A la poursuite de ses rêves

A 26 ans, il est l’un des meilleurs biathlètes de sa génération, et représente une solide chance de médaille française aux prochains Jeux Olympiques d’hiver de Pékin 2022. L’Isérois Emilien Jacquelin s’est, depuis son arrivée en équipe de France de biathlon lors de la saison 2017-2018, déjà doté d’un solide palmarès, avec notamment ce double titre de champion du monde de la poursuite. Il a surtout imposé un style, une image, un profil profondément attachant, un poil fantasque, imprévisible risque tout. Les pieds solidement ancrés dans son cher terroir du Vercors, et la tête dans les étoiles, Emilien est un athlète rare, compétiteur-artiste toujours en capacité de privilégier le beau geste, tant qu’il sert la performance. Emilien Jacquelin poursuit sa quête de certitudes, d’exploits en déconvenues, en perpétuelle remise en question, mais animé d’une formidable envie de vivre pleinement l’instant, de sublimer le geste qu’il aime beau, toujours plus proche de la perfection. Emilien, c’est le panache à la Française, un peu d’Artagnan, un peu Cyrano, jamais esclave de la compromission ou du calcul d’apothicaire. Le biathlon lui ressemble, un fragile équilibre en constante instabilité, entre la tête et les jambes, le physique et le mental, le talent et la force brute. Une dualité source de toutes ses interrogations et de ces doutes qui nourrissent à la vérité son envie d’avancer, toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort.

 

Les valeurs du terroir et de la famille

Bien comprendre la personnalité complexe d’Emilien Jacquelin passe par la perception précise du poids des atavismes familiaux. A commencer par le père, et cette fratrie de 4 garçons, tous nourris au sport, à la compétition, à l’excellence physique comme intellectuelle. « Mes trois grands frères excellaient en ski de fond. C’est naturellement que je les ai suivi, et que j’ai intégré tous les paramètres de l’exigence du haut niveau et de la préparation physique. Mais ils n’étaient pas seulement sportifs de haut vol. Les études importaient et c’est une composante de ma formation d’adulte que j’ai très vite intégrée. Je me destinais à Sciences Po, au journalisme. Le Lycée Jean Prévost de Villard de Lans m’a permis de concilier études et sport. » Il lui a surtout permis de conserver cet ancrage à sa terre, à la nature, à un cadre de vie primordial pour son équilibre. « J’ai la chance de concilier ma vie sportive, sociale et familiale dans un cadre exceptionnel, préservé, celui du plateau du Vercors. Je m’y ressource ainsi facilement au plus près des valeurs environnementales qui me sont chères. »

Athlète précoce, mais pas surdoué…

Le biathlon se présente à lui très tôt, vers 14 ou 15 ans. Le benjamin des Jacquelin, sur la lancée de ses frères, brille déjà en ski de fond. Le maniement de la carabine est en revanche plus laborieux. « Je tirais très mal » avoue-t’il volontiers. « Mais cette difficulté a été moteur dans ma motivation pour le biathlon. J’ai eu besoin de me prouver que je pouvais y arriver. Le ski de fond était un plaisir naturel. La difficulté du tir m’a poussé mentalement dans mes retranchements. Je voulais y arriver, surmonter cet obstacle. Cette démarche intellectuelle m’inspire encore aujourd’hui. Faire face, affronter l’adversité, l’impossibilité. C’est ce qui donne la saveur aux choses. Manier une arme, même sportive, à un très jeune âge, est formateur. Cela responsabilise. Le tir est un perpétuel rappel à l’ordre, pour signifier que rien n’est acquis, qu’il faut en permanence répéter ses gammes, douter pour mieux rebondir. C’est très formateur et enrichissant mentalement. L’équilibre est subtil à trouver, entre technique et inspiration, assurance et prise de risque. »

Qui ose gagne…

A l’approche pragmatique d’une discipline aussi exigeante que le biathlon, Emilien Jacquelin apporte une touche très personnelle où pointe un grain de folie. « J’aime le panache, la prise de risque. Qui ose gagne est un peu ma devise. Une philosophie que je trouvais dans le cyclisme, hier chez un Pantani, aujourd’hui chez un Alaphilippe. Le biathlon, c’est une alchimie entre la technique, le physique et le mental. J’aime y ajouter une petite part d’irrationnel, d’inspiration du moment… »

« J’ai longtemps rêvé de devenir champion du monde. Quand c’est arrivé (double champion du monde de la poursuite (en 2020 et 2021 à Poljuka et Antholz-Anterselva,) cela n’a rien changé à ma vie. Au contraire, cela a suscité énormément d’interrogations, sur la finalité de ma vie sportive, sur mes attentes en tant qu’homme. Je ne me suis pas senti comme un grand champion, comme un Martin Fourcade. Je réalise que c’est le chemin qui est beau, pas le but. J’ai besoin de l’émotion du cheminement, avec ses aspérités, ses joies et ses peines. J’ai besoin d’interrogations, pas de certitudes toutes faites. Ainsi, ma récente blessure (fracture du radius en aout dernier ndlr)  génère-t’elle chez moi une immense motivation ; suis-je capable de rebondir, de vaincre une adversité encore plus grande car elle m’impose un nouveau challenge, avec cette nouvelle technique de tir?

La pandémie m’a permis de réaliser combien la dimension partage est importante pour moi. Evoluer devant des stades vides m’a fait prendre conscience de l’importance de la communion avec les autres, le public. J’ai, ces dernières années, grâce à Martin (Fourcade), vu monter l’intérêt, l’engouement du public pour le biathlon. J’ai besoin de ce public, de partager mes émotions, de communier. J’ai grande hâte de retrouver cela en Coupe du Monde et aux JO. »

Emilien Jacquelin se lance ainsi à corps perdu dans une nouvelle saison des plus importantes, avec les Jeux Olympiques en ligne de mire, la tête pleine d’interrogations bienfaisantes. C’est bien le biathlon qui lui apporte au quotidien non pas les réponses mais l’état d’esprit, la posture physique et intellectuelle avec lesquelles il se sait capable de renverser des montagnes. Le doute est son moteur, le travail sa réponse, le Vercors sa certitude. La combinaison des trois révèle saison après saison un champion d’une grande richesse mentale et intellectuelle, attachant en diable, capable lorsqu’on l’attend le moins, des plus grands exploits…

Laffont, sans pression

Perrine Laffont débutera début décembre une grande saison avec 17 courses en Coupe du Monde et la tenue des Jeux Olympiques de Pékin du 4 au 20 février. La jeune femme, numéro 1 mondiale de ski de bosses depuis 2018, Championne du Monde en titre en single, 21 victoires en Coupe du Monde, travaille dur quotidiennement pour atteindre ses objectifs sportifs tout en prenant un maximum de plaisir sur les skis et dans les airs. Rapide entretien…

Sensations actuelles

« Tout va bien. Je travaille beaucoup. Je suis assez excitée par le début de saison qui approche. Tout ça demande de l’organisation. Je jongle entre les entraînements, de nombreux projets, les sollicitations… Je me suis entraînée 4 semaines à Albertville et je viens de reprendre le ski en Suisse. »

Préparation estivale

« Notre préparation s’est très bien déroulée. Sous la houlette de l’Equipe de France de ski de bosses, nous avons enchaîné préparation physique et ski à Albertville et Tignes. C’était très agréable et studieux et un peu plus simple que l’année dernière car il y avait un peu moins de contraintes liées au Covid. J’ai travaillé également mes sauts en Suisse. »

La Coupe du Monde 2021 – 2022

« 17 courses au programme… Cela va être très dense. Cela fait un peu peur ! Nous discutons optimisation de la récupération entre les étapes et afin de ne pas être fatiguée au milieu de l’hiver et surtout avant les Jeux. L’idée est d’être à 100% en Février. »

L’Equipe de France de ski de bosses

« C’est ma deuxième famille. Je l’ai intégrée alors que j’avais 15 ans ! Nous sommes très unis et c’est agréable de travailler dans cette ambiance surtout lorsque c’est difficile. Les heures d’entraînement passent mieux. »

Les Jeux Olympiques

« Je ne suis pas trop focus. Je ne suis pas obnubilée. Pékin sera une compétition comme les autres avec les mêmes adversaires et les mêmes juges. L’épreuve ne va rien changer à mes habitudes et je me dis que si le résultat n’est pas à la hauteur, cela ne changera pas ma vie et mes victoires acquises. » 

Le jury Atout Soleil a délibéré

Le jury de la 14ème édition de la démarche Atout Soleil – « Des épaules et des Ailes » a délibéré jeudi matin. 23 associations, dont les initiatives sont exemplaires en matière de garde des petits et des tout-petits, ont été passées au crible par les experts. 13 associations ont été retenues et recevront un prix Atout Soleil le 7 décembre à Paris. Au-delà de la dotation financière, le fond de dotation « Des Epaules et des Ailes » accompagnera ces associations en matière de communication tout au long des mois qui viennent.

Ils ont dit :

Thierry Gaudeaux, Secrétaire de l’association GPMA : « C’était ma première délibération du jury Atout Soleil – « Des épaules et des ailes » ! Je suis vraiment content. Cette matinée a été un excellent moment de partage et d’idées. Nous n’étions pas toujours d’accord mais nous avons eu de bons échanges. Certaines associations m’ont touché. Sur les 23 associations sélectionnées pour cette délibération, 13 recevront un prix le 7 décembreNous allons véritablement accompagner ces associations car elles ont un vrai projet que nous pouvons suivre dans la longueur. Concernant le financement, il est sur-mesure. Nous l’adaptons aux besoins de chacune des associations. Le budget global est de 200 000 euros. Mais nous donnons beaucoup plus. Nous aidons les associations à grandir. Cette année, par exemple, nous allons les former au pitch de façon à ce qu’elles apprennent à convaincre de futurs partenaires et ainsi pouvoir porter leurs projets toujours plus loin.»

Caroline Germain, déléguée générale de l’ADESI : « Les avis ont été assez convergents durant cette matinée. Nous avons une belle palette d’acteur qui reflète la thématique 2021 : les modes de garde pour les enfants. La garde est une problématique en France pour les familles en difficulté et en précarité. Quand on est une famille monoparentale, quand on travaille de façon décalé… il est difficile de trouver des solutions de garde. Plusieurs associations, qui ont répondu à l’appel à projets Atout Soleil, proposent des actions exemplaires afin de rendre moins compliquée la garde des enfants. »

Hervé Sauzay, Président de GPMA : « Cette délibération était très intéressante. Chaque association avait ses qualités et je tiens à préciser qu’elles proposent des actions de terrain ce qui me semble très important. L’ensemble des réseaux commerciaux de Generali a identifié de belles associations qui ont des initiatives pratiques à destination de la garde. Rendez-vous très bientôt pour le dévoilement des lauréats Atout Soleil 2021 et le 7 décembre pour la remise des prix. »

Cette année, la thématique retenue est la garde des petits et des tout-petits.

3 objectifs principaux :

  • Réduire les inégalités sociales par un meilleur accès aux solutions de garde d’enfants,
  • Accompagner les petits et les tout-petits en situation de handicap ou en demande de soins psychologiques et physiologiques au sein des lieux de garde
  • Soutenir le lien intergénérationnel en privilégiant des solutions de garde incluant les séniors.

Jury Atout Soleil 30 septembre :

Gilles Dauptain (CA GPMA, médecin)

Philippe Cosse (Generali)

Caroline Germain (experte monde associatif)

Marie-Hélène Fauré (GPMA)

Laurence Weber (experte monde associatif)

Hervé Sauzay (Président GPMA)

Catherine Leblanc (présidente FNEPE)

Frédérique MALEFANT (Generali / THSN)

Marie-Christine LANNE (Generali / THSN)

Laurence DELACOURT (CA GPMA / Generali)

Claire BEAUFILS (Generali)

Thierry GAUDEAUX (Président Des Epaules et des Ailes/Secrétaire GPMA/Generali)

 

Les 23 associations candidates : ROBINSON 06, ESSENCE DES SENS, AMITIES D’ARMOR POUPIG D’ARMOR, PLANETE LOISIRS, BA2i, UNE MAM POUR TOUS, CCAS de Cluses service petite enfance, Mairie de Cluses Service Toute Petite Enfance, ASSOCIATION ADRIEN, AREA, CRECHE A LA FRICHE, HANDISUP, PST CAP NORD EST, HESTIA, CHRYSALIDES, AGISSONS POUR GABRIEL, ELHAN, GEPETTO, APF LEKA, MÔM’ATRE, GRIBOUILLI, JOKER, HABITAT ET HUMANISME RHÔNE

400 000 places en crèche manquantes en France  

Qu’elles soient classiques, recomposées ou monoparentales, concilier vie privée et vie professionnelle est souvent un véritable défi pour les familles. Et plus particulièrement lorsque se pose la question de la garde des enfants notamment dans un contexte de « confinements », où elle devient un casse-tête pour beaucoup…

Chaque année, les parents de milliers d’enfants de moins de 6 ans recherchent des solutions de garde durant l’année et pendant les vacances scolaires. Micro-crèches, crèches associatives, assistantes maternelles, MAM, colonies de vacances, centres aérés… Les solutions existent mais ne sont pas toujours suffisantes ou adaptées (horaires de travail décalés, travail le weekend).

Les places en crèche par exemple, manquent cruellement. Selon l’UNAF, 400 000 places supplémentaires en crèche seraient nécessaires pour satisfaire la demande des foyers français.

Autre exemple, selon le CNRS, si 4 millions de jeunes partaient en colonie de vacances dans les années 1960, ce ne sont aujourd’hui que 1,2 millions d’entre eux qui profitent de ces séjours collectifs. Prix trop élevés, absence d’aides étatiques, difficultés de se séparer de l’enfant, sont autant de facteurs qui expliquent cette situation.

Alors quelles solutions sont mises en place pour répondre aux besoins de garde des familles ?  Associations et structures publiques se mobilisent au quotidien en développant des lieux d’accueil physiques mais aussi en apportant aux familles une écoute attentive et des solutions concrètes à leurs problématiques.

En 2021, Atout Soleil a choisi de valoriser les initiatives solidaires, intergénérationnelles et innovantes développées pour aider les familles à faire garder les petits et les tout-petits.

 

Jean Marre : « Hâte de voir comment je vais réagir »

Alors que le prologue de la Mini Transat s’est déroulé ce jour, sur le plan d’eau des Sables d’Olonne, dans des conditions parfaites de navigation, Jean Marre continue sa préparation à sa première traversée de l’Atlantique en solitaire qui prendra son envol dimanche depuis le spot du Vendée Globe. Tout s’accélère pour le jeune marin – amateur francilien et son équipe. Dans cette dernière ligne droite, Jean va s’attacher à prendre du repos et à fignoler les derniers détails à bord de son Maxi6.50 aux couleurs de Sports dans la Ville et Time for The Planet, deux associations dynamiques.

Tic, tac, tic, tac, le grand départ approche à grand pas pour Jean soutenu dans cette aventure par LDLC, Klaxoon et August Debouzy… Dimanche, 90 concurrents se lanceront dans leur première étape de la Mini Transat, cru 2021, en direction des Canaries. « Il y a eu quelques hésitations à donner le départ de la Mini dimanche puisque les conditions météorologiques annoncées étaient musclées. Les fichiers ont évolué depuis hier et tout semble maintenant ok pour le départ. Le front de Sud-Ouest attendu a baissé en intensité et le front prévu mardi semble gérable » indique Jean. « La nuit de dimanche à lundi sera difficile à priori car le vent sera puissant et nous évoluerons au près. Les différents modèles météos ne voient pas toujours la même chose et nous allons affiner, avec Tanguy Leglatin et Christian Dumard, les choses en approche de dimanche. A terre, cela sera les derniers conseils que l’on aura car ensuite on sera face à nous même sans communication et sans routage avec l’unique point météo de la direction de course à 15h00 en temps universel chaque jour. Mon avitaillement est réglé. Je me sens bien et sans trop de pression sur mes épaules. La première étape longue de 1300 milles sera importante. Il faudra se mettre dans le rythme et je vais découvrir une navigation plus longue que 5 jours, mon record. Il s’agira de ne pas faire de bêtises notamment au passage du cap Finisterre et de garder de l’énergie pour ce franchissement. J’ai hâte de voir comment je vais réagir et m’adapter à la vie en mer dans le temps. » L’histoire maritime de Jean Marre est en marche !

Binôme

Ensemble constitué de deux éléments, de deux personnes considérées en bloc.

Cette définition colle à la peau de l’association Entrepreneurs pour la Planète qui pour but de devenir la 1ère communauté d’entrepreneur.e.s engagés pour la planète de France en mettant en relation dirigeant.e.s et porteurs de projets environnementaux. Ils sont d’ailleurs près de 80 binômes constitués en France.

C’est aussi l’une des spécificités de la Transat Jacques Vabre, la mythique transat en double. Sébastien Audigane et François Jambou, inscrits, et qui vogueront aux couleurs d’Entrepreneurs pour la Planète, à bord de leur Class40, font-ils la paire ?

Découvrir l’autre dans la douleur

« C’est l’éternelle question » indique Sébastien Audigane, quatre Transat Jacques Vabre au compteur avec notamment Yann Eliès ou Alan Roura. « On nous demande souvent avant le départ d’une course en double qu’est ce qui caractérise notre duo. Un peu par automatisme, nous répondons que nous sommes complémentaires. La complémentarité ne donne pas toujours de bons résultats. Nous sommes inéluctablement différents, nous avons nos spécificités et nos atouts et parfois les duos fonctionnent très bien alors que chacun a les mêmes compétences. Un binôme, c’est deux personnes qui tendent vers un même objectif, un partage d’expériences très souvent. Avec François, nous n’avons pas le même âge. Je suis d’une autre génération ce qui peut naturellement amener à ce que le plus jeune écoute la parole du plus vieux. Je fais extrêmement attention à cette donnée. Nous nous enrichissons mutuellement. J’apporte mon vécu important en course au large, ma méthodologie qui vient de mon parcours Olympique. François apporte, quant à lui, sa fraîcheur et de solides acquis puisqu’il a remporté avec brio la dernière Mini Transat. Sur cette Transat Jacques Vabre, je serai le skipper en chef. Nous prendrons les décisions ensemble mais j’aurai le dernier mot si nous n’avons pas les mêmes opinions sur un réglage ou sur la stratégie. Nous allons nous partager le travail intelligemment. C’est toujours délicat pour un co-skipper. Il arrive dans un projet huilé et il faut qu’il trouve sa place. Je me suis attelé sur les Sables – Horta et la Rolex Fastnet Race, nos deux courses en tandem, d’incorporer François dans notre dispositif qui a pour particularité unique d’être porté entièrement par une association. Enfin, il y a pas mal de psychologie dans cette histoire de binôme. Il est important de définir une ligne de conduite ensemble avant de passer une quinzaine en mer dans un espace restreint. Il faut être capable de se dire les choses. Nous avons le droit en mer d’être fatigué et de mauvaise humeur mais il est primordial de bien choisir ses mots et de ne pas heurter l’autre. En course, nous découvrons l’autre dans la douleur et c’est souvent très révélateur. » 

Un relai de compétences

« Pour moi, la notion de binôme correspond vraiment à un partage et à la création de souvenirs » précise François Jambou. « C’est également un relai de compétences qui se fait dans la confiance l’un envers l’autre, la bienveillance. J’ai le souvenir d’un Mini Fastnet avec Tom Dolan qui s’était déroulé dans un super esprit. A bord du Class40 Entrepreneurs pour la Planète, avec Sébastien, nous avons pris du temps, depuis le début de la saison, afin d’apprendre à nous connaître puisque nous n’avions jamais navigué ensemble. Je dois dire qu’au début je me suis un peu reposé sur le grand gourou qui a plus d’expérience que moi au grand large. Depuis, j’ai appris à m’affirmer et j’ai pris ma place à bord avec mes spécificités. Nous formons un duo d’enfer capable de beaucoup de bonnes choses. Nous avons, quelque part, une revanche à prendre sur la Transat Jacques Vabre car nous aurions pu faire mieux sur Les Sables – Horta et la Rolex Fastnet Race. Le parcours est très ouvert. Notre motivation est très forte à la fois sportivement et pour mettre en avant l’association Entrepreneurs pour la Planète. Nous disposons de belles cartes pour performer en tandem pour ma première transat en double. » 

Vous avez dit binôme !