Mewen Tomac au top avant 2024 !

Le nageur soutenu par la Banque Populaire du Nord, Mewen Tomac, a nagé fort, très fort ces derniers jours. L’amiénois repart de Roumanie et du Championnat d’Europe petit bassin avec pas moins de quatre médailles. Il est champion d’Europe en 50 et 100 mètres dos, médaillé de bronze sur le 200 mètres avec un record de France qu’il avait déjà battu cette année soit 1mn 48 secondes et 55 et une médaille d’argent en relais 4×400 mètre nages mixte. Avec Anaïs mai Desjardins et Théo de Ramecourt en kitefoil, Erika Sauzeau en para-aviron et Maxime Beaumont en Kayak, la Banque Populaire du Nord, Partenaire Premium de Paris 2024, est prête pour l’année sportive à venir…

« Ce sont mes premières grandes victoires internationales. Cela fait vraiment plaisir. Je ne m’attendais pas à ça » déclare Mewen. « J’avais du mal à juger le niveau européen en petit bassin. J’ai vu et bien vu ! Je suis également content d’avoir établi un nouveau record de France sur 200 mètres dos. Tout a été génial la semaine dernière. J’étais vraiment dans de bonnes dispositions. Je vais participer le week-end prochain à un meeting en grand bassin à Amiens puis je vais couper pendant 10 jours avant de reprendre l’entraînement pour mes grandes échéances. Je pense surtout au Championnat de France de juin qui me permettra, j’espère, de me sélectionner pour Paris 2024. »

La Banque Populaire du Nord et les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024

Dans la continuité de l’engagement premium du groupe BPCE avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la Banque Populaire du Nord s’associe à ce grand défi et a initié un programme de soutien de sportifs dès 2020.

Également partenaire historique du monde de la voile, la Banque Populaire du Nord et sa marque Crédit maritime ont donc constitué une équipe de cinq sportifs réunis autour de deux points communs : la pratique d’un sport nautique et la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

La Banque Populaire du Nord accompagne ainsi Anaïs-Mai Desjardins en kitefoil, Erika Sauzeau en para aviron, Maxime Beaumont en kayak, Théo de Ramecourt en kitefoil et Mewen Tomac en natation.

Anaïs Mai Desjardins en quelques lignes : 23 ans, dunkerquoise, Vice-championne de France 2021 en kitefoil catégorie senior, Championne de France Espoirs kitefoil 2019, championne d’Europe Junior Kitefoil 2018, championne du Monde de Kitesurf 2017 – « tour mondial Kitefoil Goldcup », Championne d’Europe U19 en Kitefoil, étudiante en 4ème année de Médecine à Lille.

Erika Sauzeau en quelques lignes : 41 ans, mère de jumeaux, membre de l’armée des champions, originaire de Beauval dans la Somme, picarde affirmée, Erika a terminé troisième des Jeux Paralympiques de Tokyo fin août 2021 en aviron, dans la catégorie PR3 qui concerne les athlètes ayant des problèmes aux membres inférieures.

Maxime Beaumont en quelques lignes : 41 ans, boulonnais, kayakiste, 3 participations aux Jeux Olympiques, Vice-champion olympique 2016, 4 médailles mondiales, 6 médailles européennes dont un titre en 2019, 18 médailles en coupe du monde dont le bronze en 2022, 17 titres de champion de France, 9ème en K1 200m des Jeux de Tokyo.

Théo de Ramecourt, en quelques lignes : 26 ans, originaire de Cayeux sur mer, 4e au championnat du Monde 2022, Champion du Monde 2021 et Champion d’Europe 2021 de Kitefoil.

Mewen Tomac, en quelques lignes : 22 ans, Champion de France 2022 en 50m dos et 200m dos et demi-finaliste aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en 100m dos.

La Fondation pour le Pacte de Performance

Anaïs, Erika, Maxime, Théo et Mewen sont soutenus par l’intermédiaire de la Fondation pour le Pacte de Performance qui a pour mission principale de promouvoir le sport comme vecteur de lien social, à travers des actions innovantes et reproductibles visant à soutenir, développer et faciliter l’insertion sociale et professionnelle dans et par le sport, la prévention de la santé ou encore la promotion du sport pour les personnes en situation d’handicap. La Fondation du Sport Français, Fondation Henri Sérandour est reconnue d’utilité publique.

L’ambition de la Banque Populaire du Nord à travers ces partenariats :

L’ambition de la Banque Populaire du Nord est d’aider à la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 dans toutes ses composantes :
• la réussite sportive,
• la dimension éducative et solidaire,
• la réussite économique.
Pour la Banque Populaire du Nord cette ambition se traduit par :
• l’accompagnement de sportifs préparant Paris 2024 ;
• l’accompagnement de structures favorisant la pratique inclusive du sport et le développement de ses valeurs positives ;
• l’accompagnement des acteurs économiques régionaux privés et publics, afin qu’ils puissent bénéficier des opportunités économiques apportées par l’organisation des jeux ;
• la mise en place d’une politique interne de développement de la pratique.

A propos de la Banque Populaire du Nord :

« Créateurs de liens, nous accompagnons durablement et avec dynamisme ceux qui vivent et entreprennent sur notre territoire et sur son littoral ».

La Raison d’Être de la Banque Populaire du Nord, en résonnance avec son statut de banque régionale coopérative, traduit l’engagement de la Banque sur son territoire et auprès de ses clients particuliers, artisans, commerçants, agriculteurs, professions libérales et entreprises dans les domaines de la banque et de l’assurance depuis plus de 100 ans. L’offre de services et d’expertises de la Banque Populaire du Nord est distribuée au travers de marques et d’entités historiques qui composent la Banque Populaire du Nord : Banque Populaire du Nord, JPM Banque d’Affaires, Crédit Maritime et la Banque de la Transition Energétique par Banque Populaire du Nord.

Banque régionale coopérative dont le capital est détenu par ses 120 000 sociétaires, la Banque Populaire du Nord fait partie du 2e groupe bancaire en France : BPCE. Forte de ses 1 100 collaborateurs, elle accompagne aujourd’hui 338 000 clients sur le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l’Aisne et les Ardennes. Elle maille son territoire avec 126 agences de proximité, 3 agences patrimoniales, 6 Centres d’Affaires d’Entreprises.

Thomas Ruyant à bon port !

Thomas Ruyant en a terminé ce matin peu avant 9 heures avec sa longue transat retour vers Lorient. Le vainqueur de la Transat Jacques Vabre (en compagnie de Morgan Lagravière), a vécu un « retour à la base » pour le moins contrasté, entre l’euphorie d’un record de vitesse, et ce nouveau chrono de la plus longue distance parcourue en 24 heures, et la déception de devoir mettre sa course entre parenthèses suite à la déchirure de sa grand-voile. C’est sous voiles d’avant seules qu’il a parcouru plus de la moitié de la course, sans jamais se départir d’un esprit de compétition et de bien figurer, qui lui ont permis de tenir de très honorables moyennes. FOR PEOPLE valide avec cette transat, son inscription au Vendée Globe. Thomas a pu prendre ses marques en solitaire à bord de son plan Koch Finot-Conq millésimé 2023. Il tire un bilan plus que positif de cette riche saison, pour lui-même bien sûr, pour l’équipe sportive et ses trois fantastiques skippers de l’écurie TR Racing, Morgan Lagravière, Antoine Koch et Sam Goodchild, et pour toute l’équipe technique qui aura, de mains de maitres, préparé deux voiliers au plus haut niveau de performances de la classe. Sam Goodchild remporte en effet le titre de champion IMOCA, autre motif de satisfaction pour Thomas, initiateur et fondateur de cet original attelage à deux bateaux performants, We Sail for People and Planet, accélérés par ce formidable partenaire technique et financier, Advens, et également Leyton tout en soutenant le réseau Entourage et le fonds citoyen Team for The Planet.

FOR PEOPLE est arrivé aujourd’hui mardi 12 décembre à Lorient, terme de Retour à la base. Thomas Ruyant prend la 17ème place de l’épreuve, sur 31 voiliers au départ. Son temps de course est de 11 jours, 15 heures, 59 minutes et 46 secondes. Il a parcouru sur l’orthodromie 3 497,4 milles, à 12,5 noeuds de moyenne. Il a parcouru sur le fond, 4 472 milles à 16 noeuds de moyenne.

Thomas Ruyant :
« J’avais bien en tête cette idée de record dès le départ. Je savais qu’on allait naviguer devant un front pendant un long moment. Mais on était au vmg, pas l’allure la plus rapide, mais il y avait possibilité de faire un long bord en ligne droite. C’était donc jouable. C’était aussi un moment de la course où il fallait que je recolle au paquet de tête. Ce que j’ai fait. J’ai saisi l’opportunité. La mer était lisse et plate. Ce record tenait depuis 2017. Il était temps qu’ils soit battu. Il sera rebattu prochainement, avec nos machines actuelles. Si on devait se focaliser uniquement sur ce record, on choisirait de meilleures allures et il tombera. On avait essayé de battre ce record il y a deux ans. Mais on n’avait pas trouvé les conditions. Je suis très content d’avoir pu réaliser cela.

Deux transats coup sur coup, ce n’est pas facile. Morgan et moi avons mis beaucoup d’énergie, en nous dépensant sans compter, durant la Transat Jacques Vabre, sans penser à la transat à suivre. 10 jours pour récupérer, ce n’est pas beaucoup. Mais je suis content de ce Retour à la base, qui m’a permis de me mettre à nouveau dans la peau d’un solitaire. Malgré la déchirure de ma GV, j’ai pu observer pas mal de choses sur la vie à bord de ce nouveau bateau.

Cette avarie m’est arrivée tôt dans la course. La déchirure est survenue alors que je réparai mon souci de safran. J’étais revenu dans la course. J’allais vite. J’avais une carte à jouer. Mais je n‘ai pas lâché après la perte de ma GV. Je n’étais pas en mode croisière. J’ai fait avancer au mieux. Je ne m’en suis pas trop mal sorti. Dans la foulée du record, c’était un peu décevant mais cela ne m’a pas affecté plus que ça.

A chaud, le bilan de l’année est positif. C’est une super saison, passée à découvrir et à mettre au point ce super bateau. On gagne la première course de l’année (Guyader Bermudes 1000 race). On a eu quelques soucis techniques dans la Fastnet Race alors que nous étions en tête. La réactivité de l’équipe a été fantastique. Tout le monde s‘est mobilisé pour nous livrer au départ de la Transat Jacques Vabre un bateau parfait. Il reste du travail pour notre chantier d’hiver. On termine sur une note contrastée avec cette grand voie déchirée. Mais toute l’équipe a montré de belles choses. On a montré les crocs, on a gagné des courses, on a fait des podiums, on a signé des records… Le fonctionnement de l’équipe a été super. On est sur des rails et sur le bon timing de préparation pour le Vendée Globe 2024 – 2025..

Le niveau d’engagement augmente. Mais je sais où mettre le curseur. Je suis à l’aise avec mon bateau. Je vais vite au portant et ça, c’est top pour le Vendée Globe. Les concurrents vont vite aussi, mais ils ont vu ce que l’on sait faire. On est au niveau. Il faudra compter sur nous.

Le fonctionnement de toute l’équipe a aussi profité à Sam. Sa façon de naviguer est impressionnante. Il est champion IMOCA et je suis fier pour lui, et pour l’équipe. TR Racing a été présente cette année. Nos deux bateaux sont sur le devant de la scène. Sam sera peut être LE concurrent le puis sérieux pour le Vendée Globe… Je tiens à remercier vivement Advens sans qui nous ne serions pas là, Leyton qui est arrivé à nos côtés en 2023. Enfin, je suis très heureux que nous puissions avec nos performances mettre en lumière le Réseau Entourage et Team for the Planet. Il n’y aura pas de transition écologique sans justice sociale. »

The bronze Man !

Sam Goodchild termine sa première transat en solitaire en Imoca à la troisième place de « Retour à la base », course entre Fort de France et Lorient. Le skipper de FOR THE PLANET signe par la même occasion la cinquième troisième place de l’année. Il aura en effet pris le bronze lors des 5 épreuves au programme de la saison, en compagnie de son co-skipper Antoine Koch. Une telle régularité dans le haut des classements est assez unique, et positionne le jeune (34 ans) Britannique parmi les top outsiders du prochain Vendée Globe. Il est la force émergente du circuit IMOCA, qui aura toute au long de la saison étonné par sa fraicheur, sa régularité, son sang froid à toute épreuve, et sa capacité à tirer le meilleur d’un voilier bien né en 2019, face aux foilers de la toute dernière génération. Cette constance dans la performance lui vaut de terminer l’année en tête des Imoca Globe Series, le championnat de la classe. Il devance Yoann Richomme et Jérémie Beyou.

Sam Goodchild a intégré au printemps dernier seulement l’écurie de course au large TR Racing de Thomas Ruyant. Le soutien de toute une équipe constituée, et la mutualisation de tous les retours d’expérience des deux bateaux du team, FOR PEOPLE de Thomas Ruyant, et son FOR THE PLANET, a incontestablement facilité son apprentissage du plan Verdier de 2019, et son épanouissement au plus haut niveau de la classe. Ses 5 podiums pour autant de courses disputées, ajoutés aux deux victoires de FOR PEOPLE (Guyader Bermudes 1000 race et Transat Jacques Vabre) traduisent d’éclatante manière la pertinence et l’efficacité de cette écurie à deux têtes dirigée par Thomas Gavériaux, unie dans un effort commun, au service de la performance sous l’égide d’un partenaire-acteur, le leader de la cybersécurité Advens et son Président et fondateur Alexandre Fayeulle, et également le cabinet Leyton le tout pour accompagner au sein du collectif We Sail for People and Planet le fond citoyen Team for the Planet et le réseau Entourage.

Sam Goodchild – FOR THE PLANET
« Je suis hyper satisfait. Il ne faut pas dire qu’on est fatigué de finir troisième, même si c’est la cinquième fois cette année. On joue avec des bateaux plus récents, face à des skippers très expérimentés. C’est rassurant et cela nous met en confiance.
Une transat en solo et en Imoca, c’est dur ! La vie à bord n’est pas facile. On continue de travailler sur l’ergonomie. Toutes les manoeuvres sont difficiles et on doit toutes les appréhender avec anticipation et le plus grand soin. Tout est chronophage et énergivore. C’est vraiment l’énergie du marin qui est le facteur limite sur ces bateaux.
De manière général, je me suis bien amusé, plus que je na le pensais au départ. J’en ai bien profité.
Ces résultats sont inespérés ! J’ai commencé The Ocean race il y a un an, et on gagné 3 étapes sur 4 avec Holcim-PRB, et avec FOR THE PLANET et Antoine Koch, on fait podium sur toutes les étapes de la saison avec un bateau plus ancien, on ne s’y attendait pas. C’est aussi la preuve de la qualité et de la puissance du team à deux bateaux FOR PEOPLE et FOR THE PLANET. Il fallait oser un tel projet. Et ça marche !
On cherche toujours à s’améliorer, à trouver de meilleurs réglages, à travailler sur les pilotes…. On poursuit le travail sur l’ergonomie du bord pour plus de confort en solo. A présent, j’aspire à me reposer, en famille et sans le bateau ! »

Retour à la base en bref :

Sam Goodchild à bord de l’IMOCA FOR THE PLANET a franchi la ligne d’arrivée de « Retour à la base » ce dimanche 10 décembre 2023 à 0 heure et 43 minutes. Il prend la troisième place de l’épreuve. Son temps de course est de 9 jours, 07 heures, 43 minutes et 21 secondes. Il parcouru sur l’orthodromie 3 497,4 milles, à la vitesse moyenne de 15,6 noeuds. il a en réalité parcouru 4 357,1 milles sur le fonds, à la vitesse moyenne de 19,5 noeuds. Il termine à 7 heures et 39 minutes du vainqueur Yoann Richomme.

Un programme de navigation 2024 exceptionnel, pour le trois-mâts qui transportera la Flamme Olympique de Paris 2024 depuis la Grèce !

La Fondation Belem Caisse d’Epargne dévoile ce jour son programme de navigations 2024, construit autour du transport méditerranéen de la Flamme Olympique de Paris 2024 (Athènes-Marseille // 27 avril – 8 mai 2024) : 25 navigations Belem inédites sont proposées à tous, depuis la Grèce jusqu’à l’Ecosse et jalonnées de 11 escales et participations du trois-mâts aux grands évènements maritimes 2024.

Le plus grand rôle de sa vie

« Notre programme 2024 a été pensé autour de la grande navigation qui verra le Belem amener, en France depuis la Grèce, la Flamme Olympique de Paris 2024, portée par une vingtaine de jeunes issus des territoires des Caisses d’Epargne, mécènes historiques du trois-mâts » déclare Christelle de Larauze. « Cette navigation est un honneur pour le Belem qui va jouer le plus grand rôle sa vie. Entre Athènes et Marseille, nous allons vivre des séquences très fortes avec des jeunes découvrant la vie en équipage. L’intensité sera à son paroxysme le 8 mai à Marseille : un milliard de téléspectateurs dans le monde suivra l’arrivée de la Flamme de Paris 2024 à bord du Belem dans la cité phocéenne ».

Un programme de grande amplitude pour embarquer un millier de navigants

En 2024, le Belem va embarquer plus d’un millier de navigants, qui choisiront leur place parmi les 25 navigations proposées à tous, d’une durée comprise entre 2 et 9 jours. En avril, le Belem évoluera depuis Sète jusqu’à Athènes, empruntant les bouches de Bonifacio et le détroit de Messine pour rejoindre la Sicile et ses volcans. Les navigations en eaux helléniques -Catane-Olympie 12-16 avril puis Olympie–Athènes 15-23 avril- seront exceptionnelles. « La Fondation innove en 2024 » enchaîne la déléguée générale de la Fondation Belem Caisse d’Epargne « puisque nous venons enrichir ces deux navigations d’une excursion le 16 avril pour assister à l’allumage de la Flamme de Paris 2024 dans le site historique d’Olympie. » Au printemps, le Belem contournera l’Espagne et le Portugal par les îles Baléares et le détroit de Gibraltar puis remontera la côte atlantique. En été, le Belem piquera au nord pour faire le tour de l’Irlande en passant par les îles –  Scilly et celle de Man – touchant ainsi l’Ecosse et l’Angleterre. A l’automne, le Belem regagnera les côtes normandes et bretonnes puis embarquera les mousses de la Marine en rade de Brest avant de rejoindre La Rochelle en guise de dernière navigation (18-20 octobre). Il hivernera dans la ville blanche.

Un navire très attendu par son public en 2024 sur 11 escales festives et évènementielles

Si le trois-mâts Belem naviguera beaucoup en 2024, il prendra néanmoins le temps, tout au long de son exceptionnel périple, d’ouvrir ses ponts au plus grand nombre dans 11 différents ports : Cannes (12-14 mars), Toulon (16-21 mars), Antibes (23-24 mars), Escale à Sète (26 mars-1er avril), Athènes- Port du Pirée (24-26 avril) et Marseille (9-12 mai) autour du parcours de la Flamme de Paris 2024, puis les premières fêtes maritimes de La Rochelle (20-23 juin) , Bordeaux fête le Vin (27- 30 juin), Brest 2024 (12-17 juillet), les fêtes maritimes de Douarnenez (19-20 juillet) et enfin les journées du patrimoine à Saint Malo (21-22 septembre).

Une victoire et une cascade de succès !

Thomas Ruyant a, tôt ce matin, remporté en compagnie de Morgan Lagravière, la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre, catégorie IMOCA. Il signe ainsi un exploit unique, en s’adjugeant les trois dernières grandes courses classiques du circuit, Transat Jacques Vabre 2021, (déjà avec Morgan,) Route du Rhum – Destination Guadeloupe en solitaire, et de nouveau la transat entre Le Havre et Fort De France. Le Dunkerquois rajoute ainsi avec ce troisième succès consécutif, une nouvelle ligne unique et singulière à son palmarès, tout en demeurant à ce jour le seul marin à avoir remporté une victoire en transat à bord de tous les supports monocoques de course au large, Mini 6,50, Figaro, Class40 et IMOCA. Conserver son titre au départ du Havre face à une flotte record de 40 IMOCAs relevait de la gageure, pour un voilier seulement lancé au printemps dernier, et dont la mise au point avait nécessité un chantier estival. Comme il y a deux ans, comme l’an passé en Guadeloupe, Ruyant, Lagravière et FOR PEOPLE signent une incontestable victoire, qui prend aux yeux du collectif mis en avant par le projet sportif de l’écurie TR Racing, une résonance particulière. Donner du sens à la performance est en effet devenu le credo de Thomas, de son équipe, de ses partenaires, Advens et Leyton, et cette victoire est d’autant plus belle qu’elle va accélérer la reconnaissance et l’action du Réseau Entourage et du fonds citoyen Team for the Planet réunis au sein du collectif We Sail for People and Planet.

Thomas Ruyant :
“Je suis avant tout heureux pour l’équipe, pour tous les gars qui ont travaillé comme des fous depuis la mise à l’eau du bateau en début d’année, tout l’été ensuite, après à notre avarie du Fastnet. On revient de loin ! On est parti du Havre le couteau entre les dents, mais avec peu de certitudes car nous avions en définitive très peu navigué. Le bateau est tout simplement fabuleux, dure, bruyant, mais fabuleux ! et la complicité avec Momo a fait le reste ! On a beaucoup donné car on a passé beaucoup de temps à barrer. Je ne me focalise pas sur les résultats, double victoire sur cette Jacques Vabre, victoire sur la Route du Rhum. Je suis juste content d’être là, et de pouvoir concrétiser le travail de l’équipe. Je crois qu’on a fait les bons choix, techniques et humains avec Alexandre Fayeulle, et le talent de l’équipe a fait le reste. »

Morgan Lagravière :
“On est content que tout s’arrête, notamment le bruit infernal des foils à haute vitesse. On est dans l’émotion, car on sait d’où on vient, et on connait le travail énorme abattu par toute l’équipe pour nous permettre d’être ici. On est dans la dynamique souhaitée en début d’année, avec tout ce collectif à deux bateaux. Deux voiliers d’une même écurie sur le podium, c’est génial ! Vivre pour la seconde fois consécutivement ces moments avec Toto, c’est magique. Et que dire de son triplé historique en rajoutant sa victoire sur la Route du Rhum ! Il y a eu énormément d’engagement, d’investissement dans cette transat. On égale notre résultat de 2021, mais sur la forme, on a fait encore mieux. »

Solidaires En Peloton, Thibaut Vauchel – Camus et Quentin Vlamynck gagnent la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre

Thibaut Vauchel – Camus, 45 ans, et Quentin Vlamynck, 32 ans, après une saison de haut vol à bord de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ambassadeur depuis plus de 10 ans des patients atteints de la Sclérose En Plaques, remportent la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre.

C’est la deuxième grande victoire du marin malouin – guadeloupéen sur une traversée de l’Atlantique après The Transat 2016 en Class 40 et la première pour Quentin Vlamynck, à bord d’un trimaran de 50 pieds.

Thibaut Vauchel – Camus avait cette ambition depuis son intégration dans le circuit Ocean Fifty. C’est fait depuis aujourd’hui et le passage de la ligne d’arrivée à Fort-de-France à 20 heures 7 minutes et 40 secondes (heure martiniquaise) en 11 jours, 11 heures, 22 minutes et 27 secondes.

Le duo qui soutient la Fondation ARSEP rend une copie parfaite. Il avait remporté l’acte 1 de cette Route du Café entre Le Havre et Lorient. Puis, depuis le nouveau départ du Morbihan, les tempêtes étant passées par là, Solidaires En Peloton n’a quasi jamais quitté la place de leader négociant parfaitement le passage d’une grande dorsale anticyclonique au nord de Madère.

Avec ses routeurs, Eric Mas et Fred Duthil, le duo de Solidaires En Peloton a ensuite toujours fait les bons choix accélérant inexorablement dès que les conditions de portant étaient au rendez-vous. Malgré l’abandon malheureux d’une partie de la flotte des Ocean Fifty, Thibaut et Quentin, très communicatifs quant à leur joie d’être en mer, réalisent une sacrée performance. Cette victoire est également celle des partenaires du Défi Voile Solidaires En Peloton, Delanchy Transports, Le Groupe Magellim, B&B HOTELS, SFEE et Sanofi, le groupe de partenaires de Dinan et de Saint-Malo qui depuis de nombreuses années, se mettent dans l’ombre pour mettre en lumière les patients de la Sclérose En Plaques et la recherche contre cette maladie. Plus de 600 patients ont d’ailleurs navigué à bord de Solidaires En Peloton depuis 11 ans !

Ils ont dit :

Thibaut Vauchel – Camus : « C’est quelque chose que je cherche depuis quelques années cette belle victoire sur une Transat. C’est enfin réussir quelque chose d’assez incroyable. Gagner une transat en multicoque, ce n’est pas rien. Nous nous sommes bien adaptés à ces deux étapes. Dans notre sport, on passe notre temps à faire ce qui n’est pas prévu et à ne pas faire ce qui est prévu. Un an après mon chavirage sur la Route du Rhum, je suis très heureux d’offrir aux 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques, à mes partenaires cette première place. Avec Quentin, nous avons été très en phase tout au long de cette étape ente Lorient et Fort- de- France prenant les bons choix et bien aiguiller par nos routeurs. »

Quentin Vlamynck : « L’erreur peut vite arriver sur ces bateaux. Nous n’avons rien lâché tout au long de cette transat. Nous sommes contents d’en arriver là. C’est beaucoup de travail. Nous allons en profiter. Je suis super fier que le bateau que nous avons imaginé avec Romaric, Fabienne et Lalou marche fort. Je me sens vraiment bien à bord de ce bateau. C’est une super expérience d’avoir navigué avec Thibaut sur cette Transat. J‘en sors renforcé pour mon avenir sur le circuit Figaro dès 2024. »

Brigitte Delanchy, Présidente du groupe Delanchy et porte-parole des partenaires : « Vive cette équipe de choc ! Il y a une solidarité hors norme dans ce Défi Voile Solidaires En Peloton. J’ai trouvé Thibaut et Quentin en osmose tout au long de la course. Nous sommes fiers d’eux. C’est également une victoire contre la Sclérose En Plaques. Notre duo est passé par des hauts et des bas qui caractérisent cette maladie. Cela donne beaucoup d’espoir, la preuve est là. Nous sommes nombreux en Martinique et en métropole à suivre ce super projet. C’est un aboutissement pour les partenaires car nous attendions cette grande victoire. Bravo aux marins et à notre Thibaut qui est très professionnel et qui incarne au mieux nos messages en faisant notamment naviguer toute l’année des patients. »

La boucle est bouclée !

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

Ce lundi 13 novembre à 1h41 (heure de Paris), Caroline Boule est arrivée en Guadeloupe, bouclant ainsi les 2 700 milles de la deuxième étape de La Boulangère Mini Transat en 15e position chez les Proto. Une place dont elle s’empare également au classement général de l’épreuve (avant jury). Si le résultat sportif est en-deçà de ses attentes, la skipper de Nicomatic est toutefois parvenue à aller au bout de son aventure malgré les embûches. A avancer au-delà de ses limites et ainsi à relever le défi de traverser l’Atlantique en solitaire sur un bateau de seulement 6.50 mètres grâce à une détermination inébranlable.

« Au moment où j’ai franchi la ligne je me suis que c’était dingue, que j’avais traversé l’Atlantique ! C’est quand même assez fou de faire ça tout seul sur un si petit bateau ! Lorsque l’on vit entouré de « voileux », on pense que c’est normal de faire ce genre de choses, mais en réalité, ça ne l’est pas du tout ! », a commenté Caroline à son arrivée à Saint-François, très tôt ce lundi matin. De fait, faire le grand saut à travers l’Atlantique en solitaire en Mini 6.50 est une aventure totale, intense, au plus près des éléments. « C’est un engagement de chaque instant, la nécessité de mobiliser, seul, toutes ses ressources », a confirmé la skipper de Nicomatic qui, très vite après le départ de La Palma, n’a pas eu d’autre choix que de faire escale à Puerto de la Estaca, dans le nord-est de l’île Canarienne de El Hierro à la suite d’un problème de pilote. « A partir du moment où je me suis retrouvée derrière, j’ai compris que ce n’était plus pour la performance que je faisais cette Mini Transat. Mon principal objectif est alors devenu d’arriver de l’autre côté coûte que coûte et j’ai fait de mon mieux pour ça », a assuré la navigatrice qui s’est alors totalement engagée dans l’action, repoussant ses limites à au-delà de ce qu’elle pensait atteignable et imaginable.

Des pistes à explorer

« Ça a été extrêmement dur tout le temps mais ça valait le coup !  Il y a eu des moments géniaux et d’autres particulièrement éprouvants. Ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’est le fait d’être trempée en permanence. Je pense que je vais avoir du mal à m’en remettre psychologiquement », a avoué Caroline Boule qui est également nettement sortie de sa zone de confort physiquement. « Nicomatic est un bateau très innovant mais aussi très exigeant. Il n’empêche que j’ai pris énormément de plaisir sur cette deuxième étape, ce qui n’avait pas été le cas lors de la première. La dernière journée a indiscutablement été l’un des meilleurs moments de ma course. Il y avait du vent très fort. Je n’avais plus d’aérien donc je ne sais pas quelle force de vent il y avait, mais j’avais deux ris dans la GV puis mon spi médium arisé, et ça volait vraiment très bien », a relaté la skipper qui a ainsi grappillé de nombreuses places dans les derniers milles, confirmant le remarquable potentiel de sa machine. « Le bateau n’a que deux ans et il est tellement différent des autres que je pense que c’est normal qu’il ne soit pas encore au niveau de ceux qui gagnent mais après cette expérience il est certain que les enseignements seront nombreux. Je suis fière d’avoir tracé ma route ces deux dernières années. Au-delà de cette transat, ce projet a été un défi entrepreneurial intense avec la construction d’un voilier très innovant qui arrive d’ailleurs en très bon état en Guadeloupe mais aussi l’animation d’une super équipe et de partenaires géniaux. Je sors de cette aventure très positivement et avec beaucoup de nouvelles envies au grand large », a terminé la régatière qui a toutefois réussi l’essentiel en menant sa monture de l’autre côté de l’Atlantique.

 

Le collectif We Sail For People and Planet dans la Transat Jacques Vabre ; un défricheur et une remontada !

Les deux voiliers IMOCA du collectif sociétal et sportif We Sail For People and Planet* marquent chacun à leur manière ce début tumultueux de la 16ème Transat Jacques Vabre.

Ils abordent la troisième journée de course aux avant-postes et animent la tête d’une flotte toujours composée de ses 39 éléments, malgré de nombreux (7) concurrents en escale Bretonne, Anglaise ou Espagnole pour cause de réparations diverses.

Le duo Thomas Ruyant – Morgan Lagravière, à bord du nouveau plan Koch-Finot Conq FOR PEOPLE, joue crânement sa chance en faisant cette nuit l’intérieur du Dispositif de Séparation de Trafic du cap Finisterre, abandonnant le leadership aux protagonistes navigants au plus près de l’orthodromie.

Plus conservateur dans son choix de route, FOR THE PLANET, piloté par le duo Franco-Britannique Antoine Koch-Sam Goodchild, a signé hier un retour fracassant au contact des meilleurs, revenant de leur 15ème place enregistrée lors de leur bref arrêt au large de Cherbourg, à une prometteuse 6ème place ce matin. Le plan Verdier de 2019 est toujours aussi redoutable et compte bien se mêler aux designs plus récents lors des passionnants affrontements à venir. Une large bande anticyclonique barre en effet la route du Sud vers les Alizés à hauteur du Cap Saint Vincent, et le contournement de son centre déventé est au menu du jour, dans une atmosphère allant s’apaisant après la fureur des premières 48 heures de régate tempétueuse.

La route Sud privilégiée

La marque de passage obligée de l’île de Santa Maria aux Açores sera laissée loin dans l’Ouest de la flotte des IMOCAs qui a finalement choisi la route la plus sage vers les alizés de Nord Est. Le passage hier matin d’un front virulent aura calmé les ardeurs des téméraires qui avaient pu, un instant, envisager une route plus à l’Ouest pour contourner l’anticyclone qui gonfle dans l’Est Açorien. FOR PEOPLE a ainsi, et de franche manière, choisi l’Est du plan d’eau pour glisser au plus près des rivages de la péninsule Ibérique. Le décalage Est-Ouest avec le leader Charal profite pour l’heure au duo Beyou-Cammas mais c’est bien l’alanguissement plus ou moins rapide vers l’Est de l’anticyclone en forme de dorsale qui jugera dès cet après-midi du bien fondé des trajectoires des uns et des autres.

FOR THE PLANET sans faire de bruit

Leur arrêt devant Cherbourg dès le premier soir de course est passé inaperçu. Sam Goodchild et Antoine Koch ont pourtant durant plus d’une heure laissé partir leurs petits camarades de jeu, le temps d’affaler leur grand-voile et d’intervenir sur un nerf de chute récalcitrant. Ils sont depuis, et avec la même discrétion, parfaitement revenus dans le match, se hissant en 6ème position, à hauteur des poursuivants immédiats du trio de tête Charal- Paprec Arkéa-FOR PEOPLE. Requinqué par de furtives micro- siestes, le duo se montre d’humeur conquérante :

« On est content de cette remontée » souligne Sam Goodchild. « Dommage d’avoir eu à s’arrêter. Petit à petit, on est revenu dans le match. La première nuit a été compliquée, avec de petits soucis techniques à régler. Le passage de front était costaud. On ne s’est pas ennuyé dans la mer forte. Pas évident de trouver l’équilibre entre préservation du bateau et la vitesse. On a un peu dormi au nord de la Bretagne, on s’est allongé sans vraiment pouvoir dormir tant le bateau tapait. J’ai même cassé ma bannette ! C’était sport. On a eu pas mal de grains hier. On surveille la concurrence et on travaille sur nos fichiers météo. On fait du sud en attendant de se décider sur la route à suivre aujourd’hui. Les petites casses prennent beaucoup d’énergie et on pense peu à soi. 
Nos amis de FOR PEOPLE sont très impressionnants. Ils sont pieds au plancher. Tout le monde régate bien et on travaille pour rattraper les 4 de tête. »

Antoine Koch (FOR THE PLANET) : « On est content de remonter doucement. On a bien bricolé hier sur pas mal de choses. La mer et le vent étaient forts au passage du front durant 5 heures à peu près. Je pense que cela a dû pas mal marquer les esprits de ceux qui envisageaient une route nord. On va voir qui osera s’y frotter et si les stratégies en seront impactées. On essaie d’établir la stratégie pour la suite. On reste avec les copains pour l’instant. On préserve le bateau du mieux qu’on peut. La flotte n’a pas l’air motivée pour aller dans l’ouest. A confirmer lors des prochains classements. »

Solidaires En Peloton, solide !

Partis lundi de Lorient, une semaine après avoir effectué un acte 1 victorieux entre la Normandie et le Morbihan, imaginé à cause de la tempête touchant l’hexagone, Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck ont vite repris leurs habitudes de leader de la Transat Jacques Vabre perdant la tête de la flotte des Ocean Fifty uniquement quelques heures.

Depuis, Solidaires En Peloton mène avec brio la fameuse transat en double dans des conditions météorologiques pourtant pas faciles depuis la ligne de départ franchie subissant un front costaud avant le passage du cap Finisterre ayant fait de nombreux dégâts chez ses amis – concurrents.

En cette fin de journée, le trimaran de 50 pieds aux couleurs des 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques est solidement installé dans le fauteuil de leader ayant allongé la foulée ces dernières 24 heures et possédant 66 milles d’avance sur son poursuivant direct.

La côte portugaise sera rapidement un vieux souvenir et Solidaires En Peloton va, suite à quelques journées pénibles à bord, aborder une nouvelle séquence de navigation dans le calme.

« Notre duo a fait un début de course intéressant » analyse Eric Mas, le routeur – météorologue du Défi Voile Solidaires En Peloton. « Le Golfe de Gascogne a été très musclé. La dépression était délicate à gérer et pas facile à analyser dans les différents modèles météos. Le dosage pour la franchir était délicat. Nous avons fait moins mal que les autres. Cela s’est joué à quelques milles près alors que Primonial était un peu mieux placé que nous. Lors de la grande cavalcade le long du Portugal, nous avons décidé de nous replacer par rapport à Viabilis en se contraignant à un près serré. Maintenant que nous l’avons sous contrôle, Thibaut et Quentin lâchent les chevaux à grande vitesse avant de tomber dans une large molle et s’attaquer à l’anticyclone tout en pensant à placer un empannage au bon moment pour se diriger vers Madère.»  

De son côté, même si la situation a été infernale depuis le “re-départ”, Thibaut Vauchel-Camus affichait ce matin une certaine joie d’être en mer tout en étant bien concentré pour la suite et tout en pensant à ses camarades de la Classe OCEAN FIFTY. « Nous avons été un peu sages au début lundi mais on a vite été cueilli à froid avec du vent fort qui est rentré avec des grains à 35 nœuds . Nous étions à l’aise à jouer devant avec Primonial. Je dois dire que nous avons été bien refroidis quand on a appris leurs mésaventures et celles du Rire Médecin – Lamotte. On a aussi appris que Koesio était en escale pour faire des réparations. On pense à eux. Nous avons maintenant des angles plus cool et on navigue un peu plus bas. Nous gardons le rythme. »

Transat Jacques Vabre – Solidaires En Peloton premier à Lorient !

Transat Jacques Vabre Normandie -Le Havre

Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck remportent, à 10 heures ce jour, avec brio la première étape de la Transat Jacques Vabre entre Le Havre et Lorient concoctée à la dernière minute à cause des conditions très musclées qui ne permettaient pas aux organisateurs de lancer les Ocean Fifty en direction de la Martinique !

Le duo du nouveau trimaran de 50 pieds Solidaires En Peloton réalise une course quasi parfaite jouant devant depuis le départ hier après-midi de la Normandie. Il confirme ses très bonnes dispositions techniques, sportives et mentales depuis le début de saison puisque Thibaut et Quentin avaient déjà gagné la grande étape du Pro Sailing Tour entre Toulon et Brest et le trophée des multicoques de la baie de Saint-Brieuc. Les Ocean Fifty repartiront de Lorient pour Fort-de-France quand la situation dépressionnaire automnale sera passée et comme sur la Solitaire du Figaro le classement général de la Transat en double dans la catégorie des Ocean Fifty se jouera au cumul du temps des deux étapes.

Les Ocean Fifty accompagnés des Class 40 et des Ultimes, exit les Imoca, hier ont offert au grand public et à la télévision un spectacle fantastique sur le plan d’eau Havrais. La mer était forte, très forte, le vent soufflait à plus de 30 nœuds d’Ouest, le soleil était au rendez-vous. Solidaires En Peloton prenait un top départ et se retrouvait très vite aux avant-postes utilisant un combo de voiles propice à une belle stabilité sur l’eau et un bateau à trois pattes moins volage que certains de ses concurrents.

Au près, Thibaut, le malouin – guadeloupéen, et Quentin, l’homme du Sud-Ouest, tiraient leur épingle du jeu s’abritant rapidement du courant contraire à Barfleur optionnant à la côte. Toujours plus rapide cette nuit notamment au passage de la pointe bretonne et enfin au débridé, Solidaires En Peloton prenait la poudre d’escampette pour afficher à l’arrivée un écart en temps qui sera assez significatif sur son deuxième de quoi permettre au tandem – ambassadeur des 120 000 patients de la Sclérose En Plaques d’aborder la suite avec sérénité et confiance.

Thibaut Vauchel-Camus : « Les conditions ne nous permettaient pas de sortir du golfe de Gascogne et des côtes portugaises en avant d’une dépression féroce. Nous avons donc, comme demandé par la direction de course, débuté notre Transat Jacques Vabre en direction de Lorient mais je rassure tout le monde, on ira bien en Martinique, la petite sœur de ma Guadeloupe qui est si chère à mon cœur.  Nous sommes, avec Quentin, contents parce que c’était de l’engagement. Les conditions étaient assez toniques hier au départ et ensuite avec des rafales à 40 nœuds sur le prés – débridé jusqu’au Cotentin. Il y avait de la mer et du courant aussi ! Cet acte 1 était super engagé mais avec de la finesse. Nous sommes ravis de démarrer cette transat atypique de cette façon. Côté préparation, nous nous appuyons sur l’expérience du team Solidaires En Peloton et de Quentin et ça marche bien. Nous avons eu quelques soucis de routine mais rien de bien méchant. »

Deux portraits sinon rien

Sam Goodchild et Antoine Koch connaissent tout de la Transat Jacques Vabre, l’ayant à multiples reprises déjà disputée. Leur bateau FOR THE PLANET connait lui la route par coeur, s’y étant imposé en 2021 avec Thomas Ruyant et Morgan Lagravière. Sam et Antoine ont, toute la saison, démontré qu’au pied du mur, il fallait compter sur eux. La Transat Jacques Vabre n’y fera pas exception et FOR THE PLANET est fin prêt pour la passe de deux.

Sam Goodchild, l’OVNI venu d’ailleurs…

Sa simplicité est désarmante, autant que sa “straightforwardness” (franchise), son caractère “droit au but” bien Britannique. Sam Goodchild est un enfant de la balle vélique venu d’un ailleurs dont on ne sait s’il est vraiment de notre galaxie. Son cheminement hors norme des Antilles aux bancs scolaires de la vieille Angleterre a façonné un profil de marin assez unique, dont l’un des traits le plus saisissant est sans conteste son incroyable capacité d’adaptation, d’assimilation et d’intégration.

Tout dans la vie de Sam Goodchild semble défiler en « fast-forward » ! Et en décalé ! D’une enfance insouciante à La Grenade, aux brumes d’un lycée anglais, Sam Goodchild a brûlé les étapes, vivant à 100 à l’heure, l’instant, les péripéties d’une existence irrésistiblement attirée par la mer.

Né à Bristol voici 34 années, ce touche à tout doué cultive les contrastes et les incongruités. Blanc parmi les Antillais, insulaire exotique parmi les petits Britanniques, sujet de Sa Majesté établi chez les « froggies », l’homme de mer, sportif de haut niveau passablement mâtiné d’aventurier, pratique décidément l’art des paradoxes, jamais là où on l’attend, mais efficace et pressé en diable. L’homme déborde d’énergie, mais c’est à la mer, aux vagues, au vent qu’il dédie son temps et sa passion. Il est âgé de quelques mois seulement quand ses parents quittent Bristol pour vivre sur un bateau aux Antilles, à la Grenade précisément. Un esquif de 35 pieds lui servira de « home » pendant ses sept premières années. Le petit Sam s’épanouit dans un environnement de rêve, en prise directe avec la nature. Sur fond d’azur et de mer, il apprend à vivre simplement des choses qui l’entourent. Il nage, il plonge, il pêche… et découvre la navigation sous le regard directif de son père. Avec l’adolescence vient aussi le temps du retour en Angleterre, pour étudier et muscler son instruction. Mais l’appel de la mer et des bateaux supplante vite l’intérêt pour les livres.

Il a 16 ans quand il croise un certain Alex Thomson qui prépare son Vendée Globe. Le “Vendée”, un mot qui depuis sa plus tendre enfance et les lectures de son père résonne avec insistance dans son esprit aventureux. Alex et son académie vont le mettre sur la voie de son rêve. Il enchaine une transat et une transpacifique, avec l’organisation d’Alex Thomson qui veut aider les jeunes marins à accomplir leurs vocations. Chose faite en ce qui concerne Sam désormais persuadé de sa destinée. Il sera marin ! Mieux, coureur au large. Il tournoie comme un requin affamé autour des Sables d’Olonne, offre son temps, ses bras, son esprit en mal d’apprendre aux teams, trouve des embarquements et se montre très vite indispensable.

Class40, Ocean Fifty, Ultime, Imoca… tous les supports l’attirent, le passionnent. Et il s’y montre redoutable, compétiteur né. Une fulgurance ! Son secret ? L’humilité, la sagesse d’aborder tout nouveau défi avec la sincère certitude de ne rien savoir, de devoir tout réapprendre en permanence, convaincu que donner le meilleur de lui-même ne suffira pas, et que le dépassement de soi est la seule issue, quelle que soit la course, quel que soit le support.

Antoine Koch, l’intelligence appliquée

Antoine Koch entretient avec une touche d’espièglerie le savant désordre de ses priorités professionnelles. Les observateurs de la course océanique le reconnaissent pourtant depuis plus de 25 ans comme un marin talentueux de course au large, Figariste émérite, adepte du multicoque et redoutable perfor mer en Imoca.

Ce Docteur Jeckyll and Mister Hyde du bateau à voiles se meut pourtant entre deux défis océaniques en créateur inspiré de voiliers à une ou plusieurs coques, expert dans l’art de dessiner voiles et appendices en capacité de tirer le meilleur parti de tous les types de vent ou de mer. Antoine « Koch » ainsi avec aisance et application toutes les cases de la performance, derrière une table à carte ou à la barre d’un bateau.

L’homme est réfléchi, mesuré, cartésien en diable, loin des archétypes du marin bougon « en dockside surchauffée ». Il touche à cet improbable juste milieu entre l’analytique et le pragmatique, l’intuitif et le rationnel. Il est la glace en adéquation avec le feu d’un Thomas Ruyant ou d’un Sam Goodchild, ces skippers qu’il complète et rassure par sa vision juste et mesurée de la performance. Antoine Koch a signé une 9ème place en Imoca lors de l’édition 2003 de la Transat Jacques Vabre. Il terminait 5ème en 2007 à la barre d’un trimaran de la classe Orma, avant de signer une deuxième place en 2011 à bord cette fois d’un trimaran de la classe Ocean Fifty. 5ème en 2019 à bord de For the Planet, ex LinkedOut, en compagnie de … Thomas Ruyant.

 

 

Le Belem à La Seyne-sur-Mer / rade de Toulon

Après une riche saison, débutée à Nantes début mai, le trois-mâts Belem entre en hivernage à La Seyne-sur-Mer pour les vacances de la Toussaint. Il sera ouvert aux visiteurs du 21 octobre au 5 novembre 2023 puis les 11 et 12 novembre 2023, de 10h à 18h devant le parc de la Navale / Casino JOA. Le voilier de la Fondation Belem Caisse d’Epargne y restera jusqu’au 10 mars 2024.

Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem Caisse d’Epargne : « Après un chantier historique d’envergure, le trois-mâts Belem a repris la mer, effectué de nombreuses navigations, participé à une série de grands événements comme l’Armada de Rouen et enfin embarqué plusieurs centaines de jeunes venant de toutes les régions de France, choisis par son mécène Caisse d’Epargne et son tissu associatif. La saison du Belem se clôture par 16 journées d’ouverture aux familles et 8 journées d’ouvertures aux écoles à La Seyne-sur-Mer. Puis viendra le temps de l’entretien hivernal du navire. Nous dévoilerons notre prochain programme de navigation le 1er décembre 2023, un programme 2024 inédit, aux couleurs du parcours maritime de Flamme Olympique en Belem entre Athènes et Marseille en mai 2024. »

Les habitants de Toulon, La Seyne sur Mer et ses environs sont invités à réserver un créneau de visite sur le site de la Fondation Belem Caisse d’Epargne. Une billetterie à quai sera également ouverte pendant les visites.

La visite du Belem permet de voyager dans le temps et sur tous les ponts du navire, guidée par 20 panneaux, un dépliant de visite et un équipage disponible pour répondre aux questions des visiteurs et partager sa passion.

Tarif billetterie
• Moins de 6 ans : gratuit
• De 6 à 12 ans : 4 €
• Plus de 12 ans : 8 €
• Amis du Belem : gratuit, sur présentation de la ecard 2023

L’association The SeaCleaners animera une conférence sur les sciences participatives le 21 septembre 2023 à 18h30.

Plus d’infos : https://www.fondationbelem.com/actualites/item/13064-le-grand-retour-du-belem-a-la-seyne-sur-mer
La billetterie : https://www.fondationbelem.com/visiter/visiter-le-belem-billetterie

Caroline Boule : « Ce genre d’expérience apprend la résilience »

Arrivée vendredi en fin de journée à Santa Cruz de La Palma, Caroline Boule a bouclé les 1 350 milles de la première étape de la 24e La Boulangère Mini Transat en 20e position chez les Proto au terme de onze jours de mer. Onze jours marqués essentiellement par de petits airs et des conditions de mer chaotiques qui ne lui ont pas permis d’exploiter le potentiel de son bateau volant d’autant qu’elle a été confrontée, dès le quatrième jour de course, à des problèmes électroniques. Poussée dans ses retranchements, physiquement mais aussi et surtout mentalement, la skipper de Nicomatic a toutefois su trouver les ressources pour aller au bout de ce premier acte qui lui a appris la résilience. Tant et si bien que si elle affiche un retard de plus de 28 heures sur le leader au classement général, elle choisit de faire face à ses erreurs et se focalise d’ores et déjà sur la deuxième manche, bien consciente qu’à ce stade, rien n’est encore écrit mais qu’à l’inverse, tout reste à faire !

Bien souvent en course au large, rien ne se passe comme prévu. Le scénario de la première étape de La Boulangère Mini Transat entre Les Sables d’Olonne et Santa Cruz de La Palma l’a montré, et nombreux sont les favoris qui en ont fait les frais. Pour ce qui la concerne, Caroline Boule a connu une course difficile. Une course qui, jamais, ne lui a permis d’exploiter le formidable potentiel de son bateau hyper-technologique. « J’étais sûre que sur les 1 350 milles du parcours, je trouverais un moment où je pourrais voler or cela n’a pas été le cas. Il y a globalement eu de petits airs et les seuls moments où il y a eu du vent, c’est au moment où la mer était très croisée. Trop, pour que le bateau puisse décoller. Cela m’a beaucoup frustrée », explique Caroline Boule, qui s’est retrouvée en proie à de nombreuses émotions, bien évidemment amplifiées par l’enjeu et la brièveté des moment-clés lorsque tout se joue. « Nicomatic est un bateau très innovant. Sur le papier, il est plus rapide que les autres. Forcément, je voulais me comparer à ceux de devant mais j’ai vite oublié que mes rivaux ont des machines qui sont sur le circuit depuis plusieurs années ou dont le mode d’emploi est connu. La donne est différente pour moi. Avec le type de bateau dont je dispose, je suis une sorte de pionnière. Je me dois donc de ne pas être trop impatiente », déclare la navigatrice. De fait, à chaque jour et chaque heure passés sur l’eau, elle découvre davantage sa monture. « Lors de cette première étape, j’ai navigué dans des conditions que je n’avais encore rencontrées. Je suis toujours en phase d’apprentissage. Pour finir par voler dans la mer, il faut juste que je trouve le bon réglage », souligne la skipper qui a, par ailleurs, été confrontée à des problèmes électroniques peu après avoir franchi le cap Finisterre, au quatrième jour de course.

Regarder ses erreurs en face

« Il y a eu une gestion de l’énergie permanente. Je me disais que j’avais deux batteries : celle du bateau et la mienne. Je pouvais emprunter sur l’une pour aider l’autre mais ce qu’il ne fallait surtout pas, c’est que les deux soient à plat en même temps », relate Caroline qui a dû organiser son rythme à bord en conséquence : barrer beaucoup, dormir le jour lorsque le panneau solaire prenait le relai, mais aussi couper et se priver de certains appareils comme la VFH, l’AIS, le pilote automatique ou encore les GPS, pour économiser un maximum ses batteries. « Le fait d’avoir réussi à aller au bout de cette première étape en ayant été plusieurs fois en black-out m’a finalement mis en confiance. J’ai appris beaucoup de choses. Aujourd’hui, je sais que je peux gérer toute seule n’importe quel type de situation ou presque », expose la régatière qui a clairement repoussé ses limites. Affronté ses peurs et élargi sa zone de confort. « Avec le recul, je me dis que mentalement, ça a été un travail incroyable. A plusieurs reprises, j’ai pensé abandonner. J’ai remis énormément de choses en question. Ce genre d’expérience, ça apprend vraiment la résilience », assure Caroline qui a d’ores et déjà tiré de nombreuses leçons de ce premier volet de la compétition, et qui se projette maintenant sur le second. « J’essaie de me remettre dedans tout de suite. Cela fait deux ans que je travaille pour ce projet. L’objectif, à présent, c’est de me focaliser sur le positif. C’est ainsi que je fonctionne dans la vie d’une manière générale. On n’a jamais envie de regarder ses erreurs en face parce que ça fait mal mais il est nécessaire de le faire. Sur cette première étape, il y a des choses qui m’ont manqué. J’ai commis des erreurs de stratégie, j’ai eu des problèmes d’énergie et j’ai eu du mal à voler sur mon bateau. Ce sont trois points que je vais travailler ces deux semaines pour revenir plus forte sur l’étape 2 », termine Caroline Boule qui garde en tête que lors de la dernière édition, Hugo Dhallenne avait fini la première manche avec un retard de près de 24 heures sur le premier avant de finalement l’emporter en Guadeloupe, dans la catégorie des Série. Et que, de ce fait, rien n’est impossible !

Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck pour la victoire !

Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck seront au départ de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre le 29 octobre. Entre Le Havre et Fort-de-France en Martinique, le duo du nouvel OCEAN FIFTY Solidaires En Peloton, vainqueur de la grande étape du Pro Sailing Tour 2023 et du Trophée des Multicoques de la Baie de Saint-Brieuc, s’affiche comme un prétendant à la victoire et se présentera sur cette mythique traversée de l’Atlantique en double avec les dents longues !

  1. Peux-tu présenter ton co-skipper ?

TVC : Quentin est avant tout l’ancien skipper de mon nouvel OCEAN FIFTY Solidaires En Peloton. Il a remporté le Pro Sailing Tour 2022 et n’a pas été loin de gagner la Route du Rhum Destination Guadeloupe. Il a effectué aussi un très beau parcours en Mini 6.50. Il connaît parfaitement mon trimaran pour avoir beaucoup navigué à bord mais aussi pour l’avoir construit. Il est très agréable à terre. Calme, posé, réfléchi sur l’eau, il dispose d’une forte motivation.

QV : Thibaut est un grand spécialiste du multicoque et de l’OCEAN FIFTY. Il est enthousiaste. Il n’a pas peur sur l’eau. Il est très motivé. Il est toujours de bonne humeur et il a un sacré sens de l’humour.

  1. Quelle est ton histoire avec la Transat Jacques Vabre ?

TVC : Je vais participer à ma cinquième Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. J’en ai fait deux en Class 40 et deux en OCEAN FIFTY. La première en 2013 a été particulièrement fondatrice pour ce Défi Voile Solidaires En Peloton car elle a décidé nos partenaires à nous accompagner. Avec Victorien Erussard, nous avions eu des problèmes d’électronique et d’énergie importants. Nous avions fait une escale à Cascais pour ensuite repartir bon dernier et faire une belle remontada. Au final, nous avions terminé à la 11ème place et prouvé notre résilience. Elle a été la démonstration de nos tempéraments. Nous finissons quatrièmes en 2015 après une escale de 24 heures au Cap-Vert. En 2019 et 2021, je coupe la ligne à la deuxième place et la quatrième avec Fred Duthil. La Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre est une course iconique de la course au large avec sa destination « café » qui apporte beaucoup de sens. J’ajoute que j’ai toujours eu l’impression que l’organisation de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre avait la volonté affirmée de maîtriser son impact carbone. Les primes de course sont également à la hauteur des engagements des skippers.

QV : Je devais faire ma première Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre avec Lalou Roucayrol en 2013. Il ne m’a pas choisi pour finir. Je n’étais pas encore assez mature. Je l’ai donc suivi dans l’équipe technique. Deux jours après le départ, Lalou a chaviré et je me suis retrouvé sur un remorqueur pour aller sauver le trimaran au large du Portugal, un sacré souvenir ! Après des années en Mini, j’ai enfin pris le départ de la course en 2021 à bord d’Arkema. Cela a été une expérience riche avec Lalou. J’ai beaucoup gagné en compétence à bord de notre jeune trimaran. Cette transat a été un bon tremplin.

  1. En quelques mots, peux-tu nous parler du parcours OCEAN FIFTY de la Transat Jacques Vabre  Normandie le Havre ?

TVC : Nous ne partons pas de Cherbourg ou de Saint-Malo mais du Havre. Nous avons donc un long parcours pour sortir de la Manche. La traversée du golfe de Gascogne nous fait entrer assez vite dans le bain océanique avec souvent des régimes dépressionnaires. L’idée est d’aller ensuite à la recherche des alizés au large du Portugal puis des Canaries et trouver un point d’entrée optimal pour franchir le fameux pot-au-noir en arrivant avec des angles rapides pour les OCEAN FIFTY. Il y a un gros paquet de milles entre les Canaries et cette zone de convergence. Il y aura alors le passage de l’Équateur et les conditions de l’hémisphère Sud pour contourner la marque de Fernando de Noronha. au large du Brésil. Notre machine aura alors été bien sollicitée et il faudra s’assurer que tout est en état. La dernière ligne droite est enfin assez piégeuse avec du trafic au large du Brésil, une transition de vent entre les deux hémisphères et des bords à tirer quand on atteindra les Antilles mais également des sargasses et des phénomènes météos liés à l’archipel.

QV : C’est un parcours hyper varié. Il va falloir être tout de suite dans le match dans de possibles conditions difficiles pour « démancher ». Le début de la course sera très important car les écarts peuvent vite se creuser. On peut ensuite « dégolfer » assez vite à bord de nos bateaux. Nous rencontrerons, après le cap Finisterre, du portant à hautes vitesses en faisant attention aux zones déventées que peuvent produire des archipels Viendra le passage aléatoire du pot-au-noir et une situation un peu plus classique après le Brésil. Cette Transat peut durer entre 15 et 17 jours. Il faudra réussir à suivre le rythme qu’on s’impose et celui des autres.

  1. Quels sont les atouts du trimaran Solidaires En Peloton ?

TVC : C’est un multicoque très polyvalent. Il va nous aider à mieux franchir les zones de transition qui peuvent souvent se dérouler dans du petit temps. Il a une coque centrale plus fine que mon ancien trimaran. Il est plus raide et plus aérodynamique.

QV : C’est un voilier qui est né de nombreux échanges avec Lalou et Romaric, son architecte. Nous nous sommes servis de notre expérience avec le premier OCEAN FIFTY  Arkema. Ce qui me tenait vraiment à cœur était de travailler sur l’aéro et la zone de vie. Il me paraissait primordial d’être au sec le plus souvent possible. Il faut juste savoir sortir la tête de notre abri afin de sentir le voilier. C’est un voilier très raide qui tape beaucoup mais qui est en même temps très polyvalent. Il sera rapide au près ce qui pourrait peut-être, être l’allure au départ de la course.

  1. Comment se déroule 24 heures en mer sur une transat en double ?

TVC : C’est une forme de relais en solitaire alors que nous sommes en double. Le fait de naviguer à deux, nous fait gagner en performance et c’est un plus pour la sécurité. Il y a toujours quelqu’un sur le pont. A priori, nous allons faire des quarts de deux heures. On ne se repose pas beaucoup mieux qu’en solitaire. En effet, il n’est pas toujours simple de trouver le sommeil pendant nos deux heures de repos consacrées à notre alimentation et à la veille à la table à carte.

QV : Encore une fois, le départ sera crucial pour la suite. Nous aurons des premières heures intensives où nous serons à deux sur le pont. Ensuite, on adoptera un rythme un peu plus militaire avec des quarts de 1h30 à 2h00. L’idée est de maintenir nos vitesses à 100% en allant dans le bon sens ! On prendra le temps évidemment d’échanger sur notre vision commune du parcours et de la navigation en concertation avec nos routeurs.

  1. Qui seront vos concurrents les plus féroces ?

TVC : Le jeu sera, comme chaque course de la classe OCEAN FIFTY, très ouvert. Le niveau est homogène et les nouveaux trimarans seront compétitifs dès cette transat. Je pense au voilier de Seb Rogue, le sister-ship de notre bateau ou celui de Fabrice Cahierc. Les nouveaux arrivants comme Pierre Quiroga ou Luke Berry sont de très bons marins et d’excellents performers. Erwan Le Roux sera aussi comme d’habitude au rendez-vous. Mais il est clair que nous sommes parmi les favoris. Avec Quentin, nous avons accumulé beaucoup d’expérience en OCEAN FIFTY et nous faisons une belle saison.

QV : L’OCEAN FIFTY en transat est un engagement permanent car il faut garder le bateau à l’endroit. Partant de ce constat, je pense que tous les concurrents ont une chance de remporter la compétition. Les duos ont des profils différents mais ils sont tous performants. Le niveau est homogène. Il ne faudra rien lâcher. De grands écarts peuvent être comblés assez vite sur nos trimarans rapides.

  1. Quel est votre rapport avec Le Havre et la Martinique ?

TVC : Mon père était de Fécamp. J’ai un partenaire, SFEE, qui est à Fécamp aussi. Je connais le terrain. J’ai des repères au Havre et vraiment que de bons sentiments pour cette ville – départ. La Martinique est l’île sœur de la Guadeloupe, mon pays natal. Pourtant je ne la connais pas tant que ça mais j’ai évidemment quelques repères culturels. Il y a deux ans, nous sommes arrivés en plein mouvements sociaux. Nous n’avons pas profité de la Martinique comme il fallait. J’espère que cela sera le cas cette année. J’ai très envie de faire rêver les martiniquais et de leur donner envie d’aller sur l’eau.
QV : Pas plus que ça… Je suis du Sud-Ouest mais je trouve que le parcours est passionnant en partant du Havre et en direction de Fort-de-France. Le décalage de température sera important (rires).

  1. Quels sont vos objectifs sur cette compétition ? 

TVC : Nous sommes au départ pour gagner la course. J’avais déjà cette ambition sur mes quatre participations mais là je dois dire que toutes les planètes sont alignées pour faire une performance : un co-skipper de rêve et très compétitif, un nouveau trimaran, des partenaires au top et deux routeurs, Eric Mas et Fred Duthil qui vont former un duo redoutable à terre pour nous aiguiller.
QV : Thibaut n’est pas là pour faire de la figuration, moi non plus. Nous avons une expérience mutuelle et différente de l’OCEAN FIFTY. Sur le papier, nous formons un tandem tout à fait en situation de gagner.

  1. Comment donnez-vous du sens à vos performances ? 

TVC : A mon humble niveau depuis plus de 10 ans et à travers ce défi vélique, je me mobilise pour sensibiliser le public à la Sclérose En Plaques, pour faire naviguer des patients et pour collecter des fonds au profit de la recherche. Je suis conscient des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien et cela me pousse à relativiser à terre et en mer quand c’est dur.
QV : C’est nouveau pour moi de transporter un message aussi fort. J’ai adoré les navigations avec les patients cette année. Les sourires m’ont touché. Nous ne sommes pas égoïstes dans ce que nous allons entreprendre et nous ne sommes pas de simples consommateurs. Cela me parle et j’espère que nous allons faire rêver les patients de la SEP tout au long de la transat. Je souhaite leur montrer une belle trajectoire.

  1. Thibaut, peux-tu nous présenter tes partenaires qui se mettent dans l’ombre pour mettre en lumière les 120 000 patients de la SEP ?

Sans mes partenaires, ce défi original ne serait pas là. Merci à Delanchy, Le Groupe Magellim, B&B HOTELS, SFEE et Sanofi de nous suivre avec passion tout en se mettant en retrait afin de laisser la place aux patients et à la Fondation ARSEP. Merci également à mon groupe de partenaires de Dinan et de Saint-Malo, fidèle organisateur du PC Course Solidaires En Peloton mis en place sur chaque transat !

Nouveau podium pour FOR THE PLANET

FOR THE PLANET de Sam Goodchild et Thomas Ruyant, avec Pierre Bouras comme Mediaman a pris ce matin à 8 heures 32 la troisième place du Défi Azimut 2023. Les trois hommes ont parcouru sur l’orthodromie 587,1 miles en 1 jour, 20 heures, 02 minutes et 30 seconds, à la vitesse moyenne de 13,3 nds. Ils ont couvert sur le fond 676,7 milles à 15,4 noeuds de moyenne. Ils terminent à 2 heures et 15 mn du vainqueur Charal, et à 27 minutes du deuxième Macif.

 

Prime à la constance et à la régularité pour le skipper Britannique de l’IMOCA FOR THE PLANET qui a signé ce matin un nouveau podium sur sa troisième course de l’année, après la Guyader Bermudes 1000 et la Rolex Fastnet race. Associé cette fois à Thomas Ruyant*, il a tout au long des 638 milles du parcours théorique, joué les premiers rôles, souvent en position de prétendre à la gagne. La grande course du Défi Azimut a offert depuis jeudi à 33 IMOCA les conditions de navigation les plus variées avec du vent soutenu sur la plus grande partie du parcours. Mais c’est bien dans de tout petits airs que s’est conclu ce sprint. Jérémie Beyou et Franck Cammas (Charal) ont su faire la différence lors du dernier bord aux allures débridées. Pour leur première navigation en duo, Sam et Thomas se sont régalés, tout de suite en symbiose dans la répartition des rôles. Au final, une belle expérience humaine et sportive qui bénéficie à l’ensemble du collectif We Sail for People and Planet initié par TR Racing et ses partenaires.

 

Sam Goodchild :

«  Ce fut une expérience incroyable pour moi de pouvoir naviguer avec Thomas » souligne Sam Goodchild. « Nous avons dès le départ fonctionné comme un binôme de vieux habitués alors que nous n’avions jamais navigué ensemble. On n’a pas fait d’erreurs. Ce fut très engagé, avec des grains, de la mer. Trois courses, et trois podiums, c’est un résultat inespéré pour moi, avec plus de concurrence et plus de bateaux à chaque épreuve. On joue avec les meilleurs avec notre FOR THE PLANET de 2019. Cela passe par de belles trajectoires et une bonne lecture de la météo. Nous sommes à cet égard très satisfait de notre course. »

 

Thomas Ruyant :

« Ce fut intense depuis cet incroyable départ à 33 IMOCA » insiste Thomas Ruyant. « Nous avons d’emblée trouvé un fonctionnement fluide avec Sam. Toutes les décisions se sont prises de manière collégiale, dans une super ambiance. Naviguer au contact des nouveaux bateaux fut riche en enseignements Comme prévu, les nouveaux designs vont vite au portant vmg. On s’est accroché et on a tenu le rythme, sauf peut-être sur le dernier bord, un tout droit aux allures débridées qui a permis à Charal de prendre l’avantage. On termine tout près, très heureux de cette belle expérience intense et engagée… »

 

* Antoine Koch demeure le co-skipper attitré de FOR THE PLANET. Le navigateur-architecte a souhaité laisser sa place de façon à permettre à Thomas d’engranger les milles durant le chantier de FOR PEOPLE, jouant ainsi à fond la carte de la solidarité au sein du collectif We Sail For PEOPLE and PLANET.

 

La Boulangère Mini Transat : objectif victoire pour Caroline Boule !

Course en solitaire, sans assistance et sans moyens de communication modernes, La Boulangère Mini Transat est définitivement une épreuve atypique dans l’univers de la course au large. Depuis sa création en 1977 par Bob Salmon dans le but de renouer avec l’esprit aventureux des premières transatlantiques, elle a permis à près d’un millier de marins de traverser l’Atlantique. Cette année, ils seront 90 à faire le grand saut, parmi lesquels Caroline Boule, indiscutablement l’une des grandes favorites de cette 54e édition dans la catégorie des prototypes. A la barre de Nicomatic, un bateau volant hyper-technologique et novateur, la navigatrice compte en effet de très nombreux atouts dans son jeu pour performer sur les 4 050 milles du parcours entre Les Sables d’Olonne et Saint-François, via Santa Cruz de La Palma. Elle pourrait même, de ce fait, devenir la toute première femme à inscrire son nom au palmarès de l’épreuve.

Le compte à rebours est lancé pour les concurrents de La Mini Transat La Boulangère. C’est en effet ce dimanche 24 septembre à 14 heures que sera donné le coup d’envoi de l’épreuve au large de port Olona. « Je suis vraiment impatiente d’y aller ! », annonce Caroline Boule.

De fait, après deux années de préparation lors desquelles elle a notamment lancé la construction d’un prototype d’exception, en l’occurrence un plan Sam Manuard, largement optimisé au niveau aéronautique et doté d’un cockpit différencié qu’elle et son équipe ont réussi le tour de force de terminer en l’espace de quatre mois et demi seulement, la navigatrice s’apprête désormais à s’aligner au départ de sa première transatlantique en solitaire. « J’ai voulu un projet ambitieux et je me suis donné les moyens pour qu’il le soit. Mon objectif, c’est clairement la victoire à l’arrivée en Guadeloupe, mais je n’oublie pas qu’il s’agit justement de ma première participation à l’épreuve, contrairement à la plupart de mes principaux adversaires dans la catégorie des Proto », détaille la skipper de Nicomatic qui va notamment devoir faire face à des concurrents récidivistes tels que Federico Waksman, Julien Letissier ou encore Marie Gendron. « Mon point fort, c’est clairement mon bateau », détaille Caroline qui possède l’un des Mini 6.50 les plus récents de la flotte, mais aussi et surtout incontestablement le plus novateur.

« Il est plus rapide que les autres quasiment à toutes les allures et dans toutes les conditions. Son seul point faible, c’est le petit temps », avance la navigatrice qui s’est effectivement montrée extrêmement à l’aise sur les allures allant de 70 à 150° du vent, au-dessus de 8 nœuds, lors des épreuves d’avant-saison. « Ce qui me fait un peu peur, c’est de ne pas réussir à gérer mon énergie. Nicomatic est un voilier à bord duquel il est parfois difficile de dormir ou même, plus généralement, de se reposer. Le but est de trouver le meilleur compromis pour être rapide le plus souvent possible et ne pas m’écrouler de fatigue dans un moment qui pourrait s’avérer crucial ».

Une passion pour les bateaux volants et l’innovation

Si sa machine est exigeante physiquement, elle impose également beaucoup de finesse sur le plan de la conduite. « En ce sens, il est évident que mon expérience en Moth International est un atout. Je conduis mon Mini comme je conduis un dériveur, en jouant les contre-gîtes et les surfs », souligne la skipper, rompue à l’art de la régate au contact mais encore peu expérimentée au large. « La météo et la stratégie sont des choses que je continue encore de découvrir », assure-t-elle après avoir toutefois d’ores et déjà montré qu’elle apprenait vite et bien, terminant notamment 2e de la Plastimo Lorient et 2e de la Puru Transgascogne cette saison. « La concurrence est particulièrement relevée cette année. Jamais n’on a vu autant de marins capables de prétendre à la victoire sur une même édition. C’est très stimulant », poursuit Caroline dont la principale appréhension demeure naturellement la casse matérielle. Une casse qui pourrait la stopper net dans son élan et anéantir tout le travail réalisé depuis deux ans par elle et son équipe composée, entre autres, de Benoît Marie, le vainqueur de la Mini Transat 2013 en Proto. « Nous avons réalisé un gros chantier cet été lors duquel nous avons renforcé tout ce qui avait cassé jusque-là en y mettant trois ou dix fois la charge », avance la skipper qui a laissé le minimum de place possible au hasard, et qui se réjouit par ailleurs de la tendance météo annoncée. « Les premiers jours de mer ne devraient pas être très ventés. Ça me va bien. Cela va me permettre de rentrer dans le match en douceur. Je sais que sur les 1 350 milles de la première étape entre la Vendée et les Canaries, je ne vais pas manquer d’occasions de voler ». De voler et d’affirmer, d’emblée, ses ambitions !

Caroline Boule en bref…

Née à Varsovie, Caroline Boule passe les 18 premières années de sa vie en Pologne où elle s’initie au 49er puis au Laser Radial avant de s’expatrier en Grande-Bretagne afin de continuer ses études. Sur place elle pratique le Team Racing durant quatre années au plus haut-niveau, ce qui lui permet d’acquérir des bases solides dans l’art de la régate. La régate qu’elle poursuit sur le circuit Moth International une fois son arrivée en France, en 2021, et sur lequel elle fait la rencontre de Benoît Marie. Vainqueur de la Mini Transat 2013 en Proto, ce dernier lui fait découvrir la classe des Mini 6.50. Dès lors, l’histoire est en marche pour la jeune navigatrice qui, une fois sa thèse en physique à l’Ecole Polytechnique de paris en poche, parvient à convaincre l’entreprise Nicomatic, qu’il l’accompagnait jusqu’alors en Moth à foil, de faire le grand saut avec elle et de lancer la construction d’un bateau volant. Un prototype ultra performant et totalement novateur à bord duquel elle ne cache pas ses ambitions de victoire dans cette 54e édition de La Boulangère Mini Transat.

En savoir plus sur la MINI : https://minitransat.fr/

Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck qualifiés

Transat Jacques Vabre Normandie -Le Havre

Le tandem du trimaran Solidaires En Peloton, vainqueur cette année de la grande étape du Pro Sailing Tour et du trophée des multicoques de la baie de Saint-Brieuc, est qualifié pour la Transat Jacques Vabre dont le départ sera donné au Havre le 29 octobre en direction de la Martinique. « Ce parcours de qualification effectué ces derniers jours nous a permis de peaufiner notre fonctionnement à bord » déclare Thibaut. « Il a été aussi un bon moyen de voir ce qu’il y avait encore à faire avant la Transat Jacques Vabre. Juste avant cette qualification, nous avons participé à un stage Ocean Fifty à Lorient avec 5 autres duos. Cela s’est joué dans le petit temps et ce stage a été très positif car nous avons pu valider que dans des conditions où on peut perdre une course, nous n’avions pas de déficit de vitesse par rapport aux nouvelles unités de la flotte Ocean Fifty. Bref, nous nous sentons de plus en plus prêts pour notre transat à deux. »

Stève Stievenart s’offre le Léman

Le nageur de longue distance nordiste réalise un nouvel exploit. Deux mois après son stratosphérique three way s entre l’île de Catalina et Los Angeles soit 51 heures de nage non-stop, Stève dit Le Phoque a bouclé hier à 20h52 la traversée du lac Léman ente Château Chillon et Genève soit 71,2 kilomètres en 35 heures et 58 minutes. Il est le premier français à réaliser cette performance et le 11ème nageur au Monde à boucler cette aventure suisse en eaux douce. Ses impressions…

« J’ai eu de formidables conditions pour réaliser cette traversée. Le lac était comme un miroir ce qui a favorisé ma progression. Mais cela n’a pas été sans difficulté. J’avais mal à mon épaule, j’ai eu quelques crampes et des soucis de digestion. Mon bateau – suiveur est également tombé en panne à un moment donné et je dois dire que l’arrivée vers Genève était un peu scabreuse avec pas mal de bateaux sur l’eau dont un qui n’est vraiment pas passé loin de moi. Je suis très heureux d’avoir terminé et d’être le premier français à aller jusqu’au bout du Léman. Physiquement, je suis bien atteint ce matin. L’enchaînement du three way et cette traversée à deux mois d’intervalle est un peu déraisonné mais j’avais programmé ce créneau. Je suis en train de vivre une année extraordinaire et ce n’est pas fini ! »

Insatiable Stève qui est en train d’écrire l’histoire de son sport.

Et nouveau podium pour le duo Sam Goodchild – Antoine Koch, déjà auteur d’une troisième place similaire lors de la Guyader Bermudes 1000 en mai dernier. FOR THE PLANET, plan Verdier lancé en 2019 sous le nom de LinkedOut, s’est de nouveau confronté avec un certain succès aux tout derniers plans lancés récemment avec pour objectif le prochain Vendée Globe. Le Britannique Sam Goodchild, épaulé par le navigateur-architecte Antoine Koch, prouve une fois de plus son extraordinaire capacité d’adaptation à tous les supports véliques. A peine débarqué de The Ocean Race, il n’a guère tardé à trouver les manettes d’un FOR THE PLANET parfaitement optimisé et abouti. Son duo avec Antoine Koch fait merveille, et les deux hommes signent sur cette Rolex Fastnet race particulièrement ardue, une feuille de route sans accroc, témoin de leur capacité à naviguer juste, dans le bon tempo de la météo, et en capacité de rivaliser à toutes les allures avec cette concurrence si dense en quantité comme en qualité, au sein d’une classe IMOCA de plus en plus performante et exigeante.

Sans esbrouffe, avec un sérieux et une modestie qui s’imposent course après course comme l’apanage de son Britannique de skipper, FOR THE PLANET dessine ses régates avec une application et une rigueur qui forcent l’admiration.

Cette 50ème édition de la Rolex Fastnet, contrastée et « velue » à souhait, a de nouveau offert au duo du voilier engagé pour soutenir et promouvoir des causes en faveur de la planète notamment le fonds citoyen Team for the Planet, l’occasion de réciter sans fausse note leur partition. A commencer par ce départ tout en mesure, en second rideau mais bien dégagé du gros du peloton, pour s’extraire d’emblée aux avant-postes de la course une fois franchie les Needles. A l’instar de son bateau « frère » du collectif We Sail for People and Planet, FOR PEOPLE au duo Ruyant-Lagravière, Sam et Antoine optaient rapidement pour une route au Sud, vers ce centre Manche déjà bien agité par l’arrivée de la perturbation.

FOR THE PLANET traçait le long des rivages Sud de l’Angleterre un sillon d’une grande efficacité, et parvenait à Land’s End au contact des trois voiliers les plus récents, Paprec-Arkea (Richomme-Eliès) , Charal (Beyou-Cammas) et Macif (Dalin,- Bidégorry. La mer Celtique pour une fois calmée, accueillait dans un vent mollissant, une lutte à couteau tiré où chacun cherchait la trajectoire la plus efficace vers le Sud Irlandais. Sam et Antoine se montraient pertinents dans cet exercice millimétré, et parvenaient à garder à leur vent le puissant Charal. La longue « descente” depuis le rocher du Fastnet vers Land’s End, au portant, leur offrait l’intéressante opportunité de se jauger face à des carènes toujours plus judicieusement étudiées pour la glisse.

Là encore, FOR THE PLANET faisait honneur à son rang de voilier détenteur des récents titres sur la Route du Rhum et la Transat Jacques Vabre. Il dépassait Charal et s’installait sur cette troisième marche du podium que Sam et Antoine allaient s’employer toute la journée à préserver, habiles dans le timing des manœuvres de contournement du DST Manche, et décidés dans leurs choix de route au large des Anglo-Normandes.

Au-delà de ce nouveau podium, Sam et Antoine poursuivent non seulement l’apprentissage de leur super Imoca, mais rôdent aussi leurs automatismes et cisèlent une complémentarité décidément singulière et diablement efficace.

Sam Goodchild depuis la ligne d’arrivée :

« Nous avons « navigué propre », et nous sommes fiers de cette performance. Il y avait 29 bateaux au départ samedi, et tous les grands noms de la voile. Cette troisième place nous satisfait grandement, d’autant que nous y avons mis la manière. Notre collaboration a été efficace, notre gestion humaine au top. Antoine est un co skipper précieux, auprès de qui j’apprends énormément. Nous naviguons avec beaucoup de rationalité, et identifions en permanence les domaines dans lesquels nous devons et pouvons progresser. Ma confiance et mon plaisir de naviguer sur ce bateau augmentent avec chaque sortie. Nous avons beaucoup observé la concurrence, et en avons tiré chaque fois que possible des leçons. La fin de course a été stressante avec ce vent mollissant et irrationnel. Nous ne nous sommes pas désunis. Nous finissons fatigués car il n’y a pas eu de temps mort, mais très heureux, avec une grosse pensée pour nos amis Thomas et Morgan victimes d’une avarie… »

Rolex Fastnet race 2023

1- Macif : Dalin – Bidégorry
2- Paprec Arkea : Richomme- Eliès à 4 mn et 6 sec.
3- FOR THE PLANET : Sam Goodchild – Antoine Koch à 27 mn et 7 sec.



            

Et nouveau podium pour le duo Sam Goodchild – Antoine Koch, déjà auteur d’une troisième place similaire lors de la Guyader Bermudes 1000 en mai dernier. FOR THE PLANET, plan Verdier lancé en 2019 sous le nom de LinkedOut, s’est de nouveau confronté avec un certain succès aux tout derniers plans lancés récemment avec pour […]

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V and B – Monbana – Mayenne, quatrième à Cherbourg

Cherbourg, Maxime Sorel et Christopher Pratt à bord de V and B – Monbana – Mayenne, plan Verdier 2022, coupent la ligne d’arrivée de la Rolex Fastnet Race en quatrième position dans la catégorie des IMOCA ce jour à 22h13 après 2 jours 7 heures 58 minutes et 24 secondes de course. Le tandem, pour sa première compétition de la saison, ascension de l’Everest oblige pour Maxime, réalise une belle performance qui lui permet d’aborder sereinement le Défi Azimut de septembre et la Transat Jacques Vabre qui prendra son envol du Havre le 29 octobre.

Maxime Sorel : « C’est une belle quatrième place. Nous sommes très contents de ce résultat pour notre première course de la saison. Nous avons eu un début de Rolex Fastnet Race compliqué. Nous avons eu des difficultés à entrer dans le match. Les conditions n’étaient vraiment pas simples avec du vent et de la mer. Mais dès dimanche, nous avons réussi à nous mettre dans le bon tempo en nous maintenant au contact de nos adversaires directs en mode match race. La nuit de dimanche à lundi a été très performante pour nous voire hallucinante. Nous sommes alors revenus sur Charal. Le vent a molli ensuite ce jour et la situation est devenue assez aléatoire. À ce jeu, nous nous en sommes bien sortis en revenant franchement sur la tête de la flotte. Cette quatrième place nous met en confiance pour la suite. V and B – Monbana – Mayenne est un super voilier. Notre préparation avec mon équipe technique a payé. Nous avons plein de nouveaux repères et toujours une belle marge de progression. »

Christopher Pratt : « Nous savions grâce à notre expérience sur la Fastnet Race que c’est une course qui se termine souvent avec un rassemblement général sur la fin. Cela a été le cas et nous avons plutôt réussi à être dans le coup à ce moment. Nous avons appris beaucoup de choses sur cette Fastnet Race et nous avons encore plein de points à améliorer. Ce résultat est encourageant pour la suite et la Transat Jacques Vabre. Bravo aux vainqueurs ! »
 
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Maxime et Christopher ont mis un peu de temps à entrer dans le vif du sujet de la Rolex Fastnet Race. Il faut dire que les conditions étaient particulièrement musclées samedi au large de Cowes lors du long louvoyage dans le Solent face à un vent de plus de 30 nœuds et sur une mer formée. Peu à peu, le duo du voilier V and B – Monbana – Mayenne a pris son rythme malgré les efforts fournis au fil des virements, manœuvres très énergivores en IMOCA.

Privilégiant une trajectoire le long de la côte Sud de l’Angleterre, les skippers V and B – Monbana – Mayenne ont alors grapillé des positions jusqu’à entrer dans le top 7 au passage de Land’s End ferraillant toujours au près. En mer celtique, la bascule du vent au Nord est alors apparue comme prévu et le vent baissait progressivement permettant au Dragon des Océans et ses pilotes d’enfin glisser. Peu après minuit ce jour, V and B – Monbana – Mayenne enroulait enfin le rocher et pouvait allonger la foulée au portant à belle vitesse prenant la sixième position et jouant stratégiquement de belle manière au coude à coude avec Initiatives Cœur, L’Occitane en Provence et TeamWork.

Une petite aile de mouette par anticipation à la bascule du vent à l’Ouest permettait ensuite à Maxime et Christopher de se refaire la cerise et de revenir avec maestria sur Charal. Le final, dans peu de vent, en approche de Cherbourg et au passage du raz Blanchard, confirmait la vista de V and B – Monbana – Mayenne qui arrachait une splendide quatrième place au général.