. » Le marin découvre ensuite le Belem en tant que lieutenant et second avant d’opérer sur des câbliers d’Orange Marine de 2011 à 2015 et de devenir commandant du voilier classé au patrimoine historique en 2016. « C’est une fierté d’être à la tête du Belem pour un nantais comme moi. Cela procure un statut. J’ai mis un peu de temps à m’y habituer. C’est maintenant totalement intégré et je prends beaucoup de plaisir à commander ce voilier de légende qui est ouvert à tous » enchaîne Aymeric, père de trois enfants, qui, selon ses dires, a été bercé par la compagnie nantaise Royal Deluxe enfant. « Culturellement, Nantes s’est fait un nom avec ses grandes machines et ses parades gigantesques. Debord de Loire est un bon prolongement nautique de la capacité des nantais à faire le spectacle » conclut Aymeric Gibet dont la femme est chorégraphe à la revue nantaise « la cloche », une autre institution de la ville des ducs de Bretagne.

Une première prometteuse pour Maxime Sorel

Remportée ce matin par Sébastien Simon, la 2eédition de la Bermudes 1000 Race a réservé une fin de course hallucinante pour ses poursuivants. Yannick Bestaven, Giancarlo Pedote, Sam Davies et Maxime Sorel se sont, en effet, livrés une incroyable bagarre pour les 2e et 3e places du podium. Jusque dans les dernières longueurs, le suspense est resté entier et à l’arrivée, seules sept petites minutes et des poussières ont séparé les quatre solitaires. Dérisoire au terme d’un parcours de 2000 milles. Au final, si les skippers de Maître Coq et de Prysmian Groupe ont décroché leur place sur le podium, le skipper de V and B – Sailing Together s’est, pour sa part, octroyé la 5e place. Une performance remarquable et remarquée pour un premier galop d’essai en solitaire sur le circuit des 60 pieds IMOCA !

« Quand les gars de l’équipe m’ont lâché à Douarnenez, je me suis dit : « oh là là, ça va être chaud, le bateau, je ne le connais pas du tout ! », puis je me suis mis dedans tranquillement. J’ai fait des manœuvres simples, je me suis appliqué à bien faire les choses et je me suis concentré sur l’essentiel. Petit à petit j’ai lâché les chevaux et je me suis pris au jeu de la régate », a commenté Maxime Sorel qui a, indiscutablement, fait forte impression lors de cette Bermudes 1000 Race, son premier test grandeur nature en solitaire en IMOCA. Constamment dessus, bien inspiré, le Cancalais a rendu une première copie plus que prometteuse en terminant à la 5e place, à seulement une minute et 23 secondes de la très expérimentée Sam Davies, et à moins de huit minutes du deuxième, Yannick Bestaven. « Sur la fin, j’ai bien cru à la 3e place. J’ai un peu manqué d’anticipation car lorsque j’ai voulu virer en premier, je n’ai pas pu le faire à cause de mes ballasts qui étaient pleins. Quoi qu’il en soit, je suis super content. Je ne pensais pas terminer dans cette position au départ, et c’est une belle surprise. J’ai eu l’impression de faire la Normandy Channel Race en Class40 et cela s’est confirmé sur la fin puisqu’on a tous fini ensemble ! Cette Bermudes 1000 Race a vraiment été une très belle course », a déclaré le skipper de V and B – Sailing Together qui ne pouvait pas espérer beaucoup mieux pour découvrir sa monture et y prendre ses marques en solo.

Maxime Sorel : « les choses vont dans le bon sens »

« Le parcours était top. Il y avait tout ce qu’il fallait. On a fait des manœuvres dans tous les sens. On a utilisé toute la garde-robe du bateau. J’ai même sorti le grand spi alors que je ne voulais pas le faire en solo. Franchement, ça a été top ! », s’est satisfait le navigateur qui a régaté au contact avec l’Italien Giancarlo Pedote sur les deux tiers du parcours. « C’était évidemment super d’avoir quelqu’un constamment au contact. Ça a mis de l’entrain et c’est aussi pour ça que j’ai gardé un tel rythme du début à la fin. J’ai cependant dû me battre car Giancarlo a un bateau à foils et parfois, il allait trois nœuds plus vite que moi, mais je n’ai jamais rien lâché », a ajouté Maxime forcément ravi de cette première expérience, mais aussi du travail réalisé ces derniers mois. « Cette 5e place, je la dédie à mes partenaires, à l’association Vaincre la Mucoviscidose et à tout le staff qu’il y a autour de moi. Franchement, c’est vraiment un boulot de dingue qui a été fait ! Bien sûr, il reste beaucoup à faire, mais les choses vont dans le bon sens. On est dans le coup. On a un bon bateau et on a montré qu’on était capable de faire des podiums. Cela donne de la motivation pour aller chercher de nouveaux partenaires. Il y a tellement de belles courses à venir d’ici au Vendée Globe ! », a assuré Maxime Sorel qui va, dans l’immédiat, se reposer, mais très vite enchainer avec un programme de relations publiques en Méditerranée.

Sport responsable, plateforme des bonnes pratiques sportives

© Gérard Uféras
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C’est reparti pour la démarche Sport responsable, une initiative de Generali France, qui va fêter en 2019 ses huit années de fonctionnement et qui a pour crédo de mettre en avant des structures sportives françaises exemplaires. Dès maintenant, toute entité sportive comme les clubs amateurs ou professionnels dans toutes les disciplines, les comités départementaux, les associations… ont la possibilité d’adhérer à la charte du Sport responsable et seront peut-être retenus afin de recevoir un label. Les meilleures initiatives seront, comme chaque année, récompensées en décembre à l’occasion des trophées du Sport responsable toujours parrainés par Sébastien Chabal. Quelques questions à Benoît Gilles, responsable du service événements et partenariats de Generali France…

  • La charte du Sport responsable a évolué en 2019. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous avons fait évoluer trois points de la charte en 2019. Nous voulons coller aux attentes des clubs et nous adapter aux structures qui ont des attentes précises en répondant à l’appel Sport responsable sur notre site internet www.sport-responsable.com. Ainsi, le point 2 était limité à la mixité de genre. Nous avons voulu le rendre plus générique en incorporant toutes les mixités. Le point 3 change également. Nous passons de « la santé et la sécurité » à « la santé et le bien-être ». La notion de bien-être à travers le sport est un sujet majeur pour les clubs mais également les entreprises. De nombreuses structures proposent de plus en plus des activités « sport & santé ». Il nous a paru important de faire plus émerger ces bonnes pratiques. Enfin, le point 5 est un peu plus large. Nous sommes passés de « la reconversion et l’insertion » à « l’éducation et l’insertion » afin d’ouvrir ce point à plus de monde, notamment les entités qui proposent du soutien scolaire aux enfants.

  • Sport responsable, ce n’est pas que des trophées mais une démarche à l’année. Comment les structures sportives font-elles pour connaître Sport responsable et pour avoir un label ? Vous vous appuyez notamment sur les fédérations signataires ?

Oui, nous avons 15 fédérations sportives et syndicats qui adhérent actuellement à la charte du Sport responsable. Ce sont eux qui diffusent nos informations à leurs clubs et qui les poussent à nous rejoindre. Nous avons également un compte twitter Generali Sport qui est actif. Par ailleurs, l’équipe Sport responsable participe toute l’année à de nombreux événements autour du sport durable où nous présentons nos actions. Nous bénéficions également de l’appui du Ministère des Sports qui n’hésite pas à faire la promotion de Sport responsable. Quand les structures ont rempli le formulaire sur notre site internet, les capitaines Sport responsable des fédérations et notre équipe étudient alors le bon fondement des initiatives mises en place et proposent ensuite un label Sport responsable qui permettra, peut-être, par la suite d’être lauréat aux trophées Sport responsable. J’ajoute que nous avons un ambassadeur Sport responsable, président du jury, en la personne de Sébastien Chabal, qui promeut la démarche toute l’année. 

  • 320 structures ont répondu à l’appel Sport responsable en 2018, quel est l’objectif de Generali en 2019 et pouvez-vous nous rappeler pourquoi Generali a lancé cette démarche ?

Nous ne cherchons pas obligatoirement à avoir beaucoup plus de structures sportives Sport responsable chaque année. L’idée est vraiment d’avoir des candidatures originales et duplicables. Generali s’est lancé dans ce projet Sport responsable car le sport et le RSE font partie de l’ADN de l’entreprise depuis toujours. Generali assure plusieurs fédérations notamment. Generali mutualise les risques, Sport responsable mutualise les bonnes pratiques. Par ailleurs, Sport responsable est devenu une vraie plateforme d’initiatives exemplaires qui permet aux structures de s’inspirer quand elles ne savent pas comment faire pour devenir plus responsable.

 

Comment s’inspirer de bonnes pratiques : http://www.sport-responsable.com/les-labellises

Le Défi Voile solidaires En Peloton : un modèle ?

Skippeur Thibaut Vauchel-Camus

Ils ne sont plus les seuls mais en ont inspiré beaucoup ! Thibaut Vauchel-Camus et Victorien Erussard, avec Tanguy De Lamotte et Initiatives Cœur,  sont à l’origine d’une idée qui a fait son chemin dans le milieu de l’économie de la course au large : mettre en avant une cause médicale, solidaire, environnementale ou encore humanitaire à travers un projet vélique au long cours en convaincant des partenaires de se mettre dans l’ombre pour la mettre en lumière. Le Défi Voile Solidaires En Peloton a été crée en 2012 avec pour objectif principal de mettre en exergue la Fondation ARSEP « l’aide à la recherche et le message d’espoir de vaincre ensemble la Sclérose En Plaques », cette maladie qui touche plus de 100 000 patients en France dont de nombreux jeunes. Décryptage…

Thibaut Vauchel-Camus : « nous sommes un moyen, pas l’objet »

« Avec Victorien, nous sommes partis du constat que nous sommes des privilégiés. Nous vivons de notre passion, la course au large. Et pour beaucoup d’entre nous (marins) tout est tourné autour de nos personnalités, notre ego » déclare Thibaut Vauchel-Camus qui vient de mettre à l’eau son voilier estampillé Fondation ARSEP afin d’attaquer une deuxième saison Multi50. « C’est un peu dérangeant d’être la star alors qu’on assouvit tout simplement nos envies de grand large et de compétition. Il y a une forme d’égoïsme dans notre pratique qui d’ailleurs est très forte quand on navigue en solitaire. Nous sommes juste un moyen, pas l’objet ! Alors, nous avons décidé avec honnêteté et sans arrière-pensée mercantile de proposer aux décideurs, aux entreprises un format assez novateur à l’époque basé sur la mise en avant d’une cause forte sans obligatoirement une visibilité « sponsor » à tout prix. La Sclérose En Plaques est venue assez vite car nous avions été tous les deux sensibilisés à cette maladie. La Fondation ARSEP a rapidement accepté l’idée, une belle occasion pour elle d’avoir une vitrine différente que les appels aux dons classiques par exemple. »

Donner du sens à sa communication

Georges Sampeur, alors directeur général de B&B Hotels, est le premier à être sensible à cette démarche. « J’ai trouvé leur modèle intéressant en plus d’avoir un coup de foudre pour Victorien et Thibaut. B & B Hôtels a toujours cherché à se différencier en termes de communication. L’idée de pousser le message lié à la Sclérose En Plaques m’a plu car je connaissais cette maladie et je me suis dit que nos collaborateurs et clients allaient l’être aussi. Nous n’avons quasi pas de visibilité sur le bateau. En revanche, ce projet crée un lien fort avec notre communauté et, depuis 2012, le Défi Voile Solidaires En Peloton a créé une espèce de famille autour de valeurs communes. À titre personnel, je me suis également engagé dans cette aventure en devenant avec Olivier Toupin, Concept Ty, Christian Jouno, et Brigitte Delanchy, Transports Delanchy, co-armateur du Multi50. »  « Ce Défi a une cohérence forte avec B&B Hotels » affirme Vincent Quandalle, actuel directeur général de la marque qui soutient également le FC Lorient, l’équipe de cyclisme « Vital Concept – B&B Hotels » ou encore Octobre en Rose. « Les relations humaines à long terme sont l’une de nos marques de fabrique et nous retrouvons ce credo avec le Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP. Tout est basé autant en interne qu’en externe sur le long terme chez nous. L’aventure de Thibaut sur la dernière Route du Rhum a été largement suivi par nos équipes et ces dernières sont fières d’aider à vaincre la Sclérose En Plaques, maladie qui touche beaucoup de français. Nous avons d’ailleurs quasiment tous dans notre entourage une personne atteinte. »

Mettre en avant la différence

De son côté la directrice générale des Transports Delanchy, Brigitte Delanchy, est également un soutien de la première heure des aventures du Défi Voile SEP et a fait des engagements sociétaux orientés autour des maladies génétiques un leitmotiv au sein de son entreprise. « La Sclérose En Plaques était et est d’ailleurs toujours une maladie trop peu connue. Alors quand Thibaut et Victorien Erussard sont venus me voir, j’ai été touchée par leur sincérité et j’ai tout de suite décidé de les soutenir. Faire du Delanchy pour Delanchy cela n’a pas de sens et nos collaborateurs ont tout de suite été sensibles à cette solidarité inculquée. Mettre en avant la différence est très important pour Delanchy. La diversité est une richesse. Nous nous impliquons également auprès de la marque sportive Solidaires En Peloton qui rayonne dans des sports tels que l’auto, le kart et le running. »

Thibaut Vauchel-Camus et son équipe, au-delà d’être une vitrine en mer de la Fondation ARSEP, font naviguer de nombreux patients chaque année et montent de belles opérations de collecte de dons. Le Défi Voile Solidaires En Peloton est également parrainé par Thélem Assurances, Sanofi Genzyme, la Foncière Magellan et une multitude de mécènes responsables.

All Purpose Carnac innove !

Spi Ouest-France Destination Morbihan 2018, la Trinité sur Mer le 30 mars 2018, photo © Jean-Marie LIOT – www.jmliot.com

L’actualité de la voilerie All Purpose basée entre Carnac et la Trinité-sur-Mer est dense depuis le début de l’année. Les collaborateurs de la société étendard du GIE All Purpose, 7 voileries en France, sont sur tous les fronts. En approche du Spi Ouest France de la Trinité-sur-Mer qui aura lieu en baie de Quiberon du 18 au 22 avril, et qui est un événement majeur pour All Purpose, un point sur les grands dossiers menés par All Purpose résolument tournés vers l’innovation.

Deux ailes pour Energy Observer

En collaboration avec le vénérable cabinet d’architectes navals, VPLP, All Purpose développe depuis quelques années des ailes de traction. « Nous travaillons depuis 3 ans avec VPLP sur ce concept » indique Rémi Aubrun, responsable du bureau d’étude All Purpose. « Dans un premier temps, nous avons adapté une aile sur le petit trimaran Tricat 25 afin de faire des tests. Nous installerons très vite deux ailes sur Energy Observer, le catamaran propulsé par l’hydrogène. Ces ailes vont faire plus de 12 mètres de haut et sont conçues en spectra-polyester. C’est un projet très intéressant pour notre voilerie car il représente le futur : une innovation technologique porteuse de progrès pour le bénéfice de la planète, une solution révolutionnaire pour la propulsion éolienne des bateaux de commerce de demain. »

En mode Figaro Bénéteau 3

All Purpose a également beaucoup travaillé sur les jeux de voiles des nouveaux monotypes de la Classe Figaro. « En février et mars, nous sommes allés 2 à 3 fois par semaine sur l’eau avec le centre d’entraînement Lorient Grand Large afin d’avoir un maximum de retours des coureurs et faire évoluer nos voiles. » explique Fred Moreau, responsable commercial d’All Purpose. « Les nouveaux Figaro ont trois voiles de portant : un gennaker, un grand spi et un spi médium. Il est très important de concevoir ces trois voiles de façon complémentaire pour ne pas être handicapé à certaines allures. C’est sur cette partie que nous avons innové en proposant un nouveau tissu, en collaboration avec notre fournisseur de membranes CLM, qui nous permet de nous passer de câble anti-torsion. Les gennakers deviennent plus polyvalents avec une grande plage de réglages. Ils ont été bien perçus et sont efficaces sur l’eau ce qui nous encouragent dans ce développement. » All Purpose équipe la totalité des voiles de Clarisse Crémer, Erwan Le Draoulec et Adrien Hardy ainsi que les voiles de portant Justine Mettraux, Alexis Loison et Tanguy Le Turquais.

La Mini Transat en ligne de mire

Comme à son habitude, la voilerie est très présente auprès des ministes. Une cinquantaine de voiles de Mini ont été fabriquées à Carnac depuis le dernier Nautic de Paris. En outre, All Purpose armera deux Mini 6.50 révolutionnaires : celui de Tanguy Bouroulec, un plan Verdier à foils construit chez Pogo Structures, et celui de Laurent Cornic qui est l’ancien Seair. « C’est passionnant car les contraintes sur les voiles sont différentes que sur un Mini classique » selon Fred Moreau. « Nous avons été obligé de concevoir des voiles pour les 2 modes : archimédien et volant. Il a fallu déterminer à quels angles et à partir de quelle force de vent le bateau pouvait voler et répartir le jeu de voiles en fonction de ces allures. C’est très différent d’un voilier « classique ». Ces innovations vont nous servir pour la suite sur d’autres supports. »

Imoca attitude

Sur sa lancée des dernières années, All Purpose sera aussi présente sur le circuit des Imoca Globe Séries en 2019 avec les fameux gennakers avec câble intégré qui intéressent certains navigateurs comme Damien Seguin, Samantha Davies, Isabelle Joschke… La Transat Jacques Vabre, départ le 27 octobre du Havre, sera un moment important pour les forces vives d’All Purpose.

Portes ouvertes le week-end de Pâques

Enfin, All Purpose sera sur le pont lors du prochain Spi Ouest France permettant à tous les participants d’accéder à la voilerie en cas de besoin de réparation de leurs voiles durant l’épreuve. « C’est la régate IRC qui marque le début de la saison en Bretagne » insiste Fred Moreau. « Nous serons particulièrement disponibles pendant toute la compétition et on suivra entre autres les performances du JPK 11.80 Courrier Recommandé équipé totalement par nos soins tout comme les Diam 24 qui ont tous des gennakers de la marque. »

 

 

Le team AINA Enfance et Avenir remporte le Défi Atlantique !

Ce dimanche à 2h56, Aymeric Chappellier, Rodrigue Cabaz et Éric Quesnel ont franchi la ligne d’arrivée de la deuxième étape du Défi Atlantique, un morceau de 1 300 milles qu’ils ont finalement bouclé en deuxième position, seize petites minutes seulement derrière le team d’Eärendil après cinq jours de course. Cinq jours intenses durant lesquels ils ont régaté au contact et se sont battus comme des diables à bord d’AINA Enfance et Avenir malgré des problèmes de grand spi afin de tenter le doublé après leur victoire dans la première manche. Reste que si le sans-faute leur a finalement échappé de peu, les trois hommes peuvent se targuer de s’offrir la victoire au classement général avec une avance de plus de neuf heures sur leurs dauphins. Le contrat est ainsi rempli pour le navigateur Rochelais et ses deux acolytes. Haut la main, même !

Si la première étape de 2 300 milles entre Pointe-à-Pitre et Horta s’était impeccablement déroulée pour l’équipage d’AINA Enfance et Avenir qui avait alors mené la course au bout au bout avant de s’imposer avec une belle avance de neuf heures sur ses poursuivants les plus proches, la deuxième s’est montrée plus délicate. De fait, Aymeric Chappellier, Rodrigue Cabaz et Éric Quesnel ont été confrontés à l’explosion de leur grand spi. Une avarie qui les a largement handicapés pendant deux jours, les obligeant à réparer régulièrement et les empêchant de naviguer pied au plancher, avant toutefois de se relancer dans le match une fois les allures portantes nécessitant la fameuse « bulle » remplacées par des allures plus serrées. « A partir du moment où tout le monde a rangé le spi, on est revenu au score et on a tenu les leaders en haleine jusqu’à la fin. On ne leur a jamais lâché la bride et on les a maintenus sous pression jusqu’au passage de ligne. Ils nous ont avoué à l’arrivée qu’on leur avait vraiment donné du fil à retordre et qu’ils n’avaient pas quitté l’AIS des yeux lors des derniers milles. On a vraiment bossé pour essayer de les avoir. Un peu avant l’île d’Yeu, on s’est retrouvé à vue avec eux et on a vraiment fini le couteau entre les dents. On a poussé, poussé… on a vraiment cru qu’on allait finir par se les faire car ils étaient moins rapides que nous à ce moment-là. Ils ont vraiment eu chaud et ils ont bien senti qu’on ne se relâchait pas une seconde malgré le froid et la fatigue », a commenté Aymeric qui espérait naturellement enfoncer le clou en s’octroyant une deuxième victoire d’étape, mais aussi arriver en tête à La Rochelle, son territoire.

L’art et la manière

« Il n’y a pas d’amertume. Les gars d’Eärendil ont bien navigué et ils ont bien poussés dans le vent fort quand nous avons, de notre côté, rencontré notre problème de spi. On y a cru jusqu’au bout et on n’a jamais rien lâché. Il nous a manqué seize petites minutes. Au bout du compte, il y a la première place au général et je suis content de l’état d’esprit qu’il y a eu à bord d’AINA Enfance et Avenir car tous le monde a constamment tout donné pour la bonne marche du bateau. Le contrat est rempli ! », a assuré le navigateur qui renoue avec la victoire après ses deux deuxièmes places dans la Route du Rhum – Destination Guadeloupe et dans la RORC Caribbean 600. « Il y a eu du très beau match. Ça a vraiment été une course très intéressante avec un super parcours. On devrait faire plus de transatlantiques dans le sens Ouest-Est. Stratégiquement, c’est passionnant jusqu’au bout. Rien n’est jamais fini. C’est top ! », a détaillé Aymeric qui va, dans l’immédiat, se reposer, avant de procéder à un check-up complet de sa monture avant la prochaine épreuve de son calendrier, la Normandy Channel Race programmée du 16 au 26 mai prochain. « Le bateau va entrer en chantier et on va tout vérifier, en particulier le mât dont le dernier gros check remonte au mois d’août dernier. En clair, on va procéder à la révision des 10 000 kilomètres pour être parfaitement serein pour la suite de la saison », a terminé Aymeric Chappellier qui ne compte, évidemment, pas s’arrêter là.