Dans la peau de Nicolas Rondouin, non-voyant

Il est non-voyant. Il a 42 ans. Il est champion d’Europe de Blind Sailing, voile pour les aveugles. Nicolas participe activement à la vie du projet Class40 « A l’Aveugle – Trim Control » de François Jambou et Alexandre Le Gallais et suivra avec attention la Route du Rhum – Destination Guadeloupe du skipper concarnois. Le champion a beaucoup navigué avec François et son équipe ces derniers temps. 4 questions…

1) La voile est-elle accessible pour les non-voyants ?

Dans l’imaginaire, le sport de voile paraît totalement inadapté aux non-voyants. Dans les faits, ce n’est pas vrai et de nombreuses solutions sont arrivées pour faciliter la pratique. Il nous manque en effet la vue en navigation mais nous avons nos quatre autres sens pour nous aider et des technologies.

2) Comment les navigations se déroulent-elles alors ?

L’ouï et le touché sont très importants pour naviguer. Nous avons aussi les sensations du vent sur notre peau, les sensations de gîte qui nous donnent des indications sur l’allure. L’assiette du bateau est également un élément primordial qui nous donne des repères. Nous nous faisons aider de l’application SARA qui grâce à sa synthèse vocale nous donne de nombreux éléments comme les angles du vent, la profondeur, la distance à parcourir, les dangers via SARA navigation, les cartes… Les penons électroniques Trim Control imaginés par Michel Desjoyeaux sont enfin de bons indicateurs. Ils sont reliés à la centrale de navigation et nous permettent toujours via SARA de régler nos voiles, border ou choquer un centimètre ! En somme, la pratique de la voile par un non-voyant est maintenant tout à fait possible mais, pour ce qui est des bateaux de course au large, avec l’accompagnement d’un voyant obligatoire car nous ne pouvons pas être encore en totale autonomie. Je pense aux collisions par exemple. J’ajoute que le temps de préparation à la navigation est crucial. De mon côté, je demande toujours à faire le tour du bateau, souvent à quatre pattes, afin de repérer le plan de pont, le positionnement des winchs, l’emplacement des voiles…

3) Que penses-tu de ce défi « A l’Aveugle – Trim Control » sur la Route du Rhum ?

Je prends beaucoup de plaisir à être avec François Jambou et de naviguer avec lui. Cela a été le cas à plusieurs reprises et nous nous apprêtons à faire le convoyage entre Concarneau et Saint-Malo ensemble. Ce projet est une superbe vitrine qui va permettre, j’espère, à de plus en plus de non-voyants de sauter le pas et naviguer. La rencontre avec Michel Desjoyeaux a été aussi un grand moment. Nous avons navigué ensemble. Quand j’ai entendu sa voix à bord, je me suis dit : aucun doute, c’est le professeur ! Je tiens à remercier spécifiquement l’UNADEV et l’association Orion à Brest qui nous permettent de vivre ces expériences et qui nous aident à développer SARA notamment.

4) Comment vas-tu suivre la Route du Rhum de François ?

J’espère franchement que sur la cartographie de la course, on aura accès à des données via des fichiers excel. C’est la seule façon pour nous via « Voice Over » de l’I Phone de suivre la compétition.

La victoire, tout simplement

Off Groix, FRANCE – September 8 2022, Skipper Thomas Ruyant, Imoca Linkedout, Training prior for the route du rhum, on September 8, 2022 off Groix, France.
© Pierre Bouras

« Il me tarde d’y être ! » Thomas Ruyant, à un peu plus de deux semaines du départ d’un jalon majeur dans sa jeune et déjà riche carrière, la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 12ème du nom, est à la joie et au bonheur de participer à ce qu’il considère avant tout comme une fête. Rassemblement des amis, réunion de tout un microcosme dédié à la mer et au sport de voile, rencontre avec les foules sentimentales, le Nordiste, Dunkerquois et carnavaleux dans l’âme, chérit ces moments rares pour un solitaire viscéral. Il se présentera ainsi devant Saint-Malo le 26 octobre prochain, animé de cette exaltation joyeuse, mais aussi d’une détermination sans faille à quérir le seul joyau digne de son engagement, la victoire à Pointe à Pitre.

Un LinkedOut au mieux de ses potentiels !

« Je n’en fais pas mystère, seule la victoire m’intéresse » lâche Thomas comme une évidence. « Notre LinkedOut, accéléré par Advens, est indiscutablement l’un des meilleurs bateaux de la flotte. D’autres voiliers de génération plus récente seront sur la ligne de départ, mais notre plan Verdier de 2019 est désormais parfaitement abouti, au meilleur de ses configurations et de ses évolutions. Il a encore progressé depuis la victoire l’an passé dans la Transat Jacques Vabre. Nous avons intégré les nombreuses réflexions suggérées par Morgan Lagravière et mes navigations de l’année m’ont mis en confiance… »

La confiance, le maître mot est lâché, dans une discipline nouvelle, celle des IMOCA volants, véritables fusées capables d’échapper de plus en plus longtemps, pour des vitesses de plus en plus échevelées, à l’élément liquide. « Nos Imoca à foils sont de plus en plus violents, brutaux. On ne s’habitue pas à cette violence, mais on l’anticipe, on la gère de mieux en mieux. C’est mon cas. En augmentant notre niveau de vigilance, de concentration, on parvient à vivre, plutôt que survivre dans la brutalité de nos voiliers. J’évolue ainsi avec de plus en plus de facilité à bord, y compris quand le bateau vole à plus de 30 noeuds. La Route du Rhum va se jouer aussi sur ce terrain de la capacité à encaisser cette violence dans la durée, car notre sprint ne durera pas 3 ou 4 jours comme les courses d’avant saison, mais bien une dizaine de jours. C’est cette aisance, nouvelle, qui crée chez moi l’impatience de partir, de vivre cette expérience du grand large à haute vitesse au dessus des flots. La pression ? Je me la mets tout seul, car mon seul objectif, est d’arriver premier… »

La grande fête Malouine

Et l’envie de partager, de communier est toujours aussi présente chez le Dunkerquois. « La Route du Rhum, c’est une vraie grande fête populaire. J’ai hâte de retrouver amis, candidats LinkedOut, concurrents, équipiers, partenaires et public autour des bassins. De tels temps forts de sont pas si courant dans notre sport, et un peu comme lors d’un départ de Vendée Globe, j’ai envie d’en profiter, de partager avec le public. Je fais juste attention à ne pas perdre d’énergie dans cet exercice, et je maintiens un bon niveau d’entretien physique. »
Plus d’informations avec nos fiches SPORT et IMPACT

Le lien intergénérationnel, « fil rouge » de l’opération de mécénat Atout Soleil au service des publics fragilisés par les crises

Apporter un soutien aux associations qui luttent contre toutes les formes de fragilités sociales, c’est l’objectif que s’est fixée depuis 2007 l’opération de mécénat Atout Soleil, portée par le fonds de dotation « Nos Épaules et Vos Ailes ».

Pour sa 15ème édition, le prix Atout Soleil récompensera le 6 décembre prochain, à Paris, 15 associations engagées pour favoriser le « (Re)Vivre ensemble » et prévenir les effets des crises sur la santé et l’éducation des plus jeunes.

Comme chaque année, le jury Atout Soleil porte une attention particulière aux projets visant à renforcer l’entraide et la transmission des savoirs entre les générations, ces solidarités intergénérationnelles étant indissociables du vivre ensemble. Une thématique chère à Hervé Sauzay, président de GPMA et président fondateur de l’Institut Français des Seniors, qui voit dans le développement des liens intergénérationnels un véritable moyen de faire face aux crises actuelles et à venir.

Renouer les liens après le confinement

La crise sanitaire a bouleversé la vie des Français à plus d’un titre, et les différents épisodes de confinement ont sans aucun doute constitué une expérience traumatisante pour la plupart d’entre eux.

La rupture du jour au lendemain de toute interaction sociale a été particulièrement brutale pour les publics les plus vulnérables, à l’image des personnes âgées isolées ou des enfants hospitalisés qui ont fortement souffert de cet isolement social forcé. Pour d’autres, c’est le repli sur la cellule familiale qui a pu donner lieu à une dégradation des relations entre parents et enfants. Les incertitudes sur la gestion de la pandémie ont fait naître des discours clivants, cherchant à opposer les différentes générations entre elles, comme celui sur l’hypothèse d’isoler les plus vieux ( car plus à risque) ou la thèse selon laquelle la société sacrifiait sa jeunesse pour sauver ses ainés.

Avec du recul, Hervé Sauzay, président de GPMA et président fondateur de l’Institut Français des Seniors, estime cependant que « la pandémie a permis de faire redécouvrir des logiques de solidarités et une envie pour de nombreuses personnes de renouer ou de renforcer leurs liens avec leurs proches, leur entourage, au sein de leur quartier ou de leur communauté. De nombreuses initiatives ont été prises, par exemple par des jeunes qui sont aller faire les courses pour leurs voisins âgés, ou par des seniors venus en aide à des jeunes précarisés. L’étude de l’Institut Français des Seniors a même montré que les liens familiaux entre grands parents et enfants -petits enfants ont été plus fréquents qu’avant le confinement. En plus de renforcer le sens du collectif et du vivre ensemble, ces initiatives ont mis en lumière le fait que la solidarité intergénérationnelle est un puissant levier pour faire face aux crises. »

Les seniors, piliers du tissu associatif en France

Les personnes de plus de 50 ans, ce qu’on appelle les seniors, ont un rôle prééminent à jouer dans le développement de ces solutions intergénérationnelles. Selon une enquête menée en 2022 par l’IFOP pour France Bénévolat et Recherches & Solidarités, les seniors représentent la classe d’âge la plus active au sein du tissu associatif avec notamment plus d’un quart des personnes de plus de 65 ans impliqués dans des actions de bénévolat à travers des associations.

« Les seniors sont nombreux à donner de leur temps pour les autres, confirme Hervé Sauzay. C’est pour eux un moyen de rester actifs et de conserver une utilité sociale, après avoir eu une utilité professionnelle. Et pour notre société, c’est un véritable atout. Du fait de leur vécu, de leurs expériences personnelles et professionnelles, les seniors ont développé des compétences de savoir faire et de savoir être qu’ils peuvent mettre au service de la communauté, et plus particulièrement des plus jeunes. » Le développement de ces liens intergénérationnels constitue aussi une source d’enrichissement mutuel. Hervé Sauzay rappelle que « ces relations nouées avec les jeunes générations donnent aux seniors une ouverture différente sur le monde, en plus de leur offrir un nouveau lien social. Ils contribuent ainsi à réduire l’isolement, à améliorer la santé et la confiance en soi, à la fois pour les seniors et pour les jeunes. »

La pandémie a manifestement éloigné des associations les bénévoles de tous âges. Toutefois, maintenant que les risques sanitaires semblent en grande partie écartés, on constate que les seniors reviennent donner de leur temps. Ils restent d’ailleurs en 2022 la tranche de la population la plus fortement impliquée dans le bénévolat associatif.

L’opération Atout Soleil, engagée en faveur du renforcement des liens intergénérationnels

L’objectif de la 15ème opération de mécénat Atout Soleil, portée par le fonds de dotations « Nos Épaules et Vos Ailes », est de soutenir les associations qui offrent aux jeunes des solutions pour traverser les périodes de crises. La notion de renforcement des liens intergénérationnels est, à ce titre importante.
Hervé Sauzay rappelle que « pendant la pandémie, nous avons mis en place un appel à projet exceptionnel en lieu et place de la traditionnelle opération Atout Soleil, Les Mardis solidaires d’Atout Soleil, qui a permis d’apporter un soutien à de nombreux projets reposant sur des solidarités intergénérationnelles pour rompre l’isolement des personnes âgés, lutter contre la fracture numérique des jeunes et moins jeunes, agir contre la précarisation des étudiants… L’an dernier, le prix Atout Soleil était dédié à la garde d’enfants et il a permis de mettre l’accent sur le renforcement des liens intergénérationnels intra-familiaux face à l’augmentation du nombre de familles monoparentales ou recomposées et la crise économique. »

La 15ème édition du prix Atout Soleil organisée cette année est dédiée au « (Re)Vivre ensemble » pour prévenir les effets des crises sur la santé et l’éducation des plus jeunes. Dans le contexte de la sortie de la crise sanitaire, le fonds de dotation « Nos Épaules et Vos Ailes » a souhaité consacrer une partie de son appel à projet à des associations portant des initiatives favorisant la transmission des savoirs et des compétences à travers des liens intergénérationnels. Hervé Sauzay nous explique ce choix : « pour un jeune, penser son avenir, construire son parcours, trouver un métier qui lui correspond n’est pas toujours évident. Nous avons voulu valoriser les projets associatifs qui proposent aux jeunes de découvrir des métiers, de développer de nouvelles compétences pour s’élever et construire leur vie d’adulte notamment par des échanges entre différentes générations. Il est important de soutenir et de valoriser les initiatives de terrain qui apportent des solutions innovantes à des problèmes concrets. Nous sommes convaincus qu’en accompagnant des structures qui créent des rencontres entre personnes de différents âges, nous impulsons un cercle vertueux d’entraide et de solidarité indispensable pour répondre aux enjeux de demain. C’est ce que nous nous attachons à faire à travers le prix Atout Soleil. »

Route du Rhum : l’insatiable Maxime Sorel

Maxime Sorel skipper de lÕIMOCA VandB Montana Mayenne, ˆ lÕentrainement avant le dŽpart de la Route du Rhum, Mer dÕIroise le 28 septembre 2022, photo © Jean-Marie LIOT

Avant sa tentative de l’ascension de l’Everest en avril ou mai 2023, Maxime Sorel prendra le départ le 6 novembre de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe à bord du nouveau monocoque de 60 pieds IMOCA V and B – Monbana – Mayenne. Le navigateur, originaire de Cancale, a plusieurs objectifs sur cette transat express entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre en Guadeloupe : appréhender sa nouvelle monture, se qualifier pour le Vendée Globe 2024-2025, partager son aventure avec le plus grand nombre dont l’ensemble des collaborateurs de son trio de partenaires et toujours mettre en avant l’association Vaincre la Mucoviscidose. Portrait…

Samedi 30 janvier 2021, environ 4 heures du matin, Maxime Sorel coupait la ligne d’arrivée du Vendée Globe à la 10ème place. 24 heures avant, alors que le blond navigateur n’était pas loin d’en finir avec son premier Tour du Monde en solitaire sans escale et sans assistance, la tempête pointait le bout de son nez dans le golfe de Gascogne, certainement l’un des endroits les plus difficiles en navigation au Monde.

Certains conseillers à terre, dont la direction de course, émettaient la possibilité pour Maxime et son concurrent Armel Tripon de se mettre à l’abri et d’attendre le passage du coup de vent avant de se présenter au large de la Vendée et en finir avec plus de 80 jours de mer. Tripon décidait de calmer le jeu. Après réflexion, le skipper cancalais, qui s’était révélé comme un excellent animateur de la compétition tant sportivement que dans sa manière de partager sa grande aventure, décidait de continuer et de boucler son périple. Maxime ne pouvait attendre.

Dans des conditions météorologiques de plus en plus fortes, Maxime et son monocoque se frayaient un chemin, deux ris dans la grand-voile et petite toile à l’avant. Au petit matin tout le monde se demandait s’il était raisonnable d’entrer dans le chenal des Sables-d’Olonne dans cette situation houleuse. Comme par enchantement, le cap-hornier réussissait l’opération. Ce jour, au-delà de terminer son grand tour planétaire, Maxime Sorel entrait définitivement dans le monde des grands marins, ceux qui ont du « chien » et que rien n’arrête, ceux qui bravent tous les océans malgré les difficultés et les nombreux soucis techniques engendrés par une navigation au long cours. Maxime avait hâte de retrouver sa communauté de supporters, ses partenaires, le public… et nul ne pouvait l’arrêter, pas même Éole.

Le soir même, dans le jardin d’une maison louée par la famille Sorel aux Sables-d’Olonne, le vent faisait rage et Maxime, entouré de nombreux supporters, de ses soutiens de longue date, de ses amis, étaient frais, proposant quelques bonnes bières à tous, l’impression que le temps était passé sur lui et qu’il débarquait d’une régate de quartier. Il est comme ça Maxime. À peine quelques heures après son Tour du Monde, il avait déjà quasi tourné la page et se préparait déjà pour la suite. Maxime aime avoir un coup d’avance et l’idée de la construction d’un nouveau voilier pour le prochain Vendée Globe (2024 – 2025) avait déjà germé.

Depuis ce 30 janvier, tout a changé pour Maxime qui a découvert la course au large sur le tard et qui a écrit en très peu de temps un joli palmarès passant par les étapes du trimaran de 50 pieds puis du Class40 avant de se lancer dans le grand bain des bateaux du Vendée Globe et après avoir exercé son métier d’ingénieur.

Quelques semaines après, avec V and B, le département de la Mayenne et sa team, Maxime l’entrepreneur annonçait non seulement l’arrivée d’un troisième partenaire, le chocolatier mayennais Monbana, mais aussi la construction d’un nouveau monocoque sur plan Verdier et les dessins de carène d’Apivia, deuxième du Vendée Globe. Une nouvelle histoire se lançait. Maxime ose et entre à cœur perdu dans ce nouvel acte de sa carrière n’arrêtant jamais, ne prenant pas de repos, rencontrant son public hyper régulièrement, battant le fer sur le terrain pour satisfaire tout le monde et que son projet continue à prendre de l’ampleur.

La fabrication de V and B – Monbana – Mayenne débutait tambour battant à Vannes d’abord chez Multiplast, chez MerConcept ensuite à Concarneau. Très investi dans cette période technique, au côté de son directeur technique Philippe Laot, de son frère – manager, Jérémy, Max articulait son nouveau défi fourmillant d’idées. Le sportif de haut niveau ne cesse cependant de s’entraîner en pratiquant de nombreuses disciplines dont la course à pied, le surf, les activités sportives liées à la montagne…

Mars 2022, il annonçait en sus de son programme « voile » son souhait affirmé de gravir l’Everest comme s’il n’en avait pas assez. Maxime est à l’aube de sacrés défis construits à la hauteur de ses ambitions et de son talent. Depuis, la mise à l’eau, fin juin, de son superbe monocoque qui arbore toujours un dragon des océans, synonyme de souffle pour les patients atteints de la mucoviscidose et qui donne une force incommensurable à tous, Maxime poursuit sa vie à 100 à l’heure. Il enchaîne les navigations d’entraînement afin de se présenter, lui qui est originaire de Cancale, le 6 novembre au départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe avec beaucoup d’envie et la satisfaction du travail bien fait, première étape d’un chemin qui va l’emmener au sommet, insatiable est-il !

Voilerie All Purpose ; extension, embauche, évolution…

Tel est le credo du GIE All Purpose et de ses 8 voileries réparties en Manche, Atlantique et Méditerranée. Un credo auquel pourrait s’attacher le mot épanouissement, tant l’entreprise dirigée par Frédéric Moreau, Brice Berthier et Matthieu Souben (Rémi Aubrun en retrait mais toujours actionnaire) dévore son actualité sportive à pleines dents, affichant un carnet de commandes aussi rempli que sa boite à idées et à innovations. Salon du Grand Pavois à La Rochelle puis pontons de la Route du Rhum à Saint-Malo, la Voilerie décline tambour battant les deux piliers de son ADN, la course et la grande plaisance, l’une enrichissant l’autre… et vice versa.

En progression malgré les crises…

La Voilerie All Purpose de Carnac émerge des années Covid plus solide que jamais. Avec un chiffre d’affaires consolidé à plus deux millions d’Euros sur le dernier exercice, la PME bretonne renforce sa position dans la voile de compétition, qui constitue 70 % de son chiffre, les 30% restant représentant l’activité plaisance. « Nous avons dû nous adapter à la crise mondiale des approvisionnements » explique Fred Moreau, « avec une certaine pénurie dans les fils aramides. Nous sommes parvenus à contenir la hausse de nos prix. Il est clair que la situation mondiale, avec les fortes tensions sur l’approvisionnement des matières premières pèse sur notre activité. »

La course au large pour locomotive

L’actualité de la Voilerie demeure plus intense que jamais. « Nous exposons pour la première fois au Grand Pavois de La Rochelle, un important salon à flot très prisé des passionnés » poursuit Fred. « Il est important pour nous d’aller au devant de notre clientèle de plaisanciers, surtout dans la région Rochelaise. » Mais le sport, la course coulent dans les veines des trois compères Brice, Fred et Matthieu. « La Route du Rhum – Destination Guadeloupe mobilise toutes nos forces. Nous travaillons pour des bateaux représentants toutes les classes, Class40, Imoca ou OceanFifty, soit pour l’intégralité de la garde-robe, soit pour des voiles spécifiques. Cette approche est très pointue, et rejaillit naturellement sur notre activité Plaisance. Nos atouts sont la réactivité et notre parfaite connaissance des exigences du haut niveau. »

Une approche sociétale et environnementale

Cet engagement de tous les instants dans la voile hauturière génère assez naturellement une poussée de croissance pour la voilerie All Purpose. « Nous sommes passés en 10 ans de 8 à 22 employés et nous cherchons encore à recruter des personnes avec ou sans expérience. Nous sommes prêts à prendre du temps pour les former. » Et dès cette phase profondément humaine, All Purpose démontre sa sensibilité aux questions sociétales et au-delà, environnementales. « Depuis 3 ans,  nous embauchons des personnes en alternance Ecologie Industrielle et Territoriale. Nous sommes dans notre temps, dans notre époque, qui appelle à la solidarité et à une conscience environnementale. Nous savons la fabrication des voiles peu vertueuse et avons engagé une démarche résolument orientée vers la réduction de l’impact environnemental de notre activité. On remplace déjà certaines fibres issues de la pétrochimie par le lin sur certains prototypes et nous poursuivons nos recherches activement en ce sens. Nous voulons faire bouger les lignes, être des agitateurs d’idées dans notre profession. Nous collaborons avec CLM, notre fabricant de membranes,  Roland Jourdain et sa société Kairos et avec l’IRDL, laboratoire de l’Université Bretagne Sud. L’avenir est dans le développement de fibres et de membranes bio sourcées, recyclables ou biodégradables. Ces exigences remontent désormais du monde de la plaisance et nombreux sont nos clients qui l’incluent dans leurs demandes. »

Le Belem à Honfleur

Le fameux trois-mâts, figure du patrimoine français, sera à Honfleur du 30 septembre à 14h00 au 4 octobre matin. Des visites seront possibles les 1 et 2 octobre de 10h00 à 18h00. La Fondation Belem et son grand mécène, la Caisse d’Epargne Normandie, accueilleront les visiteurs quai « jetée de l’Est » et sont ravis de revenir dans l’estuaire de la Seine et dans une ville historique tournée vers la Manche ! En plus de la découverte du voilier, le grand public pourra être sensibilisé à la pollution des océans et la nécessité de les protéger grâce à l’association The SeaCleaners, partenaire de la Fondation Belem. Il mettra ensuite le cap sur Brest.

Maxime Sorel pour Vaincre la Mucoviscidose

Le navigateur – aventurier est le parrain national de Vaincre la Mucoviscidose depuis de nombreuses années. Naturellement et comme chaque année, Maxime sera présent au grand événement de l’association, les virades de l’espoir, qui se tiendra dans toute la France les samedi 24 et dimanche 25 septembre. L’objectif est de sensibiliser le plus grand nombre à cette maladie invisible et collecter des fonds pour permettre à toutes les personnes atteintes de mucoviscidose de bénéficier des avancées thérapeutiques.

« Avec mes partenaires, V and B, Monbana et la Mayenne nous mettons le plus possible en avant l’association Vaincre la Mucoviscidose grâce à notre bateau de course mais aussi de nombreuses actions. Le Dragon des Océans, symbole du souffle qui manque aux patients, emmenera avec lui les personnes touchées de près ou de loin par cette maladie lors de la prochaine Route du Rhum qui débutera le 6 novembre et ce jusqu’au Vendée Globe 2024 – 2025. Je serai présent dimanche à Paris au jardin d’acclimatation afin de participer aux Virades de Paris et prendre part à la course du souffle de 10 km et transmettre, à mon échelle, un message d’espoir aux côtés de Thierry Nouvel. Via un duplex, j’aurai également l’occasion de m’entretenir avec Paul Fontaine, atteint de la muco et avec qui j’ai gravi le Kilimandjaro » déclare Maxime, véritable porte-voix de cette cause majeure.

David Fiant – Président de l’association Vaincre la Mucoviscidose : « Maxime, vraiment, porte l’association. Il ne se contente pas de mettre le nom Vaincre la Mucoviscidose sur son bateau, il apporte véritablement les patients avec lui dans chacun de ses challenges. »

A l’Aveugle / France 3

Un reportage de France 3 Bretagne sur le Class 40 A l’Aveugle avec François Jambou et Michel Desjoyeaux notamment…

En piste pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe de façon originale et sociétale !

15ème édition de l’appel à projets Atout Soleil : le jury a délibéré !

Le jury d’Atout Soleil s’est réuni hier pour désigner les associations lauréates de la 15ème édition de l’appel à projets, ciblé cette année sur le thème du « (Re)Vivre ensemble ». 96 associations de toute la France avaient déposé un dossier : un beau succès pour cette opération de mécénat portée par GPMA et le fonds de dotation « Nos Epaules et vos Ailes » qui œuvre depuis de nombreuses années aux côtés des associations engagées dans la lutte contre toutes les formes de fragilités sociales.

Le nom des 15 associations lauréates sera dévoilé le 6 décembre à l’occasion d’une cérémonie de remise des prix Atout Soleil à Paris. Au-delà de la dotation financière qui leur sera octroyée, ces associations bénéficieront d’un accompagnement en matière de communication au cours des prochains mois.

Le jury de cette 15ème édition de l’appel à projets Atout Soleil est composé de :

  • membres du Conseil d’administration de GPMA :
    • Hervé SAUZAY, Président du Conseil d’administration
    • Thierry GAUDEAUX, Secrétaire du Conseil d’administration
    • Gilles DAUPTAIN, Administrateur
    • Véronique DESTRUEL, Administratrice
    • Monique ROLLAND, Administratrice
    • Laura LAUGHLIN, Administratrice
  • membres de Generali France :
    • Marie-Christine LANNE, Directrice de la communication externe et des engagements
    • Philippe COSSE, Responsable de communication et animation des engagements sociétaux
    • Claire BEAUFILS, Chargée de communication événementielle
    • Laura PERRIER, Coordinatrice de l’engagement de The Human Safety Net
  • personnalités externes :
    • Marie-Hélène FAURE FARMAN
    • Caroline GERMAIN, Déléguée générale de l’ADESI
    • Monique MACE, Présidente nationale de l’association Les Blouses Roses

Ils ont dit :

Thierry Gaudeaux, Secrétaire du Conseil d’administration de GPMA et président du jury Atout Soleil : « Je suis impressionné par le nombre de dossiers de candidature que nous avons reçu cette année. Je pense que le thème du ‘’(Re)Vivre ensemble’’, sur lequel nous avions décidé d’axer cette 15ème édition de l’appel à projets, répond à une véritable problématique d’actualité et à un réel besoin du côté des associations. C’est bien sûr un motif de satisfaction car l’ambition d’Atout Soleil est d’être le plus utile possible au monde associatif que nous soutenons depuis de nombreuses années. Nous avons à cœur d’accompagner des structures qui portent des projets innovants et qui démontrent un réel impact sur le terrain auprès de leurs bénéficiaires. Les échanges entre les membres du jury ont été très nourris durant cette matinée de délibération et nous sommes parvenus à sélectionner de beaux dossiers que nous seront fiers de présenter le 6 décembre lors de la cérémonie de remise des prix. »

Marie-Christine Lanne, Directrice de la communication externe et des engagements de Generali France : « Le thème retenu cette année pour l’appel à projets est particulièrement pertinent car je pense que nous ne mesurons pas encore complètement l’ampleur des traumatismes subis lors de la crise sanitaire. Tout le monde a été marqué par les épisodes de confinement, mais les réalités et les problématiques ont été bien différentes selon les personnes, leur environnement, leur contexte familial, etc. Les associations ont été nombreuses à se mobiliser pour lutter contre les conséquences de la crise sanitaire, que ce soit pour lutter contre l’addiction aux écrans, le cyber-harcèlement ou encore les violences intra-familiales. La tâche n’a pas été facile pour départager les nombreux dossiers qui nous ont été soumis, mais je crois que nous avons pu parvenir à une belle sélection grâce à la diversité des membres du jury qui viennent tous d’horizons très différents, chacun avec son expertise. »

Monique Macé, Présidente nationale de l’association Les Blouses Roses : « J’ai été ravie et honorée de participer au jury de l’appel à projets Atout Soleil, qui a donné lieu à des échanges très riches durant cette matinée de délibération. J’ai été impressionnée par la diversité des projets portés par les associations, et j’ai été particulièrement touchée par les actions mises en œuvre pour renforcer les liens au sein des familles. Nous sortons d’une période qui a été éprouvante pour de nombreuses personnes, notamment pour les familles les plus en difficultés, et je trouve qu’il est vraiment important de pouvoir soutenir les structures qui mettent en place des programmes pour rassembler parents et enfants et les aider à sortir de ce contexte particulièrement difficile. »

Quelles sont les initiatives concernées ?

Panser les plaies psychologiques liées aux traumatismes générés par les crises

  • Accompagner psychologiquement les enfants et les adolescents dans la gestion de leurs traumatismes (prévention du suicide, troubles alimentaires, phobie scolaire, etc.)
  • Prévenir et gérer les risques portés par l’utilisation intensive des écrans et ses conséquences (cyberdépendance, cyberharcèlement, phobie scolaire, etc.)
  • Accompagner les enfants et les adolescents quelles que soient leurs différences dans leur (re)socialisation à travers des activités ludiques, culturelles, scientifiques et sportives.

Soutenir les apprentissages et les acquis scolaires des plus vulnérables

  • Lutter contre le décrochage scolaire des publics vulnérables
  • Accompagner les enfants et les adolescents les plus fragiles scolairement, en particulier dans les quartiers populaires (soutien scolaire, mentorat)
  • Développer des compétences sociales et émotionnelles à travers des activités ludiques, culturelles, scientifiques et sportives.

Recréer du lien à travers l’entraide et la transmission des savoirs entre générations

  • Recréer du « vivre-ensemble » autour de projets intergénérationnels
  • Favoriser la transmission des compétences et du savoir entre générations.

Les associations candidates :

10 jours sans écrans, 1001 mots, AASDAF, ACADIA, ADEPAPE Var, AENSAH, AFEV, AGOC, Apprentis d’Auteuil, AREA, ASKOLA, Association Solidarité Djiguiya France, Ateliers Amasco, ATSU, Aziade, Azur Sport Santé, Basket Club Fabrègues, Because U Art, Bien-être des enfants hospitalisés, Bulles et plumes, Cercle d’escrime de Wassy, Chemins d’enfance, Compagnie de l’ange ingénu, Coup de pouce, Cours Eric Tabarly, CRIPS IDF, De fonds en comble, Des ailes et des Z, Ecole & Culture, Educa-Cité, Education liens et prévention, E-enfance, En avant toute(s), Energie jeunes du Morbihan, Enfance & Partage, Equit’Action, ES Arques cyclisme, Espace renaissance, Espoir Meurchin, FNEPE, Food sweet food, Génération numérique, Graine de fraternité, Happy hand, Helebor, Jade, Joly, La cabane des liens, La feuille de chou, La maison des droits des enfants et des jeunes, La sainte famille, La source, L’amicale des anciens de l’étoile sportive d’Ennequin, Le vieux biclou, Les 1001 pattes ont du cœur, Les amis de Jalna, Les blouses roses, Les clowns de l’espoir, Les enfants cuisinent, Les isards catalans, Les maisons de Joseph, Lesartskids, Ligue 75, Like ton job, MABB, Mairie de Doullens, Mouvement Up, Nice Côté d’Azur Athlétisme, Panach’Ages, Place aux possibles, Pontem, Possibles, Potinambour, Prado Bourgogne, Proxité, Regart’s, R.E.P.I 2000, Résidence Grand pré, RIGA, Rugby fauteuil club Provence méditerranée, Sauvegarde 69, Seuil, Société de protection de l’enfance, Sourire à la vie, Tadam, T’es cap, Toiles solidaires, Transonore, Vacances ouvertes, Le Valdocco Marseille, Vert Galant, Vivre, Women Safe and Children

Pour en savoir plus :

L’enfant de la Route du Rhum

Transat Jacques Vabre 2019

Thibaut Vauchel-Camus est l’un des navigateurs, au départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, qui possède une histoire forte avec cette mythique transatlantique. Surnommé le Maloupéen, il a vécu en Guadeloupe jusqu’à ses 20 ans et parle le créole. Il habite désormais à Cancale, au niveau de la ligne de départ ! Né en 1978, l’année de la création de la course, “l’enfant de la Route du Rhum” séchait les cours pour demander des autographes à Florence Arthaud, Laurent Bourgnon, Philippe Poupon… Thibaut part de la maison pour arriver dans son île de coeur !

Deuxième en 2014 en Class40, troisième en 2018 en Ocean Fifty, Thibaut est à chaque fois accueilli avec une ferveur guadeloupéenne inoubliable. A nouveau à bord du trimaran bleu Solidaires En Peloton – ARSEP, il entend bien aborder la compétition pour la gagne mais pas que ! Entretien…

  1. Peux-tu nous parler de ton attachement à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe ?

C’est la première course au large que j’ai découverte quand j’étais en Guadeloupe. J’ai une passion viscérale pour cette épreuve. C’est la transat en solitaire par excellence, notre graal. Le hasard de la vie, après de nombreuses années passées en Guadeloupe, m’a fait venir à Cancale, juste à côté de Saint-Malo. J’ai un attachement fort pour cette ville bretonne et j’aime la Guadeloupe profondément. C’est un peu un événement de territoires pour moi.

  1. Quels sont tes objectifs sur cette transat ?

100% des vainqueurs passent la ligne d’arrivée ! Je souhaite déjà terminer l’épreuve mais c’est clair que je mets actuellement tous les moyens pour remporter cette édition. J’ai aussi l’ambition de la partager un maximum avec les patients atteints de la Sclérose En Plaques, la Fondation ARSEP, toutes les personnes qui suivent de près le projet et évidemment mes partenaires. Nous allons vivre quelque chose d’incroyable.

  1. Tu connais bien les zones de départ et d’arrivée mais comment ça se passe entre les deux ? 

C’est la traversée de l’Atlantique Nord sans passages obligés. Après un départ qui peut être mouvementé car les conditions automnales peuvent être musclées, toniques voire violentes, nous irons vers l’anticyclone des Açores qui nous laissera normalement un peu de répit. Cette zone de transition sera à négocier au mieux avec mon routeur Vincent Riou. Ensuite, nous rêvons tous d’alizés établis qui engendreront des situations de grandes vitesses au portant, toutes voiles dehors, au surf ! En solo, nous pouvons à ce moment de la course être à plus de 20 nœuds de moyenne longtemps et atteindre des pointes à 30 nœuds voire plus.  

  1. Tu fêtes, avec ton équipe, les 10 ans du Défi Voile Solidaires En Peloton. C’est assez rare une telle longévité. Quels sont les ingrédients de la réussite de ton modèle de sponsoring ?

Le succès de ce beau projet est l’esprit que nous avons insufflé depuis le début, à savoir donner de la visibilité à des patients qui n’en ont pas et partager un maximum avec tous. Les encouragements de mes partenaires Delanchy Transports, la Foncière Magellan, B&B Hotels, Sanofi…,  des proches et des patients surtout sont très puissants pour moi et sont l’âme de notre défi. Nous nous serrons les coudes ensemble !    

  1. Plus anecdotiquement parlant, que rêves-tu pour ton arrivée à Pointe-à-Pitre ?   

Je rêve de pouvoir accueillir tous mes concurrents Ocean Fifty au ponton (rires). Je rêve de partager avec la Guadeloupe mon histoire et de transmettre de bonnes valeurs. L’école du nautisme en Guadeloupe est excellente. Mon parcours l’atteste. J’espère donner des idées aux jeunes guadeloupéens ! 

A venir :

  • 21 septembre : présentation des skippers à Paris
  • 23-24 septembre : sorties en mer patients / partenaires / presse
  • 25 oct au 6 nov : village de course de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, présence d’un stand Solidaires En Peloton
  • 6 nov : départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe

V and B – Monbana – Mayenne entre en scène / Défi Azimut

Deux mois après la mise à l’eau de son nouveau voilier, V and B – Monbana – Mayenne, Maxime Sorel disputera cette semaine le Défi Azimut Lorient Agglomération, première confrontation du nouveau Dragon des Océans avec les IMOCA. Ces cinq jours de régate au contact vont permettre au skipper Malouin de retrouver le plaisir de la compétition, s’entraîner et continuer à prendre en main sa nouvelle mouture.

D’un monde à l’autre…

Le 27 juin à Concarneau, plus de 1200 personnes assistaient à la mise à l’eau de ce bijou, V and B – Monbana – Mayenne. Une nouvelle histoire se lançait pour Maxime Sorel qui joue désormais à armes égales avec les plus grands skippers au large de sa génération. « V and B – Monbana – Mayenne est un super bateau. Il y a un monde entre l’ancien IMOCA et celui-ci qui va vite tout le temps ! Ça n’a plus rien à voir… Quand on est à l’intérieur, on ne se rend même pas tellement compte que l’on vole. C’est dingue. Là je me dis qu’on n’est carrément plus dans une configuration de bateau « normal » » s’enthousiasme le skipper.

Depuis la mise à l’eau, tout a été très vite. Cet été, Maxime et sa petite équipe composée de 7 personnes ont enchaîné une série d’entraînements intensive entre la Bretagne et le Portugal. Philippe Laot, directeur technique, s’est entouré d’une équipe composée de Gurloës Merrien, Thomas Lebée, Baptiste Designe et Patxi Esponde. « Avec l’équipe on prend nos marques et automatismes. On est tous au taquet ! » sourit le skipper hyperactif. Pour l’occasion Christopher Pratt, l’un des plus grands spécialistes des nouveaux IMOCA est venu apporter son expertise. « Christopher est l’un des plus grands experts capables de comprendre la complexité de ces bateaux. Je suis ravi qu’il nous accompagne pour la prise en main de V and B – Monbana – Mayenne. On peut être fiers de nous, cette campagne d’entrainement est énorme ».

L’euphorie du premier rendez-vous

C’est l’événement de la rentrée : du 13 au 18 septembre, 30 IMOCA se retrouvent au cœur de la rade de Lorient. Maxime, dont c’est la 3e participation, se réjouit de dévoiler son voilier lors de ce rendez-vous. « On est dans la dernière ligne droite jusqu’à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. C’est un événement très sympa. Les runs de vitesses offrent des images de dingue. Ces bateaux qui volent sont magnifiques ! Et le tour de l’île de Groix c’est une course hallucinante. Il va y avoir beaucoup de monde à bord, mais aussi sur l’eau. Il va falloir rester concentré et vigilant. »

Réputé pour être en effet une grande fête à terre comme en mer, le défi Azimut n’en reste pas moins une compétition importante « C’est un entraînement grandeur nature. Notre première confrontation avec les autres IMOCA. Cela va nous permettre de voir où nous en sommes ! J’ai hâte… »

Toutes les informations sur le défi Azimut : https://www.defi-azimut.net/fr

Direction Ushuaïa pour Perrine Laffont

Avec l’Equipe de France de ski de bosses, Perrine Laffont prendra la direction de l’Argentine et de la station d’Ushuaïa le 14 septembre pour trois semaines d’entraînement sur les skis.

« Le staff de l’Equipe de France a décidé de mettre le cap sur l’Argentine » déclare Perrine. « Cela va être une première pour moi. J’ai hâte de rechausser les skis et de découvrir de nouvelles conditions d’entraînement. Le spot est à 400 mètres d’altitude et quasi au bord de la mer. Cela doit être spécial. On sera la seule équipe de ski de bosses sur place ce qui va nous permettre de préparer une piste à notre image et en fonction de nos objectifs. »

Perrine est en grande forme et vient de passer un été particulièrement studieux avec ses nouveaux entraîneurs et ses acolytes de la team France. « Notre préparation a été évidemment assez différente que les autres années car nous avons de nouveaux encadrants. Nous nous sommes particulièrement concentrés, au-delà de la préparation de fond en salle et à l’extérieur, sur les acrobaties à Annemasse en faisant du water jump ou encore à Antibes. » L’Equipe de France de Trampoline a en effet accueilli le groupe France dans le sud. « Ce stage d’une semaine a été l’occasion de changer quelques repères dans les airs, de changer d’atmosphère. J’ai senti une vraie progression à ce sujet au fil de l’été. Il va falloir que j‘applique désormais ces travaux d’acrobatie sur une piste ».

La skieuse ariégeoise a rendez-vous avec la compétition et la Coupe du Monde début décembre à Ruka.

François Jambou dans les starting-blocks

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Le vainqueur de la Mini Transat 2019 dans la catégorie des prototypes, même s’il n’a pas encore beaucoup navigué sur son Class40 « A l’aveugle », met les bouchées double en cette rentrée afin d’être totalement prêt pour le départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe le 6 novembre. Le navigateur concarnois, entre quelques navigations avec des non-voyants et en collaboration avec l’association UNADEV et le projet Cécivoile, sera au départ de la 40′ Malouine Lamotte du 15 au 18 septembre.

« Cette compétition va me permettre d’avancer dans ma préparation » déclare François hyper motivé. « L’idée est de valider tout ce que nous avons fait en chantier sur mon vieux Mach40. Je pense aux systèmes électriques et électroniques mais aussi à l’appréhension de notre nouveau jeu de voiles. Lors de cette épreuve, je vais naviguer seul sur un long parcours et avec des non-voyants dont Nicolas Rondouin, récent Champion d’Europe Blind Sailing à Sciez en Haute-Savoie et Alexandre Le Gallais, mon armateur, lors de parcours côtiers. »

François, par la suite, enchaînera les navigations d’entraînement au départ de Concarneau afin de progresser. « Je ne veux rien à avoir à me reprocher en termes de préparation lorsque l’on sera à Saint-Malo début novembre. Nous avons un projet modeste mais nous sommes très consciencieux afin de ne rien laisser au hasard. »

L’objectif de François est de faire une belle trajectoire entre Saint-Malo et la Guadeloupe, terminer la transat et se donner les moyens d’être dans le coup. « Il est clair que sur 54 Class40 au départ de la Route du Rhum quasi la moitié sera des voiliers neufs bien plus rapides que mon Class 40 notamment au vent de travers mais je dispose d’atouts dans le petit temps, le médium et nous pouvons imaginer quelques scénarios où j’ai mes chances de bien faire. »

Les prise de quart ont débuté au sein de la famille Jambou. « Nous avons accueilli un petit Gabriel il y a deux mois. Je travaille donc mes réveils et des micro-siestes ce qui va me servir en mer » sourit François.

François, avec Alexandre Le Gallais, continue par ailleurs à proposer des navigations aux non-voyants afin de leur faire découvrir la pratique de la voile et quelques techniques spécifiquement adaptées comme les penons électroniques de Michel Desjoyeaux. « C’est un réel plaisir de naviguer avec des non-voyants. Je suis bluffé par leur capacité à comprendre le fonctionnement d’un bateau et même des subtilités aux réglages. Je compte d’ailleurs le plus souvent possible lors de la Route du Rhum me mettre en situation et envoyer à terre des vidéos permettant de découvrir la voile d’une autre façon « A l’aveugle » conclut le champion qui est toujours à la recherche de partenaires complémentaires.

Le Belem de retour en France !

Le trois-mâts soutenu par les Caisses d’Epargne sera de retour en France vendredi après un périple estival dans le grand nord. Il arrivera à Dieppe en fin de matinée et repartira de Normandie le 13 septembre. Il sera ensuite du 16 au 20 septembre à Calais en Hauts-de-France pour les journées du patrimoine. Des visites ouvertes à tous sont prévues les 17 et 18 septembre de 10h à 18h00 dans la cité des six bourgeois. Mathieu Combot, commandant du Belem, revient sur les navigations de cet été en Norvège, aux îles Féroé, en Ecosse et en Irlande…

« Je n’étais pas à bord au mois de juillet mais Aymeric Gibet, l’autre capitaine du Belem, m’a raconté l’extraordinaire visite des fjords norvégiens. Ils y ont navigué sous voiles de nuit : un souvenir inoubliable pour nos passagers. J’ai pris le commandement du Belem en août et je dois dire que le voyage a été fabuleux. Le Belem n’avait jamais été aux îles Féroé ni autant au Nord ! Cet archipel est vraiment beau et sauvage, voire hostile. Nous avons croisé beaucoup d’îlots inhabités et, malgré une météo très changeante, nous avons réussi à être très souvent sous voiles, empruntant des passages de navigation étroits. Notre équipage était accompagné de stagiaires aguerris au Belem, dont la moitié d’habitués – nos fameux  « récidivistes » – fiers d’amener le bateau aussi loin. Je tiens à les remercier car ils sont un véritable moteur pour nous en mer et plus largement pour la Fondation Belem. Ensuite, nous avons été en Ecosse jusqu’à l’île de Man. Nous avons réussi à nous enfoncer dans les terres  : le spectacle était au rendez-vous, tout comme d’ailleurs lors de nos navigations irlandaises. Cet été restera dans les mémoires de l’équipage. »

Dense été pour Emilien Jacquelin

C’est le moins que l’on puisse dire, les mois de juillet et août ont été intenses pour le biathlète Emilien Jacquelin. L’isérois a enchaîné les entraînements à haute dose afin de préparer sa future saison et la Coupe du Monde de biathlon qui débutera fin novembre. Il prendra part ce week-end au Martin Fourcade Nordic Festival* afin de continuer à progresser et retrouver le public français.

A LIRE : https://mailchi.mp/adb51b0eedd1/dense-t-pour-emilien-jacquelin-presse?e=e91856d29d



                    
                

Théo de Ramecourt intègre la team Banque Populaire du Nord

Il est le Champion du Monde en titre de kitefoil. Théo de Ramecourt, originaire de Cayeux-sur-Mer dans la Somme, longtemps valenciennois, 24 ans, rejoint l’équipe sportive de la Banque Populaire du Nord qui comprend déjà les athlètes de haut niveau Erika Sauzeau (para-aviron), Anaïs Mai Desjardin (kitefoil) et Maxime Beaumont (kayak).  L’objectif de Théo, comme pour ses camarades de la Banque Populaire du Nord, est les Jeux Olympiques de Paris 2024.

« Je suis ravi d’intégrer l’équipe de la Banque Populaire du Nord » déclare Théo. « C’est génial d’avoir le soutien d’une institution comme la Banque Populaire car c’est la banque de la voile. Comme beaucoup de licenciés à la Fédération Française de Voile, je connais la Banque Populaire car elle est un appui majeur, depuis des années, de la voile fédérale. C’est encore mieux de l’avoir en partenaire individuel et c’est une satisfaction d’avoir un partenaire qui croit en mon projet olympique et qui connaît déjà ma discipline. Au-delà de l’aide financière, la team Banque Populaire du Nord sera un véritable apport mental dans ma quête sportive. »

Hélène Madar, Directrice Générale de la Banque Populaire du Nord « Nous souhaitons la bienvenue à Théo au sein de notre équipe de sportifs qui préparent la grande échéance de Paris 2024. Théo nous a tout de suite plu. Le kitesurf est très pratiqué dans notre région et la Banque Populaire du Nord est attachée aux sports d’eau. De plus, Théo est un grand sportif des Hauts-de-France qui a réussi à conjuguer sa carrière en kitefoil et les études. Il est aujourd’hui l’un des meilleurs au Monde dans sa discipline et a toutes les chances de réussir de nouvelles grandes performances dans les années qui viennent. Bon vent Théo avec la Banque Populaire du Nord ! »

Qui est Théo de Ramecourt ?

Théo est né à Cayeux-sur-Mer. Son père est commercial dans l’industrie et sa mère orthophoniste. Ses parents décident assez vite de déménager tout en gardant la maison familiale dans la Somme, à proximité de la mer. Cap sur Valenciennes dans le Nord. Théo apprend, dans un premier temps, la voile sur l’étang du Vignobles, un plan d’eau intérieur important des Hauts-de-France.

« Je suis un produit de la Fédération Française de Voile. J’ai d’abord fait de l’Optimist puis de la planche à voile et du catamaran à Valenciennes » explique Théo. « Je passais aussi mes week-ends et mes vacances à Cayeux où je pratiquais. » Les Ramecourt décident ensuite de revenir à Cayeux. « J’avais 13 ans. Des amis de mes parents ont monté une école de kite à Cayeux. Je teste le support et c’est une révélation. J’ai trouvé ça cool, rapide, facile à manœuvrer et à transporter. Je deviens accroc. »

Au début Théo pratique le kite pour s’amuser. « J’ai compris qu’il y avait moyen de faire du kite pour gagner assez vite tout de même. La logique de compétition m’a beaucoup plu et j’ai vite atteint les milieux de classement sur le Engie Kite Tour. » En parallèle, Théo étudie évidemment. « Dès ma quatrième, je suis interne à Solesmes puis à Montalembert à Doullens. En première, c’est le grand saut et j’intègre un sport étude à Hyères avec, à l’époque, la seule section de kitesurf en France ».

Bac S en poche, Théo poursuit le sport de haut niveau et les études. Il obtient un master d’océanographie en physique et valide un diplôme universitaire. 2ème du Championnat du Monde Junior en 2014, Théo enchaîne les bons résultats et se met au foil dès que la spécialité apparait en 2015. « J’effectue beaucoup de recherche et développement avec mes partenaires Flysurfer et Levitaz. Toute cette partie m’a toujours intéressé. J’avais une petite avance au niveau du matériel par rapport à mes adversaires que j’essaie de garder encore aujourd’hui. »

En 2020, Théo décroche le titre de Champion d’Europe kitefoil aux Canaries. L’année d’après, il s’offre le titre de Champion du Monde en Sardaigne. Le champion nordiste est dans une superbe dynamique malgré l’énorme concurrence en France (il y aura un seul ticket pour Paris 2024), et s’alignera mi-octobre à Cagliari sur les lignes de départ du Mondial pour défendre son titre et marquer les esprits. « Je rêve de Paris 2024. On évoluera en France à Marseille. Je fais tout pour y être en gardant mon esprit de passionné et en m’investissant à fond vers ce but. »

A propos de la Banque Populaire du Nord

Dans la continuité de l’engagement premium du groupe BPCE avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la Banque Populaire du Nord s’associe à ce grand défi et a initié un programme de soutien de sportifs dès 2020.

Également partenaire historique du monde de la voile, la Banque Populaire du Nord et sa marque Crédit maritime ont donc constitué une équipe de quatre sportifs réunis autour de deux points communs : la pratique d’un sport nautique et la préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024.

La Banque Populaire du Nord accompagne ainsi Anaïs-Mai Desjardins en kitefoil, Erika Sauzeau en para aviron, Maxime Beaumont en kayak et Théo de Ramecourt en kitefoil.

Elle soutient également le club ASL canöé-kayak Grand Arras, une structure qui favorise la pratique inclusive du sport, promeut les valeurs positives du sport et regorge ainsi de jeunes talents.

Anaïs Mai Desjardins en quelques lignes : 21 ans, dunkerquoise, Vice-championne de France 2021 en kitefoil catégorie senior, Championne de France Espoirs kitefoil 2019, championne d’Europe Junior Kitefoil 2018, championne du Monde de Kitesurf 2017 – « tour mondial Kitefoil Goldcup », Championne d’Europe U19 en Kitefoil, étudiante en 4ème année de Médecine à Lille.

Erika Sauzeau en quelques lignes : 40 ans, mère de jumeaux, membre de l’armée des champions, originaire de Beauval dans la Somme, picarde affirmée, Erika a terminé troisième des Jeux Paralympiques de Tokyo fin août 2021 en aviron, dans la catégorie PR3 qui concerne les athlètes ayant des problèmes aux membres inférieurs.

Maxime Beaumont en quelques lignes : 40 ans, boulonnais, kayakiste, 3 participations olympiques, Vice-champion olympique 2016, 4 médailles mondiales, 6 médailles européennes dont un titre en 2019, 18 médailles en coupe du monde dont le bronze en 2022, 17 titres de champion de France, 9ème en K1 200m des Jeux de Tokyo.

Théo de Ramecourt en quelques lignes : 24 ans, originaire de Cayeux-sur-Mer, Champion du Monde de kitefoil 2021, Champion d’Europe de kitefoil 2020, dans le top 10 Mondial depuis 2018. Théo vise Paris 2024. Sa discipline sera pour la première fois Olympique.

Le club ASL Canoë Kayak Grand Arras est l’un des grands clubs français de canoë et de kayak. Il a été fondé en 1966. En 2020, il a remporté son 30e titre de Champion de France des clubs et est le club le plus titré en nombre de médailles individuelles avec 20 médailles d’or, 15 en argent et 19 en bronze. Il compte 340 adhérents et 1700 licenciés parmi lesquels 19 sportifs faisant partie de la liste ministérielle des athlètes de haut niveau.

La Fondation pour le Pacte de Performance

La team Banque Populaire du Nord est soutenue par l’intermédiaire de la Fondation pour le Pacte de Performance qui a pour mission principale de promouvoir le sport comme vecteur de lien social, à travers des actions innovantes et reproductibles visant à soutenir, développer et faciliter l’insertion sociale et professionnelle dans et par le sport, la prévention de la santé ou encore la promotion du sport pour les personnes en situation d’handicap. La Fondation du Sport Français, Fondation Henri Sérandour est reconnue d’utilité publique.

L’ambition de la Banque Populaire du Nord à travers ces partenariats : 

L’ambition de la Banque Populaire du Nord est d’aider à la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 dans toutes ses composantes :
• la réussite sportive,
• la dimension éducative et solidaire,
• la réussite économique.
Pour la Banque Populaire du Nord cette ambition se traduit par :
• l’accompagnement de sportifs préparant les Jeux de Paris 2024 ;
• l’accompagnement de structures favorisant la pratique inclusive du sport et le développement de ses valeurs positives ;
• l’accompagnement des acteurs économiques régionaux privés et publics, afin qu’ils puissent bénéficier des opportunités économiques apportées par l’organisation des jeux ;
• la mise en place d’une politique interne de développement de la pratique.

Erika Sauzeau et Maxime Beaumont au TOP !

Deux des athlètes de la team Banque Populaire du Nord ont frappé fort cet été en s’adjugeant de très bons résultats sportifs.

Erika Sauzeau, originaire de la Somme, accompagnée de Margot Boulet, Jérôme Hamelin, Laurent Cadot et Emilie Acquistapace, a remporté la médaille d’Argent en « para-aviron » quatre barré mixte dans la catégorie PR3 (déficiences physiques et malvoyants) le 14 août dernier à Munich et dans le cadre des championnats européens. La rameuse et ses compères terminent à seulement 17 secondes des vainqueurs britanniques.

De son côté, Maxime Beaumont, accompagné de Guillaume Burger, Quilian Koch et Guillaume Le Floch, décroche, samedi dernier, une magnifique médaille de Bronze à Munich en kayak dans la catégorie Olympique K4 en ligne sur 500 mètres. Cela faisait 12 ans que la France courait après une médaille dans cette discipline et c’est une belle performance pour le boulonnais Maxime Beaumont qui a décidé, à 40 ans, de repartir dans une campagne Olympique en vue de Jeux de Paris.

« Notre équipage a été changé à 50% en début d’année et nous n’avions navigué que 15 jours avant le début de la compétition européenne » déclare Erika. « C’est donc un bon résultat cette médaille d’Argent. Nous avons une grande marge de progression. Il s’agit d’être le plus souvent ensemble sur l’eau, accumuler des bornes, effectuer de bonnes rentrées et sorties d’eau le tout dans de bon timing. Les britanniques ont été forts comme à leur habitude mais nous pouvons les rattraper… On aura 15 jours d’entraînement début septembre avant les Championnats du Monde en République Tchèque du 16 au 26 septembre. »

« Depuis la formation de notre équipage en début d’année, nous avons capitalisé à chaque épreuve. Je pense notamment à notre troisième place en Coupe du Monde et notre sixième lors du Championnat du Monde à Halifax au Canada » indique Maxime Beaumont. « Nous nous disons les choses, nous sommes soudés, nous avançons dans la bonne direction. Cette médaille de Bronze est une première récompense de notre travail en vue des Jeux de Paris. La compétition s’est déroulée avec nos principaux adversaires au niveau mondial ce qui est bon signe. Nous naviguons dans la bonne direction pour la suite. A titre personnel, cette perf me fait du bien alors que j’avais hésité à me relancer dans une campagne Olympique suite à ma déception japonaise. J’enchaîne de suite avec une Super Cup aux Etats-Unis qui se déroulera en solo dès samedi et sur 350 mètres, épreuve dont je suis le tenant du titre et où je vais retrouver pas mal de concurrents qui évoluent en K4. »    

La Banque Populaire du Nord est fière de ces bons résultats estivaux. Elle accompagne actuellement 3 sportifs nordistes de haut niveau qui évoluent dans l’univers de l’eau et qui visent Paris 2024.

L’heure de vérité de Laurent Bourguès.

Navigateur émérite, préparateur recherché, « boat captain » reconnu, le Lorientais d’adoption natif de Marseille Laurent Bourguès plongera dimanche prochain 21 aout, à Nantes, avec l’appétit du débutant dans la mythique furia de la Solitaire du Figaro 53ème du nom. Après 8 mois d’un studieux apprentissage de la Classe, de son support Figaro Bénéteau 3 (intitulé pour l’occasion Unis pour l’Ukraine 56 – Devenez Partenaire), de courses et de navigations en solitaire ou équipage réduit, le marin aux multiples expériences en Mini 6,50, Imoca ou multicoques a bouclé son initiation avec une fort satisfaisante 9ème place lors de la Solo Guy Cotten. Toutes cases cochées, Laurent n’attend plus que l’épreuve majeure de ce nouveau chapitre de sa vie d’homme de mer, La Solitaire du Figaro, ses exigences extrêmes, son jusqu’auboutisme légendaire, et ses confrontations avec tout ce qui fait la grandeur de la course au large en solo, confrontations à armes égales, navigations hauturières et côtières, endurance exacerbée. « Je pars rassurer sur ce que je sais faire, conscient de mes manques mais aussi de mes forces, à la barre d’un bateau que j’ai appris à aimer… »

8 mois d’apprentissage

« Ces 8 derniers mois ont passé en accéléré. Un « crash course » en Figaro », s’amuse Laurent à 5 jours de l’échéance phare de son projet Figaro. « Je crois avoir atteint, en si peu de temps, un niveau intéressant qui me permet de m’élancer sans complexes. Physiquement, mentalement, techniquement dans la maîtrise du bateau comme des équations météorologiques, je me suis hissé au niveau de la concurrence. Je vais boucler ce temps initiatique sans frustration, conscient d’avoir posé méthodiquement les jalons de ma montée en puissance. J’ai montré de belles choses, et je connais dorénavant mes forces et mes faiblesses. » De quoi ambitionner les plus belles places au classement bizut de l’épreuve.

Je redoute la troisième étape…

« On le sait, les premières heures de course sont souvent décisives lors d’une étape de la Solitaire. On part pour 4 à 5 jours d’une navigation intense, extrême dans ses conclusions. Je m’y suis préparé. Mes bons départs lors des courses et entrainements sont de bons encouragements. Ils me permettent d’envisager faire ma propre course, dégagé de cette pression infernale qui s’instaure lorsque vous courrez derrière la tête de course. L’éditions 2022 revêt toutes les composantes historiques de la Solitaire, du large, du côtier, du rase cailloux, du trafic…. Je redoute particulièrement la dernière étape, avec ce passage à La Corogne de tous les pièges. La lucidité, du début à la fin de chaque étape, est le maitre mot qui m’a inspiré tout au long de ma préparation. On se met si facilement « dans le rouge » sur ce support ! Il faudra pourtant savoir trouver où mettre le curseur de la performance et des temps de repos. J’ai trouvé les ingrédients de la vitesse sous certaines allures. Je sais où je dois encore progresser, mais c’est agréable de se sentir en phase avec sa monture. J’ai franchi un palier ces derniers temps, et je prends beaucoup de plaisir à la barre de ce monocoque. Je crois que j’ai appris l’aimer… »

Laurent Bourguès prendra part à sa première solitaire du Figaro à la barre d’un voilier dénommé « Unis pour l‘Ukraine 56 – Devenez Partenaire ». Il s’agit d’un projet sociétal qui a notamment permis de réunir et d’envoyer en Ukraine des vivres et du materiel medical récupérés auprès des coureurs au large pour l’Ukraine en guerre. Laurent a ainsi pu mettre en avant ses propres aspirations nautiques et ses projets d’être au départ de la Route du Rhum 2026. Le navigateur court la Solitaire du Figaro sur fond propre. Il est toujours à la recherche de partenaires pour cette compétition et souhaite ensuite continuer à naviguer à haut niveau à bord d’un Ocean Fifty, trimaran de 50 pieds.

Tout savoir sur la Solitaire du Figaro : https://www.lasolitaire.com/

Départ   dimanche étape 1 : Nantes – Port La Forêt

Etape 2 28 août au 1 septembre : Port La Forêt – Royan

Etape 3 4 au 8 septembre : Royan – Saint-Nazaire

 

Partenaires techniques : Musto, Nautix, Decosail, Scorff Opticiens

 

Remarquable doublé pour Pierre Le Roy !

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Après avoir remporté la première étape et établit, dans le même temps, un nouveau record de la distance parcourue en 24 heures en Mini 6.50 avec un total de 308 milles, Pierre Le Roy s’est une nouvelle fois imposé, ce dimanche 14 août, dans la manche retour. A 7h23, le skipper de TeamWork a en effet bouclé les 1 270 milles du parcours entre l’île de Faial et la Vendée avec une vingtaine de milles d’avance sur son poursuivant le plus proche, réalisant ainsi un sans-faute dans l’épreuve. Un succès qui clôt de la plus belle des manières quatre années sur le circuit des Mini 6.50 et qui, il l’espère, va désormais lui permettre de voir plus grand !

« Avant de partir sur cette deuxième étape, je m’étais dit que quoi qu’il arrive, c’était le général qui comptait mais en fait je suis trop content de l’avoir claquée, celle-là ! D’une part, parce qu’elle était dure et, d’autre part, parce que pense que je n’ai pas fait une trajectoire géniale lors des trois premiers jours. Il y a eu du match constamment et le fait de revenir comme ça à la fin, ça a rendu la course vraiment trop géniale ! », a commenté Pierre Le Roy ce matin, après près de dix jours de mer. Dix jours intenses lors desquels il a fallu faire de vrais choix sur le plan stratégique. Accepter de perdre du terrain à certains moments en espérant mieux en gagner ensuite. « En décidant de partir sur une trajectoire plutôt sud, j’ai su que je n’allais pas être bien au pointage pendant trois-quatre jours. Forcément, j’ai parfois douté. Il y a aussi eu des questionnements en lien avec mon problème de quille. Quand j’ai vu que j’allais me taper 20-25 nœuds au près avec 2,5 mètres de houle alors qu’elle bougeait, j’ai hésité à y aller mais à partir du moment où j’ai pris la décision d’y aller et de jouer, je n’ai pas retenu le truc », a relaté le météorologue qui a régaté pied au plancher mais aussi avec audace et panache, comme à son habitude.

Solide dans sa tête

« J’étais parti dans l’idée de gérer un peu mais une fois dedans, j’ai navigué poignée dans le coin, comme toujours. A aucun moment, je n’ai molli. J’ai réglé le bateau pour que ça aille à la bonne vitesse tout le temps », a détaillé Pierre qui a compté jusqu’à 70 milles de retard sur le leader à la mi-parcours, avant de récolter les fruits de son option et de finalement s’imposer avec plus de trois heures d’avance sur son dauphin. « Quand j’ai reçu le dernier classement, il y avait encore entre 30 et 40 milles d’écart avec Jacques (Delcroix). Il était devant mais je me doutais qu’il avait un angle de progression pas terrible pour rallier Les Sables, contrairement à moi. Quand le bateau a commencé à accélérer et à planer, j’ai pensé que ça le faisait, que je pouvais aller chercher la première place, surtout que le vent était un tout petit peu plus fort que prévu. Finalement, tout s’est joué avec la dernière rotation vent et des petites dépressions orageuses. Dès lors, pour moi c’était bingo ! J’ai fini plein pot avec le bon angle et c’était top ! », s’est réjoui le Lillois qui, pour mémoire, avait remporté le premier acte avec une avance considérable de 20 heures et 27 minutes sur son poursuivant le plus proche, et qui devient le troisième marin à réaliser un sans-faute dans l’épreuve après Aymeric Chappellier et Ian Lipinski dans la catégorie des Proto.

La SAS, une course dure et exigeante

« Cette Les Sables – Les Açores – Les Sables est une course vraiment dure parce que les bateaux ramassent. On affronte des conditions météo qui sont dures. Plus dures que sur la Mini Transat, avec souvent beaucoup de près. C’est une épreuve délicate dans la gestion de la machine notamment. Je suis hyper content de la remporter après avoir gagné les deux manches. Ça clôt deux années en Proto de la plus belle des manières. C’est trop bien. Ce bateau-là, c’est une super histoire. Le projet a été lancé dans des conditions compliquées au moment du Covid. Un moment où je pensais que j’allais perdre mes sponsors. Ça s’est fait mais dans un timing hyper serré pour finalement gagner la Mini Transat. J’avais décidé de refaire une année de plus sur le circuit, avec comme objectif le doublé sur la SAS et dans un coin de la tête le record des 24 heures. Tout s’est bien goupillé. C’est juste trop bien ! C’est incroyable ! Je suis trop content d’avoir fait ces quatre années en Mini, en Série d’abord, en Proto sur ce bateau qui est magique ensuite ! C’est simplement parfait ! », a ajouté le vainqueur de la Mini Transat qui continue de forger un joli palmarès et qui a légitimement désormais envie de voir plus grand. « Je vais retourner à ce que je faisais avant le départ de la course, c’est-à-dire tenter de trouver des sponsors pour essayer de faire du bateau un peu plus gros. Je pense que vous l’avez remarqué, j’aime faire de la course au large ! J’aime beaucoup, beaucoup, beaucoup ça. Je veux absolument continuer à en faire, d’une manière ou d’une autre », a terminé Pierre Le Roy qui ambitionne à présent de s’aligner au départ de la mythique Route du Rhum – Destination Guadeloupe ou de la fameuse Transat Jacques Vabre en Class40.

Jean Marre sacré champion de France de Course au Large en Solitaire 2022 !

Vainqueur de la première étape de la 9e édition de la Les Sables – Les Açores – Les Sables, le francilien Jean Marre abordait le match retour avec une certaine appréhension, conscient que le scénario météo était susceptible d’ouvrir le jeu en grand et, par ricochet, de voir la concurrence tirer des coups dans tous les sens, sans possibilité pour lui de les contrôler. Cela s’est confirmé puisque très vite après le départ, la flotte s’est littéralement éclatée pour s’étaler sur plus de 450 milles en latéral, de la latitude du cap Finisterre à celle du Fastnet. Engagé sur une trajectoire intermédiaire qu’il espérait moins risquées que les autres, le skipper de Sport dans la Ville – Time for the Planet s’est finalement octroyé la 12e place, en milieu de la nuit de dimanche à lundi, laissant alors filer la première place au classement général de l’épreuve pour seulement huit petites minutes au profit de Léo Bothorel. Si un écart aussi faible génère forcément de la frustration, il reste cependant la satisfaction de décrocher une belle deuxième place au classement général, mais aussi et surtout celle de remporter le titre de Champion de France de Course au Large en Solitaire 2022 !

« Mentalement, je pense que cette seconde étape va être vraiment dure parce qu’il va y avoir des options vraiment différentes. Aujourd’hui, elles sont toutes un peu équivalentes en termes de timings, mais pas en termes de risques. Ça ne va pas être simple d’autant que les écarts ne sont pas non plus hyper larges au classement après le premier acte. Je pense que je suis dans la plus mauvaise position car certains n’ont vraiment rien à perdre. Ils vont, c’est certain, tenter des trucs dans les coins, à droite et à gauche », avait annoncé Jean Marre, le jour du coup d’envoi de la seconde étape de l’épreuve. De fait, à peine 24 heures après le coup d’envoi le champ des possibles s’est ouvert en grand et c’est parti tous azimuts. « C’était la première fois que j’étais chassé et pas chasseur et ça n’a pas été facile à gérer. Jamais je n’aurais pris l’option sud de toutes façons. Il n’y a pas de regrets là-dessus. L’option nord, elle, n’est pas passée pour tout le monde. J’ai pris l’option la moins risquée qu’on avait vue avec le coach, mais ça s’est avéré compliqué », a indiqué Jean, avouant par ailleurs avoir manqué de sensations sur ce second round. « Je me suis forcé à me mettre dans la peau d’un potentiel vainqueur et la chute a été d’autant rude mentalement parce que je n’ai pas su gérer. Je finis 12e d’une étape lors de laquelle je n’ai pas bien réussi à me maîtriser moi, sur le plan des émotions et des objectifs. C’est ce qui m’a manqué pour faire marcher mon bateau de la manière dont j’avais su le faire depuis le début de la saison. C’est ce qui m’a frustré mais c’est là où réside tout l’apprentissage pour le futur », a relaté le skipper de Sport dans la Ville – Time for the Planet qui a finalement laissé échapper la victoire pour huit minutes et 05 secondes. Une goutte d’eau à l’échelle de vingt jours de course en cumulé.

En phase de maturité

« Ça reste une deuxième place au classement général alors que je n’étais pas venu avec des prétentions de résultats particulières mais c’est clair qu’un écart aussi mince, ça fait mal. Je ne peux pas m’empêcher de compter le nombre de fois où je me suis dit « arrête de faire n’imp’. Retrouve des sensations et de la vitesse au plus vite, sinon tu vas le regretter ! ». Je suis un peu passé par tous les états. J’ai psychoté et je n’ai pas su en faire une force. Je n’ai pas su comprendre que tout le monde était dans le mal lors de cette étape. J’ai fait et refait des calculs dans ma tête pour savoir si je pouvais encore l’emporter jusque dans les deniers milles. C’est un peu dur mais c’est le jeu. Léo a fait une super course, avec une super option », a détaillé le navigateur qui s’adjuge finalement une belle deuxième place, comme lors de la Mini en Mai puis du Trophée Marie-Agnès Péron, au printemps dernier. « Je pense que je suis dans une phase de maturité où j’apprends encore plein de choses et c’est ça qui est intéressant. Il y a trois ans, jamais je n’aurais pensé être là et j’essaie de me le rappeler sauf que je me prends au jeu de la compétition. J’ai encore plein de choses à apprendre et mes résultats me donnent envie de progresser toujours plus. J’apprends des choses différentes en régatant devant par rapport à l’année dernière. Je sais que je suis capable d’être premier. A moi maintenant de le rester. Je sais aussi que mon plus grand plaisir, c’est de naviguer à tout va », a terminé Jean Marre qui clôt de belle manière une saison à la fois et intense, tant sur le plan humain que sur le plan sportif avec, en prime, le titre de Champion de France de Course au Large en Solitaire 2022 !