Victoire historique pour Ian Lipinski

Ian Lipinski, skipper du voilier Griffon.fr, remporte  la Mini Transat La Boulangère  2017 au Marin en Martinique. Le navigateur francilien, lorientais d’adoption, a coupé la ligne d’arrivée de la deuxième étape de cette traversée de l’atlantique en solitaire, sans assistance et sans communication en tête aujourd’hui à 14h30 après 13 jours 22 minutes 34 secondes de navigation et une trajectoire parfaite. Ian Lipinski avait remporté la première étape entre La Rochelle et Las Palmas aux Canaries pour 113 secondes. Cette fois, il n’aura pas laissé beaucoup de places à ses adversaires. Ian entre dans l’histoire de la Classe Mini et de la course au large en devenant le premier marin à gagner la Mini Transat en voilier de série et en prototype, le tout consécutivement. C’est une grande victoire pour cet athlète singulier, attachant, ingénieur de formation et qui est venu à la compétition à la voile sur le tard. Ian Lipinski entre ce jour au panthéon des grands navigateurs français.

Ian Lipinski à son arrivée : « Je suis très très heureux. Ce n’est peut-être ma plus belle victoire (Ian pense à sa victoire en 2015 sur la Mini Transat et en série) mais elle est belle. Tout a commencé il y a deux ans en achetant le bateau avec François Mounier, mon ami – partenaire. Griffon.fr est un bateau exceptionnel. Tout s’est vraiment bien déroulé pendant deux ans puisque j’ai gagné l’ensemble des courses auxquelles j’ai participé (17 victoires). Cette Mini, je l’ai vécu avec d’un côté un petit diable qui me disait de pousser sur ma machine et un ange qui me disait d’assurer car assez vite et hélas certains de mes concurrents ont eu des soucis techniques. J’étais devant et il fallait que je gère mon matériel. Après le Cap-Vert, la mer était dure. Il y avait de quoi casser le bateau. J’ai fait vraiment attention et en même temps je serrais les fesses. J’ai passé beaucoup de temps à regarder ma quille. Et puis la première nuit, j’ai pris un gros filet de pêcheur dans ma quille. Le bateau s’est arrêté et j’ai arraché mon spi médium. J’ai réussi à me sortir de ce filet. J’ai ensuite réparé mon spi pendant trois heures ! Cette Mini était très différente qu’en 2015 déjà parce que j’étais en proto mais aussi parce que le parcours était plus long. J’ai passé mon temps encore une fois entre le plaisir de la vitesse contrebalancée  par la préservation du matériel. Je tiens à remercier ici évidemment Griffon.fr mon partenaire principal et l’ensemble de mes soutiens financiers, ma famille, mes amis… J’ai très envie maintenant de me tourner vers la Transat AG2R La Mondiale en Figaro. Je cherche un embarquement, avis aux amateurs. »

ZOOM SUR IAN

Ian Lipinski a grandi à Vanves en Ile-de-France, dans un immeuble collectif que ses parents et des amis ont construit. Une enfance heureuse, entourée de nombreux copains et voisins. Mère institutrice, père chercheur au CNRS en génétique, Ian a enchaîné tranquillement les études jusqu’à l’âge de 13 ans, quand il décide avec l’assentiment de l’autorité supérieure de partir deux ans à l’aventure aux Antilles pour des navigations sur un vieux gréement dans le cadre d’une association.

Le bac en poche, il se consacre à la physique à l’université d’Orsay jusqu’à la licence. Sa maîtrise est acquise à Pise en Italie, Erasmus est passé par là. A son retour, il s’inscrit  à une école d’ingénieur aéronautique à Toulouse. « Je pratiquais le vol à voile et le bateau, l’aéronautique me passionnait. J’ai alors passé deux belles années à étudier l’aérodynamisme » relate t-il. « Entre temps, j’ai découvert les Glénans, une révélation… J’ai alors assez vite encadré des jeunes sur l’archipel l’été notamment en dériveur puis en croisière. Après mes études, plutôt que de réellement me mettre à la recherche d’un job d’ingénieur, j’ai atterri à Paimpol, toujours dans le cadre des Glénans. J’ai encadré pendant trois ans puis ai passé mon brevet d’état. » Ian, avec sa femme et un couple d’ami, décident d’acheter un bateau, un Galapagos 43, unité en acier des années 70. Il vogue pendant un an à la découverte de l’Atlantique Nord. « Je participe aussi à un Mini Fastnet. Je commence à me dire que ces petits bolides de 6m50 sont vraiment sympas, la communauté qui l’entoure aussi. On s’installe à Lorient. » Ian achète un Pogo 2. C’est parti ! Il enchaîne deux belles années de Mini jusqu’à la Mini Transat 2013 à laquelle il prend le départ. « Les conditions sont dantesques sur cette édition. Nous partons avec un mois de retard d’Espagne plutôt que Douarnenez. Ma course s’arrête au bout de 20 heures. A la fin de la première nuit, mon bateau chavire. Je me retrouve à l’envers avec mon Mini rempli d’eau. Je suis récupéré par un cargo. En 2014, je suis contacté par le constructeur d’un nouveau Mini l’OFCET 6.50 et je deviens un peu le pilote d’essai de la première unité. Je participe à l’ensemble de la fabrication de ce bateau. Je réussis à me qualifier et je prends le départ des Sables – Les Açores. La deuxième étape se passe super bien car je suis 3ème dans la catégorie des prototypes avec un bateau de série mais pas encore homologué dans cette classe car il y en avait pas dix de construit ».

2015, Ian gagne la Transgascogne puis la Mini Transat, ce qui conclut en beauté ce projet – pari. « Lors de la Mini Transat 2015, j’ai sept heures d’avance sur le deuxième sur la première étape. La seconde étape est plus difficile. Je suis en tête mais Julien Pulvé qui avait 12 heures de retard sur moi me double. Malgré un gros suspense à la fin puisque je perds le contact avec Julien et me fait arrêter dans une bulle sans vent, je gagne mais j’ai vécu trois jours de grosses tensions avec des classements BLU qui ne me rassuraient pas ». Comme souvent sur cette légendaire Mini Transat sans communication avec l’extérieur, Ian ne sait pas s’il a gagné en coupant la ligne d’arrivée. Les bravos le rassurent. « Je n’avais même plus l’énergie de lever les bras tellement j’avais été au bout ».

La suite, à bord du Magnum, prototype dessiné par David Raison, s’est déroulée comme dans un comte de fée puisqu’Ian a gagné, en 2016 et 2017, toutes les épreuves auxquelles il a participé dont la fameuse Mini Transat La Boulangère aujourd’hui, démontrant un véritable talent au large.

Un grand merci à Marc Lipinski, père de Ian, pour ses posts de qualité sur la page facebook de Ian…

 

Information presse : rencontre, videos en HD avec Ian sur demande

 

Le palmarès d’Ian Lipinski

2017 : vainqueur de la Mini Transat La Boulangère 2017,  de la Lorient BSM, la select Pornichet, la mini en Mai, le trophée Marie-Agnès Peron, le Mini-Fastnet et la Transgascogne

2016 : Champion de France espoir de course au large, vainqueur de la Duo Concarneau, des Sables – Les Açores – Les Sables, du Mini Fastnet, du Trophée Marie-Agnès Péron, de la Mini en Mai, de la Select 6.50, de la Lorient BSM

2015 : vainqueur de la Mini Transat dans la catégorie des voiliers de série et de la transgacogne

2014 : 3ème du Championnat de France prototype Mini 6.50

2013 : vainqueur du Mini Fastnet, 3ème de l’open demi-clé

2012 : 3ème des Sables – Les Açores – Les Sables et du UK  Fastnet

Team Aïna : Le bateau baptisé, les skippers fin prêts

Le Class40 AINA Enfance et Avenir a été baptisé ce mercredi 2 novembre, au Havre, par Laurent Voulzy, chanteur, compositeur et parrain de l’association. Un moment chargé d’émotion pour Aymeric Chappellier, son équipe et ses partenaires qui ont œuvré durant de longs mois à la construction du bateau et au lancement du projet. Un projet ambitieux dont le prochain volet n’est autre que la Transat Jacques Vabre, course en double que le marin rochelais va disputer avec Arthur Le Vaillant, et dont le coup d’envoi sera donné dimanche prochain, à 13h35.

Trois mois et demi après sa mise à l’eau à la Rochelle, le Mach 40.3 portant les couleurs de l’association AINA Enfance et Avenir a été baptisé dans le bassin Paul Vatine du Havre, ce mercredi après-midi. La cérémonie a réuni toute l’équipe qui a œuvré à sa construction depuis l’automne dernier, les partenaires du projet, de très nombreux invités mais aussi les visiteurs du village de la Transat Jacques Vabre, tous heureux d’assister à ce moment toujours très particulier dans la vie d’un bateau. « Ce baptême est un temps fort dans la vie du projet. Laurent Voulzy, le parrain d’AINA Enfance et Avenir nous a fait le plaisir d’être là, tout comme Nataly Charbonnier, la Présidente de l’association, qui a spécialement fait le déplacement depuis la Réunion. Forcément, pour mes partenaires et moi, c’est un jour un peu spécial et je m’en réjouis, d’autant qu’il marque aussi un peu la fin de la période d’attente ici, au Havre », souligne Aymeric Chappellier, le skipper du 40 pieds AINA Enfance et Avenir qui s’alignera, ce dimanche en début d’après-midi, au départ de la Transat Jacques Vabre.  « Les choses commencent à se préciser. Arthur (Le Vaillant), mon équipe et moi avons travaillé dans notre coin pendant des semaines et aujourd’hui, nous avons le plaisir de partager des moments avec toutes les personnes qui nous encouragent et nous soutiennent dans notre projet. C’est quelque chose d’assez fort, même si, il faut bien l’avouer, il commence à nous tarder d’y aller », ajoute le Rochelais qui n’a pas ménagé ses efforts pour préparer au mieux l’échéance qui se profile et qui, désormais, piaffe d’impatience d’aller en découdre sur l’eau.

Un scénario alléchant

« Ça fait maintenant une semaine que nous sommes au Havre, dans les starting-blocks. Forcément, on se sent un peu comme des pur-sang dans leur box : on a envie d’y aller, de lâcher les chevaux et de se tirer la bourre avec les copains », explique Aymeric qui scrute de plus en plus près chaque nouveau fichier météo, et qui commence à avoir une bonne idée du schéma de course à venir, au moins pour les premiers jours. « On devrait sortir de la Manche avec un vent de secteur Nord d’une vingtaine de nœuds. Ensuite, il faudra gérer une zone de transition au niveau de la pointe Bretagne. Le but sera d’aller dans l’Ouest pour aller chercher un front qui déplace, a priori, plutôt lentement, puis de passer de l’autre côté pour attraper un flux de Nord-Ouest qui devrait nous ouvrir en grand l’autoroute du Sud et nous permettre de descendre très vite », détaille le navigateur qui peut, dans ce contexte, légitimement envisager laisser l’archipel de Madère dans son sillage après seulement cinq ou six jours de mer. « C’est un scénario qui nous va bien. On va pouvoir faire parler la puissance de notre machine », souligne le skipper d’AINA Enfance et Avenir qui a déjà pu en donner un aperçu en juillet dernier, sur la deuxième étape des Sables – Horta – Les Sables. « On sait que le bateau résiste et que les bonhommes sont solides. Bien sûr, chaque course est différente et on sait que nombre de nos concurrents ont le pied lourd sur l’accélérateur. Il va falloir tenir la secousse », relate Aymeric. Avis partagé par Arthur Le Vaillant. « Ça va aller vite. De ce fait, ça promet d’être humide autant qu’engagé, mais on aime ça. Il va falloir bien se reposer avant le départ mais ça va le faire. On a clairement hâte d’y être. Bien sûr, d’autres bateaux sont aussi très puissants. C’est certain, il va y avoir de la belle bataille et ça va être intéressant. Ça tombe bien, c’est précisément pour ça qu’on est là », a terminé le co-skipper d’AINA Enfance et Avenir.

Ils ont dit :

Laurent Voulzy, parrain de l’association AINA Enfance et Avenir : « J’ai beaucoup d’admiration pour les navigateurs. De mon côté, j’ai un petit bateau. Je dis tout le temps que lorsque je pars en solitaire, dès que je ne vois plus la côte, je fais demi-tour. C’est pourquoi j’ai d’autant plus d’admiration pour Aymeric et Arthur qui vont partir si loin. Pour moi, ce sont un peu des divinités de la mer. Pour parler d’AINA Enfance et Avenir, il se trouve que la misère, on ne peut pas la vaincre seul. Il faut que tout le monde se regroupe et se mobilise. Ce que font Nataly Charbonnier, Isabelle Boursier et tous les bénévoles de l’association est formidable. De mon côté, je n’ai pas beaucoup de mérite mais j’essaie de faire ce que j’ai à faire. Les partenaires du projet, comme tous les gens qui donnent de l’argent à AINA, sauvent tellement d’enfants… Des enfants qui vivent dans des conditions qu’on ne peut même pas imaginer ici. C’est tout à fait merveilleux ces navigateurs qui vont porter les couleurs d’AINA au-delà des mers et tous ces gens qui donnent de leur cœur et de leur argent pour les enfants Malgaches. »

Nataly Charbonnier, co-Présidente de l’association AINA Enfance et Avenir : « Je suis heureuse de découvrir aujourd’hui le bateau que je n’avais, jusqu’alors, vu qu’en photo. Il est une belle fenêtre sur l’avenir pour les gamins de Madagascar, et porte leurs espoirs. Grâce à lui, ils sentent que l’on pense à eux. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’ils sont si imprégnés de ce projet. Ils ont même fabriqué leur propre bateau, sans doute un peu lourd pour voguer sur les flots, mais ce qui est formidable, c’est qu’ils sont à fond dedans. Depuis un trimestre, ils apprennent des chants et des danses brésiliennes. C’est, pour eux, un vrai projet éducatif. Les enfants à Madagascar, sont souvent complètement oubliés, et j’espère vraiment que ce bateau mais aussi l’état d’esprit des skippers vont permettre que l’on parle de l’association et que les gens prennent ainsi conscience de l’importance d’agir et nous aident à continuer cette belle aventure. »

Mirella Lepetit, marraine de l’association AINA Enfance et Avenir : « Le baptême du bateau aujourd’hui, est un pas de plus pour l’association. Laurent (Voulzy) et moi, nous la suivons depuis douze ans déjà. Elle a quelque chose de très différent : une transparence totale et un vrai suivi sur le terrain. Nous nous sommes rendus deux fois à Madagascar, à quelques années d’intervalle. La différence que nous avons pu constater est incroyable. Au début, les enfants étaient tristes, malingres, perdus. Lorsque nous sommes revenus, la fois suivante, le changement était palpable. Les gamins avaient de la joie et des étincelles dans les yeux. C’est important, pour nous, en tant que parrains, d’être fortement impliqués sur le plan affectif, mais aussi sur le plan éducatif. Le bateau AINA Enfance et Avenir porte les espoirs des enfants. Il leur montre que même s’ils sont venus au monde dans des conditions difficiles, à présent ils ne sont plus seuls, mais qu’en plus, le regard du monde se porte sur eux. Dans leur dignité et dans leur façon d’envisager l’avenir, c’est quelque chose d’important. On ne le répétera jamais assez : les enfants sont l’avenir de notre humanité et de notre planète. Faire quelque chose pour eux est essentiel. »

 

Ian Lipinski, vainqueur à Las Palmas !

Sur le fil, le skipper francilien, lorientais d’adoption, remporte ce jour la première étape de la Mini Transat La Boulangère. Ian Lipinski aura mis 9 jours 23 heures et 22 minutes pour parcourir la distance La Rochelle – Gran Canaria à la moyenne de 5,64 nœuds. Griffon.fr devance de 113 secondes « Antal – XPO » mené par Arthur Leopold – Léger qui lui aura mené la vie dure ces derniers jours dans le petit temps. Ian enchaîne avec une 16ème victoire d’affilée dans la catégorie des prototypes de 6 mètres 50. Il va désormais se concentrer sur la deuxième étape de la Mini Transat La Boulangère qui débutera le 1er novembre en direction de La Martinique.

Ian Lipinski à son arrivée : « Depuis quatre jours, je faisais mes calculs. Je me demandais combien de retard j’allais avoir sur Arthur Léopold-Léger. Je tablais sur 6 à 12 heures de retard ! Quand j’ai appris ce matin que j’avais repris la tête, je n’y croyais pas. Quelle bonne nouvelle ! Je me suis pris au jeu à la fin lors de cette arrivée au coude à coude mais l’essentiel était vraiment pas la victoire mais de finir avec le moins de retard possible. Maintenant que c’est fait, je prends avec bonheur ! Hier, je voyais même mes poursuivants revenir, ils allaient plus vite. Cette pétole aura été vraiment difficile pas obligatoirement à cause de ses effets mais surtout parce que je n’arrêtais pas de penser au classement, au résultat. Nous avons vécu trois jours avec des rafales à 3 nœuds. A 3 nœuds, tu es même content. Les 900 premiers milles ont été géniaux à vivre. J’ai pris beaucoup de plaisir et j’ai encore découvert des choses sur mon Griffon.fr. J’ai notamment formalisé les histoires de « foiler »sur la quille ! A certains moments, mon proto ne s’arrêtait jamais dans les vagues. En tout cas, je n’ai vraiment pas aimé les derniers jours dans le calme plat. Il me faut 20 nœuds ! »

Retour sur une première étape d’anthologie

Ce premier acte de la Mini Transat La Boulangère restera dans les annales de l’épreuve tant la flotte aura eu des difficultés à rallier les Canaries, la faute à une énorme bulle sans vent barrant la route vers l’objectif.

Tout avait plutôt bien commencé pour Ian Lipinski, favori, lors du départ rochelais le 1 octobre. Le marin du proto, plan Raison, Griffon.fr faisait une démonstration en eaux charentaises menant les débats d’entrée de jeu au près dans des conditions maniables.

Au coude à coude avec l’accrocheur Erwan Le Mené, il réussissait dans le golfe de Gascogne à faire bonne figure malgré une situation peu propice à la vitesse et son voilier. L’arrivée d’un flux assez soutenu de vent au Nord-Est permettait ensuite, dès le 4 octobre, à l’ingénieur de formation de prendre la poudre d’escampette en tête avec pas moins de 10 milles d’avance puis plus sur son adversaire le plus coriace et lors du passage du fameux cap finisterre.

C’est à partir du 6 octobre que la météo a commencé à se dégrader, les coureurs faisant face à une première zone de calme au large du Portugal. Entre les côtes africaines et Madère, le tableau se noircissait encore et Ian, choisissant une option un peu plus Est que ses poursuivants, buter dans la pétole, l’océan comme un lac. Arthur Léopold – Léger en profitait et s’emparait alors du leadership. Depuis, les mini 6.50 ont avancé à une vitesse minimale et Ian a accusé jusqu’à 27 milles de retard, pas facile pour les nerfs ! La première étape jouait les prolongations.

A force d’obstination, de réglages incessants, de longues heures à la barre, Ian Lipinski revenait peu à peu dans le match jusqu’à reprendre son bien cette nuit à la faveur d’une trajectoire sur l’orthodromie maîtrisée et un final haletant bord à bord. La fin de l’hégémonie de Ian Lipinski sur le circuit n’est pas encore pour maintenant et nul doute que le navigateur va préparer au mieux la deuxième étape de la Mini, la traversée de l’Atlantique au sens strict, qui sera certainement plus en adéquation avec les caractéristiques planantes de Griffon.fr.

Olivia Epoupa : de Paris à Istanbul

Elle a tout d’une grande ! Olivia Epoupa, 23 ans, 1m65, est l’une des pépites actuelles du basket féminin hexagonal. Depuis 2009 et sa première médaille au sein de l’Equipe de France « jeune », la championne parisienne a enchaîné les performances de haut niveau. Meneuse de jeu, Olivia fait le grand saut cette année et intègre la prestigieuse équipe de Galatasaray en Turquie afin de continuer sa progression et rêver en grand des Jeux Olympiques de Paris 2024 en passant par Tokyo et l’Euroligue des clubs. Plongée dans la carrière précoce d’Olivia débutée dans le 18ème arrondissement de Paris …

Olivia Epoupa n’est pas née dans le monde du basket – ball. Ce sport de balle est venu un peu par hasard dans sa vie alors qu’elle était, il est vrai, passionnée de la pratique du sport en général. « Je faisais tout le temps du sport, j’aimais ça, j’en avais besoin et au décès de ma mère, il a pris de plus en plus d’importance » indique la sportive française dont les parents sont originaires du Cameroun. « A 11 ans, on m’a conseillé de m’essayer au basket. J’ai intégré la section sportive du collège Gérard Philippe. Thomas Fondeur, coach, m’a fait confiance. Mon histoire avec le basket a débuté comme ça sans grande prétention mais avec l’envie de bien faire et surtout de réussir, de gagner mes matchs. En parallèle, je me suis inscrite au Paris Basket 18. » Elle n’avait pas vraiment un flash pour le basket mais a appris à l’apprécier et se donner à 100% avec détermination, caractéristique qui colle à la peau d’Olivia. « J’aimais le côté familial, le collectif, l’intensité des parties, vivre en groupe. J’aimais l’exigence de l’entraîneur, l’entraînement… J’avais toujours le souhait d’être sur le terrain et de gagner ma place. J’ai le souvenir à mes débuts que mon short ressemblait plutôt à un short de volley. J’ai fini par m’acheter un équipement plus adéquat » sourit-elle.

Bien dans ses baskets

A l’âge de 12 ans, certains se disent qu’il se passe quelque chose en voyant Olivia évoluer sur le terrain et donner des ordres ! Elle est retenue au pôle Espoir Ile-de-France, premier réservoir de jeunes talents franciliens. « Les filles étaient plus grandes que moi mais cela ne me complexait pas. J’étais bien dans mes baskets. Je passais la semaine au pôle à Eaubonne dans le 95 puis le vendredi, je rejoignais le PB18. » C’était l’époque des sélections régionales pour Olivia, pôle contre pôle, trip dans le nord, en Picardie, tournois inter-ligues… « Je n’avais pas encore en tête de devenir une professionnelle. J’étais une fan. J’avais la chance de voir des matchs d’Euroligue. Je me rappelle notamment d’un match entre USBO Valenciennes et le CSK Moscou, un grand moment car j’avais réussi à avoir un autographe de Diana Taurasi, grande joueuse américaine que j’ai vénéré après notre première rencontre. »

Un premier titre puis l’INSEP

En 2007, elle gagne son premier titre en finale des ligues contre les lyonnaises puis en 2008 contre la ligue aquitaine, ça se précise ! « Les joueuses des ligues dont celle d’Ile-de-France sont regroupées pour une détection fédérale classique. J’ai 13 ans. Je passe la deuxième étape des tests et me retrouve en camp national à Bourges. Je passe à travers. Je sors de ce camp avec l’impression de ne pas avoir bien joué. Je pleurais. Je suis finalement et à mon grand étonnement retenue et me voilà au centre fédéral à l’INSEP. » Dans la foulée, la petite Olivia participe au Championnat d’Europe 2009 en Italie, une grande première ! « J’y vais en me disant que je n’ai rien à perdre. Je joue à plusieurs reprises. Nous faisons un match monumental contre la Turquie en quart de finale avec quatre prolongations. Nous accédons à la demi-finale que nous perdons mais c’est le premier grand fait marquant de ma génération 93 – 94 ».

Une performance par an

Depuis, la parisienne, très attachée à la capitale, ajoute chaque année une ligne à son palmarès, titre de MVP à l’appui et jusqu’à de magnifiques médailles d’Or au Championnat d’Europe 2012 des 18 ans et moins puis au Championnat d’Europe 2014 des 20 ans et moins. Depuis, Olivia a eu son bac et a débuté une carrière professionnelle en 2012 dans le club de Basket Landes à Mont-de-Marsan puis Toulouse (2 ans) et Villeneuve d’Ascq où elle est championne de France 2016 – 2017. Depuis, Olivia est souvent meneuse de jeu de l’Equipe de France sénior de Basket – Ball. « Tout est allé très rapidement. Je n’ai pas eu le temps de trop réfléchir. J’ai vraiment pris un énorme plaisir à jouer avec mes coéquipières dans les moments de joie et dans des périodes plus difficiles en termes de résultats. J’adore tout casser et revenir avec une médaille. C’est mon boulot. Notre médaille d’Argent au Championnat d’Europe 2015 a été dans un premier temps une frustration mais j’ai beaucoup appris au côté de Sandrine Gruda avec qui je partageais ma chambre. Les Jeux Olympiques de Rio resteront graver dans ma mémoire. Ce challenge a été énorme pour moi après la blessure de Cécile Dumerc. Notre médaille d’argent au Championnat d’Europe cette année a été aussi difficile à avaler mais nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère dans nos performances et je ne veux pas brûler les étapes» conclut Olivia, la compétitrice qui va continuer d’écrire sa belle histoire sportive en Turquie.

 

Olivia Epoupa : née à Paris le 30 avril 1994 :

Expériences pro

Septembre 2017 à juin 2018 Club GALATASARAY Joueuse Professionnelle de Basket-Ball en Turquie

Septembre 2016 à juin 2017 Club VILLENEUVE D’ASCQ Joueuse Professionnelle de Basket-Ball en LFB

Septembre 2014 à juin 2016 Club TOULOUSE METROPOLE BASKET Joueuse Professionnelle de Basket-Ball en LFB

Septembre 2012 à juin 2014 Club BASKET LANDES Joueuse Professionnelle de Basket-ball en LFB

Septembre 2009 à juin 2012 INSEP

Palmarès en Equipe de France

2017 : Médaille d’Argent : CE Sénior

2017 : Championne de France LFB

2015 : Médaille d’Argent : CE Sénior

2014 : Médaille d’Or : CE U20
2013 : Médaille d’Argent : CM U19
2012 : Médaille d’Or : CE U18
2011 : Médaille d’Argent : CE U18
2010 : Médaille d’Argent : CMU17
2010 : Médaille de Bronze : CE U16
2009 : Médaille de Bronze : CE U16

Palmarès Individuel
2014 : MVP CE U20
2013 : Meilleur cinq CM U19
2012 : MVP CE U18
2010 : MVP CE U16

Quelques belles retombées depuis la rentrée et en vrac :

http://sport24.lefigaro.fr/voile/la-solitaire/Actualites/les-adieux-victorieux-de-nicolas-lunven-avec-le-circuit-figaro-877474

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/dunkerque/dunkerque-thomas-ruyant-participera-transat-jacques-vabre-1332033.html

 

https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/le-belem-a-saint-malo-une-visite-en-realite-augmentee-1506192907

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-malo-35400/saint-malo-laurent-voulzy-en-concert-prive-sur-le-belem-5268461

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-maritime/la-rochelle/rochelle-ces-etranges-bouts-ronds-bateaux-mini-transat-1335419.html

 

http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/france-info-junior/franceinfo-junior-pourquoi-le-sport-peut-il-nous-faire-du-bien_2366425.html

 

https://www.ouest-france.fr/sport/voile/douarnenez-fastnet-solo-dilemme-en-mer-celtique-5255439

 

http://www.courseaularge.com/all-purpose-mini-transat.html

 

 

Quelques belles retombées depuis la rentrée et en vrac : http://sport24.lefigaro.fr/voile/la-solitaire/Actualites/les-adieux-victorieux-de-nicolas-lunven-avec-le-circuit-figaro-877474   http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/dunkerque/dunkerque-thomas-ruyant-participera-transat-jacques-vabre-1332033.html   https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/le-belem-a-saint-malo-une-visite-en-realite-augmentee-1506192907   https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-malo-35400/saint-malo-laurent-voulzy-en-concert-prive-sur-le-belem-5268461   http://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-maritime/la-rochelle/rochelle-ces-etranges-bouts-ronds-bateaux-mini-transat-1335419.html   http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/france-info-junior/franceinfo-junior-pourquoi-le-sport-peut-il-nous-faire-du-bien_2366425.html   https://www.ouest-france.fr/sport/voile/douarnenez-fastnet-solo-dilemme-en-mer-celtique-5255439   http://www.courseaularge.com/all-purpose-mini-transat.html    

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J Composites, pour un nouveau Grand Pavois

Il y a des événements incontournables pour un chantier nautique comme J Composites. Le Grand Pavois de La Rochelle en fait parti. J Composites sera présent dès mercredi à ce salon internationale à flot et jusqu’au 2 octobre. L’entreprise vendéenne, basée à Olonne-sur-Mer, présentera deux unités aux passionnés de la croisière rapide et familiale : le J/88 et le J/112E.

Digne successeur du J/92S, le J/88 est un voilier qui bénéficie de toutes les caractéristiques des voiliers signés J. Ce 29 pieds est un bateau conçu en infusion et est le parfait juste milieu entre un voilier imaginé pour la ballade côtière et un voilier de régate. Ainsi, à bord du J/88, il est possible à la fois d’embarquer pour quelques jours ou de naviguer entre trois bouées.

Le J/112E est le dernier né du chantier. C’est une unité qui s’adresse aux passionnés de la croisière. Il bénéficie d’un confort intérieur raffiné et moderne tout en ayant du caractère à la manœuvre et à la barre.  Le J/112e étonne par ses performances au près et au portant. Très équilibré, il permet d’avaler les milles tout en gardant des qualités indéniables dans sa façon d’être utilisé. Un J/112 dans sa version E pour Elegance sera exposé au Grand Pavois avec notamment un pont en teck. Enfin, rappelons qu’un J/112 « grand prix » est disponible à la vente. Ce dernier a remporté toutes les courses du trophée Atlantique IRC 2017.

Découvrez Le J/112E et le J/88 : ponton 5