Il a apporté la Flamme Olympique de Paris 2024 à Marseille ! Le trois-mâts Belem, qui a conquis le cœur de tous les Français cette année, reprend la mer en 2025 pour 27 navigations exclusives, ouvertes à tous, concoctées par la Fondation Belem Caisse d’Epargne. Destinations inédites, parcours d’exception, le Belem sillonnera la façade atlantique du sud au nord depuis le Maroc jusqu’en Scandinavie. Il participera aussi à huit rassemblements européens de grands voiliers dont le salon nautique d’Arcachon, Débord de Loire, le millénaire de Caen, Sail Amsterdam et Sail Bremerhaven.

Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem Caisse d’Epargne : “Pour cette nouvelle saison, 27 navigations exclusives vous feront voyager vers des horizons éclectiques, empreints de charme et d’authenticité. 27 occasions de découvrir ou redécouvrir l’art de la navigation à bord d’un voilier mythique du 19ème siècle, 27 opportunités de vivre une aventure maritime hors du commun. Choisissez votre expérience (entre 2 et 8 jours) et embarquez pour un périple inoubliable. Vous pourrez également vous initier au dessin et à la photo sur l’une de nos navigations. Explorez les fjords bretons, naviguez sur le canal de Kiel, longez les côtes atlantiques jusqu’aux paysages enchanteurs du Maroc, ou aventurez-vous en mer du Nord au cœur de la Scandinavie. Deux navigations « signature » vous emmèneront à la découverte de Tanger et de Rabat, où la magie des Mille et Une Nuits se dévoilera sous vos yeux. Entre terre et mer, entre escapade dans les rues de « Chefchaouen » et dîner traditionnel berbère, ces navigations vous inviteront à gouter toutes les saveurs du Maroc. Les deux navigations « signature » comprennent tous les services : vols, hébergement en hôtels 4 étoiles, transferts et visites culturelles guidées soigneusement sélectionnées par la Fondation Belem. Nous sommes impatients de dévoiler ce programme 2025 innovant, riche en escales et en découvertes. »

https://www.fondationbelem.com/

 

Il a apporté la Flamme Olympique de Paris 2024 à Marseille ! Le trois-mâts Belem, qui a conquis le cœur de tous les Français cette année, reprend la mer en 2025 pour 27 navigations exclusives, ouvertes à tous, concoctées par la Fondation Belem Caisse d’Epargne. Destinations inédites, parcours d’exception, le Belem sillonnera la façade atlantique […]

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Maxime Sorel abandonne le Vendée Globe

Le skipper du voilier V and B – Monbana – Mayenne a pris ce matin la lourde décision de mettre fin à son deuxième Tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Sa douleur à la cheville contractée dès le deuxième jour de course, suite à de gros soucis techniques de hook et de rail de grand-voile, est trop forte pour continuer la compétition en toute sécurité. De plus, ce problème de grand-voile est irréparable seul et de surcroît avec autant de difficulté à poser son pied sur le pont de V and B – Monbana – Mayenne. Le combattant Maxime Sorel a tout tenté pour réparer en mer montant dans son mât mercredi dans des conditions chaotiques et essayant cette nuit, à l’abri de Madère, de trouver des solutions mais hélas en vain. Sous contrôle médical depuis quelques jours, Maxime doit désormais mettre impérativement sa cheville au repos et faire des radios afin d’avoir un diagnostic clair. Il a fait son Max !

« Ma cheville est sérieusement endommagée depuis quatre jours. Elle n’a fait qu’enfler au fur et à mesure du temps et au fil des manœuvres que j’ai effectuées à bord notamment pour essayer de résoudre mes soucis importants de hook de grand-voile. Je souffre au point d’avoir des difficultés à bouger à bord de mon bateau. Désormais même au repos j’ai de grosses douleurs, je ne peux pas continuer à naviguer en pleine sécurité dans cet état. Cette nuit, sous Madère, je suis monté dans mon mât. J’ai réussi non sans mal à affaler ma grand-voile. J’ai constaté que le hook était bien cassé. Nous avions bien des raisons de s’inquiéter. Parallèlement, le rail de grand-voile est sacrément abîmé. Avec ma douleur ou pas d’ailleurs, il est impossible de changer des portions de ce rail de grand-voile à trois mètres de haut. C’est un travail de chantier. Je vous laisse imaginer ma souffrance physique et mentale. J’abandonne mon deuxième Vendée Globe ! C’est quatre années de préparation avec mon équipe pour en arriver là. Cependant tout a été magique du début à la fin mais j’ai l’impression que rien n’a été normalement depuis mon départ dimanche. Si on savait, avant de prendre le départ du Vendée Globe ce qui allait se passer, jamais on n’y retournerait. Le positif malgré la trop grande frustration est que cela va me booster pour la suite. Je n’ai pas l’impression évidemment de m’être exprimé à ma hauteur avec mon dragon des océans. J’ai donné tout ce que je pouvais mais cette cheville et cette grand-voile ne me donnent pas la chance cette fois d’écrire mon histoire sportive et aventurière que j’aime au plus profond de moi. »

Une partie de l’équipe technique de Maxime Sorel est en route pour Madère afin de récupérer V and B – Monbana – Mayenne et mettre l’IMOCA en sécurité. Maxime va débarquer dans la journée afin de subir des analyses médicales approfondies avant son retour en France.

Le rôle de l’entourage dans la lutte contre les addictions

L’entourage tient une place centrale dans la lutte contre les addictions. Conjoints, parents, amis, collègues peuvent jouer un rôle déterminant pour accompagner les personnes addictes et les aider à prendre conscience de leurs comportements. Leur prise en charge est également indispensable car ces personnes sont souvent les premières à souffrir de l’addiction d’un proche. Cependant, l’influence de l’entourage peut aussi être ambivalente, car l’environnement familial et social reste un des principaux facteurs de reproduction des pratiques addictives.

Pour la 17ème édition de son opération de mécénat Atout Soleil, intitulée « Génération zéro addiction », le fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes récompensera le 3 décembre prochain quinze associations qui agissent au quotidien pour protéger et accompagner les jeunes mais aussi leurs familles face aux multiples formes d’addictions (tabac, alcool, drogues, écrans, jeux d’argent, etc.).

Un environnement familial et social aux influences multiples

Les addictions sont des maladies qui prennent souvent racines dans des contextes de vie collective où les habitudes de consommation, qu’il s’agisse de tabac, d’alcool ou de drogues, sont partagées en famille, entre amis ou entre collègues. Ces comportements s’inscrivent dans des moments festifs et socialement valorisés, ce qui rend parfois difficile de discerner la frontière entre l’usage et l’abus.

Il est clairement établi que l’entourage peut parfois être un vecteur de reproduction de pratiques pouvant être addictives. Le risque de dépendance est deux à trois fois plus élevé chez les adolescents dont les parents sont fumeurs ou ont des antécédents d’abus d’alcool. Pour le cannabis, les enfants dont les parents sont des consommateurs réguliers présentent un risque deux fois plus élevé de dépendance. « Voir un parent fumer ou consommer de l’alcool régulièrement peut fausser la perception des risques liés à l’usage de substances », explique le docteur Jean-Victor Blanc, médecin psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine à Paris et grand témoin de la 17ème édition du prix Atout Soleil. « Pour un enfant ou un adolescent, ces gestes peuvent apparaître normaux, voire anodins, ce qui diminue leur capacité de dissuasion. »

Les addictions ont par ailleurs tendance à isoler socialement les personnes addictes : « les troubles du comportement qu’elles occasionnent conduisent les malades à s’éloigner de leurs proches et à concentrer leurs relations sociales vers des personnes qui partagent les mêmes addictions, relève le docteur Blanc. Il faut donc être conscient que l’entourage peut avoir une influence négative sur la trajectoire d’une personne addicte. »

Des proches souvent laissés pour compte dans la prise en charge

Pendant longtemps, l’entourage des personnes souffrant d’addictions a été mis à l’écart des dispositifs de prévention et d’accompagnement, soit pour des questions de confidentialité, soit parce qu’il était perçu comme un facteur aggravant.

Aujourd’hui, les experts en prévention et en addictologie reconnaissent l’importance d’impliquer les proches dès les premiers signes de dépendance. « L’entourage est le mieux placé pour intervenir dès l’apparition de conduites addictives et aider la personne dans sa prise de conscience », souligne le docteur Blanc.

Les Centres de soins et d’accompagnement en addictologie (CSAPA) et plusieurs associations proposent ainsi aux proches, et notamment aux parents de jeunes addictes, des ressources pour comprendre la nature des addictions et les comportements associés.
Cette sensibilisation aide à réduire le fossé entre les perceptions des jeunes et celles des adultes. L’objectif est notamment de rétablir un dialogue familial sur les comportements à risque, en aidant les parents à assumer leur rôle de médiateurs face aux influences extérieures et à comprendre l’importance de leur propre exemple, notamment en matière de tabac et d’alcool.

« La méconnaissance du phénomène peut en effet aller dans les deux sens, celui de la banalisation ou de l’exagération », précise le docteur Blanc. « D’un côté, certains parents minimisent les comportements de consommation, les considérant comme des ‘‘rites de passage’’ normaux chez les jeunes. De l’autre, certains dramatisent la situation, interprétant chaque consommation comme un signe de dépendance avancée. » La difficulté réside donc dans la capacité à trouver le juste équilibre entre la formulation d’une inquiétude légitime et une attitude trop dramatique qui pourrait briser le dialogue avec l’adolescent.

Un défi générationnel et de perception

Les différences générationnelles dans la perception des risques compliquent souvent la discussion autour des addictions. « Le cannabis est aujourd’hui cinq à dix fois plus puissant que dans les années 1970, explique Jean Victor Blanc. « Certains parents ont tendance à le banaliser, par méconnaissance de sa forte teneur en THC aujourd’hui, alors que les dangers liés à cette substance sont infiniment plus graves qu’il y a quelques décennies. »

Cette difficulté à percevoir correctement les risques peut aussi être illustré avec l’exemple des écrans. « De nombreux parents s’inquiètent du temps passé par leurs enfants sur leur téléphone, devant leur ordinateur ou leurs jeux vidéos, rappelle le docteur Blanc. Mais cette sur-consommation d’écrans n’est pas forcément synonyme d’addiction. Nous utilisons tous les écrans dans notre vie de tous les jours, pour travailler, échanger avec des amis, effectuer des recherches en ligne, etc. La notion de cyberdépendance est très difficile à caractériser et les chercheurs en addictologie ne sont pas encore parvenus à établir une définition claire. Mais ce que l’on peut rappeler, c’est que comme pour les autres addictions, elle se traduit par un phénomène de perte de contrôle vis-à-vis de la consommation et par des conséquences tangibles sur la vie de l’individu (santé, vie sociale, conséquences financières, etc.). »

Soutenir l’entourage pour mieux accompagner l’addiction

Il ne faut pas sous-estimer l’impact psychologique que l’addiction d’un proche peut avoir sur ceux qui l’entourent. Conjoints, parents, amis, collègues peuvent jouer un rôle déterminant pour accompagner les personnes addictes et les aider à prendre conscience de leurs comportements. Ils ont besoin, eux aussi, d’un soutien. Ils sont souvent tiraillés entre la volonté d’aider et le besoin de se protéger et peuvent rapidement se sentir submergés par la gravité de la situation.

Lorsque des familles se retrouvent dépassées par des difficultés qui excèdent leurs compétences éducatives, l’objectif est de leur offrir rapidement des ressources pour éviter que la situation ne s’aggrave et que la communication ne se détériore. Ces dernières années, des espaces d’accueil et d’écoute se sont développés. Ouverts à tous, accessibles et sans jugement, ces lieux jouent un rôle clé en proposant de l’aide pour désamorcer des crises, ainsi que des temps de médiation et d’échanges avec d’autres parents. Les groupes de parole entre parents permettent des partages d’expérience précieux, en complément de l’intervention de professionnels de la prévention, de médecins de famille ou de pédiatres.

Le fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes remettra le prix Atout Soleil à 15 associations qui œuvrent chaque jour dans la lutte contre les addictions. Beaucoup d’entre elles développent des initiatives novatrices pour soutenir les proches de jeunes en proie aux addictions, ou pour agir en prévention dès le plus jeune âge. Rendez-vous le 3 décembre prochain à Paris pour découvrir les lauréats du prix Atout Soleil 2024 !

Je suis un bizut des mers du Sud !

Thomas Ruyant a retrouvé son bateau, son équipe, son public et ses supporters aux Sables d’Olonne, après une belle coupure familiale, loin des pontons et des foules passionnées. Il repousse d’heure en heure la montée du stress, des premières interrogations du départ d’une course hors norme dont il a patiemment, savamment, ordonné, organisé et structuré les moindres aspects. Le Nordiste est bien là où il voulait être, après ses deux riches expériences de 2016 et 2020, fier du projet monté avec son partenaire Advens, ses équipiers, ses techniciens, heureux de son bateau et de ces perspectives de régates planétaires au plus haut niveau, pour lesquelles il s’est si minutieusement préparé. Pourtant pas au point de revendiquer le moindre statut de favori. C’est au jour le jour, mille par mille qu’il écrira son Vendée Globe, oublieux de ses déboires passés, assoiffé d’aventures, humble devant la tâche. « Je suis un bizut des mers du Sud! »

« J’ai Vendée Globe ce week-end ! »

« Je suis dans l’état d’esprit que je cherchais. J’ai bien anticipé les choses, pour revenir aux Sables lundi dernier l’esprit libéré. J’ai coupé pendant 8 jours, avec mes enfants, sans penser Vendée Globe. J’ai bien dormi, bien mangé, fait du sport. Je ne ressens pas encore la pression. Je sais que la marée Nordiste de mes supporters arrive*. Ce sont des moments de partage important. Mais je suis pressé de partir. Je n’ai ni stress ni angoisse. On a navigué lundi avec le bateau et toute l’équipe. Un super moment. Je suis heureux de voir l’équipe fonctionner dans une belle ambiance, très efficace. Je suis heureux de faire ce chemin avec cette équipe-là. Je mesure le chemin parcouru. Je ressens de la fierté. J’ai le bateau que je voulais. Je le connais bien. C’est un super bateau de Vendée Globe. Je ne ressens pas du tout ce que j’ai vécu en 2016 et 2020. On découvrait alors les grands foilers en 2020. Aujourd’hui, je suis serein et à l’aise. Je sais ce qui m’attends. On fait de moi un habitué du Vendée. Or, ce n’est que mon troisième départ. Donc je vais tout redécouvrir et découvrir, des scenarii différents, des adversaires différents. D’autres on fait The Ocean race, des tours en Ultime.
Ma maturité vient d’une certaine maitrise de ces machines à grands foils.  On a été parmi les premiers avec ces grands foils. J’aime aller vite avec ces bateaux. J’y suis habitué. Grâce à tous les marins qui sont passés à bord, Antoine Koch, Morgan Lagravière, Sam… J’ai une meilleure connaissance de la technique. Nos bateaux sont complexes, rien n’est acquis.»

Le match va être dingue !

« 40 bateaux, c’est beaucoup. Il y a une quinzaine de grands marins capables de jouer aux avant-postes et on oublie probablement de sérieux outsiders. Toutes les équipes ont progressé et il y a un bel alignement des compétences. Il me faudra les observer de près car cela fait partie de la bagarre sur l’eau. On ne parle pas de marquage mais il faudra garder un oeil sur les vitesses, les comportements, voir qui est en forme, qui est à l’attaque. Si les analyses météos sont similaires, on a des bateaux qui peuvent optionner à quelques degrés près. Nos bateaux ouvrent le jeu avec leurs combinaisons de voiles singulières, leur formes particulières. La flotte sera groupée durant les 3 premières semaines, mais il y a un tel niveau que les écarts se feront sur de petits décalages.
Avec ce Vendée Globe, on n’est pas loin du challenge ultime, sur un truc hors norme. Je pars serein, sans m’interroger sur l’avenir. Totalement concentré sur mon Vendée. On a mis beaucoup d’énergie pour parvenir à cet état. Je suis fier de ce que l’on a fait. »

Morceau par morceau

« La météo du départ n’est pas encore établie. Cela change encore beaucoup. Je veux profiter de ce public, des amis, de la famille. Je veux offrir un beau spectacle. On devrait avoir du portant assez vite, jusqu’à l’équateur. Attention à ne pas prendre trop de retard si le départ est vraiment très mou.
Une Transat est un sprint, mais sur ce parcours, entrer dans les mers du sud placé est important, car cela peut partir par devant!  En Atlantique Nord, on n’est pas encore dans le dur du Vendée et cela peut partir vite. Une bonne descente de l’Atlantique est importante. Une fois dans le train des dépressions du Sud, d’énormes écarts peuvent se créer.
J’essaie de ne pas regarder trop loin. Réguler mon bateau dans la seconde, dans l’instant présent est jouissif. On se donne des objectifs à court, moyen et long terme. Je ne me projette pas sur l’arrivée, mais sur les premiers temps forts, Finisterre, Alizé, pot au noir… morceau par morceau. »

La clé de mon Vendée

« Chaque Vendée Globe est différent. Chaque histoire est différente. La météo et les concurrents construiront le scenario. L’arrivée dans le Grand Sud te change, dans ta façon de naviguer, de vivre. On sent l’onde, la longue houle qui vient de loin! Ca pousse fort. Là, tu comprends que tu as changé de planète. Et pourtant, il faudra toujours continuer le sport, la régate, la compétition! C’est cela qui me motive, me donne envie, aller vite, en sécurité, pied au plancher, sur un bateau solide et éprouvé. Mais j’ai surtout envie de préserver le beau travail qui a été fait sur le bateau. Il faudra savoir le protéger, lever le pied par moment. Trouver ces compromis sera la clé de mon Vendée. »

*900 supporters assisteront au départ dimanche !

Il est libre Max

« Il met de la magie, mine de rien, dans tout ce qu’il fait. Il a le sourire facile, même pour les imbéciles. Il s’amuse bien, il n’tombe jamais dans les pièges. Il s’laisse pas étourdir par les néons des manèges. Il vit sa vie sans s’occuper des grimaces. Que font autour de lui les poissons dans la nasse. Il est libre Max, il est libre Max. Y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler. » Les paroles d’Hervé Christiani conviennent à Maxime Sorel qui dimanche à 13h02 prendra le départ, à bord de V and B – Monbana – Mayenne, de son deuxième Vendée Globe, cet unique Tour du Monde sans escale et sans assistance remporté entre autres par Titouan Lamazou, Michel Desjoyeaux, Armel Le Cleac’h et François Gabart.

Cela sera alors le départ d’une aventure XXL pour le marin originaire de Cancale après une participation remarquée il y a quatre ans (10ème). Le golfe de Gascogne, l’anticyclone des Açores, le fameux pot au noir, l’anticyclone de Sainte-Héléne, Bonne Espérance, le redouté Océan Indien, Leeuwin, le grand sud, le point Némo, le cap Horn, le parcours du Vendée Globe est truffé d’obstacles océaniques à franchir, d’incertitudes météorologiques, de luttes contre soi-même aussi, d’épreuves physiques et techniques. 

Le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose est prêt. Depuis la mise à l’eau de son foiler en juin 2022, celui qui a gravi l’Everest, le vrai, et son équipe, se sont préparés pour la dernière grande expédition sportive mondiale. Maxime a englouti les milles jusqu’à faire gronder son Dragon des Océans, cinquième de la Route du Rhum et de la Transat CIC, souvent dans les bons coups. Il est libre Max pour performer et possiblement accrocher un top 5 à l’arrivée fin janvier aux Sables d’Olonne et face à une concurrence particulièrement aiguisée de 39 navigatrices et navigateurs aux dents longues et qui s’apprêtent à faire rêver les foules.

Dans quelle mesure, te sens-tu libre dans la vie ?

Je n’ai pas l’impression de m’empêcher de vivre certaines choses. Oui j’ai l’impression d’être libre en quelque sorte. Je fais mes choix et je les assume. C’est rare pour moi de faire quelque chose que je regrette même s’il y a une réflexion en amont. J’ai besoin d’être bien entouré mais pas que l’on m’emprisonne. Ma liberté c’est également de grands moments de plénitude dans mes aventures. En mer, c’est difficile de sentir ces instants car c’est un exercice d’endurance fort, plus de deux mois par exemple sur le Vendée Globe. J’ai senti cette plénitude, sorte de grande liberté entre le camp 4 et le sommet de l’Everest par exemple et c’est d’ailleurs difficile à décrire. Je l’ai aussi vécu entre le 50ème kilomètres de la CCC et l’arrivée. Là, tu as l’impression qu’il y a une énergie particulière qui arrive et qu’il peut se passer de chouettes trucs sans visualiser la fin. Pour revenir à la course à la voile, j’ai tendance à canaliser ces sensations et à les garder pour la fin. J’ai par exemple été frustré lors des dernières 24 heures de mon dernier Vendée Globe de ne pas pouvoir lâcher les chevaux mentalement sur ma dernière ligne droite, la faute à une méchante dépression. J’ai ressenti tout de même quelques moments de grande liberté, de succès également lors de cette épreuve notamment lorsque j’arrive à réparer mon J2 au prix d’un effort quasi surhumain. Au moment où j’arrive à nouveau à hisser cette voile, lors de la réparation, je sentais que c’était un truc unique, l’émotion était énorme, je pleurais. 

À l’approche du départ de ton deuxième Vendée Globe, repenses-tu à ton premier ?

J’ai occulté mon premier Vendée Globe. Une course ne ressemble jamais à l’autre. J’ai pris le bon dans le but de préparer celui-là. Je vais revivre une nouvelle aventure et basta.

Qu’as-tu appris en 4 ans ?

Nous avons 4 fois plus de salariés dans mon entreprise. On a 4 fois plus de courses réalisées en IMOCA. J’ai vécu beaucoup d’aventures extra voile avec l’Everest notamment, le Kilimandjaro. Mon corps est chiffré grâce à une préparation physique très pointue. C’est aussi de nombreuses rencontres. En 2014 après la Route du Rhum, jamais je n’aurais pensé en arriver là. Je n’ai pas vraiment changé. Je suis toujours aussi “chiant” avec les personnes avec qui je travaille. J’ai vieilli quand même. Je ne vois pas les années passer. J’ai envie d’aller plus loin et pas toujours dans la voile qui est mon métier. Je suis très animé. Je prends autant de plaisir à faire une randonnée en famille qu’à prendre le départ du Vendée Globe. Je mets toujours beaucoup d’énergie.

Tes atouts, tes faiblesses ?

Je veux toujours rendre une copie parfaite. C’est une faiblesse à mon avis. Je me mets beaucoup de pression par rapport à l’enjeu. En bateau, cela se démontre par le nombre de manoeuvres sur 24 heures. J’ai tendance à faire des changements de voiles ou des manoeuvres pour pas grand-chose alors qu’un empannage suffirait. Je dois être plus patient, accepter d’attendre. Qu’est ce qui fait que j’ai toujours besoin d’être perfectionniste ? Je travaille cet aspect. Côté atout, plus c’est dur pour les autres, plus j’ai l’impression que c’est facile pour moi. C’est un sacré avantage en mer à mon avis. En première année d’IUT, j’avais eu une très mauvaise note. Je me vois me regarder dans le rétroviseur me disant mais qu’est ce que tu fais là. À partir de ce jour, je n’ai plus rien lâché et j’ai fini par devenir ingénieur.

Qu’est ce qui te fait reprendre le départ du VG ?

Ce sont des bateaux totalement dingues. Quand on voit notre bateau à l’image, on se dit que ce n’est pas nous à bord. Abattre des moyennes délirantes, voler est très, très grisant notamment à plus de 25 nœuds dans des mers déchaînées. Voilà pourquoi je repars.

Comment te situes-tu par rapport à ta concurrence ?

Nulle part. Je ne m’intéresse pas à ma concurrence, vraiment et très sincèrement. Les plus belles courses que j’ai faites, la Route du Rhum et la Transat CIC, c’est vraiment quand je vis ma vie à bord sans me focaliser sur ma concurrence. Je fais ma course. Je ne suis pas les autres. Je fais mes trajectoires. Je ne télécharge d’ailleurs pas toujours les fichiers météos.

Quel est ton rapport à la solitude ?

Il y aura forcément des coups de mou sur le Vendée Globe mais j’ai l’expérience de mon premier où j’avais eu lors de la descente de l’Atlantique de véritables manques des autres. J’avais d’ailleurs beaucoup écrit sur la solitude. Là, je me sens prêt à être seul alors que ce n’est pas dans mon tempérament. Je suis plus un homme de collectif.

Quelles sont tes fiertés ?

Avec mon frère Jérémy, nous sommes arrivés à un projet génial et très abouti avec un budget bien moins important que les grandes équipes. C’est une fierté pour un gars comme moi qui coulait du béton et pour un prof de sport comme mon frère. Nous sommes des autodidactes complets. Nous avons fédéré. Nous avons un top stand en immersion sur le village du Vendée Globe. 2 millions d’euros de budget par an, 1 million pour le bateau, 1 million pour le reste, nous sommes le meilleur ratio qualité-prix du circuit IMOCA.

Tu vas te divertir à bord ?

Je vais me faire envoyer les news de la F1, mon père me fait suivre pas mal d’actus, j’ai des films à bord et un tableau excel !

Sam Goodchild: The Vendée Globe – it’s scary and exciting all at the same time

The British solo sailor Sam Goodchild is not one to get carried away in the heat of the moment, but even he can’t hide his excitement as he edges ever closer to his first participation in the Vendée Globe solo round-the-world race.

Now just a few days from the start from Les Sables D’Olonne on November 10th, Goodchild, who races alongside Frenchman Thomas Ruyant in the Lorient-based TR Racing team, has been spending a few days back at home after delivering his boat to the race village.

“I’m excited and aware of how lucky I am to be here and trying to savour the moment a bit,” said the 34-year-old Englishman who lives with his French wife and two children in Lorient. “The Vendée Globe is something I first wanted to do pretty much 20 years ago and now we are here at last  – so yeah, it’s scary and exciting all at the same time.”

The skipper of VULNERABLE, the battle-hardened 2019 Guillaume Verdier-designed foiler formerly named LinkedOut, said arriving into Les Sables d’Olonne and taking the boat up the famous canal to the race village was surprisingly routine. But then he got to the dockside in the Port Olona marina and it began to dawn on him that the Vendée Globe was starting to become a reality.

“It didn’t really hit me until we were on the dock and there were all the flags and the other boats and the activity amongst the shore crews and people asking you about how excited you are. Then you start thinking about it and I guess it’s quite a big deal, isn’t it ?” he reflected.

After spending a week at the home of the greatest solo race of them all “soaking up the atmosphere,” it was time to get back to the family for the last time before the final build-up to the race start. Goodchild has been “chilling out,” taking care of last minute personal items – like popping out to buy toothbrushes and two tubes of toothpaste – and checking in regularly with his boat captain Robin Salmon to make sure everything is just as he wants it.

He admits that along with the excitement there are some pre-start nerves as the start of his first solo round-the-world race draws ever closer. “It’s going into the unknown and spending time on my own I guess, so you never know how things are going to turn out and there is definitely a bit of apprehension there,” he said.

The sailor who produced a stunning first season in the IMOCA class last year to win the IMOCA Globe Championship, is regarded by many as a potential winner of this race at the first time of asking even though his boat is not of the latest generation. That is a reflection of Goodchild’s competitiveness and experience, his excellent temperament for solo offshore racing and his boat’s long record of success in single and double-handed racing.

Taken together it’s turned him into the “great outsider” in the 40-strong field, but Goodchild himself is not thinking along those lines, as he made quite clear. “Honestly, I don’t really spend much time thinking about it at all,” he said. “I am focused on trying to put myself in the best position to comlete finish the race. I’m not even thinking about a podium or a top-10. I am just thinking about the choices we have made on the boat and what we can put in place to increase my chances of finishing.”

Goodchild and Ruyant are in a unique position in the IMOCA fleet in the way they have benefited from being part of one team with two skippers and two boats in the build-up to this race. Both boats carry the same name in VULNERABLE, as part of a mission by Alexandre Fayeulle, chairman of the team’s founding partner, the cyber security leader Advens, to tackle the causes of environmental and social crisis in modern society. And, as Goodchild points out, this has been a hugely positive structure.

“It’s definitely unique to be preparing a Vendée Globe with two boats in the same team. And it’s been a very healthy and very constructive relationship which was the aim from the start, so that’s great,” he explained. “The goal was to have two boats in the best condition possible at the start. I think we’ve done a good job of helping each other, and probably the natural difference being that this is my first Vendée Globe and Thomas’s third. He’s going very clearly for the win and I’m going more for just finishing, which means it isn’t a direct competition of him versus me, if you like.”

Goodchild has talked in the past of the enormous benefit to him of being surrounded by a team of experienced people who have done it all before and he noticed this more clearly than ever after his boat dismasted near the Azores in June, during the New York Vendée-Les Sables D’Olonne race. That mishap could have seriously impacted a less well-organised team, but TR Racing responded smartly, secured a brand new spare mast and got the boat back in the water ahead of schedule.

“Having a team around me who have prepared this boat for a Vendée Globe before is a massive boost,” said Goodchild. “But the second element is the reactivity and professionalism when issues come up. If you look at that dismasting, for example, the problem was resolved quickly and efficiently and didn’t impact us at all because we are surrounded by people who have got the experience to find a solution to make it happen in the quickest and easiest way possible.”

That dismasting was the third in Goodchild’s career, having been on the Ultime Spindrift when she lost her rig at the start of a Jules Verne record attempt and then lost his rig in the Route du Rhum when sailing a Class 40. He says he tries to use those experiences in a positive way.

“You definitely learn stuff from all those experiences. This is a sport where it is an endurance challenge and finishing the race is part of the way to win them. But finishing is a big deal and you can think of some great sailors who struggled to finish the Vendée Globe. So you learn from all these things and the idea is to use them to make you stronger. So definitely, it is an experience, it’s a strength and it’s something you learn to deal with and build on, whether that’s sailing differently, preparing differently or how hard you push in different conditions,” he said.

Finally, there’s the good luck charm. In Goodchild’s case it is becoming quite a well known one thanks to social media. It’s a little blue unicorn that Goodchild’s daughter gave him in 2019 at the beginning of the Transat Jacque Vabre and it will be sailing every mile of his Vendée Globe with him at the chart table of VULNERABLE.

“She’s not feeling particularly nervous about the Vendée Globe,” he offered with a broad smile, “that’s because she’s already done The Ocean Race, so it’s no big deal!”